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lieux communs (et autres fadaises)

20 octobre 2022

de la lune de miel ?

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TOURISTES
de Ben Wheatley

Allez, je n'ai pas eu le courage de sortir pour voir L'INNOCENT (bah il passe tous les jours à toutes les séances...), du coup je me suis offert un plaisir coupable via MUBI... (de la section BLOODY HELL : LES FILMS DE BEN WHEATLEY). Je connaissais dejà de lui A FIELD IN ENGLAND et KILL LIST, qui m'avaient tous les deux passablement secoué, et je me suis donc lancé prudemment dans celui-ci...
C'est très très très british... et très très noir aussi (mais en version english humour). Soit une dame -so british- qui annonce à sa mère (qui lui en veut parce qu'elle a -même si involontairement- tué son chien) qu'elle va partir en randonnée touristique en caravane dans celle de son nouveau copain, so british aussi, un barbu rouquin à qui la maman, un peu caractérielle quand même, va annoncer tout de go, juste avant le départ, qu'elle ne peut pas l'encadrer.
Et voici Chris et Tina partis le long de leur itinéraire touristique (soooo british aussi) dans leur caravane, avec, assez vite, un petit chien blanc qui ressemble comme deux gouttes d'eau à celui, défunt, de la mère de Tina. Comme le dit assez drôlement l'affiche fançaise ("Mortels randonneurs"), il va s'avérer que les cadavres fleurissent autant que les attractions touristiques au fil du périple de nos héros. Ca dégomme, ça écrabouille, ça défenestre, ça fracasse le crâne, au fil des états d'âme (conjugaux) de nos bloody tourtereaux... L'un s''y est mis d'abord (par accident ? vraiment ? on n'y croit pas tout à fait...), puis l'autre décide de l'imiter, ce qui va créer des tensions sur le modus operandi. mais bon, ça occit de préférence de façon contondante et /ou avec beaucoup de sang.
Et ma foi tout ça se regarde il faut bien le dire avec un certain plaisir... English humour, c'est comme le belge, je suis toujours preneur...

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18 octobre 2022

double séance bôô cinéma

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JUSTE SOUS VOS YEUX
de Hong Sangsoo

Toujours ce plaisir, intact, de retrouver un nouveau film d'Hong Sangsoo, comme un vieux pote avec qui ça fait du bien de prendre une cuite de temps en temps (une ou deux fois par an...) Un film plus long (presqu'une heure trente!) et (légèrement) plus grave que les précédents. Et qui ne raconte pas tout à fait la même chose que d'habitude. Dans lequel on suit d'abord, assez longuement, au petit matin, Sangok, l'héroïne, avec sa soeur chez qui elle est en visite (réveil, café, "On ne raconte pas un beau rêve avant midi...", petit-déj' en terrasse ("avec des tartines...") et la conversation file entre les deux soeurs, qui vont encore passer un bon moment ensemble). Rencontre avec un neveu, on offre un porte-monnaie (avec des sous dedans) puis Sangok, qui est une actrice d'un certain âge, a rendez-vous avec un cinéaste (menu chinois, et "quand on mange chinois, il faut boire chinois..."). Deuxième partie du film (on serait déjà plus en terrain de connaissance). Un bar, trois, puis assez vite deux personnes. On parlera, encore, et on boira autant. Jusqu'à un nouveau matin, entre les deux sisters, et une charmante pirouette finale, quasiment shakespearienne ("a dream within a dream"...). pas du tout un Boulevard du crépuscule à la coréenne, mais s'il sera question de cinéma, de vedette de cinéma, et de nouveau tournage. Le film, à l'image de son actrice principale Ye-Yong Lee, est d'une exquise délicatesse.
Charmant et grave (mais plus charmant que grave en fin de conte, avec ce bel éclat de rire final...)

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(le film ressemble bien plus à une des affiches qu'à l'autre, mais vous ne le saurez qu'après l'avoir vu...)

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16 ANS
de Philippe Lioret

Qu'est-ce que c'est bien d'avoir un film en avant-première, en plus avec son réalisateur qui vient le présenter! Ce fut le cas grâce à 16 ANS, à Philippe Lioret (qui est aussi dattachant dans la vie que ses films sont pleins de sensibilité), et, bien sûr, grâce à Zabetta (et son entregent). Il nous a fait un petit speech de présentation que j'ai beaucoup aimé, où il a expliqué qu'il faisait des films pour susciter de l'émotion chez le spectateur, car le cinéma était encore plus propice que la littérature ou même la musique pour produire ce genre d'effet... (qui est exactement celui que provoquent sur moi les films de ce réalisateur...) Ici pas de "tête d'affiche" (ni Rochefort, ni Bonnaire, ni Lindon...) juste deux jeunes gens dont, comme le chantait joliment Alain Chamfort, "les seize ans n'ont pas le temps...". Elle c'est Nora, lui c'est Léo, ils se découvrent dans la même classe, se regardent d'abord de loin, puis se rapprochent, et encore un peu plus... jusqu'à ce qu'une histoire idiote de bouteille de vin à 500 balles prétendument volée ne mette en marche un mécanisme qui va finir par broyer deux familles... Philippe Lioret nous l'a présenté comme une version contemporaine de Roméo et Juliette, sauf qu'ici les Capulet sont une famille bourge où le père est directeur d'hypermarché, et les Montaigut une famille plus modeste, vivant dans une tour en cité... Et rebeue. Le frère de Juliette va semer sa zone, dès le début, et le père de Roméo ne va pas être en reste non plus... et l'embrasement (ce devait être au départ le titre du film) va faire pas mal de victimes... (bon, si vous connaissez l'histoire de Roméo et Juliette, je n'ai pas besoin de vous parler de la fin...). Le film est juste, il a l'intelligence de nous présenter chacun des personnages sous plusieurs facettes (modifiant ainsi leur rapport aux autres, parfois dominant et parfois dominé) il est très réussi, (avec des moments comme j'aime, avec les larmes, hop! qui montent tout à coup) et l'échange qui a suivi la projection apporte encore un petit supplément d'âme supplémentaire (quel plaisir d'entendre un réalisateur parler de son film...)

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17 octobre 2022

caviar

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L'INNOCENT
de Louis Garrel

Ah Louis Garrel.... certaine(es) adorent, d'autres détestent, j'aurais plutôt tendance à bien aimer. Je n'ai eu aucune envie d'aller voir son film précédent LA CROISADE, mais là, plein d'éléments jouaient en sa faveur : Roschdy Zem (oh) et Anouk Grinberg (aaah) d'abord, un couple qui se marie en prison (lui taulard elle visiteuse), dès le début ou presque... Et voilà que Abel (le fils d'elle) nourrit des soupçons envers lui quand, à sa sortie, il se lance dans un projet (avec elle) de magasin de fleurs... Louis Garrel en suiveur nul, genre d'Inspecteur Clouzeau, assisté par la meilleure copine de son épouse décédée (c'est Noémie Merlant qui joue la copine, et elle est GRANDIOSE...)
Le film zigzague entre les genres, et réussit à nous harponner, et même, régulièrement, à nous surprendre (une scène magnifique de répétition de discute de couple fait "décoller" le film...)
Pourtant, à première vue, je n'étais pas enthousiasmé par la qualité de l'image (il y a quelque chose d'un peu déplaisant, surtout pour les extérieurs ; couleurs froides, légère sous-exposition, contrastes durs) et même du son, bref, a priori, ça ne caresse pas l'oeil ni l'oreille. Mais bon après ça s'arrange (ou on s'habitue).
Car les acteurs sont magnifiques, et c'est eux qui emportent le film... Et le scénario est suffisamment habile et retors (Tanguy Viel est co-aux manettes) pour qu'on s'y laisse prendre sans arrières-pensées.
Et à la fin, on a envie d'applaudir, carrément.

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(et, en plus je remercie Loulou Garrel d'avoir choisi, pour le début du générique de fin, I maschi, de Gianna Nannini, que j'adore...)

17 octobre 2022

micro196

“On devrait toujours être légèrement improbable” (Oscar Wilde)

*

"…que mon enterrement soit superbe et farouche,
que les bourgeois glaireux bâillent d’étonnement
et que Sadi Carnot, ouvrant sa large bouche,
se dise : « Nom de Dieu ! le bel enterrement ! »"
(Georges Fourest)

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"C’est tout ce qu’on peut espérer, en fait : être heureux quelque temps, et puis s’en souvenir après." (Philip K. Dick)

*

(curiosités juridiques) Est justifié le licenciement de celui qui tente sa chance avec une collègue en lui déclarant : "J’ai un secret à te dire, le coeur de ma bite bat pour toi ". (Cour d'appel de Paris, 22 septembre 2020, n°18/08054)

*

(curiosités juridiques) Doit verser 8.000€ de dommages et intérêts à son abonné, l'opérateur internet qui lui a envoyé un message l'informant que son nouveau mot de passe est : "salearabe". (Tribunal de police de Bordeaux, 28 mai 2009)

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"Ma femme est triphasée." (pour "Ma femme est bipolaire.")

*

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*

"Vous n’avez cessé d’essayer ? Vous n’avez cessé d’échouer ? Aucune importance ! Réessayez, échouez encore, échouez mieux." (Samuel Beckett)

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"La vieillesse n’est pas pour les lâches."  (Bette Davis)

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Une légende japonaise dit que, si vous ne pouvez pas dormir la nuit, c’est parce que vous êtes éveillé dans le rêve de quelqu’un d’autre...

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"On écrit parce que personne n'écoute." (Georges Perros, Papiers collés II)

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"Je m’ennuie tellement que j’étais à deux doigts de faire du sport. Je me suis ressaisie heureusement et je suis allée me faire un petit sandwich au morbier. Mais putain, on est passé à ça du drame." (Madame Nin, tw*tter)

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(20h et quelques, juste avant d'arriver chez moi) un lampadaire qui clignote, comme dans un film de David Lynch...

*

"Il était de ces hommes qui ont vingt-cinq ans pendant cinquante ans. Son âme ne comprenait pas tout le sérieux du social." (Jean Giono)

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"Je suis doué d'une sensibilité absurde, ce qui érafle les autres me déchire." (Gustave Flaubert)

*

décidément je ne suis pas un bon influenceur : parmi toutes les personnes à qui j'avais envoyé une recommandation via sms pour aller voir ARIAFERMA, aucune ne s'est déplacée (deux m'ont tout de même répondu).

*

(curiosités juridiques) Est justifié le licenciement du chef d'équipe qui fait remplacer le nom d'un salarié homosexuel par la mention "Petit Pédé" sur les documents distribués aux réunions. (Cour de cassation, chambre criminelle, 26 novembre 2002, n°02-81.727)

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(au scrabble) "ZOO, ça se met au pluriel ?"

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comme l'univers, je suis en perpétuelle expansion (d'une certaine façon, ça me rassure...)

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croisé un très joli jeune homme frisotté de la barbe et du chignon

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"Ça soûle plus que le vin, le bonheur. Ça devrait pouvoir se garder en tonneau."
(René Fallet)

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(petit) bonheur du dimanche soir : retrouver vacante, à 19h30, la place de stationnement qu'on avait libérée un peu avant 15h.

*

"Vieillir veut dire aussi perdre de plus en plus ce qui nous était promis quand nous étions jeunes, surtout l'inconnu." (John Cassavetes)

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16 octobre 2022

double séance bisontine

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LES HARKIS
de Philippe Faucon

Retour au Victor Hugo (ça faisait un certain temps) pour voir ce film de philippe Faucon "très fauconnesque" (comme m'avait résumé Dominique après en avoir vu la bande-annonce). Du cinéma social, historique, politique, àla narration épurée, à la frontière du documentaire, (un cinéma nécessaire) qui raconte, entre 1959 et 1963, l'histoire des harkis (dont j'avoue, j'aurais eu un peu de mal à dire en quoi ça consistait vraiment. le réalisateur, avant le film, nous définit les termes "harkis" et "fellaghas". Rajoutez les moudjahidin, le FLN, la guerre d'Algérie et l'armée française, au début j'étais complètement largué. il est beaucoup question de manoeuvres militaires, dont on va de mieux en mieux comprendre le pourquoi et le comment (et surtout le contre qui) au fur et à mesure que le film progresse. c'est vrai que je ne savais pas grand-chose sur cette guerre, et qu'à la fin du film on est un peu plus éclairé, et d'autant plus atterré. comme dans DE NOS FRERES BLESSÉS d'Hélier Cisterne (où l'on apprenait les saloperies de Mitterrand, alors ministre de l'Intérieur) on en sait un peu plus sur la saloperie de l'armée française pendant, et usrtout après ce conflit, où elle a abandonné à leur sort (et à une mort quasi-certaine) ces soldats du cru qu'elle avait enrôlés quasiment de force, pour les faire combattre contre leurs frères d'hier, en leur faisant miroiter qu'elle ne les abandonnerait pas à l'issue de la guerre. Un texte final précise qu'on ne sait pas exactement le nombre de harkis qui ont été assassinés, on ne peut que l'estimer (entre 30000 et 80000).
Oui un film juste, nécessaire, mais plutôt glaçant.

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LE PEIT NICOLAS
"QU'EST-CE QU'ON ATTEND POUR ÊTRE HEUREUX ?"
de Amandine Fredon et Benjamin Massoubre

Du coup j'avais prévu d'enchaîner avec une autre film de guerre (en Ukraine cette fois) mais j'ai préféré changer mon fusil cinématographique d'épaule pour aller voir quelque chose de plus léger et de plus joyeux, histoire de remonter les chaussettes de mon moral, et,  ça tombait bien, LE PETIT NICOLAS était le prochain film qui commençait... j'y suis donc allé comme ça, au petit bonheur la chance, et bingo! bonne pioche (très bonne pioche même) je savais juste qu'il ne s'agissait pas d'une nouvelle adaption du petit Nicolas, d'après Sempé et Goscinny, mais simplement d'un making of. un film d'animation, qui parle de Sempé et de Goscinny, de l'histoire de leur amitié, et de la façon dont est né Le petit Nicolas. Et ses aventures. On est dans l'univers de Sempé, et les images sont donc comme du Sempé animé (rien que ça, c'est délicieux) -je suis un admirateur de Sempé-. Avec deux niveaux de narration : les aventures de Sempé et Goscinny, depuis le milieu des années 50 (c'est Alain Chabat qui prête sa voix à Goscinny et Laurunt Laffite (dlcf) qui fait celle de Sempé...), et, à l'intérieur, celles du Petit Nicolas, qu'on ne raconte plus (je les connais depuis 1968!). Il ya de l'humour, il ya de la tendresse, il y a de la douceur, et il y a aussi de la mélancolie (puisque les deux personnages principaux sont morts, même si l'un bien avant l'autre...). Un film doudou (qui risque de toucher davantage les parents et les grands-parents, hein...) qui fait du bien. hautement recommandable...

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14 octobre 2022

des captures...

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Jeunes Iraniennes

Capture d’écran (2526)

BLOW-UP le flou au cinéma

Capture d’écran (2516)

concert des Stray Cats

Capture d’écran (2511)

webcam de la Baie des Trépassés

Capture d’écran (2505)

Pio Marmaï dans un clip d'Odezenne

Capture d’écran (2503)

ça je ne me souviens plus du tout d'où ça vient...

Capture d’écran (2486)

bande-annonce TRIANGLE OF SADNESS

Capture d’écran (2481)

bande-annonce SEULE LA TERRE EST ETERNELLE

Capture d’écran (2425)

bande-annonce FEU FOLLET

Capture d’écran (2423)

Vincent Macaigne en promo

Capture d’écran (2332)

ERASERHEAD sur MUBI

Capture d’écran (2245)

BLOW-UP le regard-caméra

Capture d’écran (2386)

bande-annonce LA TERRASSE

Capture d’écran (2351)

bande-annonce ACCATONE

13 octobre 2022

jass

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GREEN ROOM
de Jeremy Saulnier

Encore merci MUBI! Qui met désormais en ligne, pour le mois d'octobre, des films d'horreur (ou apparentés) pour fêter Hall*ween. Celui-là m'a fait un peu peur au début (un groupe punk qui croise la route de sales nazis et doit faire ce qu'il peut pour réussir à survivre (ils ont été involontairement témoins d'un crime et le méchant très méchant  -mais très calme- chef des salopards (ça fait drôle de retrouver dans ce personnage glaçant Patrick Stewart, qui incarnait le valeureux capitaine Jean-Luc Picard dans les dernières saisons de Startrek) qui souhaiterait que les choses soient réglées au plus vite, et sans laisser de témoins a rameuté toute une troupe de salopards avec des armes, et, surtout, des chiens..
Au début ils sont 6 ou 7 dans une pièce (la green room du titre), dans laquelle on va passer un long moment avec eux -enfermés-  ils ont un flingue et 5 balles), et les assaillants, de l'autre côté de la porte.
On va finir par sortir de cette pièce, mais on ne va pas vraiment s'en éloigner beaucoup. Il s'agit, pour chacun, de dégommer ceux du clan adverse, et bien sûr, le nombre de vivants va se réduire inexorablement...
(Bon à la fin, il n'en reste que deux...)
Le réalisateur (qui nous avait déjà fait trembler avec BLUE RUIN en 2014, qui m'avait bien enthousiasmé, ) frappe encore une fois très fort.
Un film glauque, brutal, mais prenant.

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12 octobre 2022

nona settimana italiana

(j'ai vu les huit films en trois jours)

mercredi :

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LA TERRASSE
d'Ettore Scola

Vu à sa sortie (1980), mais je ne me souvenais que de la structure ("répétitive") et du suicide de Serge Reggiani (sous la neige artificielle). Ca fait très plaisir, cet empilement de stars (Mastroianni, Tognazzi, Gassman, Trintignant, Reggiani, oui oui c'est plutôt un film "de couilles", on verra quand même, Stefania Sandrelli ("Venite, é pronto...") et la toute jeune alors Marie Trintignant), les maschi, donc,  qui chantent autour du piano pendant que la caméra recule, tout à la fin... Un état des lieux du cinéma italien de l'époque, par ceux qui le font, une certaine mauvaise conscience, la tristesse qui point derrière le sourire forcé, et, oui, une certaine mélancolie... J'aime beaucoup l'idée de revenir à chaque fois à cette même soirée, mais de ne jamais nous la faire revivre tout à fait de la même façon, ni d'y entendre les mêmes choses (ce sera à chaque fois très-théâtralement- fragmentaire...) J'ai trouvé que ça avait plutôt bien vieilli (ils/elles sont tous très bien...)

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LES AVENTURES DE GIGI LA LOI
de Alessandro Comodin

On l'avait choisi pour la soirée d'ouverture, parce que c'était le seul où c'était marqué comédie (même si, juste à côté, documentaire). une comédie documentaire primée à Locarno. on devait se douter qu'il ne s'agirait pas du tout-venant de la comédie. Gigi la legge (titre original) c'est un flic (original lui aussi), déjà avec une si bonne bouille que je l'ai mis sur l'affiche et sur la plaquette. Flic dans un petite patelin, filmé dans son quotidien (souvent dans sa voiture de fonction, le jour, et dans son invraisemblable jardin la nuit -l'occasion d'une des plus belles scènes du film pour moi, où on ne serait pas si loin du Apichatpong Weerasethakul de Tropical malady). Un personnage très attachant dont le portrait se construit au fil du film, avec un drôle de rythme, et une façon de couper les plans abruptement. D a failli partir, moi j'ai un peu dormi vers la fin et qualifié le film de "ténu", Hervé était quant à lui enchanté. le film a été "diversement apprécié" par la quarantaine de spectateurs présents à la soirée d'ouverture. mais plus j'y pense, et plus il m'a touché ce Gigi...

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jeudi :

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ENNIO
de Giuseppe Tornatore

Magistral, c'est le premier mot qui vient, devant ce film qui donne la parole au principal intéressé, qui nous raconte sa vie et sa carrière, avec tout un tas d'extraits de films (des western-spaghetti, mais pas que...). plus de deux heures trente, mais on ne voit pas le temps passer, et on se sent comme le petit gamin face à l'écran dans le CINEMA PARADISO, les yeux écarquillés et la mâchoire tombante, ébahi face à l'écran.Beaucoup de ces films, je ne les ai pas vus, mais, d'entendre le maestro les évoquer avec tant de, justement,  maestria (de précision, d'intelligence, d'humour), ça donne envie de les (re)voir tous. illico presto. Un grand plaisir de cinéma. (c'est rare de voir quelqu'un nous expliquer en détail comment est né telle ou telle musique de film, et lui en a composé tellement...)

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BANDITS A ORGOSOLO
de Vittorio de Seta

Celui-là on peut dire que c'était le bébé d'Hervé, qui a "beaucoup insisté" pour qu'il figure dans la programmation. Un cinéaste que je ne connaissais pas (mais dont Carlotta a réédité, le même jour que ce film-ci, LE MONDE PERDU, un programme de dix courts-métrages documentaires, du même réalisateur), un "poète du réalisme" (dixit la pub sur l'affiche). Un film à cheval (à mouton plutôt) entre la fiction et le documentaire, comme on les aime, dans un noir et blanc splendide, qui évoque la traque par les carabinieri d'un berger qu'ils ont pris à tort pour un brigand (à cause d'un demi-cochon trouvé dans son sac,) alors qu'il n'y est pour rien. Le berger fuit avec son jeune frère et tout son troupeau (ce qui ne facilitera pas les choses, on s'en doute...). Bref, une très belle découverte (si le film marche bien, on pourrait même envisager de projeter les courts l'année prochaine, non ?)

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ARIAFERMA
de Leonardo di Costanzo

Bon, je ne vais pas mégoter : j'ai ADORÉ. Les films "de prison" c'est comme les films "de sous-marin" : j'ai un gros faible pour ça (promiscuité virile, etc.) mais celui-là n'est pas tout à fait comme les autres. Le seul personnage feminin (la directrice) disparaît assez vite après avoir laissé les clés de la vieille prison où va se dérouler le film à un groupe de gardiens, qui doivent surveiller l'ultime douzaine de prisonniers qui n'ont pas été transférés, dans l'attente, justement de l'arrivée de l'arrêté qui devrait les fixer sur leur sort. Il s'agit donc de la gestion du "vivre ensemble" entre matons et détenus, dans des circonstances un peu exceptionnelles... Parmi tous ces hommes, figurent deux ténors (cadors) du ciné transalpin : Toni Servillo et Silvio Orlando, chacun à la tête de son clan, le premier des gendarmes et l'autre des voleurs. Et le réalisateur de mettre minutieusement en place l'observation de ce nouveau modus vivendi, toujours à la limite du déséquilibre, et de la fragile -mais de plus en plus prégnante- fraternité qui se met progressivement en place et culmine dans les quatre dernières scènes (une séquence sublime de repas, suivie d'une autre qui l'est tout autant, sur le Clapping Music de Steve Reich, puis celle de Fantaccini, et enfin celle du jardin). Ce qui s'est passé est pour moi assez rare : à la fin des presque deux heures du film, lorsque, après un dernier gros plan sur un des deux visages (mais le compère a eu le sien juste avant), lorsque le générique a commencé, je me suis senti frustré, parce que je ne m'y attendais pas, là, et que j'en aurais voulu PLUS.
(Top 10).
(Et pourtant, malgré l'avant-première, on n'était que six dans la salle! Quelle misère!)
Revu quelques jours plus tard, cette fois on était presque une vingtaine!
Et le film m'a tout autant bouleversé (et donné à nouveau ce sentiment de "C'est trop court!")
Et comme Emma venait mardi après-midi, eh bien je l'y ai accompagnée (oui, je l'ai vu trois fois!!)

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vendredi :

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MAMMA ROMA
de Pier Paolo Pasolini

Troisième "Patrimoine" de la semaine, ce film de Pasolini, qui vient de bénéficier d'une re-sortie en copie neuve restaurée (Merci Carlotta!) à propos duqel on aun peu hésité : on voulait un Pasolini, oui, mais lequel ? On a cogité, et celui-ci a parfaitement fait l'affaire. Ah, la Magnani dans ses grandes oeuvres (je ne la connais finalement pas tant que ça : la dernière fois c'était dans ROME VILLE OUVERTE), l'histoire de Mamma Roma, une pute au grand coeur, qui n'a pas sa langue dans sa poche, et qui s'affranchit -en chansons- de son souteneur lors de la première scène (un mariage).
Et qui, comme aurait dit quelqu'un que je connais, "va boire le calice jusqu'à la lie, y compris les crachats..." (il est très fort en métaphores christiques). Sa liberté reprise, elle va récupérer son fils, Ettore, un ragazzo qui ignore tout du passé de sa mère, avec qui elle va s'installer dans un nouvel appartement, avec des rêves de "normalité" et d'avenir radieux pour son fils et elle. Evidemment la réalité va la rattraper au galop (et même la percuter assez violemment). On pourrait dire qu'on restera dans la métaphore christique jusqu'au bout ... Pasolini n'aimait pas beaucoup ce film, qu'il considérait comme une copie de Accatone, son premier. mais nous on trouve ça plutôt très bien...

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A CHIARA
de Jonas Carpignano

On revient à la couleur et à notre époque  pour l'histoire de cette adolescente (elle donne son titre au film) dont le père disparaît soudain, après une longue exposition familiale et plutôt joyeuse (c'est d'ailleurs une vraie famille qui joue celle qui est dans le film) où l'on fait connaissance avec toute la famille. Une ado qui a du caractère, et qui cherche absolument à savoir le fin mot de l'histoire. Elle apprend, en même temps que sa disparition, qu'il fait partie de la mafia locale. D'habitude ce simple mot suffit à me faire rentrer dans ma coquille comme le plus effarouché des escargots, mais bon là ça n'est pas tout à fait comme d'habitude. Une très jolie scène de retrouvailles sous le vent et la pluie (qui commence avec des gouttes sur la vitre, comment voulez-vous que je résiste...)

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NOSTALGIA
de Mario Martone

... Et c'était déjà le huitième et dernier film de cette Settimana (de grand cru), avec cet acteur que Zabetta avait trouvé magnifique dans Le Traître, qui interprète un personnage qui revient dans sa ville (Napoli) des années après l'avoir quittée, retrouve sa vieille mère, et cherche absolument à rentrer en contact avec un certain Oreste, qui fut son meilleur ami avant qu'il ne quitte la ville, (et avec qui il partage un secret) mais qui, il va l'apprendre grâce à un curé sympathique (en soutane!) qui l'aide, est devenu un sale bonhomme, un caïd de la mafia locale... infréquentable, inapprochable, à fuir. Ils vont finir par se rencontrer, et le film, très noir, va hélas finir comme on se doutait bien qu'il allait finir... Une scène finale curieusement déshumanisée, en silence, traitée comme l'aurait été un fait-divers au journal télévisé.

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11 octobre 2022

le cèdre du bilan

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UNE FEMME DE NOTRE TEMPS
de Jean-Paul Civeyrac

Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu de film de Jean-Paul Civeyrac (2017 pour MES PROVINCIALES, 2009 pour DES FILLES EN NOIR, 2004 pour A TRAVERS LA FORÊT). Un cinéma plutôt sombre, avec de la nuit, des rêves et des fantômes...
Cela faisait encore plus longtemps que je n'avais pas vu de film avec Sophie Marceau (bon, excepté TOUT S'EST BIEN PASSÉ, en 2021, il faut que je remonte jusqu'à... 1994! et LA FILLE DE D'ARTAGNAN)
C'est sans doute le film d'Ozon qui a permis ces retrouvailles.
Puis les différentes émissions (j'avais commencé à écrire émotions) où je l'ai vue faire la promo de ce film-ci.
Et j'ai soudain réalisé que, contre toute attente, je m'étais entiché de Sophie Marceau. Épris de, oui.
Je trouve que c'est une sacrée belle femme. D'une sacrée belle maturité. En plus elle me fait penser à la fille aînée d'une amie très chère (Malou, si tu lis ça, je parle de Céline...). Et dans ce film, elle est parfaite.
Elle y interprète une commissaire, Juliane Crachet, qui va être brutalement confrontée à la duplicité des hommes en général, et de son mari en particulier.
Mais elle a plus d'une corde à son arc (comme le surligne un peu lourdaudement l'affiche) et va donc être amenée à prendre des mesures.
J'ai déjà parlé de mon goût pour les personnages de femmes-flics (Catherine Deneuve dans ÉCOUTE VOIR, Josiane Balasko dans CETTE FEMME-LA, Nathalie Baye dans LE PETIT LIEUTENANT) et Sophie Marceau ne déroge pas à la règle (ni ne détonne dans cette galerie).
Ni Civeyrac à ses habitudes et son univers habituel (il y aura de la nuit, il y aura des rêves, et des fantômes aussi, sans oublier une certaine violence...)
Sophie Marceau est excellente, je le répète. Le réalisateur aussi, visiblement, s'en est amouraché. Même si le film n'est pas aussi bien qu'elle, et présente quelques faiblesses (maladresses). On ne la voit que sommairement dans l'exercice de ses fonctions (j'ai repensé au film ROMANCE, où l'héroïne était censée être institutrice, et où soudain Dominique avait commenté "On ne la voit pas souvent faire ses préparations...") Ici, c'est un peu pareil, on n'y croit que moyennement...
Et puis il y a cette longue partie avec la mère en fuite avec sa fille à cause d'un mari violent, qui m'a mis mal à l'aise parce qu'on se demande un peu à quoi elle sert (à illustrer le sentiment de dépendance amoureuse ?) et qui alourdit inutilement le récit.
Qui se justifie, évidemment, par sa partie finale.
Bref un film louable mais bancal, avec une actrice somptueuse.

2726174

 

10 octobre 2022

mon dieu que j'aime ce bonhomme

(je ne vais pas sur inst*gram, mais ce matin, sut tw*tter quelqu'un avait fait suivre ça depuis inst*gram, justement, et je ne pouvais pas faire autrement que le recopier)

nicolas mathieu1

nicolasmathieu2

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