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lieux communs (et autres fadaises)

27 février 2012

animals

je l'ai déjà dit et je le répète, ça doit être mon côté snob (ou vieux con), mais j'ai horreur qu'on me force la main en me donnant des conseils littéraires (que ce soient les libraires ou les critiques) : chaque fois ou presque que j'ai cédé aux dits conseils ("aiiiiie confiannnnnce, crois-en moi...") j'ai été légèrement désappointé ou cruellement déçu...

Et là, j'ai craqué (encore merci Emma, pour ce chèque-cadeau!) pour l'achat d'un, qui était spécialement recommandé par plusieurs critiques (et auquel il me semble que mon libraire préféré aussi faisait  les yeux doux, bien qu'il ne me l'ait pas explicitement dit.)

Et je ne le regrette pas, et je déguste ce un petit bouquin (même pas 140 pages, à L'Olivier, j'aime cet éditeur à qui je dois quelques intenses bonheurs...). Ca s'appelle Vie animale, et l'auteur, Justin Torres, est un inconnu au bataillon. Mais aux traces duquel je vais désormais m'attacher.
Le narrateur est le plus jeune de trois frères d'une famille latino (porto-ricaine pour être précis), ce qu'on pourrait appeler des "pauvres gens", et il nous raconte des bouts (des éclats) de son enfance, avec ses deux frangins, et Paps et Ma, leurs parents.
Une écriture simple, quotidienne, sans fioritures, qui s'enflamme régulièrement dans des régions si violemment belles et poétiques qu'elles en feraient venir les larmes aux yeux. Parfois, simplement, avec une répétition, ou un mot  qu'on n'aurait pas forcément mis là, une expression inattendue... Peut-être suis-je hypersensible, peut-être Justin Torres est il hyperdoué, toujours est-il que je trouve ça  extrêmement beau.
Touchant, poignant, émouvant, un récit d'enfance simple et cru, terriblement sincère, découpé en vignettes brèves, instants choisis, sans complaisance, sans misérabilisme, sans apitoiement.
Il est souvent question de colère. On pourrait préciser de saine colère.
Un livre à la fois léger (matériellement) et incroyablement dense, avec un poids certains dans ses retentissements, mais, bon, ne m'écoutez pas trop, finalement, vous risquez d'être déçus...
(chat échaudé...)

Je suis en train de lire l'avant-dernier chapitre, un des plus longs, et je le fractionne pour le faire durer...

Furieusement poétique, ou poétiquement furieux ???

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25 février 2012

semana latina

                                                                                                                                                                                                                
semaine latina

(c'est moi qui l'ai fait, hihihi)

23 février 2012

d'hiver (1)

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19 février 2012

passeport

Un festival de cinéma, c'est un courant. un cours d'eau, un flux, qui progresse, qui avance inéluctablement, et auquel je m'abandonne avec le plus grand  plaisir. Se laisser porter,  (moi pour qui flotter est quasiment un idéal de bonheur terrestre) voilà qui me va.
Pour ça, bien sûr il faut le pratiquer assidûment, d'un bord à l'autre quasiment, pouvoir s'y immerger assez pour sentir le courant qui vous entraîne. Voilà pourquoi cette année encore j'ai pris un Passe (amorti au bout de 13 films) sachant que je pourrais en avoir au max 6 le mercredi, 5 le samedi et 5 le dimanche, et 2 les autres soirs... j'en étais ainsi déjà à 20, sans compter le dernier lundi ni le mardi, on verrait bien.

Nous voilà donc déjà dimanche , et j'en ai effectivement déjà vu 19 (ce matin, je l'avoue, à 9h30, j'ai fait l'impasse sur NOBODY KNOWS...)

et lorsque le flux est interrompu, on n'a plus forcément envie de s'y replonger (ainsi, lundi soir, j'ai fait l'impasse sur les deux films programmés -et dont j'avais les tickets d'entrée- ; mais bon j'avais déjà vu LA TERRE ABANDONNEE, et j'ai même le dvd d'ailleurs, alors, même si c'était la soirée Positif, tant pis, hein, je me suis couché à 21h et j'en avais besoin...)

Bilan, donc ? (car ce soir, je n'irai pas à la soirée de clôture). Comme pour ranger sa bibliothèque, pas forcément facile de les ranger/classer. Un constat : la qualité générale de la programmation. Incontestablement. un second, c'est que j'y ai re-vu pas mal de films (ceci expliquant cela, ou le contraire ?). Revue de détail, par section, et chronologiquement :

Rétrospective Kore-Eda
- I WISH *****
- STILL WALKING (R) *****
- HOWEVER ***
- AFTER LIFE (R) *****
- DISTANCE (R) ****
- WITHOUT MEMORY ***
- MABOROSI (R) *****

Les brûlures de l'histoire
- LONELY TUNES OF TEHRAN (Saman Salout) *****
- SHANGHAI DREAMS (Wang Xiaoshuai) ****
- 7 MINUTES AU PARADIS (Omir Givon) *****
- THE PRESIDENT'S LAST BANG (R) (Im Sang Soo) *****
- LES TORTUES VOLENT AUSSI (Bahman Ghobadi) ****
- WEST BEYROUTH (Ziad Doueiri) ****

Regards sur le cinéma du Kazakhstan
- ON M'APPELLE KOJA (Abdulla Karsakbaiev) ***
- LA JEUNE FILLE DE SOIE (Sultan Khodzikhov) **
- LE BALCON (Kalykbek Salykov) ***
- LA TERRE DES PERES (Chaken Aimanov) *****
- CHOUGA (Darejan Omirbaev) ***

Compétition
- LE TEMPS DURE LONGTEMPS (Özcan Alper) ****

Confirmation : Kore-Eda est vraiment un cinéaste que j'aime énormément (AFTER LIFE fut et reste un de mes films de chevet..., mais MABOROSI ET STILL WALKING l'égalent quasiment, tandis que le nouveau venu I  WISH fait excellente figure dans ce classement -je le reverrai d'ailleurs avec grand plaisir.)
Un film coup-de-poing : LES TORTUES VOLENT AUSSI (j'ai beaucoup pleuré à cette séance)
D'excellentes découvertes : LONELY TUNES OF TEHRAN et 7 MINUTES AU PARADIS, ainsi que LA TERRE DES PERES (de loin le meilleur de la rétrospective kazakh)
Une déception : CHOUGA (mais ça ne concerne que moi) et une semi-déception : LE TEMPS DURE LONGTEMPS, un film turc très beau et très référencé (cinématographiquement), inattaquable sur le fond, mais que j'ai trouvé hélas un peu trop long, léché et languissant (bon d'accord, le fait que ç'ait été le dernier film de la journée, que ma voisine de gauche passe son temps à consulter son portable, que mon voisin de derrière m'assaille de coups de pieds dans le siège tandis que mes entrailles malmenées  m'assaillaient d'émanations gazogènes n'a pas forcément joué en sa faveur) Comme son producteur est aussi celui de l'excellent L'AUTRE RIVE, je serai enclin à la clémence et à la mansuétude (A la question "le reverrai-je ?" la réponse est oui, mais bon vous me connaissez, il suffit qu'il y ait quelque part le mot turc pour que je sois émoustillé, ceci n'est donc pas un critère).
Je dédie ce festival à Dominique et à Catherine, en compagnie de qui j'aurai passé le plus clair de son temps.

Et à l'année prochaine donc!
Ah j'oubliais : tout ça se passait à Vesoul, bien évidemment!
Certaines contraintes et raisons personnelles font que je ne peux décemment pas écrire certains mots, voilà.

 

 

17 février 2012

la6tant d'español

(suite et -finalement- fin)

j'arrive pour manger, seul, elle est derrière moi et me salue.
je vais m'installer à ma place habituelle et, comme nous sommes seuls, elle s'assied en face de moi.
tandis que nous commençons à manger, il arrive, pose son blouson sur la chaise à côté d'elle et lui demande pourquoi elle n'a pas répondu à ses sms
elle ne les a visiblement pas reçus (elle vérifie) et il s'installe donc à côté d'elle pour manger.
tout en mangeant mes épinards, je les écoute marivauder (como se dice "flirtouiller" en espagnol ?) en rigolant dans ma barbe, à évoquer leurs soirées passées et à venir (et le week-end aussi)
Il est question d'une Elodie qui lui cherche des noises (à elle) et elle ne comprend pas pourquoi (j'ai envie de lui dire "c'est parce qu'elle est jalouse!")
je réussis à m'immiscer dans la conversation (à propos de la langue espagnole, du cinéma et des températures hivernales, dans cet ordre) ; comme dirait marie, "il est beaucoup trop jeune, il pourrait être mon fils..." et, vraiment, sans aucun intérêt je confirme
il repart en espagne mercredi  et répond "bonne après-midi à vous aussi" lorsque je les salue en allant déposer mon plateau, histoire de quand même les laisser un peu roucouler, hein...

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12 février 2012

merci manu

en rentrant hier soir, malgré le froid, j'étais le plus heureux des Choris... non seulement on venait de voir un spectacle délicieux (Khalid k, hautement je vous le recommande!) mais en plus, je restais dans l'ambiance "musicale" de la soirée en repartant avec ce dvd tant attendu (même s'il était censé être acheté dans des circonstances moins... mémorables!) direct from la fnaca de madrid...
(mais pourquoi ce film me fascine-t-il donc autant ?)
du bonheur, vous dis-je!

ne change rien espagne

(tiens, c'est drôle, en france, sur l'affiche, Jeanne B. regardait de l'autre côté...)

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(... alors, à gauche ou à droite ?)

9 février 2012

ne regarde pas ta vie dans ton rétroviseur...

LES ACACIAS
de Pablo Giorgelli

Oui, incontestablement, le cinéma est -pour moi- d'abord affaire d'émotion(s). Et du souvenir d'icelles, ou plutôt de la façon dont elles perdurent. Sinon pourquoi aurais-je eu, dès les premières secondes du générique, la poitrine qui se soulève et les larmes qui viennent, alors qu'il n'est encore question que d'arbres qu'on abat -et non, Malou, bonne questionjustement mais je ne sais pas pourquoi on ne les coupe pas jusqu'en bas...-.
Ces arbres, les acacias du titre, constituent le chargement de Ruben, un camionneur taciturne et mal rasé (deux qualités à mes yeux), qui va les convoyer jusqu'à Buenos-Aires (1500km, indique brièvement un panneau vert tout en haut de l'écran). En compagnie de Jacinta, une passagère qu'on lui a plus ou moins "imposé" et de sa fille de 5 mois, Anahi.
Un camion, 3 personnages pas bavards, une longue route à faire... on serait en droit d'être inquiet (ou de commencer à bailler) à la lecture d'un pitch pareil.
Mais au contraire. Le cinéma de Pablo Giorgelli est une merveille d'économie : avec un minimum d'effets, il produit  des émotions (justement)  inversement proportionnelles, et c'est  là toute sa force. A la manière des trois voitures dans la nuit  d'Il était une fois en Anatolie, la cabine du gros camion rouge contient -recèle- une quintessence d'humanité.
Un cinéma du presque rien, du frémissement, de l'impalpable, du "si j'enlève encore quelque chose il ne va plus rien rester", où, s'il ne se dit presque rien, il se produit néanmoins pas mal de choses. A l'intérieur de chacun des personnages, certes, mais, à l'arrivée, plus rien, peut-être, n'est pareil, ne sera pareil, en tout cas. Oh pas des cataclysmes, ni bruit ni fureur, juste le presque silence d'une rencontre. Un certain apprivoisement réciproque.
Le vieux ronchon du début s'est métamorphosé sous nos yeux, lentement, progressivement ; il s'humanise, en quelque sorte, (il reprend espoir, il reprend vie ?),après avoir caressé l'espoir de l'abandonner, voilà qu'il devient capable d'aider la dame à monter dans le camion, vous vous rendez compte ?
On n'en saura pas beaucoup plus, des histoires respectives de chacun de ces deux-là, de leurs cahots personnels, de leurs fragilités, on réalise juste qu'un pas en avant (dans la valse-hésitation de la rencontre et de l'affect) a été fait par chacun, et que ce bébé est décidément le plus merveilleux et le plus délicieux des traits d'union.
Le réalisateur adopte un rythme en adéquation avec le vieux camion rouge de Ruben : une certaine constance rectiligne, sans hausses de régime ni accélérations injustifiées, pépère mais pas si sûr, le bruit du moteur et l'odeur du fuel, et on finit par s'y sentir tellement bien, dans ce bahut un peu hors d'âge, mais à la rusticité finalement confortable, (douillette, quasiment) qu'on aimerait bien pouvoir y rester encore plus longtemps... (Il est question d'espoir, tout de même...) Une histoire simple pour un film fort.

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7 février 2012

antoni tàpies

un mec dont la peinture me passionnait, me touchait, me bouleversait, me faisait vibrer, sans que je sache pourquoi (tandis que le personnage ne provoquait pas forcément le même enthousiasme) est mort aujourd'hui, et ça m'attriste.

tapies

6 février 2012

el assistente (4)

(juste pour rire)

je suis attablé seul pour manger... elle arrive avec son plateau, passe sans me voir et va s'asseoir à une table vide juste un peu plus loin en fac de la mienne, de dos.
au moment où elle se retourne pour ôter son manteau, elle me voit, me salue de la main, et vient vers moi pour m'expliquer qu'elle ne mange pas à ma table "parce qu'elle mange avec un espagnol", et rajoute en rigolant "j'espère que tu n'as pas le coeur brisé..."
il arrive à son tour, s'assied en face d'elle.
il est en t-shirt (alors que moi, par exemple, j'ai trois épaisseurs.)
je réalise qu'il n'est absolument pas si intéressant que ça, vu d'un peu plus près, finalement.
je termine mes moules marinières, en toute quiétude.

3 février 2012

tronçonneuse, broyeur, et taille-haie

TUCKER ET DALE FIGHTENT LE MAL
d'Eli Craig

Il y a des films, comme ça, dont je ne sais rien, si ce n'est, dès que j'en vois la bande-annonce, que je vais forcément aller les voir... Un titre intriguant, du sang, une tronçonneuse, des étudiants en goguette dans les bois... on connaît la chanson, et pourtant, on sent dès le départ que ça ne sera pas tout à fait comme d'hab'.
Le film joue habilement avec les archétypes du genre : les deux supposés serial-killers bouseux sont en réalité deux braves potes voulant juste retaper la baraque au milieu des bois qu'ils viennent d'acheter, inoffensifs et même gentillet(s) surtout pour le barbu des deux, gros nigaud avec les femmes essayant de suivre les conseils de drague de son pote (le film, au départ, embraye d'ailleurs sur une piste crypto-gay assez réjouissante, qu'il abandonnera hélas assez vite...), les étudiants, par contre, sont très cons comme ils le sont habituellement dans les slashers (même s'ils en commentent les codes, comme cela a déjà pu se faire avec Scream), et vont mourir les uns après les autres de façon(s) assez délicieusement stupide(s), à la suite de méprises consécutives et multiples, de part et d'autre...
Disons tout de suite que la version française est assez calamiteuse, et désamorce un peu le potentiel du film (qui réussit plutôt pas mal à jouer à la fois sur la comédie et sur l'horreur. Il y a des scènes vraiment réussies (la tronçonneuse et les guêpes, par exemple) et d'autres moins convaincantes (les ralentissements sentimentaux, qui alourdissent quelque peu le cours du film.)
Un deuxième degré, donc, assez réjouissant. Pas impérissable, certes, mais mérite le détour (si vous aimez le genre gros rouge qui éclabousse...)

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