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lieux communs (et autres fadaises)

16 janvier 2012

mariage gay

ce président sortant qui ne sait plus quoi inventer pour faire son intéressant (et ratisser des voix), voilà-t-y pas qu'à la fin juste de son quinquennat il se pencherait sur le mariage gay et envisagerait la possiblité d'éventuellement dire  oui à. Mais par pur intérêt, hein, ce n'est pas du tout une basse manoeuvre électoraliste, hein...

15 janvier 2012

repas

Cette nana qui, quand il n'ya personne d'autre à l'IUFM, vient manger en face de moi et avec qui je fais l'effort d'entretenir la conversation (j'en ai même fini par la tutoyer), aujourd'hui qu'il y a un jeune assistant en español aussi mimi que pas rasé qui est venu manger, elle ne m'a même pas jeté un regard, s'est installée à une place de moi, face à lui, et vas-y que je te roucoule et que je pose des questions et des questions en gloussant comme une pintade et en faisant cling cling cling avec les cils, tandis que lui fait le joli coeur.

14 janvier 2012

patate chaude

LE CHEVAL DE TURIN
de Béla Tarr

Vu à la fin de l'année (dans un MK2 Beaubourg salle 3 complet), mis dans le top 10 mais à mi-chemin car malgré l'intensité du choc frontal esthétique, la sensation de durée excessive avait tempéré la dithyrambe, et revu hier soir pour la quasi-unique séance potable au bôô cinéma, avec le plaisir de le partager (le plaisir) avec quasi une vingtaine de spectateurs.
Avant la séance, quand je suis passé chercher Sylvain, je lui ai dit que j'avais le sentiment de me rendre à une cérémonie, j'avais du mal à trouver le terme exact,  quelque chose en tout cas qui avait à voir avec le partage et le recueillement, et, en effet, j'ai eu, dès le début, assez violemment les larmes aux yeux (même si cela s'est calmé assez vite).
Le fait d'avoir déjà vu le film présente, me semble-t-il certains avantages. (Je savais qu'il y avait six jours, je me remémorais la succession des "péripéties" -le voisin / les tsiganes / le puits / le départ / le retour / l'obscurité-, je savais déjà à l'avance les moments que j'allais davantage savourer, et ne les en savourais que plus...). Un tout petit peu inquiet au début (le premier) sur cette re-expérience de la durée, je n'ai eu ensuite qu'à me laisser porter...

J'aime ce noir et blanc, j'aime cette perpétuelle tempête de fin du monde à l'extérieur, tandis que ce silence à l'intérieur de la maison, j'aime la répétitivité de cette musique (il n'y a en tout et pour tout qu'un seul et unique thème, même si subtilement -imperceptiblement ? - décliné),lancinante, exténuée, j'aime cette façon de s'asseoir devant (et de regarder par) la fenêtre, j'aime la façon dont les acteurs habitent leurs personnages (ou plutôt dont les personnages sont habités par leurs acteurs, c'est vrai ce que disait Sylvain à la sortie, on ne les imagine pas -les acteurs- sortis de là, pouvoir faire autre chose, vivre autrement), j'aime cette quintessence de désespoir présentée comme une chose simple, quotidienne, allant de soi, j'aime autant le plan d'ouverure (le cocher et le cheval qui rentrent à la maison) que celui de la fin (j'avais écrit la faim, et le lapsus se justifie) avec ces ténèbres qui ont englouti le monde, le film, les personnages, et le cinéma en général, par la même occasion.
J'aime le monologue du voisin, je ne sais pas pourquoi puisque je ne comprends pas véritablement de quoi il parle, mais cette parole accumulée, fluante et refluante, "théâtrale", presque, me touche tout particulièrement, ce discours d'une noirceur désespérée, rythmé ressassé, (c'en serait presque de la poésie sonore), jusqu'à ce que le père le coupe d'un "foutaises..." sans appel.
J'aime ce mot de "palinka" (et j'aimerais bien y goûter, juste de façon osmotique sans doute).
J'aime ce extrémisme de Béla Tarr, cette façon d'aller jusqu'au bout du plan, et même parfois un peu plus loin, de l'exténuer.
J'aime cette volonté de dés-"iconiser" les plans, justement, par le contrepoint du langage, et , de la même façon, (dans un mouvement inverse) d'élaborer, à partir d'un matériau volontairement simple, rustre,  terrestre, misérable, un genre de cosmogonie baroque hallucinante, une célébration violemment lyrique.
J'aime ces feuilles qui volent, ces bourrasques continuelles, ce harcèlement sonore, ce microcosme du souffle et de la fatigue,sans fin.
J'aime ce lyrisme glacé, cette folle empathie du réalisateur pour ces (ses) personnages.

Ce film, incontestablement constitue un choc frontal (je l'ai écrit plus haut) à la fois esthétique et mental, et cinématographique, par la force et la rigueur de qu'il montre, et peut-être encore plus de ce qu'il ne montre pas. L'entre deux, l'après, le caché derrière, ou l'avant. On est tous sortis de la salle, me semble-t-il, comme secoués, touchés, admiratifs et sans voix... Tarr a annoncé qu'avec Le cheval de Turin, il tirait définitivement le rideau. Et ça laisse forcément des regrets...

19840106

 

7 janvier 2012

phynance

UNE VIE MEILLEURE
de Cédric Kahn

Je n'y peux rien, c'est comme ça, j'ai pour Guillaume Canet acteur un capital sympathie indéniable, plus que j'en ai en tout cas pour Cédric Kahn en tant que réalisateur. En toute partialité, certes. Aucun de ses films ne m'a véritablement fait vibrer.
Celui-là ne fera pas exception. On y parle de surendettement, de credit revolving, de précarité, et de fric, de fric, et de fric. Ceux qui en manquent cruellement, et pourtant ont des projets, et ceux qui font semblant de vouloir leur en prêter. On suit ainsi la trajectoire descendante et exponentielle d'un Guillaume Canet cuisinier dans une cantoche qui veut absolument ouvrir le restau de ses rêves, mais la réalité (bancaire) va s'employer à lui prouver que non.
Il y a aussi une histoire d'amour, avec une jeunette (Leila Bekhti) et son fils qu'elle va confier à Guillaume le temps d'aller se renflouer un peu au Québec.
Et qui va les laisser sans nouvelles un certain temps.
Je ne trahis rien, je m'arrête grosso modo où s'arrête la bande-annonce.
Le film est réaliste, cruellement pourrait-on dire, et sa description de la mouise, de la dèche, de la loose, est assez objective. Guillaume Canet y excelle aussi. On a même l'immense plaisir d'y voir un salopard de marchand de sommeil s'y faire casser la gueule et délester d'un substanciel magot (qui ne sera pas perdu pour tout le monde hum hum je n'en dis pas plus...)
Le film alors zigzague, prend l'avion (et de la distance ?)nous gratifie d'une scène de retrouvailles (à laquelle, mécréant, je n'ai pas cru une seconde) pour s'achever sur une motoneige (dans un fondu au blanc attendu et tout à fait justifié) dans une fin aussi ouverte que le paysage qui l'incarne.
Ni chaud ni froid serait exagéré (il fait froid, dans ce film, c'est normal, les pauvres se les gèlent) mais à quoi bon ? serait plus juste. Du cinéma qu'on pourrait qualifier de social, sociétal (certains critiques ont évoqué Pialat, d'autres Loach, carrément) qui a toutefois plus envie de raconter une histoire (narration) que de s'interroger sur la façon de le faire (cinématographie).
D'où ses limites (et mes réserves).

 

19865515

 

 

6 janvier 2012

séances

Et tandis qu'Intouchables, en 153ème semaine, se voit encore crédité (gratifié) de 31 (trente-et-une) séances hebdomadaires, le pauvre Cheval de Turin n'a droit, lui, qu'à deux (2!) et  lesquelles : une le jeudi à 16h, et l'autre le mardi soir. Manque de bol, ce soir-là je suis au théâtre...
Heureusement que j'ai eu la chance de voir le film à Paris, sinon, ce soir, j'aurais été très énervé...
Vraiment.

4 janvier 2012

deux bouts de rêve

 

un

On doit rejouer une pièces qu'on avait déjà jouée auparavant. Il s'agit d'un spectacle avec deux personnages, deux marionnettes. Ma partenaire a apporté la sienne, et, quand je lui demande si elle a aopprté la mienne , me répond par la négative.
Je repars chez moi, paniqué, pour aller la chercher, je la retouve, ouf! , heureusement, quasiment sans chercher, au fond du garage, rangée dans un pot (c'est une marionnette type marotte, avec un bâton et une tête au bout, de clown me semble-t-il.)
Je tente obstinément de me rappeler au moins les premières lignes du texte, en me disant que peut-être une fois sur scène, le reste va revenir tout seul.
D'ailleurs, à un moment,  Dominique me montre son texte, photocopié, et tout le reste du rêve je vais passer mon temps à chercher le texte en question (le mien) que j'ai semble-t-il rangé dans un tiroir mais que les machinos ne peuvent pas m'aider à (ou m'empêchent de) retrouver.
Le temps passe inexorablement, l'heure de la représentation s'approche (d'ailleurs, j'entends déjà le présentateur qui l'annonce) je répète fébrilement les tout premiers mots de mon texte, mais il me semble bien que je ne vais me souvenir de rien d'autre.
Je me dispute avec Dominique (je l'engueule, plutôt) parce que je lui ai demandé de (me prêter son texte ?) (de retrouver le mien dans le tiroir ?) et qu'elle a refusé.

... et je me réveille, avec le coeur qui bat à toute vitesse, et en me disant que c'est pas possible que je m'impose des situations de stress pareilles dans mes rêves...

 

deux

Je suis en ville avec Manu, pour faire des achats. A un moment, elle me demande de lui donner mon portefeuille pour qu'elle aille le déposer à la caisse du magasin où elle veut aller, pour éviter de (je ne sais plus la raison exacte). elle traverse la rue, et rentre dans un magasin un peu plus loin...
Au bout d'un moment, je décide d'aller dans le magasin en question pour récupérer mon portefeuille, je m'aperçois que je ne sais même pas dans quel magasin exactement elle est entrée, et, d'ailleurs, ce magasin que je pensais être une librairie a été coupé en deux dans le sens de la longueur, et, dans la partie où je suis (très étroite et toute en longueur, on vend désormais des tissus). Je demande à la personne à la caisse si je peux récupérer mon porte-feuille noir, elle me dit oui oui, qu'un a en effet été déposé plus tôt, je me réjouis, je suis rassuré, elle farfouille sous le comptoir et ressort un gros porte-monnaie noir qui n'est pas du tout le mien. Mon sourire disparaît. Je lui explique que le mien est beaucoup plus petit, elle farfouille encore et en sort un deuxième, qui n'est toujours pas le mien. Je commence à m'affoler, je sors du magasin pour retrouver Manu, pour qu'elle me dise exactement dans quel magasin elle l'a déposé. Quand je les rattrape (elle est avec d'autres personnes), elle me fait un signe vague "par là-bas", je repars en courant, et quand j'arrive, il est trop tard, c'était l'heure de fermeture, et tous les magasins sont désormais fermés.
Mon moral est au plus bas, je comptabilise tout ce que j'ai perdu, mon porte-feuille, ma carte bancaire, mes papiers, je n'ai pas un sou en poche, et il va me falloir tenir tout le week-end (on ne pourra pas revenir en ville le lendemain...)
Je suis furieux. On rentre en bus, il y a d'abord énormément de neige sur la route, puis il fait soleil, elle a fondu, les conditions météo changent extrêmement vite. Quand on arrive à (Authoison ?) je vois Manu, à l'avant du bus, qui avant de decendre a vers moi un bref regard malheureux, (comme si elle se sentait coupable), puis elle descend et rentre chez elle sans même se retourner...

2 janvier 2012

pense-bête pour 2011

Quoi donc c'était qu'est-ce ?

un merci pour 2011 :
à Emma, pour l'agenda 2012 (qui n'aurait jamais vu le jour sans elle)

un film (français) pour 2011 :
LES BIEN-AIMES de Christophe Honoré

un film (étranger) pour 2011 :
IL ETAIT UNE FOIS EN ANATOLIE de Nuri Bilge Ceylan

un vieux FAQV (enfin re-découvert!) pour 2011 :
PROSPERO'S BOOKS de Peter Greenaway

un début de film pour 2011 :
ABSENT de Marco Berger
LE CHEVAL DE TURIN de Béla Tarr

une fin de film pour 2011 :
MELANCHOLIA de Lars Von Trier
DERNIERE SEANCE de Laurent Achard

une chanson de générique de film pour 2011 :
celle de IMPARDONNABLES, d'André Téchiné (dont j'ignore tjs le titre!)

une séance de cinéma privée  pour 2011 :
la deuxième projection de NE CHANGE RIEN de Pedro Costa

une actrice pour 2011 :
Chiara MASTROIANNI (sublimissime dans Les Bien-Aimés)

un acteur  français pour 2011 :
Frédéric PIERROT
(autant aimé dans Polisse que dans La guerre est déclarée)

un acteur étranger pour 2011 :
JOAQIN PHOENIX
(pour sa prestation "énorme" dans I'm still here)

un groupe pour 2011 :
THE NATIONAL

un album pour 2011 :
BOXER
, de THE NATIONAL

un concert pour 2011 :
THE TING TINGS aux Eurocks
Florent MARCHET, à Luxeuil

un spectacle vivant pour 2011:
IDEAL CLUB , par les 26000 Couverts

une B.O de film pour 2011
celle des BIEN-AIMES, par Alex Beaupain

une soirée privée pour 2011 :
la soirée-lecture(s) chez les Parmentier

un auteur de polars pour 2011 :
John HARVEY

un personnage de flic pour 2011 :
Charlie RESNICK

un jeu de société pour 2011 :
TIME'S UP!

un aliment pour 2011 :
les tomates du jardin de Jean-François

un somme pour 2011 :
celui, au petit matin, sur un parking entre Lure et Vesoul, en rentrant des Eurocks avec Manu

un déménagement pour 2011 :
celui de Marie!

un "évènement pluricul-mutimed" :
Back to the trees (le samedi 24/09 à Besançon)

une soirée-jeux pour 2011 :
la soirée Time's up! chez Marie, avec Manu et Pépin

une désaffection pour 2011 :
les parkings (mon dieu je n'y mets plus les pieds du tout ou presque)

un mot médical pour 2011 :
coloscopie!

un repas pour 2011 :
la choucroute de Christine et la tarte Tatin de Jean-Fran, en rentrant de la clinique, le 06 décembre

une question (existentielle) pour 2011 :
"On a le droit de faire caca ? " (Zine Eddine, début décembre)

un cinéma pour 2011 (oui, encore mieux que "mon" MK2 Beaubourg!) :
Le Nouveau Latina

une rétrospective ciné pour 2011 :
celle de KUBRICK

un écrivain pour 2011 :
Georges HYVERNAUD

un livre pour 2011 :
LA PEAU ET LES OS de Georges Hyvernaud (oui oui, encore et toujours j'y reviens)

un "beau livre" pour 2011
Le très gros Nicolas DE STAEL acheté grâce aux chèques-cadeaux des amis et à la réduction de la libraire

une librairie pour 2011 :
MONA LISAIT!

   

1 janvier 2012

micro100

(pour la 100ème : "et moi et moi et moi")

*

je laisse souvent la cafetière allumée

*

j'ai gagné 100€ grâce à un pingouin

*

je suis mauvais perdant au scrabble, mais je m'améliore

*

je me couche (presque) chaque soir en soupirant d'aise

*

j'ai une petite prostate, c'est mon docteur qui me l'a dit

*

j'ai perdu 4 kilos en arrêtant de manger du fromage

*

je n'ai vraiment pas beaucoup de deuxième degré quand il s'agit de moi

*

je pourrais vivre dans une nuit d'été

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je ne supporte pas les portes fermées à clé

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 j'ai regardé avec intérêt (et un peu d'envie ?) un couple de mecs qui faisaient leurs courses

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"je voudrais que tout revienne alors que tout est passé..."

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 j'envisage régulièrement de faire un catalogue de "choses et de lieux qui ont disparu"

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je suis soupe-au-lait ?

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j'aime faire plaisir

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je suis bon spectateur

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je suis assez content d'être "bientôt" à la retraite

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je suis avec grand intérêt la saison 6 de Dexter

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je tente inlassablement (en vain) de faire une compilation de mes 100 chansons préférées

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je suis un piètre jardinier

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je suis un encore plus piètre bricoleur

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j'appréhende l'hiver

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j'ai eu droit à une séance privée de Ne change rien

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j'ai laissé un peu partout des débuts de listes, de classements, d'énumérations

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je vaux 9600, pas plus (j'ai trouvé ma limite)

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 non, maintenant je vaux 9700

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j'ai une ouverture buccale inférieure à la moyenne

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 je sens parfois du vent sur mon visage quand je me couche

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je m'endors très régulièrement au cinéma, de préférence au début des films, après ça va mieux...

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j'adore me recoucher, le premier matin des vacances

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je pense avoir mérité un certain pot de fruits secs au miel

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je me sens très différent, intérieurement et extérieurement

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je me sens très différent des autres mecs de mon âge, comme inachevé

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je viens encore de cramer une poêle

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je manque cruellement de confiance en moi

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j'ai tout de même réussi à finaliser cet agenda 2012

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je me sens parfois hébété

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je fais semblant de croire que ça va changer, alors que je suis intimement persuadé du contraire

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j'ai réussi à m'assoupir en prenant un bain

*

je vous souhaite une bonne année 2012

*

31 décembre 2011

top combien

Zvezdo m'ayant envoyé un lien vers un monsieur qui fait son top 136 de l'année, l'idée m'a effleuré d'en faire un du même genre (pourquoi en effet s'arrêter à un certain nombre, et comment -sur quels critères- définir ce nombre ?)

Les premières listes rédigées m'ont montré que, finalement, 2011 n'était pas, cinématographiquement, une si grande année que ça,(peu de films "complètement sublimes") mais que, finalement, aussi, il y a avait eu pas mal de "bons" ou "très bons' films

Qu'est-ce qu'un "très bon " film pour moi ? D'abord quelque chose qui me touche (là, c'est facile, je suis, je l'ai déjà dit, plutôt bon spectateur), ensuite quelque chose qui m'intéresse -ou, mieux, me passionne- (formellement, narrativement, plastiquement, etc.), quelque chose qui m'apporte du plaisir, (du bonheur, voire de la jouissance) et quelque chose qui apporte "sa pierre à l'édifice " au cinéma en général.

Les deux premiers films (un français et un étranger, tiens) me semblent vraiment indiscutables, à l'aune du plaisir que j'y ai pris pendant toute la projection, et qui me fit d'ailleurs y retourner quasiment illico dans les deux cas. Première marche.

Deuxième marche. Le film suivant pourrait quasiment se hisser à la hauteur des deux premiers, si ce n'est que je m'étais un peu endormouillé à la première projection, et que ce n'est qu'à la deuxième vision que le film m'a semblé encore meilleur que la première fois. Le quatrième m'avait fait tellement jubiler à la première vision qu'il aurait pu figurer sur la première marche, si la deuxième vision ne m'avait pas fait redescendre mon appréciation d'un imperceptible petit cran.(Pas de hiérarchie entre les deux).

Troisième marche. Ca commence un peu à se bousculer, et les critères de sélection un peu à se flouter. Un film français que j'ai énormément aimé mais qui a peut-être un peu pâti de l'énorme battage médiatique qui a accompagné sa sortie. Un film américain que les critiques ont quasiment tous dédaigné, qui me semble pourtant être un des meilleurs de son auteur, mais qui avec le temps s'est un petit peu trop effacé, et un autre film américain dont j'aime beaucoup la réalisatrice, que j'ai énormément aimé sur le coup mais qui m'avait toutefois laissé un peu sur ma faim (sur ma fin ?)

Bon je ne vais pas faire un million de marches, voici la quatrième, et basta. 8 films, ici (mais j'aurais pu en mettre 50). Deux films français avec un titre en un seul mot, et qui parlent d'enfance, chacun à sa façon, un film danois dont j'adore le début et la fin mais dont le milieu m'agace parfois tout de même un peu, un film portugais (j'ai avec son réalisateur des rapports compliqués de je t'aime/je te hais), un vrai-faux documentaire américain passé tout de même scandaleusement inaperçu, et dont j'aime énormément l'acteur-sujet, un film belge au réalisateur chéri et aux paysages bien plus sublimes que ses personnages, et, enfin, deux films entrés ici in extremis puisque vus à Paris à la toute fin décembre : un hongrois que j'appréhendais un peu mais qui m'a laissé sans voix, et un autrichien en trois parties (mais que je suis obligé de compter comme un seul.)

et allez, pour faire mon malin, comme dans les Cahiais, je vais rajouter, pour faire bonne figure : un documentaire sorti l'année dernière, en noir et blanc sublime, un moyen-métrage,  au noir et blanc d'ailleurs tout aussi sublime, et, tiens, un film argentin vu en avant-première, et qui sortira début janvier, mais tellement aimé que je ne pouvais pas attendre

en images, et à l'envers :

mon malin :

19190734 19448994  19832884

quatrième marche :

19787873 19697284 19771826 19679273
19488877 19762456 19840106 19841228

troisième marche :

19766000 19791384 19730269

deuxième marche :

19706160 19746116

number one :

19733608 19819716

et voilà le travail... c'est finalement un top17 !

(drôle d'année ciné, tout de même, sans film roumain, sans film palestinien ou israelien, sans film nordique, sans film asiatique..., non ?)

30 décembre 2011

cancan

DERNIERE SEANCE
de Laurent Achard

Tant d'avis contraires, sur ce film, qui bien que sorti il ya une quinzaine ne passait déjà plus qu'au compte-goutte dans quelques salles parisiennes... Et quelle meilleure façon de de quitter l'année ciné que cette "dernière séance" ? Un film "petit" par la forme (peu de personnages, en-deça presque de la limite du vraisemblable, pour une économie narrative quasiment drastique. plusieurs critiques l'ont déjà fait, et je ne m'en priverai pas, d'évoquer Paul Vecchiali (et les fils de Diagonale) pour cet aspect simple, "populaire" de l'histoire et de la matière filmique, et en même temps, à sa manière, terriblement rêveuse.Nostalgique. D'une réalité grisâtre opposée à la splendeur technicolor (ou au noir et blanc glamour) de la splendeur passée du cinéma et de ses icônes. Le film regorge (raffole ?) de ces fenêtres sur l'ailleurs (beaucoup d'affiches, et autant de clins d'oeil me semble-t-il, du "Last days" en devanture du cinoche au "Playtime" sur la porte de la cave, en passant par le "Femmes femmes" dans la caisse), tout est signe et tout fait sens.
Histoire d'un projectionniste trop lisse et inexpressif pour être honnête (Pascal Cervo, vraiment impressionnant) employé dans un cinéma qui ferme (lambeaux de souvenirs du splendidissime Goodbye Dragon Inn, de Tsai Ming Liang, avec le même point de départ), projectionniste/caissier/homme de ménage le jour, et serial-killer la nuit (lorsque le cinéma, justement, ne l'occupe pas). Il tue des femmes à qui il découpe ensuite une oreille. qu'il affiche dans son musée secret, derrière justement l'affiche de Playtime.
Le pourquoi de l'affaire étant tout de même un des points faibles du film, je n'en parlerai donc pas ici.  Le réalisateur a un peu trop chargé la barque psychanalytique, en même temps qu'il dégraissait jusqu'à l'os la matière cinématographique.
A l'arrivée, un film curieux, pas aimable, un "film de genre", aussi maîtrisé dans ses cadrages qu'inégal dans sa forme, mais dont la majorité des critiques (y compris votre serviteur) a vanté la flamboyance émouvante de son ultime scène.
Le genre de scène à laquelle aucun cinéphile ne peut rester indifférent...

19841072

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