Zvezdo m'ayant envoyé un lien vers un monsieur qui fait son top 136 de l'année, l'idée m'a effleuré d'en faire un du même genre (pourquoi en effet s'arrêter à un certain nombre, et comment -sur quels critères- définir ce nombre ?)
Les premières listes rédigées m'ont montré que, finalement, 2011 n'était pas, cinématographiquement, une si grande année que ça,(peu de films "complètement sublimes") mais que, finalement, aussi, il y a avait eu pas mal de "bons" ou "très bons' films
Qu'est-ce qu'un "très bon " film pour moi ? D'abord quelque chose qui me touche (là, c'est facile, je suis, je l'ai déjà dit, plutôt bon spectateur), ensuite quelque chose qui m'intéresse -ou, mieux, me passionne- (formellement, narrativement, plastiquement, etc.), quelque chose qui m'apporte du plaisir, (du bonheur, voire de la jouissance) et quelque chose qui apporte "sa pierre à l'édifice " au cinéma en général.
Les deux premiers films (un français et un étranger, tiens) me semblent vraiment indiscutables, à l'aune du plaisir que j'y ai pris pendant toute la projection, et qui me fit d'ailleurs y retourner quasiment illico dans les deux cas. Première marche.
Deuxième marche. Le film suivant pourrait quasiment se hisser à la hauteur des deux premiers, si ce n'est que je m'étais un peu endormouillé à la première projection, et que ce n'est qu'à la deuxième vision que le film m'a semblé encore meilleur que la première fois. Le quatrième m'avait fait tellement jubiler à la première vision qu'il aurait pu figurer sur la première marche, si la deuxième vision ne m'avait pas fait redescendre mon appréciation d'un imperceptible petit cran.(Pas de hiérarchie entre les deux).
Troisième marche. Ca commence un peu à se bousculer, et les critères de sélection un peu à se flouter. Un film français que j'ai énormément aimé mais qui a peut-être un peu pâti de l'énorme battage médiatique qui a accompagné sa sortie. Un film américain que les critiques ont quasiment tous dédaigné, qui me semble pourtant être un des meilleurs de son auteur, mais qui avec le temps s'est un petit peu trop effacé, et un autre film américain dont j'aime beaucoup la réalisatrice, que j'ai énormément aimé sur le coup mais qui m'avait toutefois laissé un peu sur ma faim (sur ma fin ?)
Bon je ne vais pas faire un million de marches, voici la quatrième, et basta. 8 films, ici (mais j'aurais pu en mettre 50). Deux films français avec un titre en un seul mot, et qui parlent d'enfance, chacun à sa façon, un film danois dont j'adore le début et la fin mais dont le milieu m'agace parfois tout de même un peu, un film portugais (j'ai avec son réalisateur des rapports compliqués de je t'aime/je te hais), un vrai-faux documentaire américain passé tout de même scandaleusement inaperçu, et dont j'aime énormément l'acteur-sujet, un film belge au réalisateur chéri et aux paysages bien plus sublimes que ses personnages, et, enfin, deux films entrés ici in extremis puisque vus à Paris à la toute fin décembre : un hongrois que j'appréhendais un peu mais qui m'a laissé sans voix, et un autrichien en trois parties (mais que je suis obligé de compter comme un seul.)
et allez, pour faire mon malin, comme dans les Cahiais, je vais rajouter, pour faire bonne figure : un documentaire sorti l'année dernière, en noir et blanc sublime, un moyen-métrage, au noir et blanc d'ailleurs tout aussi sublime, et, tiens, un film argentin vu en avant-première, et qui sortira début janvier, mais tellement aimé que je ne pouvais pas attendre
en images, et à l'envers :
mon malin :
quatrième marche :
troisième marche :
deuxième marche :
number one :
et voilà le travail... c'est finalement un top17 !
(drôle d'année ciné, tout de même, sans film roumain, sans film palestinien ou israelien, sans film nordique, sans film asiatique..., non ?)