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lieux communs (et autres fadaises)

20 août 2011

choral(e)

la voix d'Arletty
la voix de Fanny Ardant
la voix de Sabine Azéma
la voix de Jeanne Balibar
la voix de Matt Berninger
la voix de Bernard Blier
la voix de Bourvil
la voix de Fernandel
la voix de Martial Di Fonzo Bo
la voix de Charlotte Gainsbourg
la voix de Bruno Ganz
la voix de Sandrine Kiberlain
la voix de Bernadette Lafont
la voix de Michael Lonsdale
la voix de Sergi Lopez
la voix de Chiara Mastroianni
la voix de Jeanne Moreau
la voix de Philippe Noiret
la voix de Bulle Ogier
la voix de Michel Piccoli
la voix de Delphine Seyrig
la voix de Lino Ventura
la voix de Jean Yanne
...

les voix des acteurs d'Apichatpong Weerasethakul

19 août 2011

un mariage / l'étoile mystérieuse

MELANCHOLIA
de Lars Von Trier

Deux titres, oui, car deux films pour le prix d'un, quasiment! Je le viens de le voir, et je dois dire que ça m'a plutôt secoué!
On commence par un préambule sublimissime, en ce qui me concerne. d'une beauté totale, absolue, et pourtant presque minimaliste : des images fixes croit-on d'abord mais qui s'animent à peine, soyeusement, péniblement : pluies d'oiseaux morts, de cendres, chutes, flammes, on sait d'ores et déjà à quoi s'en tenir... tout est dit, déjà, et il n'y a qu'à suivre le film pour y retrouver ces fragments échappés et suspendus. transfigurés.

S'ouvre alors la première moitié du diptyque, intitulée Justine, et consacrée à la première des deux soeurs (celle jouée par Kirsten Dunst) et qui, (unité de temps, unité de lieu, unité d'action) se déroulera pendant le mariage de cette dernière -enfin, juste le banquet et la fête qui suit- et, vue la quantité  d'invités et les moyens mis en oeuvre, il ne s'agit pas d'un mariage lambda... mais qui dit mariage fastueux ne dit pas forcément mariage heureux. Justine n'est pas bien dans ses petites chaussures de mariée, et on dirait qu'elle s'emploie systématiquement à faire tout capoter. Malgré un emploi du temps strictement minuté, elle n'est jamais au bon endroit au bon moment ni en train de faire la bonne chose.  Paradoxalement, cette partie pas forcément youp la boum est traitée avec une quasi-légèreté de comédie. pourtant, il y a de la souffrance, de la douleur, des reproches, des paroles blessantes échangées (Charlotte Rampling est assez terrifiante, dans le genre), des fuites, des règlements de comptes, des retours, des déchirements, des apaisements, mais comme si le réalisateur relativisait, en nous disant que, finalement, tout ça ne compte pas pour grand-chose. Comme si Lars Von Trier avait soigneusement collé son microscope tout près,  juste au-dessus, de l'agitation d'un nid de fourmis, visible mais pas forcément compréhensible, les avait observées soigneusement,  avant de tout à coup les abandonner, pour prendre de la hauteur, de l'ampleur, au-dessus d'un paysage plus global  dont elles font certes toujours partie mais où on les oublie, on ne les perçoit plus.M=

Vient alors la deuxième partie, intitulée Claire (la deuxième soeur, jouée par Charlotte Gainsbourg, qui aurait, tout autant que Kirsten Dunst mérité le prix d'interprétation à Cannes, mais bon, on ne pouvait peut-être pas lui donner deux fois de suite...) où l'on rentre dans le vif du sujet, enfin, celui que la pub autour du film nous a vendu : la planète Mélancholia fonce vers la terre, et ça va bientôt être la fin du monde. Oui ? non ? Claire craint que oui, son mari (joué par l'excellent  Kiefer Sutherland pour l'identication duquel il m'aura fallu tout de même attendre le générique de fin -glacial- ) pense que non,  leur gamin se dit que peut-être, et Justine, arrivée en piteux état dans leur maison -genre légume inerte- mais qui s'est reconstituée à vue d'oeil, sait des choses. remise d'aplomb, remise sur pied, pendant que sa soeur Claire , justement, commence à perdre pied, à sombrer dans le désarrroi, puis le désespoir, puis la panique... cette partie là est traitée "sérieusement" mais calmement. dignement, pourrait-on dire.

Nous accompagnons ces personnages jusqu'au dernier instant, inéluctable, inimaginable, et magnifique, qui génère une émotion d'autant plus violente et durable qu'elle est coupée cut et suivie d'un générique absolument et implacablement silencieux. Larmes aux yeux, alors, forcément.
Sublime, oui, forcément sublime.

(et j'aime bien l'idée, le "message" de Von Trier qui dit que, finalement, la dépression, le pessimisme, ça aide d'autant mieux à se préparer au pire...)


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17 août 2011

le garçon aux pâquerettes

UN CHIC TYPE
de Hans Peter Moland

Le titre est juste un clin d'oeil à La fille aux allumettes, d'Aki Kaurismaki, réalisateur auquel le film m'a fait penser. Même héros mutique ou c'est tout comme, mêmes personnages assez uniformément moches, même environnement grisâtre, même "humour" très noir et très froid. L'omelette norvégienne que j'évoquais dans Happy happy, ici, on a oublié de la passer au four. Glacé dehors et glacé dedans. ça pourrait faire mal aux dents.
Si j'évoque La fille aux allumettes, c'est parce que c'est pour moi un  chef-d'oeuvre dans le genre. Une noirceur ultime, assumée, aboutie, en même pas quatre-vingt minutes. Un condensé, une épure, un prototype. Pas un plan de trop.
Le film de Moland est finalement moins pessimiste (quoique), mais le réalisateur commet peut-être l'erreur, contrairement à Kaurismaki, d'un peu trop prendre son temps.
Ici, un mec qui sort de taule après douze ans reprend contact avec la vie réelle. Un "ami" lui trouve un logement dans le sous-sol de chez sa soeur (une souillon en dimettes particulièrement revêche), du travail dans un garage miteux, entre un patron aussi chrétien que bavard et une secrétaire aux faux-airs de de Florence Loiret-Caille (elle aussi, revêche, mais pour d'autres raisons). Il reprend aussi contact avec sa femme, qui ne veut plus le voir, et son fils, qui a fait croire à sa nouvelle copine que son père est mort. Ambiance. D'autant plus que l'"ami" en question (perpétuellement flanqué d'un sous-fifre tête-à-claques) voudrait bien que, en règlement de ses dettes, notre ex-taulard aille flinguer celui qui l'a balancé...
Après une exposition placide (c'est le moins qu'on puisse dire), le film se met en route, autour de cette micro-question : tuera-t-il, tuera-t-il pas ? mais force est de reconnaître que le réalisateur sait nous intéresser à cet univers pas joli-joli, ni joyeux-joyeux. On n'est vraiment pas au pays des bisounours...
La figure centrale, c'est Stellan Skangard, qu'on a déjà vu dans pas mal de films nordiques et/ou polaires, et il faut reconnaître qu'il fait merveille ici. Sa carcasse impressionnante semble abriter un personnage plutôt doux, placide, qui se fait mener par le bout du nez (et parfois d'autre chose) par les gens autour de lui. Sauf que, quand il se réveille, il peut se montrer très convaincant (la scène avec le mari de la secrétaire).
On le voit mal barré, plus le film avance, et d'ailleurs à un moment on peut se demander comment tout ça va se terminer, mais, habilement, le réalisateur parvient à nous étonner, avec une légère bifurcation de scénario, et réussit  même à placer en toute fin un quasi incroyable petit rayon de soleil printanier... A moins que ce ne soit, encore une fois un faux-semblant ?
Nordiquement plaisant, donc.

Merci, en tout cas, à JR et à ses conseils, qui m'a ainsi permis de découvrir ce film qui n'a pas eu la chance d'arriver jusque par chez nous...)

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(l'affiche est assez laide, mais représente assez justement le film...)

17 août 2011

morceaux

"
- Vous avez dû tellement souffrir.
il secoua la tête.
- Je pense qu'à ce moment, la souffrance avait déjà disparu en grande partie.
- Et maintenant ?
Resnick sourit.
- Il en reste quelques petits morceaux que je garde sous la main, exprès. Pour les jours où j'ai envie de m'apitoyer sur mon sort."
(John Harvey / Now's the time, p318)

14 août 2011

time's up

Y a des journées, comme ça, qui méritent qu'on s'en rappelle, des journées "pierre blanche", des journées qu'on marquera d'une croix sur le calendrier, parce qu'à priori c'était pas sûr que, ça n'était pas joué d'avance, on était au départ un peu plein d'appréhension, on avait le trac, et, même si, au départ, tout avait semblé mal goupillé, et que rien de ce qu'on avait prévu ne se passait vraiment comme on avait pensé que ça allait se passer, et bien au final, on se dit que c'était vraiment bien et qu'on aurait bien aimé que ça dure encore un peu...
Il s'agissait au départ de se retrouver en début d'après-midi, pour jouer au Time's up, et de finir la journée en partageant des pizzas... et les évènements divers ont fait que, si on a effectivement joué, ce n'était pas forcément avec les personnes prévues (heureusement que Marie a bien voulu accepter de répondre présente au pied levé... Merci encore!), et que si on a mangé effectivement des pizzas, ça s'est fait finalement (et par surprise) chez les voisins d'en face, dans une dînette improvisée sur leur carré d'herbe, d'autant plus joyeuse que c'était quasiment le premier soir des "vacances" où on pouvait manger dehors !
J'étais content de voir ainsi réunis des gens que j'aime bien, des mien amis, à partager ainsi simplement  les nourritures terrestres et le cubi de Côtes du Rhône, les conversations emmêlées entremêlées, les rigolades et les anecdotes, les souvenirs et les délires, qui se font plus plaisants au fur et à mesure que grimpe doucement l'alcoolémie...
Et on a terminé en apothéose, en feu d'artifice, dans une ultime partie de Time's up, à deux équipes de 4 (pour que ça aille plus vite, pensait-on, mais on n'y a pas gagné grand-chose question temps!) où certains(e)s étaient aussi échauffé(e)s que d'autres restaient calmes, et qui généra sa ration de fou-rires (surtout dans la troisième partie, celle des mimes...) D'aucun(e)s auraient même bien voulu en refaire une autre, mais "le combat cessa faute de combattants..." Une belle soirée estivale , quoi (il aura quand même fallu attendre le 13 août pour ça, rendez-vous compte!!!)

13 août 2011

micro97

 

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Apparition d'un ado sur sa mob, complètement immobile dans le noir tout aussi complet

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trois gros maçons faisaient assez joyeusement les courses pour leur repas de midi

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 J'ai bien fait d'y retourner, finalement (d'une rencontre agréable in extremis)

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on ne dit plus "foyer des jeunes travailleurs" mais "point habitat jeunes"
(comme quoi, le travail...)

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"-On a fait l'amour, c'était... comme à l'opéra
- Pourquoi, tu t'es endormie ? " (dans un film)

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un étrange riz cantonnais avec des petis pois, du maïs, des champignons, des petits oignons et... des olives!

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"les policiers besançonnais" (Libé d'aujourd'hui)

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"C'est fini Woodstock, maintenant c'est Bagdad"

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passé le quinze août... (oiseau de mauvais augure)

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 finalement, je n'aurai pas eu besoin d'arroser de tout l'été!

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(positivons)

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11 août 2011

lowhangers

Ca y est!

Où l'on reparle à nouveau des bourses qui sont au plus bas! Mille excuses, mais je n'ai pas pu m'en empêcher :

Jack lowhangers

10 août 2011

pièces manquantes

NOW'S THE TIME
de John Harvey

Voilà, j'ai fini les dix volumes de la saga Charlie Resnick, et je me sens comme quand on doit quitter à regret un vieil ami. Heureusement l'aventure n'est pas tout à fait terminée, il me reste encore COLD IN HAND, paru beaucoup plus tard (et que je viens d'acheter chez Gibert à Dijon mais que je me garde "pour la bonne bouche") et ce volume-ci, paru en même temps que Derniers sacrements, le dernier volume de la série.
celui-là donc, je le savoure, d'autant plus qu'il n'est pas tout à fait comme les autres, puisqu'il s'agit d'un recueil de nouvelles, publiées ça et là, mettant en scène Charlie Resnick , certes, mais pas tout à fait sur le devant.
On a en effet le plaisr d'y retrouver des personnages qu'on a rencontrés une fois ou deux, au fil des romans, dans des histoires assez courtes mais qui, justement, viennent éclairer des zones d'ombre, ou expliciter des faits évoqués en deux ou trois lignes dans les "vrais" romans. remplir des creux, quoi.
Et c'est du petit bonheur, donc, à déguster comme une récompense méritée après avoir lu tout ceux qui précèdent...

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(Nicolas, ça devrait te plaire, ça n'arrête pas de parler de jazz...)

 

9 août 2011

riz au lait

HAPPY HAPPY
de Anne Sewitski

J'ai d'ordinaire une grande tendresse pour les films "nordiques", et j'y vais à chaque fois quasiment les yeux fermés. Le genre "omelette norvégienne" où l'humour joue la douceur de la meringue qui dissimule la glace du mal-être, ça me convient tout à fait. La thématique "scandinave" (neige, glace, aurores boréales fjords et j'en passe) aussi. Je suis donc allé voir Happy happy, malgré une recommandantion mollette de Dominique qui l'avait déjà vu (j'aime bien me rendre compte moi-même). J'en suis sorti happy, mais pas vraiment happy happy.
Histoire de deux couples dont le deuxième vient emménager juste en face du premier dans un genre de trou du cul du monde enneigé, loin de tout. Ils vont sympathiser rapidos lors de soirées "jeux de société", et commencer carrément une relation adultérine entre le mari du deuxième et la femme du premier. (Il s'avèrera assez vite que, si la femme du deuxième n'est pas dupe, le mari du premier est gay, et craquerait bien d'ailleurs sur l'autre mari, d'où malaise...)
Le film est frustrant, dans la mesure où il ne va pas au bout des possibilités qu'il semble au départ se créer, et finit donc par décevoir, dans des situations répétitives où des rebondissements un peu mous.
Sympathique mais un peu raplapla.

(Et j'adore le moment où la femme du deuxième aplatit la tête de l'enfant du premier dans son assiette de riz au lait, mais c'est une longue histoire...)

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8 août 2011

le film de fourier

Je suis à un festival de cinéma.
J"ai déjà raté la première projection de la journée. Je crois que je suis à la recherche de mon sac à dos (pas le modèle "fille" comme celui que je vois posé par terre), que je pense avoir oublié dans la salle hier soir (ou ce matin ?)
En me dirigeant vers la salle, sur une vaste esplanade, je croise successivement Pépin, puis Dominique, qui visiblement en sortent (ils n'ont d'ailleurs pas l'air très réjouis). je leur demande "alors ?" mais aucun des deux ne répond, et ils continuent leur chemin... je leur lance un mot désobligeant, que d'ailleurs ils n'entendent pas.
Quand j'arrive dans la salle du "film de Fourier", je comprends que le film en question ne sera pas projeté, comme de coutume, sur l'écran, mais de l'autre côté, derrière, en dehors de la salle, c'est pourquoi il vaut mieux être assis sur le rang de chaises du fond, si on veut espérer voir quelque chose...
Il y a une dame (une ouvreuse ? une organisatrice, qui me montre une chaise vide (nous sommes désormais dans une vaste salle carrelée et vide, avec seulement un rang de chaises -blanches et en fer forgé, des chaises de jardin- qui en font le tour). je me rapproche de la chaise qu'elle m'a indiquée, d'ailleurs le monsieur à côté me dit, que bien sûr, je peux tout à fait m'installer là.
Arrive une spectatrice qui visiblement voudrait aussi s'asseoir sur cette chaise, mais je lui dis que j'étais là le premier, je suis un peu embêté, j'explique à l'ouvreuse que, d'ordinaire la galanterie voudrait que je lui laisse ma place, mais là, je ne peux absolument pas. elle me fait un sourire qui signifie qu'elle comprend (et me donne raison.)
Je suis assis, le film n'est pas commencé, mais je comprends que ça va être très compliqué : en me tordant le coup exagérément je dois  regarder à travers un des petits carreaux d'une fenêtre, qui donne sur une autre fenêtre, de l'autre côté du bâtiment, et je ne vais pouvoir voir qu'une partie tronquée de l'image.
Je me lève alors, comme beaucoup d'autres gens l'ont fait, pour essayer de trouver un meilleur endroit d'où je pourrais voir le film. Je comprend que chacun, d'ailleurs, se débrouille, pour trouver "sa" place, "son" point de vue. Je croise notamment Za, qui marche elle-aussi. Elle a le sourire quand je lui dis bonjour, et lui effleure la tête avec ma main (à moins que ce ne soit elle qui m'effleure la tête avec sa main. en tout cas, il y a des gouttes d'eau sur la main, et elle passe au milieu des feuilles...)

(fin du rêve de cette nuit...)

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