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lieux communs (et autres fadaises)

5 août 2011

anni x 6

tiens, 6 photos que j'aime bien, pour fêter le 6ème anniversaire de ce blog!

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voilà, ceci est le 1770ème post (il fallait que ce fût dit),
pour commencer donc dignement la 7ème année!
joyeux anniversaire le blog!

4 août 2011

continuons le combat

SALE TEMPS POUR LES PÊCHEURS
de Alvaro Brechner

(Je croyais faire le malin avec un film en hyper avant-première, vérification faite, il est sorti depuis mars 2011! Bien fait pour moi). Un lutteur professionnel neurasthénique et atteint par le limite d'âge (ceci expliquant cela ?) est coaché par un matamore hâbleur (sur le retour lui-aussi) et tous deux débarquent dans une petite ville trou du cul du monde d'un pays sud-américain pour y organiser un match truqué avec à la clé 10000 dollars (qui n'existent pas) si le challenger réussit à tenir tête trois minutes au champion du monde (enfin, à l'ex-).
Le début n'est pas très emballant : on a l'impression d'assister à un truc mille fois déjà vu : petit film indé sans moyen, exposition plate, couple masculin mal assorti sur lequel planerait l'ombre de Macadam cow-boy, situations prévisibles, personnages convenus, poncifs narratifs, bref, on soupire déjà et on s'apprête à prendre son mal en patience, quand  tout à coup, suite à une scène nocturne entre le catcheur dépressif et son "entraîneur", le film sort de la convention, passe à la vitesse supérieure, prend de la hauteur, aussi mystérieusement qu'indiscutablement, et, du coup, on n'a plus envie de zapper, on est harponné, chevillé, touché, attendri, par ce qui se joue devant nous. On est passé de l'anecdotique vaguement pathétique à l'émotion vraie.
Voir un film uruguayen n'est pas si courant, adapté d'une nouvelle de Juan Carlos Onetti qui plus est, et drôle en plus (ce qui est singulier chez Onetti, qui n'est pas vraiment le chantre de la rigolitude...) pour qu'on n'ait pas envie de le défendre. Malgré un début maladroit, le réalisateur nous livre in fine le portrait d'un looser magnifique, d'un has-been mythomane au coeur plus gros que le ventre, qui ne peut que nous attendrir (ah, ce geste magnanime qu'il a juste avant de partir...). Et l'acteur qui l'incarne (Gary Piquer, qui a participé aussi à l'écriture du scénario) n'y est pas pour rien, tant le personnage qu'il a composé nous touche, finalement, après nous avoir maintes fois agacés... Attendrissant.

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(l'affiche est très laide, on dirait qu'elle a été composée en quarante-cinq secondes...)

30 juillet 2011

systématique

THE NATIONAL

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Voilà voilà... les 5 albums de ce groupe que je viens de découvrir, tout à fait par hasard... Quand j'aime je suis systématique , il faut que je connaisse tout ce qu'il est possible de. Je connaissais juste la première chanson du dernier album, que j'avais sur mon ordi, mais que je ne trouvais pas renversante... quelle erreur! J'ai donc découvert High violet, par un enchaînement de hasards, que je me suis mis à écouter  dans la voiture, au milieu d'autres albums, puis en boucle juste celui-là, et, après avoir un peu farfouillé sur le ouaibe et réalisé à côté de quoi j'étais passé, je me suis donc procuré les autres! J'en ai trouvé un à Besac (High Violet expanded), un autre à Vesoul (Boxer) et le reste j'ai téléchargé en payant! (presque tout... mon honnêteté me perdra).
Voilà, voilà... Comment ai-je pu vivre aussi longtemps en passant à côté de ça ? Visiblement Libé adore, et leur a même consacré une pleine page, eh bin je ne l'ai pas lue, figurez-vous, ou en tout ca ça ne m'a pas frappé.
The National, c'est d'abord une voix, celle du chanteur, une voix basse (certains disent râpée à la clope et à la bibine...) qui évoque un peu celle du chanteur des Tindersticks, c'est ensuite une batterie , musclée, virile, et puis des textes (la poésie simple du quotidien, les histoires d'amours qui finissent mal en général, un doux mal-être habituel, une tristesse à la Arab strap) pour des morceaux qui peuvent être soient des balades plutôt calmes néo-folk bord des larmes mais jamais mièvres, où au contraire des choses plus nerveuses /énervées, avec des montées de rage soudaines très souvent larmes aux yeux, et c'est, enfin, des belles guitares juste comme j'aime... Je n'ai plus qu'une envie, c'est de les voir en concert, mais bon, ils tournent actuellement en Europe de l'Est, et partent ensuite en Australie...
Si vous devez n'écouter qu'un album, je vous conseille Boxer...

30 juillet 2011

animal on est mal

 

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29 juillet 2011

chapelle ardente

LE MOINE
de Dominik Moll

Celui-là, j'y suis allé un peu parce que j'étais obligé, pour des raisons qu'il serait trop long ici d'expliquer (une histoire de carte à 5 places et de date-limite). Le réalisateur, j'aime plutôt bien (j'avais adoré son premier, Intimité) et bien aimé les autres aussi, même si moins.
La bande-annonce m'avait semblé furieusement ... gothique, et Hervé à qui j'en faisais la remarque m'avait répondu que c'était logique puisque c'était l'adaptation du roman du même nom (je n'avais pas du tout percuté ni fait le rapprochement) ce roman dont j'ai vu pendant des lustres la couverture, en collection Marabout fantastique, sans jamais avoir eu envie de le lire, à l'époque je préférais Bob Morane...
Je ne l'ai toujours pas lu, et je n'aurai pas forcément davantage envie de le lire, après avoir vu le film. Précisons tout de suite que les critiques sont cruel(le ?)s et que le film ne mérite pas la volée de bois vert qui l'a accueilli. Le film est efficace, plutôt bien fait, et, pendant la majeure partie tout du moins, il fonctionne.
Du gothique, on en a, et grave : les moines en procession avec leurs capuchons pointus qui dissimulent leurs visages et leurs tourments moraux, les gargouilles menaçantes, avec ou sans visages, les religieuses avec les voiles qui volettent, les moinillons au visage dissimulé par un masque, les couronnes d'épines, les prêches véhéments, les corbeaux menaçants, les insectes maléfiques, les mères supérieures salopes, les bonnes soeurs engrossées, les tombes ouvertes, les crânes fracassés, les bébés abandonnés... tout ça (et bien d'autres choses encore) avec les décors et la musique qui vont avec... Au diapason, quoi.
Encore une histoire de religion et de vierge marie (le 15 août approche, vierges préparez-vous pour l'immaculée procession et le jetage de pétales -ah bon y en a plus ? ), donc, après Lourdes, mais, autant dire le pendant exact, l"opposé, l'autre versant : autant Jessica Hausner a choisi le clinique, autant Dominik Moll choisit le frénétique (et les gros sabots qui vont avec). La reconstitution est soignée, les lumières sont très chiadées, et le film est conforme au cahier des charges présenté par la bande-annonce : un moine zélé, une jeune fille pure (euh en fin de compte il y en a deux, mais l'autre n'est pas si pure que ça...) , les tourments de la chair, la foi, la tentation, et le diable, bien entendu pour faire bonne mesure (j'avais écrit "bonne figure"...)
Je ne suis pas sûr et certain que Vincent Cassel était le plus indiqué a priori pour incarner ce personnage, mais il ne s'en tire pas mal du tout. J'ai eu surtout beaucoup de plaisir à revoir Géraldine Chaplin en abbesse (elle doit à présent avoir un âge canonique) et surtout, surtout, Catherine Mouchet (la Thérèse d'Alain Cavalier) en mère de la jeune fille, sublimissime dans sa première scène (mais elle en a peu, la pauvre)...
La fin est un peu excessive et la toute fin presque grotesque (mais normal, on est dans le gothique!). Le montage en parallèle entre la procession de la vierge et l'irréparable que s'apprête à commettre le moine, sa myrte magique à la main (finalement c'est un genre d'histoire d'Oedipe, encore une fois, sauf qu'il ne tue pas son père et qu'il ne couche pas avec sa mère mais presque, puisqu'on reste tout de même dans le cercle de famille...) est oppressant, avec ses effets appuyés, et, je l'ai dit, efficace (on a in fine, pour se détendre, une vision rapide des fesses de frère Vincent, qu'il a jolies, et encore plus furtive de sa quéquette, qu'il a joviale aussi, même si à ce moment-là on n'a pas trop la tête à ça...)
La dernière scène est dommage (c'est pas français mais c'est la façon la plus simple de le dire) avec Sergi Lopez qui nous fait son diable, et Vincent qui nous  fait son jésus sur le Mont des Oliviers...
On a connu Dominik Moll plus à l'aise dans le film sans costume, et c'est dans cette voie-là que nous lui conseillons de persister...
Bénissez-moi mon père parce que j'ai péché, tiens, et flagellez-moi un peu pendant que vous y êtes...

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28 juillet 2011

micro96

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on était à 18, on va descendre à 16

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l'été frisquet

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mon plus agréable souvenir de vacances jusqu'ici est hélas tout à fait irracontable

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"Hein que j'ai toujours raison ? Hein que j'ai toujours raison ?"
répétait sans fin cet abominable gosse à ses parents
qui n'ont pas jugé bon hélas de le détromper

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Mon septième Charlie Resnick d'affilée (heureusement, il pleut)

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ados me regardant passer, aux yeux de merlans frits

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la pizza refroidit par les bords

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Pépin a enfin pu voir The Hours

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 “Woke up this morning with a terrific urge to lie in bed all day and read.” (Raymond Carver)

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Il y a exactement un an, je déménageais, et c'était d'ailleurs le premier jour des vacances où il pleuvait

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cinéma : Ne pas confondre "I'm not there"  et "I'm still here"

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au début de la bande-annonce de La guerre est déclarée, on entend O Superman

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une "promesse de plombier"

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27 juillet 2011

atavisme et duffle-coat

SUBMARINE
de  Richard Ayoade

So british...
So lovely...
So deuxième degré (à prononcer avec l'accent anglais, pas si facile)
Un film à mi-chemin entre Un amour de jeunesse pour le thème (un ado et une adote / je t'aime / je t'aime plus / je te raime finalement) -ça devrait plaire à Zvezdo hihi- et Beginners pour la forme extrêmement et de fort plaisante façon chiadée (ça devrait plaire à Mimi et énerver Zabetta & Catherine hihihi).
Oliver's story : il a 15 ans, Oliver, une bonne tête de bébé joufflu, éternellement en duffle-coat, c'est lui le héros et la voix-off, qui nous raconte son histoire, d'amour, physique avec la jeune Jordana, et filial avec sa mère qu'il soupçonne d'avoir une aventure avec un ex (amant) mais nouveau voisin.
deux histoires simples et plutôt ordinaires, n'était la façon dont elle(s) est:sont racontée(s) : avec moult tripatouillages formels plutôt plaisants (en ce qui me concerne) et des dialogues souvent percutants (acerbes) qui naviguent  entre sourire et éclat de rire.
Rien de révolutionnaire, mais on passe vraiment un bon moment. et le générique prouve, à son corps défendant, qu'on ne saurait pouvoir tout justifier (attention humour).
Maintenant que je réalise avec horreur que j'oublie quasi totalement la plupart des films que je vais voir, je me demande ce qu'il restera de celui-ci, par exemple, dans quelques mois...
Délicieux et rafraîchissant comme un petit sorbet par temps d'été normal (pour cet eté-ci je devais plutôt écrire "délicieux et réchauffant comme un bon petit grog").

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25 juillet 2011

soleil couchant

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23 juillet 2011

ave maria

LOURDES
de Jessica Hausner

Vu hier soir sur ma télé (alors qu'il sort la semaine prochaine... eh oui, il y a même des gentils distributeurs qui nous envoient des films avant leur sortie, afin qu'on puisse justement les voir avant de les programmer). J'avais été moyennement conquis par le précédent Hôtel de la réalisatrice (et surtout sa fin très abrupte et très sombre -au sens propre du terme-), donc j'abordais celui-ci avec un enthousiasme modéré, vu en plus le thème du film...
Plusieurs personnages féminins s'en partagent la vedette : Christine (Sylvie Testud, parfaite), la "miraculée" ; Maria (Léa Seydoux) la bénévole qui s'en occupe, Cécile (Elina Löwensohn) la chef bénévole, et (? -est-elle seulement nommée dans le film ?-) la voisine de chambre de Christine (Gilette Barbier, quasiment muette pendant tout le film, mais personnage-clé, même si fermée à double-tour!). sans oublier la Vierge Marie, tellement omniprésente (par l'image mais aussi par le son) qu'elle joue forcément la cinquième roue du carosse de cet attelage féminin.
Lourdes, le décor, est déjà en soi tellement chargé (et lourd) de sens, (justement) qu'il suffirait de peu de chose pour que le film bascule. Avec une dextérité remarquable, Jessica Hausner trace son chemin, pile-poil sur le mince fil en équilibre, ni du côté du sabre, ni de celui du goupillon. Avec une précision et une objectivité de documentaire animalier. Sans ricaner, sans non plus se pâmer. Dire les choses, dire une chose, indicible a priori : évoquer un miracle.
Il est beaucoup question (impie, blasphème, anathème ?) d'aimer -son prochain- (et des impossibilités de ceci, à cause de l'infirmité, ou de la foi, ou de la maladie, ou du mysticisme, ou du doute) et Bruno Todeschini est tout de même ici le centre de ce cercle féminin désirant, l'objet de toutes les convoitises...
Un film solide, troublant, intelligent.

 

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18 juillet 2011

amourettes

Je lis des polars. j'en ai lu beaucoup, j'en lis un peu moins (les auteurs que j'aime et que je suis : Jo Nesbo, Dennis Lehane, Joe R. Lansdale, Michael Connelly -même si j'ai laissé tombé ce dernier depuis quelques temps-) et j'ai la faculté de m'amouracher des détectives héros de ces romans aussi facilement que je peux tomber amoureux dans la vraie vie...
J'aime bien quand j'en rencontre un nouveau, et c'est chose faite depuis le début de ces vacances. Le nouveau venu s'appelle Charlie Resnick, il bosse à Nottingham, il aime le jazz, il a quatre chats, il est divorcé, il fait ses noeuds de cravate à l'envers, a une légère tendance à la surcharge pondérale (surtout au niveau de la sangle abdominale), se nourrit de sandwiches qu'il confectionne lui-même, et c'est l'oeuvre de John Harvey, auteur que je guignais depuis quelques temps en Rivages, sans jusque là m'être décidé...
La série "Resnick" compte 10 volumes, et j'ai, un peu au hasard (le même bouquiniste grâce à qui j'ai découvert Hyvernaud) commencé par Proie facile,... qui est le 7ème de la série! Une visite chez Gibert m'en a fourni quelques autres à (presque) vil prix, j'ai donc lu le quatrième (Off minor) puis le cinquième (Les années perdues), avant de reprendre au premier (Coeurs solitaires) puis au deuxième (Les étrangers dans la maison). Quand j'aime un auteur, j'aime être systématique, et tout en lire.
Les bouquins de cette série ont en commun un même "terreau social" (quand j'ai lu Proie facile, je me sentais presque comme dans un film de Ken Loach), avec une multitude de personnages (l'écriture d'Harvey est très chorale) : les flics, tout d'abord, qui bossent avec Resnick, et qu'on suit d'un bouquin à l'autre, et les personnages propres à chaque roman.
La structure est peu ou prou identique, on démarre doucement, les intrigues et les sous-intrigues se mettent en place, on monte en pression, on atteint le climax (qui n'est jamais aussi intense que, par exemple, chez Nesbo) et survient le dénouement (qui me donne souvent la sensation d'être bien trop rapide, tellement on a envie de rester en compagnie de ces gens-là...)
J'aime bien l'écriture d'Harvey, qui éclaire régulièrement ses récits plutôt sombres de phrases à l'humour grinçant, comme celles que j'aime chez Lehane, par exemple..

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