Les Eurocks sont au début des vacances ce que la Foire au livre est à celles de la Toussaint : un passage obligé. A Belfort. On avait longtemps hésité avec Manu : samedi ? dimanche ? samedi ET dimanche ? (parce qu'ici ça coûte cher : 7 fois le prix de Rencontres et racines,tout de même...)
Et puisque Libé ne faisait pas gagner cette année de places, on a donc choisi le samedi. Parce que The Hives, parce que XX, parce que Ghinzu. Et comme la dernière fois, c'est le prermier concert, vu à l'arrivée et dont on n'attendait pas forcément grand chose, qui a été une excellente surprise : Emilie Simon.
Tandis que le concert de The XX a été la déception du jour. Les voix passaient très mal (on aurait dit une sorte de grincement caverneux pour celle du monsieur) et, mais je l'avais dit à Manu avant, peut-être que la dimension intimiste du groupe passait mal la rampe du big show. On n'est pas resté jusqu'au bout, d'ailleurs.
(On a vu aussi des bouts d'Airbourne, de radio radio, et d'Hindi Zahra...)
Il faisait trèèès chaud, une menace d'orage pesait pour la soirée, avec lumières tournantes d'éclairs de chaleur de plus en plus menaçants, et ça n'a pas loupé, les premières gouttes sont tombées avant le début (annoncé) de The Hives. Il s'est mis à pleuvoir dru, ça n'a pas duré très longtemps, puis ça a remis ça, puis ça s'est arrêté, puis ça a recommencé, etc.
Les Hives n'en finissaient pas de ne pas commencer, et quand ils sont enfin arrivés, la -certes- remarquable énergie de leur set n'en a pas fait oublier la brièveté (bon, d'accord, on est partis juste avant le dernier rappel mais on avait une bonne excuse : il s'était remis à pleuvoir, et les gens partaient tous en masse pour s'abriter sous le chapiteau où le concert de Ghinzu n'allait pas tarder à commencer.
Bien sur, la terre rouge habituellement très poussiéreuse par beau temps sec s'est, en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, transformée en joyeuse gouilllasse où tout le monde patouillait (les bords du chapiteaux, avec leurs gouttières y afférant, étaient spécialement et délicieusement marécageux).
Mais on n'allait pas se laisser arrêter par trois gouttes, hein ? Manu avait un joli poncho imperméable en sac-poubelle recyclable, et moi j'avais pensé à prendre mon vieux k-way, hi hi! On a réussi à se faufiler pour assister à presque tout le concert de Ghinzu, qui a été une merveille.
On était d'accord tous les deux, en repartant - à 3h du mat!- :
1) GHINZU
2) EMILIE SIMON
3) THE HIVES
Ça faisait plaisir, à une semaine d'intervalle, de se remettre dans cette même ambiance joyeuse et décomplexée de jeunes gens (et d'autres pas si jeunes) torse-poil, chapeau de paille, élastique du calbute au vent, yeux plus ou moins vitreux mais avec généralement ce sourire et cette bonhomie qui vous donneraient envie (à moi en tout cas) de photographier tout ça avec gourmandise... Ce que j'ai fait, mais juste un peu, tant donné qu'on est quand même arrivé assez tard...
etc.