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lieux communs (et autres fadaises)

2 novembre 2008

bucolique (néphrétique ?)

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1 novembre 2008

micro52

je me suis quasiment entendu m'endormir, c'est ce qui m'a réveillé.

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Ces fonctionnaires zélés qui un jour nous feront monter dans un train avec la satisfaction du devoir accompli.

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La cuisinère du collège de C. a glissé sur une quenelle.

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"Vos matricules n'ont pas valeur testimoniale."

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les couleurs du couchant étaient extraordinaires (bleu et rose), et je n'avais, bien sûr,  pas pris mon appareil-photo.

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"Une bonne drogue sans parano, c'est comme changer de calbute vraiment tous les jours : ça n'existe pas."
(propos de djeun')

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Hier soir, il bruinait

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J'ai mangé de la confiture de lait périmée depuis un an et trois mois

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cette inscription sur un camion m'a laissé songeur
"caution : left hand drive"

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"il re-pleut" est typiquement franc-comtois

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31 octobre 2008

palettes

DERNIER MAQUIS
de Rabah Ameur-Zaïmèche

Suite donc de l'après-midi des films que j'attendais, et voici le second (à 18h, et toujours sous la pluie!). Trosième film donc de Rabah Ameur-Zaïmèche (après Wesh Wesh et Bled Number One). Dès son premier film, le bonhomme m'avait plu, il a confirmé haut la main avec le second, et voilà qu'il met encore la barre plus haut pour le troisième, c'est dire. Pourtant a priori les histoires de religion ne m'intéressent pas plus que ça, et la prise de conscience politique prolétarienne n'a rien de folichon. Et pourtant...
Le réalisateur joue le rôle de Mao, le patron (d'une usine de palettes et d'un garage de camions.) Il nous fait rentrer tête baissée dans cet univers humainement et socialement "défavorisé" mais plastiquement (et graphiquement) extraordinaire. Un monde uniquement masculin (tiens c'est vrai, il n'y a absolument aucune femme dans Dernier Maquis) avec des gars en bleu de travail qui évoluent au milieu de piles de palettes rouges...
La construction, un peu lâche en apparence, (qui pourrait sembler presque désinvolte,) présente une série de vignettes, de chapitres qu'on pourrait nommer ("l'entreprise", "la circoncision", "l'imam", "le ragondin", "la grève"...), articulés dans une narration plutôt fluide et aérée, mais qui progresse inéluctablement jusqu'à son ultime plan. (Il me semble que, à l'époque, j'avais été un peu déboussolé par le rythme du montage de Bled Number One, qui n'hésitait pas à couper les plans très sec, en plein élan. Ici, au contraire, Rabah Ameur-Zaïmèche n'hésite pas à les étirer, à les distendre, à parfois les suspendre, avec  des effets alors quasiment lynchiens...) Si le visuel (le décor du labyrinthe rouge des palettes, les mouvements d'appareil souvent montant vers le ciel...) est prégnant, l'audio n'est pas en reste, entre les zébrures sonores du passage  des avions et les chocs sourds d'une musique quasi industrielle, en tout cas plutôt virilement répétitive.
Il est donc question de pouvoir (celui du patron, celui de la foi, celui de l'argent) et de complexité dans les rapports humains (surtout ceux du travail et de la religion), sans que jamais le didactisme du discours prenne le pas sur l'approche poétique, stylistique, humaniste. Comme le personnage qu'il joue, le réalisateur ne hausse quasiment jamais la voix (qu'il a petite et calme) ni ne se départit de ce demi-sourire qui, même quand la situation se tend, peut-être indifféremment perçu comme apaisement ou provocation. Et le film tient sa note, sans jamais hurler lui-aussi. Brute, originale, industrieuse, intense, mais en même temps fragile, heurtée, retenue. On part du sol, du terrain, les mains dans le cambouis, et comme souvent la caméra, on s'élève (la tête dans les nuages ?).
Rabah Ameur-Zaïmèche fait partie de ces gens, pas si nombreux, qui, mine de rien, ont su se réapproprier le cinéma, le vrai. Comme acte de création, mais aussi comme prise de parole. En mettant les deux sur un pied d'égalité. Et ses films sont à l'image des palettes de cette usine : des objets simples, solides, fonctionnels, qui pourraient sembler primaires, rudimentaires, mais sont juste à la fois utiles et beaux. Très utiles et très beaux.

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(top 10, idem)

30 octobre 2008

djembé

THE VISITOR
de Thomas Mc Carthy

Le hasard (de la programmation) a fait que deux des films que j'attendais le plus cette année étaient ensemble à l'affiche. Puisque Dernier maquis ne passait déjà plus qu'à 18h (en deuxième semaine!) j'ai donc amené mon amie  Emma voir celui-ci. J'avais adoré le premier film du bonhomme (The Station Agent, ça vous dit kèk'chose ???) et bien, remettons les pendules à l'heure : celui-ci aussi!
C'est, au départ, encore une fois, le portrait d'un solitaire : Walter Vale, (Richard Jenkins, le pater familias mort de Six feet under) la cinquantaine, veuf, prof d'éco, pas spécialement porté sur la rigolade ou l'épanchement, qui, de retour à New-York pour une conférence, va découvrir dans son appartement un couple de jeunes squatteurs (Tarek est syrien, Zeyneb nigériane) involontaires, puisque s'étant fait louer l'appart' en question par un certain  indélicat Ivan.
C'est, ensuite, le récit de cette cohabitation, et de la façon dont elle va faire revenir en douceur notre ami Walter dans le monde des humains. Un monde où on éprouve des vrais sentiments envers des vrais gens. Walter a sympathisé avec Tarek (mais qui ne sympathiserait pas avec Tarek ?), joueur de djembé, qui va l'initier à son instrument... Et tout commencerait à aller pour le mieux dans le meilleur des, jusqu'au jour où Tarek, (en situation irrégulière), va se faire arrêter lors d'un contrôle dans le métro, et se faire placer dans un centre de rétention. Walter (au nom de cette amitié naissante ?) lui y rendra quotidiennement visite (d'où le titre) et  va tout faire pour le faire sortir. Mais rien n'est facile. et l'arrivée de la mère de Tarek (Hiam Abbass) ne va pas simplifier les choses...
C'est un film merveilleux. Quand la lumière s'est rallumée, je n'étais pas le seul à avoir les yeux rouges et à faire nrff nrff (bon les autres c'étaient des filles, mais n'empêche...) C'est un film humain, un film doux, un film généreux. Autant dire un ovni, une utopie, une hallucination, mauvais pour le moral des troupes (au front bas et au plus bas) et donc à reconduire immédiatement à la frontière manu militari non mais ouste sans rire ! Dehors les sentiments, dehors les états d'âme, dehors l'attention, dehors le respect des autres, dehors la colère justifiée contre des "lois" absurdes et des fonctionnaires "zélés". Dehors!
Voilà, je ne voudrais pas en dire trop, (je ne vous parlerai sûrement pas de la fin.) mais, des films comme ça, on en aurait besoin plus souvent. C'est tellement mieux d'assister, sans roulements de tambour (euh ben si, là, un peu, justement) ni trompettes de la renommée, au processus de ré-humanisation d'un homme alors que bien souvent (dans la vraie vie ?),  hélas c'est plutôt le contraire.
Le film met le doigt là où ça fait mal (les séquestrations arbitraires "d'étrangers en situation irrégulière sur le territoire national" ne sont pas l'avantage des Etats-Unis, et nous avons chez nous certain ministère à cet usage dont je ne prononcerai même pas le nom tellement ça me dégoûte et ça me fout la honte.) mais sans s'apesantir ni faire à l'excès vibrer la corde... sensible.
Allez voir The Visitor. et retournez-y avec vos amis. et les amis des amis... Un peu d'humanité n'a jamais fait de mal à l'humanité, justement.  Et si des fois ça pouvait devenir contagieux...

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(et hop, top 10!)

29 octobre 2008

c'est bleu c'est rouge c'est broadway!

HELLBOY 2
de Guillermo Del Toro

J'avais trouvé le 1 plutôt sympathique (c'était il ya longtemps, on n'était pas encore dans le bôôô cinéma), surtout pour l'originalité du personnage-titre. Ben pour çui-là disons que j'ai changé d'avis, hein... Guillermo aime
1) les créatures inhumaines (avec les yeux pas à la bonne place)
2) les tentacules, les dents pointues
3) les bonnes grosses bastons viriles
4) les engrenages, les mécanismes d'horlogerie (avec les rouages qui s'enclenchent, qui tournent et qui broient)
5) les bêêêlles histoires d'amour,
alors il a mis tout ça dans un seau, il a bien touillé et ça donne ça :33 % de baston, 33% de monstres, 33% d'effets spéciaux, et le 1% restant c'est pour le scénario. On est à mi-chemin entre le Seigneur des anneaux et les X-men et, à part une scène de beuverie entre super-héros que j'ai trouvé plutôt sympathique, le reste est plutôt désolant et je m'y suis assez ennuyé. Mais ça devrait plaire aux djeunz et rapporter suffisamment de brouzoufs pour que l'opus 3 soit mis en chantier.

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28 octobre 2008

entretien(s)

LES BUREAUX DE DIEU
de Claire Simon

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C'était l'ouverture de saison de notre assoc', dans le bôôô cinéma, en avant-première, et, en plus, en présence de la réalisatrice ! (Et moi je pouvais faire un peu mon malin, puisque je l'avais déjà vu en avant-avant-première cet été, grâce à Zabetta... qui était d'ailleurs l'instigatrice de cette soirée!) Il y avait pas mal de monde (une bonne centaine de personnes, en tout cas, dont très peu ont quitté la salle avant la rencontre avec Claire Simon (qui venait d'arriver au train de 22 heures, et qui, au début de l'échange tout du moins, semblait un peu fatiguée et donc tendue (peut-être que ça doit casser les pieds à la longue, de devoir répondre cinquante soirs de suite à cinquante fois la même question) mais tout s'est très vite adouci, et l'échange fut, comme on dit dans les journaux, "fructueux", puisqu'il y a vraiment eu dialogue et partage. (non non je n'ai pas posé de question, puisque, le temps que je me décide, la question en question me fut quasiment ôtée de la bouche par Zabetta, comme quoi les grands esprits...)
Ce le fut plus encore, à la fin de la rencontre, lorsque Zabetta invita quelques happy few (dont je, votre rosissant serviteur) à passer à la maison pour partager quelques pâtes à la bonne franquette (plutôt à la bonne italiennette, la connaissant...) Les orechietti étaient parfaites, et le vin blanc, et le vin rouge aussi, et la tarte aux pommes, donc... tout en continuant d'échanger avec Claire Simon, qui semblait incontestablement plus décontractée (et qui, dans la conversation, m'a dit des choses très gentilles sur mon métier, d'ailleurs...)
Et voilà pourquoi je me suis couché aux alentours de trois heures du mat' (mais bon comme c'était le changement d'heure, ça n'a pas été trop gênant, j'ai dormi une heure de moins de plus...)

27 octobre 2008

au temps pour moi

Voilà (enfin) les premières vacances de cette année scolaire. Le temps change. A plusieurs titres : on arrête la sonnerie du réveil pour une durée quasi indéterminée (hmmm, c'est ça le bonheur...), on passe à l'heure d'hiver (et donc on vit deux dois la même heure) mais surtout, surtout, on peut enfin (enfin, surtout je) gérer son temps à peu près comme on l'entend.
Cette nuit, couché très tard (entre deux et trois, donc je n'ai pas vécu la deuxième heure), levé tôt, puis recouché, relevé, déjeuné, encore recouché, rendormi... bref il était 12h30 (ancienne heure ? nouvelle heure ?) lorsque j'ai fait mine d'émerger...
Avoir le temps...

26 octobre 2008

tasse de thé

LE CRIME EST NOTRE AFFAIRE
de Pascal Thomas

J'hésitais, je louvoyais, je tergiversais... et c'est finalement Zvezdo qui m'a décidé... Autant L'heure zéro m'avait moyennement emballé, autant celui-ci se laisse voir avec grand plaisir... (comme dit Dominique "c'est exactement la même chose que le premier".) Mais c'est normal : dans L'heure zéro, il n'y avait ni Dussolier, ni, surtout, Catherine Frot. et c'est ce qui fait toute la différence... (Surtout Catherine Frot, ajoute-je.)
On est bien dans l'univers cossu feutré victorien britannique old-fashioned et tout ce que vous voudrez d'Agathie Christie, et pourtant. Une imperceptible distance ironique, des réparties taillées sur mesure, des gags peaufinés, une  indéniable  énergie frotienne (ça se dit, pétulance ?) , des rebondissements et chausse-trapes divers, des acteurs aux petits oignons, et voilà une délicieuse soirée ciné. Même si, sans doute, dans quelques mois, comme pour Mon petit doigt m'a dit, j'en aurai quasiment tout oublié, mais qu'importe, hein...

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(et l'affiche donne je trouve une image assez juste du film...)

J'aurais juste des remarques d'ancien lecteur d'Agatha C. à la mémoire défaillante : cette intrigue n'est-elle pas celle du Train de 16h50 ? Et pourquoi donc les Beresford ont-ils changé de prénom(s) ? (il me semblait que c'etait Tommy et Tuppence...) Et quand donc Pascal Thomas va-t-il adapter N ou M ? (dont je me souviens que la lecture (à l'époque mon dieu j'étais adolescent...) m'avait spécialement captivé...

25 octobre 2008

tio(s)

ECHO PARK, L.A
de Richard Glatzer et Wash Westmoreland

Un cas de figure plus si courant : un film raté en salle, enregistré à la télé, et regardé idem. Sur un quartier latino de Los Angeles, et plus précisément centré sur une de ses familles. J'avais l'impression de voir l'autre côté des films latinos que je vois d'habitude (smiley aux joues roses de honte), le genre de films que je ne chronique jamais par ici (pour les gens intéressés, ils s'agit des films du LFC*, mais, chut!) Une famille, donc, où, manque de bol et concentration scénaristique, le fiston (hijo) a té chassé par son père pour cause de gayitude (et c'est vrai qu'il est plutôt tout mimi, en débardeur blanc et baggy, muscles tatouages et barbichette -mais, contrairement aux "autres" films latinos, il ne montrera rien-) tandis que la demoiselle (hija), sur le point de fêter sa quinceañera (quoi, vous ne savez pas ce que c'est ? remarquez que, avant le début du film, moi non plus) se retrouve enceinte alors qu'elle est toujours vierge, et se fait donc aussi chasser par son père, incrédule. tous deux sont récueillis par leur vieil oncle célibataire, jusqu'à ce que.
Une chronique sensible (d'un quartier qu'on pourrait dire idem), touchante plus par le naturel des interprètes (en grande majorité des non-professionnels) que par l'épaisseur et la densité de son scénario. On s'y ennuierait même presque un petit peu des fois, mais on reste, pourtant, jusqu'au bout (et on y va même de sa larmichette, si si), ému et convaincu par cette authenticité et cette humanité.

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23 octobre 2008

comment vont-elles 2

Les bourses dévissent

Les bourses rechutent

Les bourses piquent du nez

Les bourses plongent

Les bourses dopées au réveil

Les bourses replongent

Les bourses jouent au yoyo

Les bourses gardent le sourire (!)

Les bourses s'écroulent

Les bourses rebondissent

Les bourses flambent

Les bourses sont indécises

Les bourses confirment leur redressement (!)

Les bourses poursuivent leur rebond

Les bourses poursuivent leur dégringolade

L'euphorie retombe un peu sur les bourses

Les bourses tremblent

Les bourses dans le rouge

Les bourses en ordre dispersé

Les bourses dans l'expectative

Les bourses font une pause

Les bourses russes sont suspendues une heure (!)

Journée mitigée pour les bourses

Les bourses asiatiques décrochent

Les bourses fébriles

Les bourses commencent à déprimer

Envolée spectaculaire pour les bourses

Les bourses déboussolées

Rassurez les bourses !

( bien entendu, je n'invente RIEN)

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