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lieux communs (et autres fadaises)

23 octobre 2008

figurines

RUMBA
de Dominique Abel, Fiona Gordon, Bruno Romy

Là, je ne savais pas du tout à quoi m'attendre. J'avais raté leur précédent Iceberg, à mon grand dam, mais les échos que j'avais à propos de celui-ci étaient tellemnt en grand écart que je me suis dit qu'il fallait vraiment que j'y aille moi-même je personnellement, pour me faire une idée.
Comme je l'écrivais à mon copain Pépin (qui fait partie des "j'adore"), c'est indéniablement... atypique. Au début je l'avoue je n'avais pas le sentiment d'être dans un "vrai" film, ou, plutôt, dans un film habituel. C'étaient comme des petites images animées dans des décors et des couleurs quasi d'un autre âge, très peu de mots, beaucoup de corps, des chorégraphies américano-latines, des gags à répétition, non-sensiques et loufoques. On se sent désorienté, oui, on a perdu des repères, déstabilisé. Comme la dame avec ses béquilles. Dans un univers nostalgique et épuré, quelque part entre les décalcomanies sur un frigo vintage et le présentoir à sucettes Pierrot Gourmand. Un univers coloré et quasiment plat, des images très frontales, où évoluent des personnages d'autant plus stylisés qu'ils en deviennent, paradoxalement, furieusement humains.
Elle enseigne l'anglais, lui la gymnastique, ils s'entraînent pour un concours de danse (qu'ils gagnent), mais en rentrant ils ont un accident, à cause d'un malabar dépressif et sentimental. Elle se réveille entièrement plâtrée, avec une jambe en moins, lui se réveille entier mais la mémoire en moins. D'où problème(s) divers... (Sans rire, il y a très longtemps, j'ai voyagé avec un copain qui, suite à une encéphalite, avait perdu la mémoire immédiate, et je peux vous assurer que ce n'était pas très facile à vivre...) Pour une histoire de pain au chocolat, ils vont se perdre de vue, jusqu'à ce que... (oui, bon, hein, vous vous en doutez que ça va quand même plutôt bien finir, hein ?) après maints et maints bondissements, rebondissements, chutes, cabossages et raccomodages divers.
Malgré quelques scènes qui semblent un peu inutilement étirées (l'incendie, notamment) l'ensemble est incontestablement plutôt agréable. Toute la scène finale (la plage) est une merveille de drôlerie, d'une précision et d'une maîtrise qui forcent le respect. Noir mais jamais cynique, touchant mais jamais nunuche. Singulier, je dirais même singuliérissime, à l'image de sa musique latino-décalée et de ses personnages, comme déchirés et rafistolés ensuite au scotch, un peu de traviole mais bon tant pis.

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22 octobre 2008

l'automne au coin du bois...

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20 octobre 2008

message personnel

à l'intention ( ou l'attention ? Je ne sais jamais) de Sylvain (mais non, pas toi Pépin) dont mon petit doigt m'a dit qu'il lisait ce blog, et qui m'a, indirectement, permis d'assister à un concert sympathique (celui de Daphné) en non moins sympathique compagnie : Merci!

19 octobre 2008

si aujourd'hui

(un vieux questionnaire des familles, retrouvé dans les "en attente", et dont je ne sais plus du tout d'où il vient...)

Si, aujourd'hui, vous deviez citer :

Un film : Syndromes and a century

Un réalisateur : Apichatpong Weerasethakul

Une histoire d'amour : celle de Yumurta

Un sourire : celui du médecin timide de Syndromes and a century

Un regard : celui de Saadet Isil Aksoy (la jeune fille de Yumurta)

Un acteur : Rabah Ameur Zaïmeche avec son bob rouge dans Bled Number One / et aussi le papy de Still Life

Une actrice : toutes celles des Bureaux de Dieu

Un début : les premiers plans de La Léon : l'eau, le noir et blanc, l'horizontalité...

Une fin : celle de Certains l'aiment chaud, (déjà vue et revue un million de fois au moins, mais dont je ne me lasse pas…)

Un générique : Se7en

Une scène clé : la déclaration  de Robin Williams à Amanda Plummer dans Fisherking

Une révélation : Felicity Huffman dans Transamerica

Un gag : Monsieur Horten en talons-aiguilles rouges

Un fou rire : le débat télévisé de 12h08 à l'est de Bucarest

Une mort : le premier démineur de Beaufort

Une rencontre d'acteurs : Jack Nicholson et David Morse dans The Crossing Guard

Un baiser : Gilbert Melki et Jean-Marc Barr dans Coquillages et crustacés

Une scène d'amour: celle de XXY (euh… est-ce vraiment de l'amour ???)

Un plan séquence : le plan final de Profession reporter (que j'aimerais bien revoir) ou de Frenzy

Un plan tout court: Dans Urga, le héros, en pleine steppe, a sorti du carton la télévision qu'il ramène à la maison, et, assis, immobile, regarde juste le reflet des herbes remuées par le vent dans l'écran vide du téléviseur

Un choc plastique en couleurs : Nous les vivants

Un choc plastique en N&B: Eraserhead

Un choc tout court: Valse avec Bachir

Un artiste surestimé : sans hésiter, Quentin Tarantino

Un traumatisme : Le héros en train de manger sa tête de mouton dans Jar City

Un gâchis : 2048 de Wong Kar Wai (à qui je n'ai toujours pas pardonné...)

Une bonne surprise : Bons baisers de Bruges

Une découverte récente : Tariq Teguia (Rome plutôt que vous)

Une bande son :  My Name is Hallam Foe

Un somnifère : Land and freedom ou Citizen Kane (oui oui, j'assume…)

Un monstre : celui de Twin Peaks Fire walk with me

Un torrent de larmes : La guerre d'un seul homme (d'Edgardo Cozarinsky)

Un frisson : le reflet qui ne bouge pas de Mirrors

Un artiste sous-estimé : Terence Davies

Un rêve : celui que raconte Isabel à Anna, à la fin de Cria Cuervos : "Y cuando me iban a matar, me desperté…"

15 octobre 2008

micro51

des feuilletés idéaux, comme montés sur des verrins hydrauliques

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switch on / switch off

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"Il crie enfoncez plus vos bêches dans la terre" (d'après Paul Celan)

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Jorg Haider se tue en voiture : il y a des décès qui vous affectent moins que d'autres. Bien au contraire.

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En traversant le Square St Amour, j'ai bien failli me prendre un coup de poing dans la figure, absolument immérité, d'ailleurs.

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"Expression d'abricot et de fleur d'acacia"
(sur l'étiquette dune bouteille de Viognier)

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Le manque de soleil m'oppresse.

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envie de coquillettes arrosées avec du jus de viande

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Quel dommage! Deux routiers travestis ...

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Didascalies pour un mensonge

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14 octobre 2008

first round

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14 octobre 2008

alarme

BEAUCOUP DE BRUIT POUR RIEN
de William Shakespeare
par la Compagnie des 26000 Couverts

Frustrant, vous en conviendrez. Je viens de voir un des spectacles qui m'aura le plus marqué cette année, et je ne peux rien en dire. Pour ne pas gâcher le plaisir de la découverte par le spectateur potentiel que vous serez, j'espère. Si vous voyez passer ça par chez vous, courez-y. Une lecture de Shakespeare qu'on pourrait qualifier, pour le moins, d'hyper-réaliste. (le site la compagnie ici) On est dedans, vraiment, on s'y croirait. Où la pièce de William S. est prise à la hussarde au pied de la lettre, démontée, désossée, reconstituée, secouée, dégraissée, analysée, fracassé, malaxée, façon personnages au bord dela crise de nerfs.
J'avais raté la Podémie, j'avais adoré le Championnat du monde de N'importe quoi, alors vous pensez bien que je n'allais pas manquer celui-là! C'est... merveilleux : il est là, dans ce puzzle iconoclaste, le vrai théâtre vivant, originel, celui qui vous fait rire, vibrer, parfois vous inquiète, vous dérange, souvent vous interroge mais toujours vous ravit. Littéralement. Bref, l'essence même de la fonction théâtrale, au plus près, au plus nu, qui réussit toujours à vous cueillir, à vous faire frissonner soudain (j'ai même écrasé une larmichette furtive lors de la scène finale) avec juste une petite chanson, après vous avoir transbahuté pendant près de deux heures... Du grand art.

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14 octobre 2008

jackpot

Chassez le naturel...
Je roulais vers Besac, coincé derrière un bus (avec le pannonceau transport scolaire à l'arrière), lui-même coincé derrière un poids lourd. Impossible de doubler avant la quatre voies, je prenais donc mon mal en patience, rêvassant. Quand mon oeil a été soudain attiré par la vitre arrière du bus, où voilà que s'encadraient trois splendides culs de mecs exhibés, dont la largeur et la pilosité pouvaient laisser penser que, s'il agissait d'ados, ils étaient fichtrement en avance pour leur âge, plus un quatrième, plus furtif et moins aligné, sur la gauche, dont le propriétaire, voulant sans doute se démarquer de ses congénères, avait agrémenté son exhibition postérieure d'un splendide majeur bien tendu... Il m'a fallu quelques instants pour réaliser ce à quoi j'avais affaire. Je suis donc resté un peu médusé, comme doit l'être sur sa machine à sous le joueur qui voit tout à coup s'aligner dans la fenêtre les trois images gagnantes. Le temps que je me resaisisse, et tente d'extirper de son sac mon app-phot', les trois images en question avaient disparu, et fondu au noir. Comme c'était l'entrée de la quatre-voies, j'en ai profité pour doubler...

13 octobre 2008

charrette

FRERE ANIMAL
d'Arnaud Cathrine et Florent Marchet

Une soirée gratos, offerte par les Libraires de la ville (merci à eux) pour découvrir sur scène ce "roman musical"  (écrit et musiqué par Arnaud Cathrine et Florent Marchet) en dix-neuf chansons, avec sur scène les deux susnommés, plus Valérie Leulliot (Autour de Lucie) et Nicolas Martel. Une histoire ancrée dans le milieu pas très glamour du monde du travail et de l'entreprise, avec deux frangins que tout oppose, un père licencié, une fiancée, un DRH, une fiche de renseignements... Sur des textes d'Arnaud Cathrine (qui vient aussi pousser la chansonnette), s'élabore un univers à la fois physique (la musique, les instruments, les petites chorégraphies) et abstrait (on peut élaborer chacun sa propre histoire), étonnamment proche des thèmes habituels des chansons de Florent Marchet (il aurait pu ici entonner sans problème Je n'ai pensé qu'à moi ou Levallois-Perret).
La salle était comble (il y avait même plein de gens installés sur les marches), le public (un majorité de "vieux" mais aussi des djeunz, que les organisateurs ont reconnu publiquement avoir souhaité séduire) fut conquis, vues la chaleur et la quantité des rappels. Vous l'avez bien mérité, vous n'l'avez pas volé...

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12 octobre 2008

dans le plâtre

It's back! What ?
... le cul le plus sympathique du FJT! Hier, à midi, Isa va chercher de l'eau dans la deuxième salle (on s'était installé dans la première, qui est plus petite mais qui a l'avantage de permettre de voir tous les arrivants) et revient avec un large sourire à mon adresse, en me disant "C'est plein de plâtre, à côté...". Il faut donc que j'aille chercher aussi sec un second pichet d'eau. En effet,  ils sont installés, à la première table en entrant, cinq ou six, de tous les gabarits, en train de manger (assez joyeusement d'ailleurs) en tenue de travail donc, le vieux pull tâché, le pantalon de travail idem, les croquenots... et au milieu de la troupe, "il" est là. Je m'émeus.
Ce mec a l'avantage d'être sympathique de tous les côtés (par tous les bouts ?) : une bonne bouille ronde, souriante, cheveux courts, des yeux clairs... et de l'autre côté, un cul magnifique. Pour l'instant je ne vois que la moitié supérieure. Je prends donc de l'eau en essayant de ne pas trop baver.
Quelques instants plus tard, ayant fini leur repas, ils passent dans l'allée de notre salle, à la queue-leu-leu, plâtrés, bruinés de peinture ou de solvants (c'est là que je regrette de ne plus avoir d'odorat pour pouvoir les humer), pour aller boire leur café,  et cette caravane, aussi débonnaire qu'appétissante, ne manque pas de me faire tourner la tête un peu longuement dans leur direction, indiquant muettement du regard à Isa l'objet de ma convoitise (gourmandise ?) ...
Quand, à notre tour, nous allons boire le café, dans la salle bruyante, il reste une seule table libre, à l'entrée, juste en face du bar, où ils sont installés. On s'y assoie, et j'ai donc cette rangée de workpants juste en face de moi, et le sien, au milieu, qui trône, impérial, dans la toile bleue qu'il tend, et qui semble me faire un geste amical, comme un sourire vertical... Le temps que je sorte mon portable pour immortaliser l'instant, les voilà qui tournent casaque et quittent la salle... Tant pis, les gars, mais à bientôt j'espère !
Du coup, j'ai photographié les suivants, mais c'était pas pareil.

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(photos prise au téléphone, puis rephotographiées à l'app-phot'!)

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