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lieux communs (et autres fadaises)

3 mai 2022

trampoline

073
A PLEIN TEMPS
d'Eric Gravel

Tambour battant. Plein pot. A toute berzingue. Le parcours d'une combattante (Laure Calamy, proprement stupéfiante), mère célbataire de deux jeunes enfants qui habite à Pétaouchnok mais travaille dans un palace parisien, en tant que femme de ménage-chef, et fait la route chaque jour, en courant, aller et retour, matin, soir, ce qui est déjà éprouvant en temps "normal" mais va devenir proprement invivable les quelques jours que durent le film, à cause de grèves qui paralysent les moyens de transports parisiens.
Mythologique. C'est en même temps le rocher de Sysyphe et le tonneau des Danaïdes  (il y a un moment où on n'a plus assez de doigts pour boucher tous les trous) mais Julie a la force et la volonté (la trempe) de, justement, une héroïne mythologique, et va faire le forcing, courageusement, obstinément, (aveuglément) dans cette avalanche de catastrophes, cette course d'obstacles (on serait plus proche d'un marathon que d'un 110m haies) qui représente, hélas, le combat quotidien de miliers de femmes, valeureuses héroïnes).
Le film est tendu, éprouvant, les nappes répétitives de la  belle musique électro d'Irène Drésel rythment superbement les courses (et la détermination) de son héroïne, jusqu'à une fin à double détente.
Le réveil le petit-déj' la nounou le voyage aller le taf la pause re-le taf le voyage retour re-lanounou le repas du soir coucher les enfants et dring le réveil qui sonne et c'est le lendemain et tout recommence. Au mieux, à l'identique ou au pire, en encore plus speed. laure Calamy est excellente, dans ce qui pourrait être encore un rôle à César (elle a déjà obtenu le prix de la Meilleure actrice à Venise), et montre une nouvelle fois  la qualité et la finesse des nuances de son jeu

 

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(tiens, j'ai pensé à Virginie Ledoyen dans La Fille seule, de Benoît Jacquot (1994))

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2 mai 2022

in extremis

072
HIT THE ROAD
de Panah Panahi

J'avoue que tout tout au début, j'étais un peu inquiet du syndrome "fils de". Papa Jafar nous a déjà ravis à maintes reprises (dernières nouvelles  en date, pour mémoire, Trois Visages (2016) et un des segments de Celles qui chantent (2020). Alors, quid de son fils ? Mais ça, c'était bien avant de voir le film.
Et puis il y a eu l'avis très enthousiaste d'Hervé qui l'avait vu au FICÂÂÄ 2022 (dont je me suis  prudemment (sanitairement) dispensé) et j'ai donc couru (enfin j'ai pris le bus) à Besac, dès la première projection (mercredi à 13h20) pour le voir.
Dès la première scène (dans une voiture, un gamin pianote sur le plâtre de la jambe de son père où est dessiné un clavier, en jouant, exactement les notes de piano qu'on entend au même moment.), et on se dit tout de suite qu'on va être heureux de faire ce voyage-là.*
Une voiture, donc. Et une famille : maman à l'avant, sur le siège passager, papa à l'arrière, avec sa jambe plâtrée, et deux fils : le petit, qui n'arrête pas une seconde (limite saoulant, c'est lui qui est sur l'affiche), et le grand, qui conduit (et ne parle, lui,  que parcimonieusement), plus un chien, un vieux chien, qui aurait dû être euthanasié avant le voyage, mais que le papa n'a pas eu le courage de.
Une famille donc, une voiture, un trajet, des paysages admirables, et nous spectateurs, passagers clandestins, observateurs silencieux  embarqués de ce périple familial,  au sujet duquel on se pose plein de questions, dont les réponses seront données (égrenées) au fil du film...
Ca parle beaucoup, ça se chamaille, ça s'apostrophe, ça se titille, ça s'invective avec une certaine tendresse bourrue, et le film file, merveilleusement mis en espace, en lumière, en matière, cadré, scénarisé par Monsieur Panahi Junior avec un talent superbement bluffant.
On est bien dans un film iranien, c'est incontestable, et pourtant on est ailleurs (et le réalisateur épure parfois son image jusqu'à l'abstraction...), avec, régulièrement, des images posées (composées) qui déboulent  au milieu d'images plus réalistement normales, et qui font à chaque fois comme un doux clin d'oeil cinématographique. Et de la même façon, ça et là des embardées loufoques (de dialogues ou de situations) qui m'ont fait éclater de rire.
J'ai pensé à la fois à Little Miss Sunshine (de Jonathan Dayton et Valérie Faris) et à A bout de course (de Sidney Lumet), et pensé aussi à deux anges gardiens tutélaires : Hitchcock (pour le récit entre soupçons et paranoïa) et Kiarostami (pour l'évidence graphique des paysages iraniens) on pourrait rêver pire parrains....
De la même façon que le récit semble tiraillé entre la nostalgie (vieilles chansons-loukoums iraniennes qui interviennent à intervalles régulers) et la modernité, voire l'anticipation (2001 Odyssée de l'espace), et c'est ça qui fait sa force, sa nouveauté.
Un grand bonheur de film. Qui fait son petit bonhomme de chemin. Vers un ailleurs jamais nommé, un espoir sûrement.

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* "films en voiture" (ou en camion) : je repense en vrac à Thelma et Louise, Taxi Téhéran, Ten, Il était une fois en Anatolie, Le plein de Super, Little Miss Sunshine, Au fil du temps, Le goût de la cerise, Personne ne m'aime, Holy Motors, Night on earth, Drive my car, Eldorado...

1 mai 2022

avril 2022

vendredi 1

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marronnier : le désherbage à la Bibliothèque Municipale (manquent sur la photo 4 bd)

samedi 2

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marronnier !a neige du coucou

dimanche 3

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En Thérapie c'est reparti : j'essaie d'y aller "raisonnablement" mais j'en ai quand même vu 7 d'affilée la nuit de samedi à dimanche (j'en suis donc à 10 sur 35)

lundi 4

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j'ai passé la journée à la fenêtre, l'appareil-photo à la main, pour observer un événement "exceptionnel" (qui n'est donc pas près de se reproduire) : le changement du revêtement de la chaussée, de 7h30 à 18h, (et pour m'instruire,aussi, bien sûr) et je me suis régalé...

mardi 5

"Je n'ai jamais voulu d'enfant, pour la simple raison que les enfants sont des créatures ingrates, d'une innocence frôlant l'inconscience, qui n'ont aucune espèce d'idée de l'angoisse qui vous étreint chaque fois que vous les regardez partir pour l'école avec leur sac à dos en forme de chat ou de canard, et qui ne savent pas, lorsqu'ils ont grandi, que c'est encore cette image qui s'impose à vous quand ils prennent le chemin de l'université dans l'auto chargée de bagages, l'image d'une petite silhouette maladroite emportant ses crayons de bois et son cahier ligné dans le ventre d'un canard dont le bec barbouillé sourit au soleil d'un passé qu'ils s'apprêtent stupidement à rayer de la carte du ciel.
Je ne voyais d'ailleurs pas l'utilité de mettre un enfant au monde si c'était pour lui crever dans les bras, se tirer à bout portant quand il avait encore les plumes mouillées ou l'envoyer paître dans une famille comportant déjà trois autres gamins n'ayant jamais connu le nom du salaud qui avait baisé leur putain de mère."
(Lazy Bird, Andrée A. Michaud)

mercredi 6

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c'est une bouchée de blanc de dinde qui aura causé l'élimination de ce très cher Wilfried. Dommage. mais du coup je ne sais pas si j'aurai encore envie de regarder T*p Chef (ou bien faut que je me trouve un autre poulain...)

jeudi 7

"Y en a qu'ça excède, d'autres que ça vexe,
Y en a qui exigent que j'revienne dans l'axe
Y en a qui s'exclament que c'est un complexe,
Y en a qui s'excitent avec tous ces X dans l'texte..."
(Carla Bruni, eh oui)

 vendredi 8

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commencé un nouveau livre de photos, avec juste des captures d'écran concernant des travailleurs (ici, russes) en train d'exercer leur métier, plus ou moins vêtus...

samedi 9

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Printemps au parking (Isembart) (il ne restait plus qu'une seule place libre) avant d'aller au cinéma (x2)

dimanche 10

(premier tour des élections, et tiens, justement, je lis ça)

"Où se trouve-t-elle donc, cette majorité ? Tout le monde sans exception vote ? Non, tout le monde ne vote pas! Le mécanisme actuel des élections, c'est une illusion de participation à la vie du pays, et en plus beaucoup de gens ne veulent même pas y participer, à cette illusion. De toute façon seule une partie de la population vote, sur cette partie seule une partie vote pour un candidat précis. Où est-elle donc cette majorité ? L'émergence des pouvoirs entre les mains d'élites illusoires, n'est-ce pas une illusion ? La sacralisation du pouvoir, n'est-ce pas un immense tour de passe-passe ? Elever la redistribution des revenus de l'État au niveau de la connaissance divine, ça dépasse l'entendement. Qu'est donc ce fameux parlement ? Une plate-forme de discussion entre gens élus dans différentes régions qui se soucient idéalement du bien-être de leurs administrés. En réalité le bien-être de leur région ne les préoccupe que de manière idéale, c'est le lobbying de je ne sais quelle connerie qui les intéresse, le combat pour la moralisation et le populisme. Ce n'est pas une division régionale qu'il nous faut, mais un échantillonnage de différentes couches de la population, il est grand temps de réformer de fond en comble ces chiottes, sinon Dieu seul sait où tout cela nous mènera."
(Les Petrov, la fièvre, etc. de Alexei Salnikov)

lundi 11

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(le pauvre Libé) oh oh  le facteur avait l'air d'être un peu énervé, non ? (on se demande bien pourquoi)

mardi 12

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(libé, suite) encore un peu énervé, mais ça va mieux quand même...

mercredi 13

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affiche(s) électorale(s) (détail), devant le Victor Hugo

jeudi 14

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oh oh hier soir la surprise (pourtant j'avais dit que je ne regarderais sans doute plus) du retour inopiné de ce cher Wilfried dans T*p Chef (ici photographié comme Mac Cartney sur la pochette d'Abbey Road, avec le "signe des morts")

vendredi 15

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une triste nouvelle : mon vaillant appareil-photo Sony cybershot hx50 n'est plus, et a rejoint le cimetière des éléphants vaillants appareils-photo, voici l'utime photo qu'il a prise avant de rendre l'âme ("éteignez puis rallumez" s'affichait  et re, désespérément sur l'écran de contrôle)

samedi 16

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En Thérapie, c'est fini! (regardé cet aprèm' toute la dernière semaine...)

dimanche 17

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Ding ding donc (c'est Pâques) un charmant cycliste pascal, juste sous mes fenêtres

lundi 18

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lundi de Pâques à Cuse : les provisions

ou bien

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lundi de Pâques à Cuse : les jeux

ou bien

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lundi de Pâques à Cuse : la visite au cimetière

mardi 19

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Pris avec mon téléphone ! Sans appareil-photo (et surtout sans zoom x30) je me sens comme empêché, dépossédé, décontenancé... A quoi bon observer si je suis dans l'incapacité de conserver ? (Heureusement, le nouveau est annoncé pour jeudi...)

mercredi 20

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Comme d'hab' je suis allé à la réunion des ADC à pied (facile, c'est toujours tout droit...)

jeudi 21

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profité du grand soleil pour aller faire un tour, et pensé très fort à mon ami Philou...

vendredi 22

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(juste pour faire la circulation, à cause d'un camion à double remorque qui s'était imprudemment engagé dans les ruelles du vieux centre et bloquait toute la circulation) (mais il était mimi)

samedi 23

les fruits de la passion en provenance du Vietnam se choisissent en fonction de leur poids (et non de leur aspect fripé) m'a confié la vendeuse du marchand de primeurs, qui le tenait elle-même d'une ressortissante du pays en question (donc, bien placée pour en parler...)

dimanche 24

pour faire passer le temps en attendant les résultats, j'ai fait une montagne de crêpes (un montón, en espagnol) parfumées au rhum, (en discutant avec les ami.es sur whats*pp) crêpes que j'ai ensuite mangées goulument, accompagnées d'une Guinness, (soyons fou) juste après l'annonce des résultats : ouf la GGS est battue, mais bon c'est reparti pour 5 ans avec l'autre paltoquet

lundi 25

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force de la volonté : être là devant et ne pas ouvrir le bocal

mardi 26

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dix jours ou presque que je n'étais pas allé au fjt : en plus Catherine a répondu favorablement à mon invite, et, re-en plus, il y avait du foie de veau! (et beaucoup de travailleurs/plaisir des yeux : ça méritait bien une petite "composition artistique"...)

mercredi 27

Pourtant je suis parti à pied, pourtant je me suis arrêté à la poste pour expédier un paquet, pourtant j'ai pris le temps d'échanger avec Madame L. qui m'a annoncé rosissante qu'elle prenait sa retraite fin juin, pourtant j'ai encore discuté, devant la poste, avec une autre nana (une copine de Christine), qui déplorait le manque de qualité des films projetés dans le bôô cinéma, même ceux programmés par "comment s'appelle déjà votre assoc' ?", conversation que j'ai cavalièrement écourtée en expliquant que je devais aller prendre mon bus, pourtant je me suis arrêté à la gare pour acheter le Canard, pourtant malgré tous ces "pourtant" je suis tout de même arrivé à la gare routière (pardon, au"pôle multimodal") avec 35 minutes d'avance!

ou bien

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en sortant de "Au chocophile heureux" (4 barres pralinées, 11,80€), et avant d'entrer à "L'Intranquille" (Petit Eloge du bleu, 2€)

jeudi 28

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le film n'est pas très bon, je confirme, mais bon,  juste pour cette scène, je lui pardonne hein...

vendredi 29

Enfin ça y est! le remplaçant de mon valeureux appareil-photo est arrivé! j'ai réussi à retrouver exactement le même, sur eb*y et j'en suis ravi... et je l'ai donc testé illico :

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sur le terrain

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sur mon canapé...

samedi 30

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 un petit café bienvenu chez les Soria, pour chasser les mauvaises vibrations, après le crématorium et la visite à Maryse...

30 avril 2022

CMFUBJ I see dead people

(les mois d'avril sont meurtriers...)

21 avril :

Jacques Perrin
(1941/2022)

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Je n'étais pas fou des films de Jacques Demy (je ne le suis d'ailleurs toujours pas très) donc ni le jeune marin (des Demoiselles de Rochefort)  ni le Prince Charmant (de Peau d'Âne -à ce propos je vous renvoie illico pour un délicieux "Peau d'Âne en 6 minutes" de Blow-Up) ne m'ont vraiment chaviré, je n'ai pas vu Le Crabe-Tambour, il n'y a donc guère que Cinéma Paradiso qui m'ait fait venir une larmichette...
Mais l'homme est touchant,et  le producteur respectable... Honneur à lui!

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23 avril :

Arno
(1949/2022)

"je ne suis pas une communiste
je ne suis pas une cycliste
je ne suis pas une catholique
je ne suis pas une footbaliste

allez allez circulez
avec ton cul de pédé
j'aime les femmes
j'aime les garçons
et comme j'ai déjà dit
j'aime les zizis"
(Putain putain)

J'avoue, j'y suis venu assez tard, il y avait pourtant ses disques chez Régis & Emma, mais je craquais juste pour une chanson par ci par là, j'admirais l'homme de loin, et il a fini par m'apprivoiser sur le tard, et je suis d'autant plus content d'avoir assisté à son magnifique concert de 2018, dans le cadre de Détonation (un sacré beau concert du feu de Dieu) , oui l'homme est touchant, dans sa belgitude flamboyante, sa prestance cabossée, son humanité et sa voix, sa voix... Honneur à lui!

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Arno

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et puis je l'avais beaucoup aimé dans son "duo" avec Bashung dans le vénéré J'AI TOUJOURS RÊVE D'ÊTRE UN GANGSTER de Samuel Benchetrit

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26 avril :

Klaus Schulze
(1947/2022)

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C'est surtout pour moi  l'homme d'un disque, mais quel disque! TIME WIND (1975) mes 19 ans... (waouh c'est loin mais finalement pas tant que ça), à l'époque je ne sais pas encore ce que c'est que de fumer des pétards (j'y viendrai sensiblement plus tard) mais il y a ce disque-là, musique électronique, que des synthés, dans la lignée du Phaedra de Tangerine Dream que j'ai juste découvert l'année précédente, deux faces monumentales de 30 minutes chacune (Bayreuth Return et Wahnfried 1883) -et voilà que j'apprends par wikiped que le disque est ressorti avec trois morceaux bonus que je vais m'empresser d'aller écouter...- Honneur à lui!

 

28 avril 2022

cmfubj (audio)

M*cron a été élu avec 58% des voix
42 % de ceux qui ont voté pour lui disent l'avoir fait pour contrer la GGS
Donc 58% de 58% ont "vraiment" voté pour lui

*

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tournage de Psycho

*

J'ai repris mon carton de k7 audio (oui oui je les ai gardées) et en ce lundi pluvinailleux, je les ai réécoutées... J'étais un jeune homme assez soigneux, limite maniaque, pour ce genre de choses (jacquettes chiadées, titres, etc.) et il faut reconnaître qu'elles ont grave bien passé l'épreuve du temps... celles où j'ai mentionné l'année ont autour de trente ans! et elle sont nickel : je connais (et re) la plupart des morceaux, mais j'ai le plaisir de redécouvrir certains titres ou interprètes, et, du coup, c'est magique, me voilà avec trente ans de moins (et des "trucs" qui remontent)...

*

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Lou, Mick et David...

*

(k7, suite) il y en a certaines pour lesquelles j'ai une tendresse particulière, par exemple celle intitulée "red mix" (elle est toute rouge, comme son nom l'indique, mais aucun morceau n'est mentionné à l'intérieur de la jaquette) à vrai dire c'était un private joke, un jeu de mot entre red et raide, eh oui c'était un mix que j'avais spécialement élaboré pour l'écouter vautré sur le canap' après avoir fumé un ou plusieurs bon gros pétards (je suis -j'étais- très sensible à la musique quand j'étais dans cet état-là...), et m'est revenue alors l'odeur du chichon, les câlins sur le canapé, l'acuité auditive incroyablement augmentée, (on peut suivre un intrument en particulier) ces moments de partages si délicieux (même si ce que je vivais à cette époque était un peu compliqué, quand je réécoute cette fameuse k7 je me dis que ça en valait la peine...)

*

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le genre de photo de vacances qui me fait craquer...

*

(k7 audio encore) il est bientôt 22h et je continue d'en écouter : elles induisent un rapport particulier au temps, la durée de chaque face (auto-reverse ou pas) et la quasi obligation d'écouter en continu (le passage d'un morceau au suivant est beaucoup plus laborieux qu'avec un lecteur cd, où il suffit d'appuyer sur un bouton, ici il faut rembobiner (avance rapide) sans être vraiment certain de là où on va tomber...) et le temps subjectif aussi (comme si chacune était comme une bulle contenant l'air (les airs) de ce temps-là, où déjà pourtant j'écoutais certains morceaux que je continue d'écouter...)

*

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une pochette de disque que j'ai toujours beaucoup aimée...
(Marianne Faithfull, Broken English)

*

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Il va y avoir un timbre pour célébrer Alain Resnais!
(sortie le 7 juin 2022)

*

 

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24 avril 2022

petrov, petrova, & petrov junior

LES PETROV, LA GRIPPE, ETC
d'Alexei Salnikov

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C'est un grand plaisir de cinéma (La fièvre de Petrov) qui m'a donné envie de lire le bouquin dont il était l'adaptation, que je viens de terminer et qui s'avère un grand plaisir de lecture (aussi grand que, par exemple celui généré par le Connemara de Nicolas Mathieu). Un roman multiple et foisonnant, frissonnant aussi puisque chacun des personnages a eu, a, ou aura la grippe (et la température qui va avec). Petrov (le mécano dessinateur de bd), Petrova sa femme (bibliothécaire,et, accessoirement, un peu serial killeuse), et Petrov Junior, leur fils (qui se contente, pour l'instant, d'être un enfant, avec tout ce que ça suppose d'interrogations, de jeux, de bouderies, de rigolades, d'impatiences, d'inventions, d'incompréhensions, de jeux vidéo et de yaourts pas à la cerise... Papa et maman sont séparés mais s'aiment toujours (c'est Petrova qui donnera le pourquoi de cette situation), et Petrov junior va de l'un chez l'autre, dans deux appartements où tout a été dupliqué pour qu'il n'en soit pas trop perturbé, le cher enfant...
Le film débute exactement comme le bouquin -on pourrait dire qu'il le suit fidèlement (Petrov dans le tram, Petrov dans le corbillard, etc.) -, reprend même carrément des lignes de dialogues, et on y retrouvera ensuite l'essentiel de ce qui est raconté dans le bouquin (y compris l'histoire de La fille des neiges, tournée en noir et blanc dans le film, et qui aura le privilège d'être l'ultime chapitre du bouquin). Le roman compte huit autres chapitres, tous consacrés à la famille Petrov... Et c'est une écriture dense, joyeuse, débridée, assez constamment drôle, parfois brutale, qui m'a fait marquer des pages (je déchirais à chaque fois un bout de mon marque-pages, qui rapetissait donc au fur et à mesure de la lecture), juste pour avoir la plaisir d'en recopier ici quelques passages :

""Toi aussi, quand tu seras grand, tu pourras écrire un livre", lui avait dit son père après avoir remarqué à plusieurs reprises l'incrédulité de son fils. Mais ces mots contenaient d'emblée deux affirmations on ne peut plus douteuses pour Petrov : premièrement, le fait que Petrov pourrait écrire un livre (à quel sujet ? comment ?) ; deuxièmement, le fait que Petrov grandirait. Certes, il n'était pas opposé à l'idée de devenir aussi énorme que les gens autour de lui, mais la phrase Dans vingt ans tu seras à peu près comme moi ne signifiait rien pour lui, ou signifiait plutôt Ce sera dans si longtemps que ce sera pour toi une éternité, autrement dit Tu ne deviendras jamais grand." (p83)

"Avant que Petrov junior n'ait eu le temps de se chausser, le doux copain blême sonna à la porte ; à en juger d'après la douceur du coup de sonnette, il avait dû faire un petit bond pour atteindre le bouton. Petrova lui proposa poliment du thé et des biscuits, mais il se contenta pour toute réponse de rougir en faisant non de la tête. Il était coiffé d'une formidable chapka à rabats en tissu imperméable bleu foncé, avec de la fausse fourrure blanche sur le front et à l'intérieur des rabats ; Petrova lui demanda où ses parents avaient acheté une chapka si extraordinaire (Petrov junior n'avait qu'un vulgaire bonnet en laine rouge), mais le petit copain blême ne savait pas - grâce à lui Petrova avait appris à poser des questions fermées auxquelles on pouvait ne répondre que par des hochements de tête silencieux, de gauche à droite ou de haut en bas." (p146/147)

"Petrov voulut contourner un trolleybus qui attendait à l'arrêt Académie-d'architecture, mais quelque chose lui dit de rouler lentement en le doublant, et son pressentiment ne le trompa pas -un étudiant rouquin et long comme une asperge, qui se hâtait de rejoindre son  école supérieure tant désirée en faisant des bonds de cerf sur la chaussée, manqua passer sous les roues de la voiture." (p253)

"Sa mère avait de drôles de représentations du travail viril : selon elle, un homme devait soit conduire un tracteur, soit battre le fer avec un maillet, soit faire de la manutention lourde soit être un chef qui gueule sur ses subalternes, mais si un homme passait sa vie à farfouiller dans la paperasserie, elle trouvait ça louche, elle considérait ce genre d'hommes comme des invalides parce qu'à ses yeux le refus de conduire un tracteur, de battre le fer ou de gueuler ne s'expliquait que par une invalidité pure et simple ; dans la conception de la mère de Marina, un homme devait rentrer du boulot dégueulasse de la tête aux pieds, sinon il ne s'agissait pas de travail, mais d'un passe-temps inutile et vain". (p302)

Et il y a même un chapitre entier (le 6, Petrov n'est pas un cadeau non plus) que j'aurais pu recopier quasiment in extenso tant j'y ai pris de plaisir (mais bon, 40 pages, c'est long à taper, surtout avec un seul doigt -ou deux-)

22 avril 2022

CMFUBJ (cinéma, cannes et ailleurs)

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Fenêtre sur cour

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no comment

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l'incendie d'un cinéma, il y a très longtemps...

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mort de David Freel, le chanteur et guitariste du groupe SWELL
(encore un peu de ma jeunesse qui s'enfuit...)

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la vierge parturiente de Brioude

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un Jésus nu

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un Anton Tchékhov colorisé

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j'adore leurs chapeaux...

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l'affiche de Cannes 22

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le prochain Woody Allen

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no comment

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Quinzaine des Réalisateurs Cannes 22

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Semaine de la Critique Cannes 22
(décidément cette année tout est très bleu...)

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20 avril 2022

nathanael je t'enseignerai la ferveur*

071
ALLONS ENFANTS
de Thierry Demaizière & Alban Teurlai

Encore un beau film, vu au Beaux-Arts, alors que c'était évidemment, une fois de plus un film pour le Victor Hugo (effets collatéraux de l'éternelle guéguerre entre -vieux- exploitants rivaux) et donc dans la salle, à 14h, hélas, on était 4.
Le Lycée Turgot, à Paris, accueille des "jeunes de quartiers défavorisés" dans un détonnante section à dominante hip-hop. Une équipe de profs -et un proviseur- extraordinaires (d'habitude je fuis les films qui se piquent de pédagogie mais ceux-là m'ont laissé admiratif) pour un groupe de gamins qui ne le sont pas moins. Fort habilement (et pédagogiquement) le film se partage entre  les disciplines "essentielles"(scolaires) et la pratique du hip-hop, mais aussi entre les relations enseignants/élèves, autant que celles des élèves entre eux  (l'alternance, quoi), et a tout bon partout.
Une série de portraits bouleversants (chacun(e) des élèves se raconte, à sa façon, on les écoute, on les regarde vivre et surtout danser et c'est formidable.
La bande-annonce est .
Un film MAGISTRAL
(allocinoche m'apprend -me rappelle- que les deux réalisateurs n'en sont pas à leur coup d'essai dans le domaine du documentaire : ils ont déjà réalisé ROCCO en 2016 (hélas non vu), RELÈVE : HISTOIRE D'UNE CREATION en 2017 (sur et avec Benjamin Millepied) et l'extraordinaire LOURDES en 2018, qui m'avait parfaitement bouleversé (). Une trajectoire ascendante, qui réussit l'exploit de monter encore d'un cran dans l'excellence.)
Et pour les abonnés à N*TFLIX, ils y ont aussi réalisé MOVE, une série en 5 épisodes sur le monde de la danse...

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* je cite Gide mais c'est sans rapport avec le film ; je n'ai pas lu le bouquin, je connais juste cette phrase, et c'est juste le prénom d'un des protagonistes qui me l'a évoqué...

19 avril 2022

CMFUBJ de Pâques

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Rithy Panh retweeted 1

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Zvezdo retouitant Clémentine Mélois...

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en même temps

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fontaine...

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étudiants 1

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étudiants 2

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mais mais mais c'est le printemps dis donc!

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sur le tournage de Paris, Texas

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Rithy Panh retweeted 2

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18 avril 2022

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LA REVANCHE DES CREVETTES PAILLETÉES
de Cédric Le Gallo et Maxime Govare

Je devais voir  deux films cet après-midi-là, mais j'étais tellement réjoui en sortant de celui-ci que je n'ai pas eu envie d'en remettre une couche de quoi que ce soit d'autre sur le champ (en plus j'avais les yeux rouges et gonflés et tout mon rimmel avait dû couler). Le film m'a enthousiasmé, et même davantage : la scène finale est rentrée directement dans mon panthéon personnel des "100 choses qui me resteront du cinéma")
J'avais bien aimé le premier, avec quelques réserves quand même (), le fameux "peut encore mieux faire", mais, là, cette fois-ci, (les deux réalisateurs ont dû entendre ma prière) rien à redire ou presque, je me suis complètement laisser emporter, d'un bout à l'autre (et pas forcément -mauvais esprits que vous êtes si si je suis sûr que vous y aviez pensé- de la tête à la queue, pour filer la métaphore crevettesque).
Première excellente surprise, le film est beaucoup plus que la somme des extraits qui composent sa bande-annonce (très judicieusement conçue, multi-vue, et dont je ne me lasse toujours pas, cf "quelle chance d'avoir si peu de couilles..."), et s'implique beaucoup plus, à tous les niveaux, que le premier opus... On est dans le registre de la "comédie" (j'ouvre les guillemets) "grand public" (idem), et j'en rajoute une paire (de guillemets) "à message", et dans chacune des catégories, ça coche toutes les cases, c'est drôle, touchant, engagé, et oui à chaque fois ça fait tilt!

Tout démarre lors d'une escale en Russie  : l'équipe déjà connue, avec en plus un nouveau joueur tout juste recruté par le coach hétéro -qui n'a pas osé lui dire toute la vérité à propos de ladite équipe-, (le dit nouveau joueur est un beau rebeu tout vénère, trop homophobe pour que ça ne cache pas quelque chose moi je dis ça je dis rien clic clic...) l'équipe, donc, est coincée pour la nuit en attendant la correspondance pour les Gay Games de Tokyo qui ne partira que 24h plus tard,  et donc on va se les geler sur place, en compagnie de nos copines pailletées, au cours de la looongue nuit qui va suivre.
On a retrouvé chacun des membres (de l'équipe) chacun/chacune avec ses spécificités et/ou ses cachotteries (chacun/chacune a au moins quelque chose à cacher) dans l'hôtel où ils sont censés se confiner ("Ici l'homophobie est un sport national, alors on se met en mode furtif...") mais, crevettes oblige, certain(e)s ne vont pas pouvoir s'empêcher de sortir pour vivre leur "vie nocturne", et tout va, bien évidemment dégénérer, au-delà de toutes leurs espérances (et des notres aussi, du coup).
On est en Russie (et pour être encore plus -doublement- raccord avec l'actualité, le film, "en vrai", a été tourné en Ukraine), il va être question, suivant deux narrations parallèles, d'une paire de crevettes parties pour un rendez-vous grinder, et, de l'autre, d'un trio parti à la recherche d'une hypothétique boîte gay (et friendly), les crevettes restant(es) à l'hôtel pour y gérer leurs petites affaires internes sentimentales et plus si affinités.
On va faire la connaissance de gros russkoffs bourrins pur jus ("I love Grindr... to kick the gays"), des bons gros cons armés de battes de base-ball et autres joyeusetés,  et il s'en faudra d'un cheveu (enfin, d'une voiture de police) pour que ce beau monde ne soit victime d'un lynchage en règle...
Mais pour affronter un nouveau péril, bien plus sournois (et dégueulasse), celui de la "remise dans le droit chemin sexuel" dans un établissement (avec, pourtant, directrice qui parle français) qui ressemble énormément à une prison (et aussi, au réfectoire, à un certain clip de Mylène Farmer, ce qui n'a pas échappé à certains critiques, et à moi non plus huhu...)
La deuxième partie du film est donc consacrée à la fois à ceux qui sont internés, et à celles et ceux, qui, dehors, mettent sur pied un plan pour les faire évader... Et tout tient, tout tient merveilleusement, miraculeusement, on passe du rire aux larmes comme on changerait ses baskets pour des talons-aiguilles (où son slip de bain pour une robe du soir), du constat social pas jojo (le "guérissement" de l'homosexualité) au rocambolesque tout terrain, en passant par le mélodrame pur jus (le lac gelé).
Tout est bien qui finit bien, ceux qui devaient partir partent, celui qui devait coming-outer coming-oute, les couples s'accouplent, bref ça finit encore mieux que le premier, hein, où il y en avait quand même un -attention spoil- qui mourait à la fin, hein (mais bon même celui-là on le revoit -en hommage- à la fin de celui-ci...)
Et il y a cette scène finale que j'ai trouvée sublime, et qui emporte tout sur son passage...
Je le redis je suis sorti de là ENTHOUSIASMÉ...

J'aime trop cette façon de parler de l'homosexualité (de la gayitude, plutôt), sans en faire tout un plat, en construisant un récit autour d'un groupe où c'est elle qui est la "norme", dans un discours (apparemment) apaisé, ni hystérie façon La Cage aux Folles (avec le soupçon de mépris qui va avec) ni drame façon Mort à Venise (avec le découragement qui va avec), ni chronique politique façon Le droit du plus fort (et l'amertume qui va avec...)

Mais, comme le synthétise le journaliste du Nouvel Obs :
"Ce nouvel épisode combat avec une virulence joyeuse tous les ostracismes dont est encore et toujours victime cette communauté. Le rythme est inégal, mais la bienveillance militante règne. Et la mise en scène fait de beaux clins d’œil à Désenchantée, de Mylène Farmer. Reste que l’humour au ras du string et au second degré ultra-gay n’aura pas la même saveur ni la même valeur selon qu’on est homo, "friendly" ou nullement concerné."

Je n'aurais pas mieux dit...

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* Lesbiennes / Gays / Bi / Trans / Queer / en Questionnemment / Intersexe / Pansexuel / 2 Spirit / Androgyne / Asexuel /

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