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lieux communs (et autres fadaises)

2 février 2022

pouet pouet camion

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LICORICE PIZZA
de PaulThomas Anderson

Aïe. J'y allais un peu à reculons (après avoir passé sa filmo en revue, j'ai finalement assez peu d'affinités avec le cinéma de Paul Thomas Anderson), la bande-annonce ne m'avait emballé outre mesure, mais les critiques étaient si enthousiastement unanimes (17 fois ***** et 17 fois ****, quelle mouche les a donc tous piqués ?) que j'y suis donc allé, hop! Bon, je ne vais pas cracher dans la soupe et dire que j'ai détesté, ce qui serait faux, je vais juste dire que ça ne m'a pas enthousiasmé. J'ai regardé ça avec plaisir, même parfois grand plaisir, (et même, allez, très grand plaisir) mais bon voilà... Je ne comprends pas vraiment ce qui a pu provoquer ce raz-de-marée admiratif (le lobby des fabricants de waterbeds ? ou de flippers ?) Qu'est-ce que ce film a de plus qu'un grand nombre de comédies américaines teenage ? J'ai pensé à des trucs vraiment enthousiasmants, comme La folle journée de Ferris Bueller (1986), de John Hugues, ou, un peu plus récent Supergrave (2007) de Greg Mottola. Les ados (garçons) boutonnent et sont titillés par les hormones et rêveraient de passer à l'acte, pendant que les filles de leur côté (oh so cliché -à prononcer avec l'accent américain-) ne rêvent que de princes charmants et de soirées trop romantiques... Et il y a beaucoup beaucoup de musique (la bande-son est blindée, mais bon la musique des années 70 n'est pas ce qui me titille le plus -ni me fait le plus tortiller du croupion)
Ici le garçon est trop jeune (15 ans) et la fille ne veut pas sortir avec lui parce qu'elle est plus vieille, et ils vont passer beaucoup de temps avant de pouvoir concrétiser... C'est la grande question que je me posais : "mais quand vont-ils finir par s'embrasser ?" (bon, spoil attention, à la fin ils se marient... ah bon ? -air étonné-). Il y a des péripéties étonnantes (la longue scène du camion), il y a des apparitions plaisantes (j'ai un faible pour Bradley Cooper en fiancé de Barbra Streisand, mais Benny Safdie en sénateur gay in the closet n'est pas mal non plus...), et il y a à l'arrivée un filmounet plutôt sympathique, certes, mais qui ne mérite pas forcément toutes ces révérences et ces sourires pâmés...

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1 février 2022

janvier 2022

samedi 1er

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en rentrant de Gy

dimanche 2

Catherine nous avait invités à Cuse pour le repas de midi, mais elle avait vraiment une toute petite mine (nuit de gastro), elle n'est même pas sortie pour marcher avec les autres (et promener Sylvère) et est restée au chaud pour jouer au scrabble avec Gilbert et moi (elle a quand même gagné une partie sur deux)

lundi 3

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FJT : reprenons les bonnes habitudes

ou bien

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FJT : reprenons les bonnes habitudes

mardi 4

il a comme fait nuit tout l'après-midi, pourtant, il a bien fallu que je sorte pour faire des courses (pain fromage jambon fruits) même si je me sentais... barbouillé ; je me suis hâté

mercredi 5

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tiens il pleut! (en allant à la pharmacie)

jeudi 6

cette année, c'est Catherine qui a trouvé la fêve, c'était une jolie salamandre bleue et dorée (mais comme Manue avait acheté, avec raison,  trois parts, la vendeuse de la boulangerie ne lui avait même pas donné de couronne...)

vendredi 7

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tiens il neige!

samedi 8

on marche au centre-ville ville, soudain une voix amplifiée au haut-parleur "rappelle à tout le monde que le masque est obligatoire partout..." (bagnole de flics qui passe au ralenti dans la rue principale, comme en territoire conquis)

dimanche 9

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tiens, au Commerce, ils donnent un petit speculoos... (j'ai pensé à Malou)

lundi 10

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il sort de la voiture (version 1)

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il sort de la voiture (version 2)

mardi 11

j'avais emprunté à Coralie des tampons pour faire mes voeux, j'avais même trouvé de la peinture dorée dans une boutique pas loin de chez moi, et de l'acétone à Monop pour nettoyer les tampons, mais rien ne s'est passé comme je voulais (et j'ai découvert que l'acétone efface tout)

mercredi 12

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ça a bien gelé, j'ai mis un quart d'heure à dégivrer (version horizontale)

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ça a bien gelé, j'ai mis un quart d'heure à dégivrer (version verticale)

jeudi 13

(comme un genre de compensation) : j'ai perdu au scrabble contre Pépin, mais, au moment où j'arrivais en bas de chez moi, la grosse bagnole noire qui était garée sous mes fenêtres depuis ce matin s'en est juste allée, et m'a donc laissé sa place, toute chaude

vendredi 14

Manue étant passée fort gentiment me déposer 6 cocos de ses poules, je lui ai proposé de goûter la boisson gingembre / citron / miel / réglisse que je venais de terminer (mais n'était pas assez fraîche)

samedi 15

par la fenêtre, soudain, le brouillard partout dans la lueur des réverbères, comme si la nuit entière avait d'un coup coagulé

dimanche 16

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Les bonnes intentions, d'Agnès Jaoui (j'ai l'oeil)

lundi 17

"Le nombril orange Cara Cara, ou orange nombril à chair rouge, est un orange nombril du début à la mi-saison qui se serait développé comme une mutation spontanée de bourgeon sur un oranger nombril de Washington." (traduit -approximativement- de l'anglais, (où, je le rappelle, nombril se dit navel), mais je confirme que  l'orange cara cara est effectivement délicieuse, une des meilleures oranges que j'ai jamais mangées)

mardi 18

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les véhicules se contaminent en stationnement (et c'est toujours le plus gros qui gagne)

mercredi 19

" elle m'a parlé des coquelicots qui ne poussent que sur des terres calcaires, sur des terres remuées, retournées, aérées, de sorte qu'ils apparaissent souvent sur les champs de bataille ravagés par les combats, prospèrent sur les charniers, autour des tombes, tu savais ça ?" (Ontario, Maylis de Kerangal)

jeudi 20

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la fenêtre des voisins d'en face, toujours aussi fascinante et mystérieuse...

vendredi 21

le voisin, du haut de l'escalier, m'annonce qu'il est cas contact, précise qu'il a le covid (il vient de faire un test et il est positif) ;  il a été contaminé par sa fille, qui a été, elle, contaminée à l'école

samedi 22

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au marché, à l'étal du poissonnier

dimanche 23

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lundi 24

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TLMVPSP, un joli challenger

mardi 25

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des nouvelles du prochain film d'Alain Guiraudie, dont la bande-annonce laisse penser qu'il s'agit d'une adaptation "partielle" de son monstrueux (par le nombre de pages) Rabalaïre

mercredi 26
J'ai enfin réussi à porter à Emmaüs les deux cartons de livres que Manue m'avait confiés (et qui traînaient dans mon coffre depuis... un certain temps) et j'en ai profité pour me délester d'un certain nombre de bouquins personnels, histoire de désencombrer un peu mes étagères (résultat : deux gros sacs N*Z pleins à ras bord)

jeudi 27

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du tiramisu ce midi au JT, avec le café, inratable...

vendredi 28

"Le cinéma, c'est le bouclier lustré de Persée..." (cité dans l'abécédaire de Bad Luck Banging or Loony Porn de Radu Jude)

samedi 29

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au marché

dimanche 30

Stream Rodolphe Burger | Listen to 9 + 1 (Extraits) playlist online for free on SoundCloud

j'avais commandé la version mp3 (le disque étant épuisé) à la mi-décembre, et depuis je n'avais plus eu aucune nouvelle (heureusement j'avais payé via p*ypal, que j'ai contacté et qui a pu solutionner -enfin- le problème...)

lundi 31

" Tout va bien,
mais nous jetons à regret notre vêtement fétiche. Mais nous marchons sur l’interrupteur de la multiprise sur laquelle est branché l’ordinateur. Mais nous passons plusieurs pages d'un livre. Mais nous n’avons pas le temps de retenir la porte, et passons pour un malpoli. Mais il faut formuler plusieurs pardons pour que les bavards encombrants daignent nous laisser passer. Mais nous complétons notre achat de broutilles pour atteindre le montant minimal de paiement par carte. Mais nous prenons le chemin le plus long avant de rejoindre les autres. Mais nous picorons les cacahuètes une à une en attendant les invités, qui sont en retard. Mais chaque invité a surenchéri sur les consignes et il y a dix fois trop à manger. Mais quelqu’un nous raconte en détail les péripéties de sa journée de travail. Mais nous ne supportons plus les rires. Mais les galettes des rois n’en finissent jamais."

(ça vient de Bonheur Portatif, , -mais je ne sais pas si vous pourrez l'ouvrir- et je trouve ça absolument délicieux...)

31 janvier 2022

illusions perdues (x2)

016
LES PROMESSES
de Thomas Kruithof

Au début elle marche. Juste elle marche. Clip clop clip clop le bruit des talons (je repense illico au début de Valley of love). Rien que ça, elle est magnifique (et elle continuera de l'être tout au long du film. Qui ça ? Mais Isabelle Huppert, bien sûr. Qui campe ici une mairesse dévouée à sa ville et à ses habitants, qui arrive à la fin de son second mandat (elle a annoncé qu'elle ne se représenterait pas), assistée de son dir'cab' Yazid (Reda Kateb, impérial comme d'hab') et de son adjointe Naidra (Naidra Ayadi), prévue pour lui succéder... Mais voilà qu'une sombre (et complexe) affaire de réhabilitation du quartier des Bernardins (pour laquelle ladite mairesse se bat depuis un certain temps déjà) va empoisonner (sous diverses formes) sa fin de mandat, pendant que certains rendez-vous seraient susceptibles de modifier complètement son avenir politique, à notre très chère mairesse... Entre les magouilles et tractations politico-politiciennes, les locaux insalubres, les habitants révoltés, les marchands de sommeil abjects, les huiles des partis qui veillent au grain, les ambitions personnelles, les amitiés (ou inimitiés) qui le sont tout autant, Thomas Kruithof nous monte, avec la dextérité d'un grand chef, une sacrée mayonnaise, goûteuse et bien assisonnée, et réussit l'exploit de romantiser toutes ces saloperies afférentes au(x) pouvoir(s). La distribution, de haut vol, l'y aide grandement (en plus des déjà nommés autour de la reine Isabelle, on peut ajouter Laurent Poitrenaux et Hervé Pierre, idoines dans l'onctuosité para-élyséenne, sans oublier le jeune Stefan Crepon, en dir'cab du Premier ministre (dont Emma a réussi à retrouver qu'on l'avait vu dans la saison 5 du Bureau des légendes). On suit ça comme un polar, un thriller, monté sans temps morts, passionnant jusqu'au bout (et Reda Kateb fait vraiment le job, et même davantage, et nous laisse une fois de plus admiratifs et sur le carreau...)

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017
UNE JEUNE FILLE QUI VA BIEN
de Sandrine Kiberlain

Le temps d'un café (ou d'un chocolat) et on passe de Huppert à Kiberlain. (A Rebecca Marder, plutôt, puisque Kiberlain, elle est derrière la caméra, et Rebecca Marder, c'est Irène, la jeune fille qui va bien du titre.) On passe aussi des années 2020 à des années bien antérieures, qu'on aura d'abord du mal à dater précisément -et c'est fait pour- , le film est dans un premier temps, à dessein, très ambigu à cet égard. On est en 1942, pendant la guerre (qui restera, pendant tout le film, quelque chose de très vague, à la périphérie, hors-champ quasiment). Mais c'est la vie d'irène qui va nous intéresser dans un premier temps (et ce jusqu'à la toute dernière image du film) : elle trottine, papillonne, virevolte, elle prépare son examen d'entrée au Conservatoire (une scène de Marivaux), elle se chamaille avec son frère (Anthony Bajon), se confie à sa grand-mère (Françoise Widhoff), tient un peu tête à son père (André Marcon, cette famille est décidément miraculeuse), bref une demoiselle de seize printemps (tout juste comme l'était Suzanne Lindon, la propre fille de Sandrine Kiberlain, dans son propre film du même nom) dans toute sa jeunesse, sa beauté, ses élans et ses doutes (elle découvre l'amour et elle hésite). Le temps, qui était depuis le début comme "suspendu" va progressivement se préciser, des indices sont délivrés, avec parcimonie, il est question de l'obligation d'apposer en rouge le terme JUIF sur les cartes d'identité de chacun des membres de la famille (le père, fonctionnaire, se soumet, la grand-mère n'accepte pas, le frère trouve ça dégueulasse, et Irène ne semble pas prendre la pleine mesure de, justement, ces mesures bureaucratiques vichyssoises et immondes, toute à son effervescence théâtrale et amoureuse d'adolescente...
La caméra, à de rares exceptions près (le plan d'ensemble des vélos et des radios) reste très proche des gens, et se concentre sur l'intime, ce qui se passe à l'intérieur (une scène d'anniversaire sur le pas de la porte, belle à pleurer), et l'histoire de cette famille juive est sans doute un peu stylisée, idéalisée (la guerre est commencée depuis trois ans...), nous prêtant sur le film un regard qui ressemble à celui d'Irène (Rebecca Marder est vraiment magnifique) qui ne réalise pas tout à fait (ou ne veut pas se rendre compte) de ce qui est en train de se passer.
Jusqu'à la fin, inéluctable sans doute mais pourtant aussi renversante que brutale, par le choix de mise en scène qu'a fait Sandrine Kiberlain, et qui nous a laissés tous deux (Emma et moi) pétrifiés sur nos sièges... Dans le même élan de larmes (de la même façon que j'avais éclaté en sanglots à la fin de La guerre d'un seul homme, d'Eduardo Cozrainsky.)

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27 janvier 2022

CMFUBJ5 (ciné)

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(oulipien) Il a un prénom qui commence par L, sa femme un prénom qui commence par N, et ils ont choisi pour leurs 3 enfants un prénom qui commence par M : L, M, N... coïncidence ?

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"Le pass vaccinal sera demandé pour accéder aux activités de loisirs, aux restaurants et débits de boissons (à l’exception de la restauration collective), aux foires, séminaires et salons professionnels et aux transports publics interrégionaux (avions, trains, cars). Dans le cas des transports, une exception est prévue : pas besoin d’un pass pour «motif impérieux d’ordre familial ou de santé» – un proche mourant par exemple – sous réserve de présenter un test négatif, «sauf en cas d’urgence»."

*

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(réunion) ça m'a vraiment coupé le sifflet de l'entendre dire "j'aime bien Blanquer...", et je n'ai plus rien dit

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les souvenirs pénibles, c'est comme marcher dans la merde (déjections canines) : on début on en a partout, on en fout partout, mais, ensuite, plus on progresse et plus ça s'atténue (mais il faudra gratter bien soigneusement (beurk!) dans les crans des semelles pour qu'il n'en reste vraiment plus aucune trace

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se rappeler : l'anniversaire de Philou c'est le 24.01 (et non pas le 25 comme je le crois chaque année)

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puisque cette année je n'irai pas au FICÂÂÂ (pour raisons sanitaires je le répète), j'ai décidé, à la place,  de rester chez moi pour regarder des films à la place, et de m'organiser le FUCKCÂÂÂ, mon festival perso à moi rien que, du mardi soir 1er (soirée d'ouverture au mardi 8 inclus (soirée de clôture) avec un programme quotidien de 3 films (séance du matin, séance de début d'après-midi, séance de fin d'après-midi...) en piochant dans les films qui me restent à voir...
(programme suit)

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pas mal pour se saluer... non ?

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tiens, d'un film qu'on a programmé...

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(from touitter) Tom Hardy a dit un jour : "Être seul pendant un certain temps est dangereux. C'est addictif. Une fois que tu vois à quel point c'est paisible, tu n'as même plus envie de côtoyer des gens"

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bon je veux bien me dévouer pour être seul avec lui hihi

*

 

26 janvier 2022

festival téléramuche

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LA FRACTURE
de Catherine Corsini

Le plaisir d'y retourner, avec Catherine en plus, dans la plus petite salle du bôô cinéma, mais avec un public "pas habituel" et donc des comportements tout aussi inhabituels : ça discutait, devant, un peu plus loin sur la droite aussi, et surtout, surtout, deux greluches à ma gauche, de l'autre côté de l'allée, qui non seulement jacassaient, mais, surtout ricanassaient, de façon presque ininterrompue (à tel point que je finissait par me demander si je ne souffrais pas d'acouphènes... Mais bon, comme ça fait souvent du bruit dans le film, j'essayais de ne pas y faire trop attention... Bruni-Tedeschi, Coulloc'h, Diallo Sagna, Foïs, Marmai, un toujours aussi plaisant quintet... Bien sûr j'ai trouvé que le film était presque trop rempli, que ça débordait un peu (j'ai repené à cette blague qui concerne à la fois les bouchers et Rocco Siffredi : "Y en  a un petit peu plus, je vous le mets quand même ?", non celle-là, je ne m'en lasse pas...) mais je reconduis mon enthousiasme initial... Et confirme et signe (et ce CRS gentil il est vraiment vraiment trop mimi...).

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(et elle a droit à une photo plus grande pour elle toute seule, car elle la mérite...)

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UN AUTRE MONDE
de Stéphane Brizé
(en avant-première)

C'était "l"'avant-première du Festival Téléramuche (une sur six!) et il ne fallait donc pas la louper... J'ai mangé en vitesse (bien trop vite) après LA FRACTURE (dans un endroit que -presque- tous mes camarades cinéphiles méprisent -les vieux je veux dire, hihi) et donc je suis revenu en avance, et ballonné (ceci a peut-être influé sur ma perception (et mon "ressenti") à propos du film... Je connais le cinéma de Stéphane Brizé et sa trilogie sur le travail avec le toujours excellent Vincent Lindon (c'est un pack), je mentirais en disant que c'est tout à fait le cinéma qui m'enthousiasme, mais bon, il y avait aussi au générique  la toujours aussi excellente Sandrine Kiberlain, et le toujours excellent Anthony Bajon (je ne persifle pas, je suis réellement admiratif devant eux), ce qui faisait donc trois bonnes raisons d'y aller (pour le troisième film sur la trilogie, ça tombait bien...). Ca commence en parlant gros sous entre ex-mari, ex-femme via leurs avocats respectifs, puis ça continue à l'usine où Lindon (qui cette fois-ci est patron) est sommé par la hiérarchie de sa boîte d'effectuer une nouvelle coupe dans le personnel (58 personnes) alors que la boîte en question s'est joyeusement fait des couilles en or, sur son dernier exercice. Ca continue avec un rendez-vous sur un parking avec son ex-femme qui éclate en sanglots, puis un appel d'un médecin pour lui annoncer que son fiston (Bajon n'a semblé aussi jeunet) vient d'être admis en HP après avoir pété les plombs en cours... Bam, bam, et bam... Notre Vincent Lindon, marmoréen, tente de rester stoïque, mais on a envie de gueuler avec lui (ce que lui n'ose pas faire) "Eh! Oh! Ca suffit! n'en jetez plus, la cour est pleine!". Mais bon il est comme ça, pugnace, et il va se battre, particulièrement à une cheffe (en france), spécialement salope et un chef-chef (aux Amériques) encore plus plein de morgue et de mépris. Le monde délétère et dégueulasse de l'entreprise, des actionnaires, du profit, des dividendes, des faux-culs, des menteurs, des salopards, des traitres... Pendant une heure trente on va patauger dans le marigot et mouiller la chemise en même temps que Vincent, et à serrer les fesses, et à rentrer la tête dans les épaules en fermant les yeux en attendant le bruit de l'explosion en vol... On morfle, on morfle, et il ya tout de même une minuscule leur d'espoir, une once de dignité, un sursaut, qui sauve un des personnages, mais pour combien de temps, et à quel prix.
Un film de combat, certes, mais peut-être un peu raide dans sa facture. Du cinéma sage, appliqué, bon élève, bien peigné. Le genre de film très très amer qui vous met le moral dans les chaussettes, mais qui n'est, hélas, que le triste (et sans doute encore hélas aseptisé) reflet du marigot plus vaste dans lequel pataugent avec délectation tous les salopards de crocodiles en costard-cravate des mondes de la phynance (rendons à Ubu ce que de droit...).

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MADRES PARALELAS
de Pedro Almodovar

Après muchas hesitaciones, j'ai fini par y aller, fort des recommandations de toutes les copines (et curieux de savoir ce qui  pouvait ainsi émouvoir Pascal), pour une séance de samedi 18h dans la plus petite salle du bôô cinéma, du coup archi-bondée. Je connaissais grosso-modo le pitch, à force de lire des bouts de critiques par ci par là, mais j'ai quand même eu deux ou trois surprises, dans ce nouveau mélo flamboyant autout de la maternité de l'ami Pedro. D'abord, un peu par surprise, j'ai eu les larmes aux yeux assez rapidement, le plaisir déjà d'entendre parler español, puis la première évocation des disparus (et de la fosse commune) puis hop! mes larmes se sont taries, et j'ai suivi poliment cette histoire de mamans et de bébés, de mères et de filles, avec au milieu juste un élément mâle, le géniteur du bébé de Pénélope, qui est aussi, ça tombe bien, celui qui va superviser les travaux de fouilles à l'ouverture de la fosse commune, tout à la fin, à ce moment précis où les larmes sont revenues aussi sec (Malou m'a confirmé que c'était bien à ce moment que Pascal avait été ému). Un film agréable, joliment coloré, bien ficelé (où on a de plus le plaisir de retrouver la si plaisante et singulière Rossy de Palma) mais hélas je le crains dont les couleurs vont s'estomper assez vite (c'est à peu près tout le temps comme ça pour moi, l'effet-Almodovar...).Un bon moment, quoi...

l'affiche originale

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que je trouve bien plus forte (et judicieuse) que l'affiche française

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que je trouve plutôt laide...

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casi todos los protagonistas

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24 janvier 2022

geek

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NIGHTMARE ALLEY
de Guillermo del Toro

En plus du festival Téléramuche (même si riquiqui), voilà-t-y pas que dans le bôô cinéma on a des sorties nationales en vf, certes, mais aussi en vo!, et donc il fallait bien que j'y allasse, en ouverture d'une journée ciné plutôt bien remplie (3 films d'affilée : celui-ci, 2h3,0 puis 2 téléramuches).
Dans tous les films de Guillermo del Toro (dernier vu :La Forme de l'eau, 2017), il y a toujours un truc qui fait peur, un monstre,  une chose... bref une créature, qui n'est pas tout à fait humaine (ou plus tout à fait, ou pas encore, ce qui revient au même). Ce film-ci, qui se passe dans le milieu des forains (autre source pour moi d'angoisse, ou plutôt de malaise, depuis l'adolescence -voire même l'enfance6), n'y déroge pas, au contraire... Une bonne vieiile fête foraine à la fois clinquante et miteuse à la Stephen King,où on va suivre les aventures de notre héros Stanton Carlisle, qui y débarque donc un beau matin, tout juste sorti du bus après avoir mis le feu à une maison et brûlé un cadavre (ce sont les premières images, on en saura un peu plus un peu plus tard...), et s'y fait embaucher d'abord comme roadie, puis va progressivement gravir les echelons de cette foire aux monstres (freak show), en faisant plus ample connaissance  des différents personnages qui y officient, chacun(e) dans son stand aux bâches peinturlurées de couleurs criardes, chacun offrant des monstruosités à  voir dans son attraction spécifique attrape-gogos... Stanton y sera aidé d'abord par Zeena, une diseuse de bonne aventure (Toni Collette), pas insensible à son charme viril, et Pete, son vieux mari,  magicien déchu confit dans la bibine (David Strathairn). Sans oublier le "maître d'oeuvre", l'inquiétant Clem (Williem Dafoe) ni la douce Molly (Rooney Mara) dont il va tomber illico amoureux.
Stanton Carlisle en veut, il est prêt (à tout) il en a le talent, et il va parvenir à ses fins, tout du moins dans la première partie du film.
Ensuite, lorsqu'on quitte le terrain (et la gadoue) des spectacles miteux itinérants, le film, comme son héros, enfile un smoking et des chaussures impeccables, pour aller jouer dans la cour des grands. Avant on était un pied dans Freaks et l'autre dans Sous le plus grand chapiteau du monde, et tout d'un coup nous voilà mi-dans L.A Confidential et mi-dans, disons, Gatsby le Magnifique. High society.
Carlisle a pris de l'envergure (l'ambition, toujours, de ce personnage de moins en moins aimable) mais grenouille toujours dans les numéros de "mentaliste" et de télépathe bidon grâce à l'aide de sa comparse, la (tjours aussi) douce Molly, lorsqu'il va faire la connaissance de Lilith Ritter (Cate Blanchet, qui dépasse ici en perversité tout ce qu'elle a pu jouer), une psychiatre sulfureuse et manipulatrice, une veuve noire, une vraie femme fatale (fatalement fatale), bref qui va l'aider (l'inciter) à viser encore plus haut, plus ambitieux (et beaucoup plus de fric à se faire), jusqu'à ce qu'il commence à se mettre vraiment en danger, en tentant de gruger Ezra Grindle, un homme aussi puissant que méfiant (l'habituellement si doux Richard Jenkins, que je n'ai pas réussi à reconnaître pendant tout le film, même en étant sûr que ses yeux ne m'étaient pas inconnus...).
Une deuxième partie implacable, avec, là-aussi, son quota de monstres (même s'ils sont moins immédiatement identifiables que ceux de la deuxième partie), dans un enchaînement dramatique dont les rouages laisseront peu de chance à l'inconscient qui a voulu y mettre le doigt, et le broieront sans pitié jusqu'au bout, après un paroxysme de vénénosité cinématographique (Del Toro est très fort pour ça), jusqu'à un épilogue (que j'avais bien senti venir)  qui boucle la boucle avec intelligence et panache. En toute noirceur.
The rise and fall of Stanton Carlisle.
Un brillantissime exercice de style, à la distribution chromée étincelante ++, pour une immersion glaçante dans les eaux sombres de la manipulation et de la duplicité...

de là :

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à là :

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en passant par là (rarement j'ai vu -récemment en tout cas- un héros de film cloper autant : il en allume quasiment une nouvelle à chaque plan (métaphore de la façon dont lui-même se consume ?)

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et aussi par là (un clin d'oeil à la scène de rêve de La maison du Docteur Edwardes, de Hitchcock ?)

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*

brelan de dames

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allocinoche m'apprend que ce film est un remake :

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(on comprend mieux l'omniprésence de la clope)

*

 

23 janvier 2022

touiteries

"C'est un crime de ne pas faire ce qu'on a envie de faire. Chaque fois qu'on fait un cinéma libre, une image libre, une phrase libre, on est un bagnard qui s'évade." (Marguerite Duras)

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vous je sais pas mais moi ça me fait toujours plaisir...

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(pour Isa)

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"Est-ce que je viens de voir un film de deux heures sur deux homosexuels pudiques, un chinois et l’autre américain, qui volent du lait de la vache d’un anglais installé en Oregon pour faire DES BEIGNETS ET UN CLAFOUTIS AUX MYRTILLES ? Oui. Est-ce que j’ai grave kiffé ? OH OUI" (from tw*tter)

*

"Quand je vois les futilités que je suis capable d’acheter uniquement parce que je craque sur le marketing, je comprends mieux pourquoi j’avais succombé à mon ex malgré son QI d’huître. Je suis une victime de l’emballage." (from tw*tter)

*

(la vie, comme dans les recettes de cuisine)

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a priori, c'était censé ressembler à ça...

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en réalité, ça ressemble à ça...

*

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avec les masques noirs, de loin j'ai l'impression que tous les mecs sont barbus...

*

 

21 janvier 2022

bras-cassés

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LOGAN LUCKY
de Steven Soderbergh

Merci (encore) Manue! En cherchant si je pouvais trouver des films Disn*y sur My can*l, j'ai découvert que j'avais accès à tous les films de C*né +... Wow wow wow... J'ai feuilleté le catalogue des propositions et je me suis un peu à baver tellement il y avait des choses qui me plaisaient...
Et pour fêter cette découverte, je me suis offert LOGAN LUCKY, que j'adore... J'ai commencé à le reregarder tard hier soir, mais j'ai dû arrêter après plusieurs interruptions me signalant qu'il y avait "trop de connections simultanées"... et je l'ai donc terminé ce matin à la première heure (où là j'étais à peu près sûr que personne d'autre ne se connecterait simultanément eh eh).
Et c'est une excellentissime façon de bien commencer la journée...
le post originel (de janvier 2018) où je disais déjà tout le bien que je pensais du film...

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Et je confirme tout

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et je confirme tout...

20 janvier 2022

en hommage

(en hommage à Gaspard Ulliel)

"ÉPILOGUE

LOUIS — Après, ce que je fais,
je pars.
Je ne reviens plus jamais. Je meurs quelques mois plus tard,
une année tout au plus.
Une chose dont je me souviens et que je raconte encore
(après j’en aurai fini) :
c’est l’été, c’est pendant ces années où je suis absent,
c’est dans le Sud de la France.
Parce que je me suis perdu, la nuit, dans la montagne, je décide de marcher le long de la voie ferrée.
Elle m’évitera les méandres de la route, le chemin sera plus court et je sais qu’elle passe près de la maison où je vis.
La nuit, aucun train n’y circule, je n’y risque rien
et c’est ainsi que je me retrouverai.
À un moment, je suis à l’entrée d’un viaduc immense,
il domine la vallée que je devine sous la lune,
et je marche seul dans la nuit,
à égale distance du ciel et de la terre.
Ce que je pense
(et c’est cela que je voulais dire)
c’est que je devrais pousser un grand et beau cri,
un long et joyeux cri qui résonnerait dans toute la vallée,
que c’est ce bonheur-là que je devrais m’offrir,
hurler une bonne fois,
mais je ne le fais pas,
je ne l’ai pas fait.
Je me remets en route avec seul le bruit de mes pas sur le gravier.
Ce sont des oublis comme celui-là que je regretterai."
(Juste la fin du monde / Jean-Luc Lagarce)

*

FJfSAVOWYAg8uew

la belle une de libé...

*

(Les Confins du Monde, de Guillaume Nicloux)

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20 janvier 2022

montrer la voix

CANOËS
de Maylis de Kerangal

Je l'ai terminé cet après-midi (enfin, presque, puisque je n'ai pas relu la dernière nouvelle, Ariane espace, que j'avais déjà lue sur le ouaibe lors de son édition par Gallimard (collection Le Chemin), sous forme d'ebook (gratuitement!) dans une série  de 24 petits volumes  lors du premier confinement, où elle portait le numéro 16).
J'ai regretté d'autant plus de ne pas avoir pu aller la voir (c'était le soir de l'AG de notre association, et surtout du pot qui suivit, dans la salle de convivialités), mais mon amie Isa, qui y assistait (comme plusieurs personnes que je connaissais), m'en a très gentiment rapporté un exemplaire de son dernier ouvrage, dédicacé par la romancière, qu'elle m'a offert, vers la mi-décembre...
Je venais de commencer Compartiment n°6, que j'ai énormément aimé, et j'attendais donc de pouvoir enchaîner celui-ci. Il s'agit d'un recueil de nouvelles, toutes assez brèves (une dizaine de pages) sauf une plus longue, titrée Mustang, nichée au milieu, qui doit "faire" soixante-dix pages.
Et c'était sur cette nouvelle que je butais depuis quelques temps, car j'avais posé le livre dans ma table de nuit, et donc j'en lisais quelques pages le soir, mais la fatigue faisait que mes yeux se fermaient assez rapidement, et je le reposais donc, et le processus se reproduisait à l'identique d'une nuit sur l'autre.
Fractionner un livre de cette façon, en pulvériser la lecture, n'est pas une bonne chose, je le savais, et les jours (les soirs) passaient, et je me désolais.
Et j'ai pris ce matin le taureau par les cornes, pendant que mon aide-ménagère me chassait, en quelque sorte, de ma chambre, (puisque c'est la dernière pièce de l'appartement dans laquelle elle intervient), j'ai pris le livre et suis allé m'installer dans la cuisine, je l'ai posée sur la toile cirée bleu-vert, changement de décorum, par la fenêtre on voyait qu'il faisait jour et même un peu soleil, et hop! je me suis mis à lire.
J'ai terminé Mustang (la nouvelle est vraiment superbe), et j'ai continué (un peu avant le repas, puis le reste après...
Je voulais absolument pouvoir dire à isa, demain à midi, que je l'avais terminé...
J'ai revu le jugement -un peu hâtif sans doute- que j'avais émis à Philou en buvant un thé noir à l'orange la veille, à savoir que je trouvais le livre "très bien écrit mais un peu sans âme"...
Non non, pas du tout! Si je confirme que le style est superbe, je dois reconnaître que l'âme y est tout autant, et que j'ai trouvé dans chacune des nouvelles une parcelle brillante qui m'en a rendu la lecture délicieuse et émouvante (ici un corbeau, là un répondeur, là les résultats du bac, là des coquelicots...)
Et j'aime ce petit jeu, comme les caailloux blancs du petit Poucet, qui consiste à semer, dans chacun de ses textes, un ou plusieurs canoës (d'où le titre).
Bref un beau livre (que j'aurais encore plus aimé entendre lire par celle qui l'avait écrit...)

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