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lieux communs (et autres fadaises)

18 janvier 2024

la voir en peinture

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LA FILLE DE SON PERE
de Erwan Le Duc

Ca fait du bien de commencer l'année cinématographique par un film exquis, surtout en compagnie de mes copines Catherine et Manue... Du même réalisateur, on avait adoré le délicieux -et surprenant- PERDRIX, en 2019. Là aussi il est question d'une famille, d'abord déséquilibrée par le soudain départ de la mère, et devenir relation fusionnelle entre le père et la fille du titre, avant qu'une nouvelle arrivante ne vienne tenter de rééquilibrer leurs rapports.
Bonne nouvelle, la fille c'est la -toujours aussi- bluffante Céleste Brunnquell (cette damoiselle ira très très loin, ça se sent et on lui souhaite), le père c'est le lunaire et toujours aussi délicieusement singulier) Nahuel Perez Biscayart, qu'on aime d'un amour pur et inconditionnel depuis l'excellentissime JE SUIS A TOI de David Lambert (2014), qui fit les beaux jours d'une Semaine Belge, et la "nouvelle" c'est la toujours juste (mais toujours trop rare aussi) Maud Wyler, que j'aime, elle, depuis le merveilleux 2 AUTOMNES, 3 HIVERS (2013) de Sébastien Betbeder.
Trois bonnes raisons, donc, d'être déjà de bonne humeur. Après qu'une voix-off nous ait narré les prémisses de l'histoire (voix-off qu'on n'identifiera d'ailleurs que bien plus tard, a posteriori en ce qui me concerne) nous voilà introduits dans la maison où vivent père et fille, au quotidien, une maison blanche avec beaucoup de couleurs : Rosa peint. Lui est entraîneur de foot,un entraîneur lunaire et décalé, entre citations philosophiques  sur lesquelles méditer en faisant des tours de stade et conseils paradoxaux donnés aux joueurs, d'une équipe qui ne gagne jamais, quant à la nouvelle arrivante, elle est chauffeur de taxi...
Comme PERDRIX le film est délicieusement loufoque, ajoutant au comique des situations l'improbabilité des personnages et leurs dialogues vigoureusement (et rigoureusement) très écrits, tout ça avec une remarquable dose de tendresse, du réalisateur envers ses personnages autant que des personnages entre eux. La maturité de Rosa, face à la fragilité de son père induirait presqu'un renversement des rapports parentaux / filiaux.
Bref on se régale, d'un bout à l'autre (même si la parenthèse portugaise finale n'était finalement pas si indispensable) et on jubile, comme si on avait inhalé une bouffée d'hélium, un gaz qui a le double avantage de vous faire rire en même temps qu'il vous rend plus léger.
Dans les discussions post projection est revenu plusieurs fois le mot subtilité. Oui, c'est très juste. Chaque personnage, par son fonctionnement, ses idées fixes, ses singularités, aurait pu ne se réduire qu'à une simple étude de cas, mais il n'en est rien, c'est beaucoup plus subtil que ça. Et beaucoup plus touchant aussi.

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9 janvier 2024

moments

(à la descente du bus 201)

Un jeune rebeu très souriant m'approche et me serre la main, le temps que j'essaie de retrouver son prénom, un autre jeune rebeu arrive, serre la main du premier (je pense qu'ils sont amis) puis la mienne, et, à ma grande surprise, entame la conversation avec moi. (l'autre jeune rebeu a disparu du coup). C'est un de mes anciens élèves, mais, étrangement je ne le reconnais pas immédiatement. Il me dit son prénom, et, bien sûr, je m'en rappelle quand il avait cinq ans, Ayman B., une "forte tête". Qui s'est changé en jeune homme exquis.  Il me dit qu'il est en fac de sport, et aimerait continuer pour pouvoir enseigner. Nous parlons de son frère, de son père. Puis il prend fort poliment congé de moi et s'éloigne.

(à l'arrêt Justices)

Un papy est monté dans le bus à cet arrêt (le dernier avant Vesoul puisque le bus 201 est direct). Au bout de quelques minutes, il se lève, et cherche le bouton pour demander l'arrêt, ne le trouve pas, demande à la cantonade quel est le prochain arrêt et nous sommes plusieurs à lui répondre "Vesoul". Il remonte la travée centrale jusqu'au chauffeur, auquel il explique son problème et dont j'entends que celui-ci  conclut en disant "allez vous installer", avant d'arrêter, très peu de temps après,  le bus devant -ouf!- le dernier arrêt de bus urbain bisontin, et d'en ouvrir les portes afin que le papy puisse descendre.

(au "Pôle Multimodal")

Elle boit une gorgée de café, pose le gobelet sur le couvercle de la poubelle métallique, étreint son mec, puis monte dans le bus ; le mec resté en bas reprend alors le gobelet de café et en boit une gorgée, en regardant le bus (ils n'échangeront pas de signe.)

(dans la salle d'attente du médecin)

J'ai bien entendu son nom de famille (il parle à la secrétaire, de dos), mais je l'ai tout d'abord pris pour son père, avec qui je n'avais pas spécialement envie d'échanger. Il attend un papier, moi aussi. Nous sommes tous les deux debout contre le radiateur, l'un à côté de l'autre, quand à un moment je dois tourner la tête pour répondre à la secrétaire,  nos regards se croisent, nous nous saluons, et je reconnais Sofian B. Nous évoquons l'année de grande section, je lui dis que je leur lisais les Contes du Chat perché, et lui me répond que désormais sa femme les lit à ses enfants. Il me dit que son frère Y. s'est engagé dans l'armée. Lui est marié, il a deux enfants, une très jolie barbe... pendant toute la conversation il me tutoie.

(rue Baron Bouvier)

il se gare (en marche arrière et en descente) en faisant un créneau pas plus approximatif que les miens (il n'est pas vraiment tout près du trottoir), il baisse alors sa vitre et s'exclame -bruyamment- "je suis garé comme un porc!"

(parking rue Serpente)

je monte la rue pour aller me garer, mais à première vue le parking a l'air plein à ras bord, il y a même une voiture stationnée dans l'allée, juste à l'entrée... Comme je m'apprête à passer ma route, une main sort par la vitre ouverte, côté conducteur,  de la voiture en question, et me fait un signe vers l'arrière, répétitif, m'informant qu'il y a une place libre, ce qui est effectivement le cas... merci Monsieur je vais m'y garer de ce pas!

(en bas)

(vus par la fenêtre) deux événements concomitants : un joli technicien barbu en bonnet s'active au-dessus de différentes plaques d'égoût entrouvertes (je l'avais pourtant entendu depuis un moment, je l'ai vu presque trop tard) et, simultanément, ma proprio, revenant du marché est tombée sur le râble des deux propriétaires des deux ou trois chiens qu'ils promènent non attachés tous les jours dans le quartier (d'ailleurs l'un d'eux a traversé la rue pour aller tourner un peu autour du technicien) et qui laissent des merdes partout, avec semble-t-il une prédilection pour juste devant le porche, que d'ailleurs, après les avoir engueulés, (il semble même qu'ils soient partis puis revenus pour argumenter) elle s'active à nettoyer, à grands coups de balai et de seau(x) d'eau savonneuse.

(dans le bus)

ce soir est monté un homme qui s'est installé quelques rangs derrière moi (heureusement) et a commencé a tousser sans discontinuer de Besac à Vesoul (un son de toux pas très rassurant, d'ailleurs) ; heureusement j'avais dans mon sac un masque que j'ai sorti assez vite et me suis mis sur le museau

(12h30)

il avait annoncé qu'il serait là à 12h30. L'attente. Voilà 12h15, le quart d'heure avant, qui fait battre le coeur (l'espoir) ; 12h30 personne, commence le quart d'heure après (le doute) ; 13h : (on estime lui avoir laissé assez de temps) la déception.

(dans le hall du Victor Hugo)

j'observe derrière les portes vitrées les travailleurs qui s'affairent dans la rue, juste devant le cinéma, le projectionniste me fait remarquer qu'ils ont ôté les moëllons qui permettaient d'accéder au cinéma, et me propose de me faire sortir "par l'arrière", ce qui est plus facile, tandis que j'observe, admiratif, le cul d'un ouvrier, en gros plan, penché sur je ne sais pas quoi, et que j'envisage presque de sortir mon téléphone ;il réitère sa proposition, et m'ouvre la route en s'avançant au milieu des gens qui attendent dans le hall, et je suis bien obligé de le suivre, tandis qu'il pousse la porte qui donne accès à la ruelle, "derrière", parfaitement déserte.

(arrêt Justices)

le vendredi le bus 201 est doublé pour cause d'afflux massif de jeunes gens, et voilà pourquoi notre bus 201 se retrouve à cul avec l'autre bus 201 (ils ne feront même pas la course, notre chauffeur n'est pas joueur).

(à la caisse au Super U)

Je dis "Pardon..." à la dame devant moi parce que je l'ai légèrement touchée en me penchant pour prendre un séparateur de courses, elle se tourne vers moi et me répond, les yeux dans les yeux, un "On ne pardonne plus, on tue..." définitif, avant de se retourner pour s'occuper de ses courses

(dans l'armoire)

oh oh j'ai remis la main sur ce pull camionneur noir et beige acheté il y a 30 ans, et que je peux encore mettre (c'est le seul vêtement acheté il y a trente ans que je puisse encore mettre) et je l'ai donc mis. il a des petits trous et des accrocs, mais j'en ai aussi.

(sentimental)

je devrais penser à lui comme je pense à la crème anglaise, aux côtes de boeuf, au pralin, aux calissons : j'aime vraiment ça, mais je ne peux pas en avoir tout le temps, ça me ferait du mal.

(chr*nopost)

acte 1 : j'ai commandé un accessoire "spécialisé" (que, comme dirait Brassens, "rigoureusement ma mère m'a interdit de nommer ici"), le facteur est passé pendant que j'étais à Gy, et l'avis de passage, plutôt abscons me stipule que je pourrai le récupérer à la grande poste 2 jours plus tard
acte 2 : un mystérieux correspondant en 03 77 me harcèle d'appels téléphoniques sur mon portable, et ce depuis hier, quand j'étais à Gy (3 appels consécutifs) ; quand c'est un numéro inconnu, je ne réponds pas. Et voilà que, consultant mon journal d'appels, je constate que le même numéro réitère ses appels aujourd'hui... je fais la sourde oreille, et je finis même par envoyer un sms "quand allez-vous cesser de me HARCELER ?"
acte 3 : tandis que je fais la sieste, on sonne à la porte, je vais ouvrir, et je vois monter le préposé, qui me tend mon paquet (de bonnes dimensions, en me disant "ça fait deux jours que j'essaie de vous joindre..." ; je me confonds en excuses, il est très aimable, souriant, me dit "ah vous habitez là maintenant ?" et je reconnais un ancien parent d'élèves, plutôt réputé pour être très pieux, et je souris d'autant plus en pensant au contenu du paquet qu'il me tend, en me disant "S'il savait..."

4 janvier 2024

dernière séance 2023

(deux films " initialement pas prévus")

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VERMINES
de Sébastien Vanicek

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Vu à prix d'or (8,50! le jeune caissier ne m'a pas fait de cadeau, mais il n'est pas là pour ça non plus), mais bon, j'en avais très envie... Un film qui fait peur, avec des jeunes de banlieue et des araignées (avec beaucoup plus de celles-ci que de ceux-là, et plus le film avance et plus le rapport de proportion augmente en défaveur des jeunes... Il s'agit d'un premier long, et j'ai trouvé ça très bien fait... et très efficace! Un film d'horreur avec un sous-texte politique, (dans la lignée des MISERABLES de Ladj Ly, si si) dont j'ai craint un instant qu'il ne se termine avec le même nihilisme jusqu'auboutiste que LA NUIT DES MORTS VIVANTS, mais, heureusement, non). Un "film de genre" très bien construit, aux effets bien dosés (j'adore l'effet "Rosemary's baby", utilisé à plusieurs reprises, -quand le spectateur voit, en fond d'écran, des choses que les personnages ne voient pas-), bref une réjouissante réussite (et la critique ne s'y est pas trompée, le film ayant été très bien reçu tous azimuths).

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LES COLONS
de Felipe Gálvez

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Dominique m'en avait dit beaucoup de bien (l'ayant vu à Besac au Kursaal) , confirmé par Hervé (qui l'avait vu à ENTREVUES) et nous l'envisagions pour notre prochaine semaine Latino, mais voilà qu'il nous tombe tout rôti, en sortie nationale! (On ne va pas se plaindre, mais bon)
Un film chilien, dont l'action se situe au début du siècle dernier, où un propriétaire terrien (dans lequel j'ai reconnu ce cher Alfredo Castro) charge un militaire anglais d'aller jusqu'à la limite de ses propriétés, pour, entre autres choses, régler leur compte aux autochtones qui y vivent (les indiens mapuche). Le militaire anglais a choisi pour l'accompagner un métis, peu bavard mais excellent tireur, tandis que le propriétaire lui a adjoint d'office un ancien marin américain (c'est le trio qu'on voit chevaucher sur l'affiche.)
J'ai pensé au JAUJA de Lisandro Alonso (le personnage du militaire, sans doute), et, encore plus à LA LEGENDE DU ROI-CRABE, des sieurs Rigo de Righi & Zoppis. C'est un film magnifique et violent (magnifiques, les paysages, et violents, les protagonistes). Un "film d'hommes" (qu'on aurait pu tout à fait sous-titrer Affreux, sales et méchants), dans lequel il faut attendre l'épilogue ("sept ans après") pour voir apparaître des personnages féminins (dont celui, grandiose, d'une indienne, dans un plan aussi simple qu'inoubliable), permettant de prendre une certaine distance, même si cruellement ironique, avec l'aspect bas de plafond et bourrin (et testostéroné) -et puant- des personnages de la "première partie" (de presque tout le film, en fait).
(Rajouté in extremis dans mon top 2023)

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3 janvier 2024

... et surtout la santé

en guise de voeux :
de Besançon à Bellou en passant par Paris, douze image pour (bien) commencer l'année

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1 janvier 2024

décembre 23

vendredi 1er

Pépin vient pour notre café-scrabble hebdomadaire (2-1 en ma faveur) il a sa nouvelle voiture (une jaune de la Poste) / 13h30 : je retrouve Manue dans le hall du cinéma pour VINCENT DOIT MOURIR / après le film on se prend qui un café qui un chocolat pour papoter un peu tranquilles / le ciel est bouché, ça "sent la neige" / le parking de la rue Serpente est plein, je me gare un peu en merdouille / une fois à la maison j'échange un peu avec L. sur wh*tsapp / personne pour chatter sur Les P. ni c*co, voilà, c'est comme ça... / je commence à regarder un (pas très bon) film sur Netflix avant de réaliser (au bout de 20 minutes, quand même), que je l'ai déjà vu il n'y a pas très longtemps (et pourtant quasiment oublié) /

samedi 2

(réveillé assez tôt car dans l'espoir d'éventuelles visites, mais non, rien...) / oh il neigeotte (ou il neigeouille) allons au marché donc, pour faire des provisions... / mon boulanger d'amour étant en vacances, je vais acheter mon pain ... auprès du jeune rebeu barbu à queue de cheval (tant de fois photographié, mais, qui, emmitouflé, présente beaucoup moins d'attrait(s)) / j'achète des légumes pour faire une soupe / provisions aussi chez le B/C/T : deux plats cuisinés ("c'est une semaine à choucroute..." approuve le boucher qui me sert) et de la charcut' (c'est rigolo, ils ont fait du mousson en cylindre, un peu comme un rouleau de foie gras... j'en prends!) / de retour du marché, mon "moment zen" : je prépare la soupe (mais éplucher un céleri-rave n'est pas vraiment zen) / je goûte ma soupe devant TLMVPSP où Blaise a un peu chaud aux fesses (qu'il a jolies) /je passe l'après-midi à réécouter des vieux mix (parmi lesquels je (re)découvre quelques perles) et à visionner -ou pas- des dvd gravés avec les choses les plus diverses (et j'ai du mal à comprendre qu'un film à l'époque amoureusement copié ne soit plus visible désormais (une histoire de codec ?) / il y a même quelques chansons qui me font venir une larmichette / 17h et quelques : le chocolat qui réconforte (j'ai un peu forcé sur le gingembre, mais ça n'est pas du tout gênant) / le soir : moules marinières de mon B/C/T, et j'incorpore la sauce marinière restante dans la soupe de de midi (ça ne peut pas faire de mal) /

dimanche 3

(finalement, réveillé à 8h30, après mon deuxième rendormissement -ou troisième, je ne sais plus...- je crois que c'est mon rythme, hein, d'insomnier un peu à 3h du mat' puis de me recoucher) / trois contacts coup sur coup : V. me dit que là il n'est pas dispo mais qu'il passera dès que possible, M. me dit qu'il est passé hier matin mais que je n'étais pas là (et qu'ensuite il m'a vu de loin sur le marché), et N. m'envoie deux petites vids "appétissantes" sur sk*pe en disant que lui aussi a envie... (trois "déceptions" du coup, auxquelles je dois ajouter W., qui vient de très loin et m'avait dit, il y a 15j, qu'il passerait peut-être ce week-end, n'est visiblement pas disponible) mais du coup autant de raisons d'espérer!) / d'ailleurs, tiens tiens, qui me recontacte juste après sur sk*pe ? N. qui m'envoie plusieurs autres photos et vidéos  (il est tout seul, et il en profite) en me disant qu'il essaiera de venir la semaine prochaine / m'en voilà tout ragaillardi, et, pendant que je fais cuire des patates supplémentaires pour ma choucroute de midi, j'en profite pour vider "le" tiroir à merdier dans la cuisine, dans lequel je ne trouvais d'ailleurs plus rien, et j'y fais un peu le ménage : stylos, porte-clés, bonbons, jetons, boutons, menus outils et accessoires de bricolage, je trie je range et je fais de la place... / je passe l'après-midi à réécouter plein de mix (des récents et des plus anciens, je projette de mettre tous les morceaux dans un seul dossier (une groooosse clé)) / je tombe sur un article de vulgarisation scientifique qui confirme que d'écouter de la musique qu'on aime permet au cerveau de sécréter de la dopamine (et le taux produit -plus de 20%- avoisinerait -voire dépasserait- celui généré par la cocaïne!) / N. continue de m'envoyer de ses nouvelles par vidéos interposées et me confirme sa venue pour mercredi "de midi à 20h" / et re juste avant d'aller dormir il me recontacte (cet homme a le don de me porter à ébullition) /

lundi 4

(senti cette nuit qu'il faisait plus froid, ça m'a réveillé, et quand je suis allé pisser le thermostat de la chaudière indiquait -2° pour la température extérieure) / le sutom du jour (trouvé en un coup) était SOUHAIT / 11h25 : au bus! (ça faisait un moment) / V. me contacte pour savoir s'il peut passer, et je lui réponds qu'hélas, je suis dans le bus, mais que demain matin, s'il peut, je suis dispo... il me répond qu'il me redira... /12h30 plat du jour + dessert (une crème brûlée au macvin, mmmmh) à l'Iguane / 13h30 : AUGURE / 15h40 : UN HIVER A YANJI / entre les deux, j'en profite pour photographier les travailleurs dans la rue / à la fin de la séance, je file, comme d'hab', chez ma bouquiniste chérie : las! elle est fermée le lundi! (et comme par hasard il y a en vitrine des bouquins qui me font envie) / je me console en m'achetant des barres de chocolat noir praliné / dans le bus, des sms de L. qui me dit qu'il a discuté avec J. (voir le 16 octobre) pour envisager une rencontre triangulaire en 2024 / 20h30 : MARX PEUT ATTENDRE (et moi, hélas, dormir)

mardi 5

(le matin, je perds mon temps sur les différents sites de rencontre... / 13h30 : je vais au cinéma pour voir ITALIA LE FEU ET LA CENDRE et, une fois sur place je réalise que je me suis trompé d'horaire, la séance est à 18h... / je rentre à la maison et je fais plusieurs fois le tour du quartier, patiemment, sous la pluie, avant de réussir à trouver une place (Rue Serpente, bien sûr) / je traîne un peu sur c*co (et Les P. en même temps), et ça finit par "matcher", un mec qui a des attentes précises, et qui me conviennent, donc affaire conclue, et quinze minutes plus tard il est chez moi, un mec tout à fait dans mes cordes, et on fait (délicieusement) affaire. (lui c'est E., il a l'air ravi de l'aubaine, et il demande, comme les autres "un max de discrétion", j'ai l'habitude... alors qu'il a, quelques minutes plus tôt, exprimé sa satisfaction de façon très très sonore) / pas de nouvelles de N., dois-je commencer à m'inquiéter ? de toute façon, j'ai l'habitude, hein... / 18h40 : dring! ça sonne (oh oh, me dis-je, une visite inopinée ?) je vais ouvrir et me trouve face à un jeune et joli pompier en uniforme, tout mouillé, qui me tend son calendrier 2024... Je lui donne (quand même) son billet, lui son reçu, et nous échangeons -fort civilement- des voeux / le soir, oh oh N. confirme son arrivée pour demain 12h30, et du coup je me sens comme un gamin avant l'arrivée du Père Noël (excité et joyeux) / nous délirons délicieusement, comme d'hab', jusqu'à l'heure du dodo / réapparition fugace de X. le temps de quelques messages où il tient à me préciser qu'il ne kiffe pas tout ce que je lui propose, mais seulement la moitié... /

mercredi 6

(pas trop mal dormi : d'abord quatre heures -un record- puis deux heures) / je prends (perds) beaucoup de temps à trouver un post sur DISCO BOY, que je suis sûr d'avoir vu, mais dont je ne trouve de traces nulle part... aurais-je rêvé ? Au vu de la bande-annonce, je ne suis plus si sûr de l'avoir vu... / 8h : arrivée de mon aide-ménagère, qui m'apporte un petit gâteau aux poires qu'elle a fait (en échange je lui fais goûter le pain de Noël de mon petit boulanger d'amour / j'attends N. pour 12h30 ; (...) à 13h quand je lui sms "tu m'as encore planté", voilà qu'il me répond qu'il doit aller voir le proprio pour signer son bail, et qu'il vient après / son dernier msg sk*pe à 13h33 "À tte" et donc j'attends, et j'attends encore encore (15h30 à présent, et je me souviens qu'il m'a déjà planté deux fois dans la même journée donc je fais le dos rond) / 16h30 : j'ai envoyé 2 mess sur sk*pe, sans réponse / 18h, 19h, rien / tiens, exercice zen, je vais préparer des coings rôtis au four (ça va me vider la tête) / Oups! J'avais acheté des petits gâteaux (je me suis tout de même posé la question) chaque fois que j'achète des petits gâteaux, il y a une couille! (voilà l'explication, pas besoin de chercher plus loin) / Malou m'appelle, à propos de l'expo Nicolas de Stael, j'appelle Marie, qui rappelle, je rappelle Malou... / et pour l'apéro, tiens, cette bière de Noël... et zou! -(et glou-)  (elle ne fait que 65cl) /je vais me coucher un peu paqueté, (j'ai l'ivresse économique), demain est un autre jour.../ Oui,  il y a des jours qui ne se passent pas du tout comme prévu

jeudi 7

(reveillé -pour la deuxième fois de la nuit !-  à 2h, j'avais une nouvelle vente sur r*kuten, j'ai réussi à retrouver le bouquin, dépanné l'imprimante, imprimé l'étiquette, fait le paquet, tout ça m'a occupé une bonne heure avant de retourner me coucher, réveil à 7h30) / Je vais rebondir, allez / je vais déposer mon paquet, et en récupérer un qui est arrivé hier ("Le Tango de Satan" oui oui comme le film) / 12h au Globe avec les filles (deux jeunes barbus à une table un peu plus loin m'intéressent) / 13h30 PERFECT DAYS de Wim Wenders, avec EMMA / 15h45 BÂTIMENT 5 de Ladj Ly, avec Emma et Catherine / 18h Isa passe à la maison pour mener à bien mon inscription à Inst*gram, et on finit par y arriver... / personne pour chatter, nulle part (ambiance "relâche" lol)

vendredi 8

(réveillé une, deux fois, recouché à 6 et réveillé à 8h, faut que je coure un peu pour me préparer mais je suis dans les temps ) / 8h45 rdv chez l'ophtalmo pour contrôle du diabète : le diabète est ok, mais cataracte à l'oeil gauche qui nécessite une intervention... et donc pas de nouvelles lunettes pour l'instant / ça me prend de prendre le bus pour aller à Besac... / 12h30 à l'Iguane, il y a un nouveau serveur très mimi, chevelu et barbu, très appétissant / 13h20 : LA CHIMERE, d'Alice Rohrwacher au Victor Hugo (en salle 2 mais ça n'est pas gênant...) / je file ensuite chez ma bouquiniste préférée (les livres qui m'avaient fait envie en vitrine ont, bien sûr, disparu), où je déniche 3 bouquins (dont un éventuel cadeau de Nouvel An pour Gigis) / Je traîne, et donc je loupe le bus de 16h, celui de 16h35, et je m'arrête donc "Chez ma cousine" pour boire un grand moka de 45cl (avec chantilly, oui, j'ai honte) / dans le bus, je parle un peu de "produits laitiers" avec L. qui doit passer jeudi après-midi (pour un "café gourmand"...) / Sinon tout est calme sur les sites de chat (oui, "relâche", lol)

samedi 9

(réveillé 5h, j'allume l'ordi et...  qui se pointe comme une fleur sur sk*pe? N. bien sûr, qui m'informe que ça y est il a son appart'. Et me demande si je peux passer le chercher dimanche... Du coup je me recouche assez joyeux...) / de très bonne heure, j'ai cuisiné un velouté de céler-rave (cuit dans du lait) / mon petit tour au marché habituel du samedi (j'arrête quand je commence à sentir que mon sac est trop lourd / à midi je goûte cette fameuse soupe (qui est presque de la purée, mais assez agréable) / je chatte  sur c*co avec M.  qui ne viendra pas au marché ce matin mais me propose de passer chez lui en fin d'après-midi / finalement (bien qu'il m'aie donné son adresse, que je l'ai entrée dans waze, ça ne se fera pas, pour différentes raisons... / entretemps j'aurai echangé 06 et cam avec un "patron routier" qui me dit qu'il vient assez souvent dans le coin... Affaire à suivre ? / re-mouliné, ce velouté de céleri-rave est décidément ex-quis ! /Je commande pour Pascal ce bouquin de Larcenet que j'adore (MICROCOSMES)... / (une journée grise froide et humide) / bipé par N. qui me dit juste "qu'il me bipera plus tard" /

dimanche 10

(couché assez tôt, donc réveillé plus de fois, comme je le pressentais, aucun bip n'est venu "plus tard"), visiblement N. n'a plus accès à internet) / mais comment dire je m'y attendais tellement que ça ne me fait ni chaud ni froid (je sais qu'il est occupé par son emménagement -enfin!- et qu'il a des problèmes de connection internet (la dernière fois il était "branché" sur le wifi du voisin!) / du coup je vais pouvoir me faire un après-midi LES TROIS MOUSQUETAIRES comme je l'avais initialement prévu... / à midi, après les lasagnes (j'en avais pris "pour deux") je m'offre le dessert de tous les interdits cumulés : banane + beurre + sucre (vanillé) + rhum (oui, banane flambée qui d'ailleurs ne flambera pas vraiment mais c'était très bien comme ça... / je réalise (et je commande) -j'avais un crédit photo qui arrivait bientôt à expiration- un livre, avec juste des copies d'écran de SATANTANGO / 15h45, donc, au cinéma : LES TROIS MOUSQUETAIRES 1 (D'ARTAGNAN) / 18h : LES TROIS MOUSQUETAIRES 2 (MILADY), en avant-première / 20h repas sur le pouce (jambon à l'os acheté hier, brie croquant acheté hier, yaourt au lait de bufflone acheté hier) / L. sur whatsapp me souhaite bonne nuit à 20h15, rien de neuf sur sk*pe, et tiens apparition -inattendu- d'un petit ressac spleenétique  / je regarde une niaiserie avec Julia Roberts sur N*tflix mais je vais me coucher avant la fin /

lundi 11

(nuit pas très brillante mais j'ai l'habitude) / 9h45 : ma petite séance "balnéo" de 12' chez la dentiste / je suis enfin allé acheter ce jet dentaire chaudement recommandé par ladite dentiste, et le vendeur, un ancien tonton d'élèves m'a dit en rigolant "ah ben voilà, je sais enfin votre nom de famille..." / le reste de spleen se dissout (et dissout, c'est pas cher) tranquillement lorsque je suis re-contacté sur c*co par E (je vais l'appeler E2, E. c'est mon visiteur "historique" celui qui ces derniers temps passe avec son parapluie...) qui aimerait (smiley aux joues roses) renouveler notre première rencontre... / j'en suis ravi, et une heure plus tard il est là, et je m'occupe de lui, dans la cuisine, puis dans la chambre (il a le contentement assez sonore), après je lui offre un café, et, sympathiquement, alors que je pense qu'il va partir, il prend le temps  de me faire plaisir de la façon que je  lui avais demandé... / et on se dit "à la prochaine..." / oh oh et une heure après dring! ça sonne... qui donc est-ce ? eh bien (quand on parle du loup...) c'est justement E., sans parapluie, mais visiblement assez chaud... A l'inverse de l'autre E., on commence à la salle de bains et on finit dans la chambre, et après on se dit "à l'année prochaine...", va...) / je me fais un bon grog car je sens un gros rhume qui se pointe, mal à la gorge et nez qui coule... /

mardi 12

(moins toussé que je ne pensais, mais mal à la gorge ce matin) / Je vois que N. a lu mes différents messages laissés (sur Les P. et sur sk*pe) mais qu'il n'y a pas répondu, (à part un  coeur quand j'ai proposé de lui acheter une carte de téléphone la prochaine fois qu'on se verrait, cet homme ne manque pas d'humour) et je pense que ça n'est pas très bon signe... / dans la matinée sur c*co je suis abordé par un jeune homme (40a) avec qui ça "matche bien" , on échange nos numéros, on discute, on s'échauffe... il sera là vers 14h / 13h30 : dring! le voilà (surprise!) -lui c'est J.- : pas tout à fait dans mes critères physiques "habituels" : 40a, une barbe de biker, des tattoos, et quand il enlève sa casquette... une crête! / on boit un café (de bienvenue) puis on va dans la chambre pour un moment... intense! (x2 pour lui) / Après, on boit une bière, (il me parle de sa maladie, de son licenciement, de sa reconversion, il est bavard mais j'aime bien) et on se salue en se disant qu'on se reverra... / 16h : LOST COUNTRY / 18h : MIGRATION / en rentrant, tiens,  un très bref mess de N. qui me dit qu'il est tjrs chez son pote... / je me fais un lait chaud + miel + rhum en prévision de la nuit / un autre mess unique -et sibyllin- de N. à 22h15 "un peu saoulé par tout ce bordel" et c'est tout /

mercredi 13

(j'ai moins mal dormi que je ne le craignais -j'appréhendais de tousser toute le nuit mais non- le lait chaud au miel (et au rhum) doit y être pour quelque chose) / Aujourd'hui sur mon calendrier il n'y avait qu'une seule chose écrite : Chaudière. c'était la révision annuelle, et je devais m'occuper non seulement de la mienne mais également de celle de ma propriétaire, et j'ai eu le plaisir de voir arriver le -sympathique- patron en personne, Mr L., qui m'a expliqué ne plus prendre d'ouvrier(s) en ce moment / C'est vrai que j'adore ce bonhomme, rondouillard, sympathique et volubile / J'ai "travaillé" sur mon blog, sur plusieurs posts à la suite (en ce moment j'en ai cinq ou six sur le feu, à des stades d'avancement divers...) / j'ai essayé de combattre le rhume qui me tombe dessus (efferalgan, bien sûr, mais aussi huile essentielle de niaouli, sur les conseils de Catherine / j'ai quand même la tête comme une citrouille / aucune nouvelle de N. (ni de qui que ce soit d'autre, on dirait qu'ils sont tous morts -ou, ok, en hibernation...- à l'exception de L. avec lequel j'échange régulièrement -c'est quand même un peu lui qui m'a remis, disons ,"le pied à l'étrier"...- /

jeudi 14

(nuit compliquée mais sans toux...) / le matin échange de sms avec E2. et M, qui seraient prêts à passer cet aprèm' quand je leur dis que mon copain L. passe boire le café de 13 à 14./ à midi au Globe avec les girls, dernier repas ensemble de l'année, que je suis forcé d'écourter pour courir au tri postal, à cause d'une histoire de c*lissimo à moi adressé mais "non distribué" et retour-à-l'envoyeuré (arghh le cadeau pour Pascal!), avec avant une halte obligatoire chez moi pour cause de problèmes digestifs... explosifs, et la douche nécessaire qui s'ensuit) / L. me prévient qu'il ne passera pas pour cause de dentiste... / au tri postal, j'arrive assez agacé en expliquant mon cas, une des postières part, avec mon n° de colis,  dans les tréfonds de la bâtisse, "interdits au public", ça dure longtemps, je m'inquiète, la seconde postière se met sur le coup, et, en tapant le numéro de mon envoi, me montre qu'il a été expédié dans la bonne rue, mais pas au bon numero (au 9 au lieu du 19), et voilà sa collègue qui revient avec l'objet du litige : c'est bien l'expéditeur (les R*veurs) qui s'est trompé d'adresse! /14h : E2 ne se manifeste pas, (il avait prévenu qu'il n'était pas sûr de pouvoir se libérer) et c'est donc M. qui, tout à trac, me propose de venir chez lui, dans sa maison, à la campagne (j'y vais, avec l'aide w*ze, et je passe là-bas un moment ex-quis!) / 18h : SIMPLE COMME SYLVAIN, avec Catherine (et, au loin, Sylvain M.) / en fin de soirée, oh oh (enfin) chat sur sk*pe avec N. que j'ai le sentiment d'avoir forcé à sortir de sa réserve (comme on extirpe un escargot de sa coquille), mais qui se termine, heureusement, dans les effusions virtuelles habituelles /

vendredi 15

9h30 : café-scrabble rue Miroudot avec Pépin (je gagne la première et lui les deux suivantes) / échange sur coco avec M. qui confirme qu'il est aussi ravi de la séance d'hier, et, très brièvement,  avec E2. qui s'excuse de ne pas avoir pu se libérer (mais qui a visiblement très envie de recommencer) / pour midi je fais une quiche (la pâte brisée était en promo au S*per U) / je fais une petite sieste avant d'aller au cinéma, pour voir si ça influe sur mes endormissements... / 16h30 : L'ARBRE AUX PAPILLONS D'OR (effectivement, je ne pique du nez qu'une seule toute petite fois...) / 20h30 : LE MECANO DE LA GENERAL en ciné-concert au ThéV' / après j'échange avec N. sur sk*pe (qui annonce -une fois de plus- sa venue, -hum hum on verra bien-, "samedi ou dimanche"...) / il dit qu'il part fumer et qu'il revient, mais au bout d'une heure, que nenni, plus personne, je pars donc me coucher... /

samedi 16

(réveillé tôt -pour la deuxième ou troisième fois de la nuit- vers 5h, je croise sur sk*pe N. qui me dit qu'il s'est endormi hier soir c'est pour ça qu'il n'a pas réapparu) / N. qui m'envoie une vidéo sympathique de lui au lit / sur c*co je croise M. qui ne vient pas au marché et n'a pas envie que je passe ("pas la tête à ça..."), on dirait qu'il n'a pas le moral / sur wh*tsapp L. m'informe qu'il passe un "week-end familial"... (ah ces mecs mariés, hein...) / N. confirme qu'il n'aura pas la voiture avant 19h / puis que il devra la rendre pour 23h30 maxi / (on va faire avec, hein, déjà s'il vient je serai ravi) / en revenant d'aller chercher deux oranges bio pour un gâteau (oranges que je ne trouverai pas) je m'arrête chez le bouquiniste, et nous voilà partis dans une longue conversation sur la SF des années 70 / je fais le gâteau à l'orange de J-F Piège mais il refuse visiblement de se démouler / le point  avec N. sur sk*pe en direct live : il ne viendra pas ce soir avec la voiture d'une de ses copines (qui visiblement a zappé), mais plutot demain avec celle de son pote / je regarde CASH, avec Raphaël Quenard, sur N*tflix /

dimanche 17

de bonne heure (5h) échanges plaisants avec N. sur wh*tsapp (sur ma demande, il y est revenu), et à 6h et quelques, on retourne se coucher chacun de son côté en se disant " à tout à l'heure" /  je vais acheter des gâteaux chez Qu*vy / pour midi / à midi poulet /frites à Gy / après on joue (okey & 6 qui prend, et j'ai de la chance...) / après je rentre à la maison car "en principe" j'attends quelqu'un / mais bon ça commence à sentir le cramé quand je vois qu'il a disparu du web depuis 13h30 / et voilà, il est 21h et je n'ai aucune nouvelle... / je me suis pris une guinness pour faire passer un peu... / du coup je me laisse aller à écrire des choses désagréables / je me couche assez tôt du coup /

lundi 18

(réveillé -pour la 3ème fois- vers 3h, je vois que j'ai reçu des vidéos sur wh*tsapp, de la part de N. : un problème d'inondation chez son pote qui les a mobilisés tous les deux... et nous convenons d'un nouveau rdv illico cet aprèm'... 4h : je me recouche, de meilleure humeur) / j'ai dû gratter le pare-brise avant de pouvoir m'en aller, la voiture a côté de moi était occupée par son propriétaire, qui consultait son téléphone en écoutant de la musique fort / 9h45 : dernier rdv laser dentiste de 2023 / Martin Luminet est passé à Tar*tata avec Monde, que j'aime beaucoup, je regarde en replay et ça me fout les larmes aux yeux / 15h15 : dring ça sonne c'est N. (comme annoncé précédemment!) / j'ai senti qu'il n'était pas tout à fait "comme d'hab"... / café, cigarette, (...) /  15h45 : on se dit " à la prochaine..." (la visite fut rapide, de courtoisie quasiment, il m'a -gentiment- fait jouir ("par politesse") -et je sais bien au fond de moi qu'il venait surtout pour récupérer le fric -oui je sais c'est une connerie, j'en ai conscience mais j'assume- que je lui "prêtais" pour qu'il puisse régler sa caution à son proprio, et entrer enfin dans son nouvel appart'-  / donc là, à 16h et quelques,  je suis content et frustré en même temps / (j'ai fait ma BA de Noël, et, d'une certaine  façon, lui aussi) / 18h : MARS EXPRESS / en sortant je croise les Soria qui vont voir L'ARBRE AUX PAPILLONS D'OR / il fait froid dans le monde, et je rentre direct (velléité de McD* ?, mais non) / très tard sur c*co je suis contacté par E2 qui a très envie de revenir, et essaiera demain après-midi...

mardi 19

(réveillé pas mal de fois comme d'hab, la dernière fois, à 5h, je n'ai pas remis le masque parce que j'avais le nez vraiment bouché et du mal à respirer) / suis passé à la gare pour acheter des tickets de métro / E2 me recontacte pour me redire qu'il passera cet après-midi s'il arrive à se libérer / ensuite j'ai fait le tour des magasins où j'étais susceptible de trouver une nouvelle valise que je souhaitais juste un peu plus grande que la précédente, mais n'ai rien trouvé de concluant / me suis dit que j'allais manger au Globe où à LPC (où pour une fois le menu me seyait), mais tous les deux étaient blindés, je suis donc rentré à la maison me préparer un gratin de flemme (qui cuit pendant que j'écris ces lignes) / J'ai mis trop de crozets et donc c'est quasiment immangeable (une brique) / pas de nouvelles de E2. / j'emballe les cadeaux pour Noêl / Emma passe pour grignoter avant d'aller au ThéV' / 20h30 : ZEPHYR de Mourad Merzouki (Compagnie Käfig) / Manue nous paye une bière au bar après, pour fêter ses bons résultats / Catherine me ramène gentiment à la maison (ça caille) / N. m'a envoyé une photo (mimi) et nous chattons aimablement avant le coucher -cette homme sait me rassurer quand il le veut- / je m'endors comme un bébé, du coup /

mercredi 20

(plutôt très bien dormi : un seul réveil) / le sutom du jour -trouvé en 3- était SINCERITE / un peu avant 8h on sonne : mon aide-ménagère serait-elle en avance ? Non non c'est E. qui faisait son entraînement matinal, a vu de la lumière et du coup est monté... / dommage! je lui dis que ce n'est pas possible, Anne-Marie va arriver (je le regrette, car il a l'air en forme...) et je le regarde repartir en courant dans la nuit... / 8h : dring, cette fois c'est bien Anne-Marie! pour la dernière fois de l'année, et lui offre donc rituellement son ballotin de chocolats / et quand elle part, je récupère sa place de stationnement, juste en dessous de la fenêtre / je commence à préparer ma valise... / 11h15 : un rendez-vous, obtenu hier à l'arrache avec ma coiffeuse, pour un rafraîchissement, assez joyeux / 12h45 : je pars à pied boire le café chez les Soriano (3km / 45', mais ma jambe droite me fait mal) / un café comme toujours plutôt joyeux (j'adore faire rire Philou) / Philou qui propose de me ramener, ce que j'accepte, et je descends en ville pour aller faire quelques courses (Monop' et Azouz) / je continue de faire ma valise (et, tiens, en fouillant dans le placard, je décide de remettre un 501 (ce que je n'ai plus fait depuis 2020!) et je réussis à en trouver un qui va...) / N. vient me faire cc sur wh*tsapp (ça me fait plaisir) et  on chatte un peu avant qu'il n'aille manger.../ et après, encore un peu avant que j'aille me coucher...

jeudi 21

levé 5h30, 7h26 dans le bus 208 jusqu' à la gare TGV, où je retrouve Dominique sur le quai, pour un voyage cosy et sans histoire en 1ère / On teste la consigne de la Gare de Lyon (un seul casier pour nos deux valises) pour 9€ / On retrouve Malou et Pascal un peu plus tard à Happy Nouilles, "notre" restaurant habituel d'il y a quelques années / on va prendre le métro à Hôtel de Ville pour aller jusqu'à Sablons, et marcher un moment jusqu'à la Fondation Vuitt*n (où je suis obligé de laisser ma bouteille dans la poubelle) pour l'exposition ROTHKO / déçu au début, et pendant un certain temps (aucune émotion), mais finalement il y a un certain nombre de grandes toiles, vers la fin, qui font le job / J'ai encore mal à la jambe droite et il faut bcp marcher / Pascal, très serviablement,  se propose pour retourner avec Dominique chercher les bagages Gare de Lyon, et je rentre avec Malou (retour assez apocalyptique vu le monde...) / on les attendra dans le troquet en face de la gare rer / apéritif champagne et dinatoire avec les voisins, Béa et Yannick / en dessert, du crumble... aux nèfles (il fallait trouver, j'ai trouvé) / un petit sms attentionné de N. / j'ai trop bu (et j'ai trop marché) j'ai beaucoup de mal à m'endormir (ma jambe me fait mal)

vendredi 22

on part tôt prendre le rer direction Châtelet (Pascal nous dépose à la gare rer) / Musée Picasso "A TOI DE JOUER, MIGNONNE" l'exposition -très copieuse- de Sophie Calle / 14h on grignote sur place ds le café du Musée au premier étage / On repart ensuite jusqu'à l'expo -gratuite et en plein air- des photos de Libé (qui vient de donner ses images aux Archives Nationales), où je prends pas mal de photos / (Je félicite Dominique pour ses suggestions d'expos qui chaque année font toujours mouche) / On rentre à Villebon plus tôt qu'hier / Malou fait un thé, et on fait un scrabble... / On mange une "boîte" réchauffée amoureusement au four (confit d'oie / pommes sarladaises) / Après le repas, triomino, où, de façon inhabituelle, je gagne les deux premières parties coup sur coup / sur Wh*tsapp N. me dit qu'il fait une raclette ave des potes.../ et hop dodo

samedi 23

(bien mieux dormi, pas mal à la jambe...) / On quitte Villebon et on part pour le Perche / Premier arrêt : ZOVIO (grande surface déco) où j'achète "un savon pour les vrais hommes"... en pensant à N. / Puis arrêt GRAND FRAIS pour les courses du réveillon / on mange des sandwiches jambon/beurre (achetés dans une boulangerie rebeu, pas celle que pensait Malou) dans la voiture / et arrivés à Bellou on boit un petit café accompagné d'éclairs chocolat "miniatures" (mais pas tant que ça en fin de compte) achetés dans la même boulangerie / on s'installe dans les chambres (je dormirai dans celle d'Alix, qui ira dormir dans son appart' à Rémalard) / arrivée de Lou (la fille de Pascal) et de sa fille Alie, tout droit venues de Bretagne / apéro huîtres (plates) et champagne, puix noix de st jacques et riz noir (et, en dessert glace au topinambour!) / après le repas on joue au Skyjoe / dodo assez tôt (pas de nouvelles de N.) /

dimanche 24

(sommeil fractionné réveil 2h 4h 6h mais bon dans le lit d'Alix) / après le petit-déj' on part aux champignons (chanterelles en tube) et j'arrive même à en trouver (preuve photo pour qui le souhaite sur mon téléphone / à midi, huîtres, filet mignon, avec champignons et purée de légumes/ on part jusqu'à Nogent pour aller chercher la bûche commandée par Malou chez un nouveau pâtissier (végan et sans gluten) / le -jeune- pâtissier n'attendait plus que nous pour fermer boutique! / de retour à la maison, on met toutes et tous nos chaussures au pied du sapin : on y met nos cadeaux aussi (le Père Noël sera passé pdt la douche d'Alie) / séance d'ouverture : Alie d'abord ouvre ses cadeaux, puis nous les nôtres / apéro champagne / on aurait dû manger le foie gras que Malou a cuit, mais elle préfère finalement ne pas nous le servir / au repas, le fameux coulibiac de saumon de Malou / la bûche, au dessert, s'avère parfaitement et totalement dépourvue d'intérêt / une partie de triomino (Malou avait annoncé qu'elle était en veine, et elle a gagné...) /

lundi 25

le matin, on prépare ensemble une salade de fruits, puis scrabble à la cuisine... /  dernier repas avec Lou et Alie : champagne & huitres / galette de Pascal (de la purée avec beaucoup de beurre) / poulet mariné à la Ottolenghi, avec courgettes sautées et les champignons ramassés hier / un coup de barre (j'ai abusé de la galette de Pascal) et je monte faire la sieste (après avoir salué Lou) / après on joue au Okey, Malou gagne trois parties d'affilée / il est proposé de préparer collégialement une soupe pour ce soir / après le repas on joue au Skyjoe et c'est moi qui gagne... /

mardi 26

(très bien dormi : 6h d'affilée d'abord puis 2 puis 2!) / un msg d'Emma à propos du nouvel an qui se fera à Besançon / fini le petit-déj assez tard, on part en courses : Pascal à l'Inter et nous à Bretoncelles (mais les deux boulangeries sont fermées, et donc retour à l'Inter (où on devait de toute façon retrouver Pascal) pour acheter du pain) / après le scrabble (je gagne x2), on se lance, avec Malou, dans la confection d'une glace à l'ail noir qui m'a tapé dans l'oeil, en suivant scrupuleusement la recette / glace qu'on goûtera à midi, en dessert, alors que le mec du bouquin préconisait plutôt de la servir en accompagnement d'une soupe... / bref échange wh*tsapp avec N., on se retrouvera ce soir... / entraînement à la canasta (je n'y ai plus joué depuis Etretat) : Dominique et Pascal ont vraiment bcp de chance! (surtout avec les jokers) / spaghetti au foie gras... / après le repas, la "vraie" canasta : P &D ont beaucoup de jokers, mais on gagne (de peu), avec Malou / je monte me coucher, et sur wh*tsapp N. est là, comme annoncé, et nous nous "chauffons" mutuellement (il m'envoie des vidéos incandescentes) jusqu'à ce qu'il finisse par jouir , et (post coitum animal triste) me dise alors bonne nuit et à demain / je me couche aussi...

mercredi 27

(bien dormi...) / je me lève le premier et j'en profite pour mater les ouvriers qui travaillent en face (dans le rectangle de lumière du hangar sur fond de nuit noire) / les filles partent à Rémalard à pied / je commence à préparer une salade d'oranges / les garçons partent en voiture faire les courses et retrouvent ensuite les filles à la librairie (où j'ai un bon pour un livre offert poar Malou : je finis par choisir L'ENFANT DANS LE TAXI de Sylvain Prudhomme / à midi patates sautées et le reste du poulet (c'est pour ça que Malou avait chargé Pascal de racheter des blancs : pour moi!) / puis scrabble(s) pendant que P. fait la sieste / nous attendons 16h30 pour partir tous à Bellême pour la visite rituelle / illuminations & boutiques à touristes / j'achète 2 cartes postales à 1€ / nous atterrissons à La Guingette, un bar-brocante en principe fermé, mais ouvert quand même, nous assure le patron qui joue au billard au milieu de la carrée / (on parle de "bar de Schrödinger" et Pascal en profite pour nous en exposer la théorie (celle du chat) de façon très compréhensible / apéro sur place : chips du Perche et kir percheron (ou sirop de sureau, ou tisane digestive) / De retour à Bellou, Malou se met en cuisine pour préparer sa "pizza" (la pâte est à base de chou-fleur et de parmesan mixés / Dernière canasta, ensuite (où nous gagnons -encore- avec Malou, mais cette fois juste de 20 points!) / pas de nouvelles de N.

jeudi 28

(pas très bien dormi, et surtout réveillé après un cauchemar à propos d'école de rentrée de retard, des conséquences désastreuses de ce retard, des enfants et des parents partout, et, à la fin carrément une attaque d'un genre de zombies) / départ 9h30 pour Nogent-le-Rotrou / ter jusqu'à Montparnasse (on est bien assis, ce qui n'est pas le cas de tout le monde) / puis le 91 jusqu'à Gare de Lyon ("service partiel" dans un bus étrangement -et agréablement- presque vide) / Gare de Lyon on retrouve ma copine Fred qui est venue nous rejoindre pour manger avec nous (Le Train Bleu n'étant pas compatible avec nos finances, on va dans un restau en face de la gare de Lyon, où on peut poser nos valises et manger pour 25€ / Bises et à bientôt avec Fredérique, et, avec Dominique, on va rejoindre notre wagon cosy de 1ère classe, pour un voyage sans histoire / je m'aperçois que le bus 201 que je devais prendre ne circule pas pendant les vacances, je devrais donc attendre en principe une heure de plus, un 202 à 17h25 devrait être en principe déjà parti, mais quand j'arrive il est toujours là, comme s'il m'attendait, et hop! retour à Vesoul par le chemin des écoliers / je me réchauffe un cassoulet au four, en buvant du St Nicolas de Bourgueuil... /

vendredi 29

(plutôt mieux dormi, avec une coupure médiane vers 4h suivie d'un recouchage à 5h) / en allant tôt sur c*co je tombe sur M. qui a l'air d'aller mieux et qui, suite à mes sollicitations et allusions, me propose de venir ("Maintenant ? " "Oui, maintenant") / j'y vais donc sans me faire prier et, entre deux cafés (un à l'arrivée et un avant le départ) nous nous amusons (ça me fait plaisir de lui faire plaisir) / échanges et précisions sur cette soirée du 31 décembre (qui me bouscule un peu dans mes habitudes mais bon je suivrai le mouvement) / je wh*tsappe à Catherine qui est ok pour qu'on mange demain à midi au Globe / 18h : VERMINES / je poireaute une demi-heure dans le hall : le Bureau est fermé et le McD* blindé / 20h30 : LES COLONS / (N. a disparu des radars téléphoniques depuis 2j)...

samedi 30

un tour au marché pour faire des courses pour demain soir, je croise François à la boulangerie, puis Christine entre le marchand de primeurs et le traiteur, où nous sommes bientôt rejoints par... François et Isabelle (qui est extrêmement joyeuse car elle vient de faire son dernier jour de travail, et rejoint donc le club des joyeux retraités...) / je vais faire un tour sous les Halles où j'achète deux trois choses dont j'avais besoin / Je pose mes emplettes, et je pars à pied retrouver Catherine au Globe (qui m'y attend déjà) / au dessert, un truc rigolo, je réclame à la jeune serveuse "deux crèmes café" (le dessert du jour), et, au bout d'un moment, elle finit par nous apporter deux splendides "cafés-crème" ! / de retour à la maison, je décide au bour d'un moment de faire une sieste, dont je suis assez vite tiré par les bips bips de wh*tsapp... / je vais voir, et c'est N., qui me montre une photo éloquente : un bracelet électronique (...) ce qui ne va pas forcément simplifier nos retrouvailles... / on chatte un moment (deux heures je dirais) avec échange de fantasmes, et envoi de vidéos (lui) qui me font toujours autant d'effet...

dimanche 31

plutôt pas mal dormi, et levé tôt pour faire ces fameux mini-cakes comté / pistaches / magret fumé / pomme pour ce soir (j'en fais 2 plaques, soit 18) / tiens mais qui passe dans la rue, avec son parapluie ? E., qui monte me présenter ses voeux (...) / à midi je goûte la "cassolette de la mer" de mon traiteur, très bien / puis, passant sur c*co "au cas où", je suis contacté par E2. qui a très envie de revenir (il me dit qu'il est passé le 19 mais que je n'étais pas là...), ça se fera peut-être mardi prochain... / j'échange brièvement avec N. (qui visiblment n'a pas la tête à ça / 18h45 je passez chez les Soria qui m'emmènent avec eux pour notre "réveillon des Nonos" chez Domi et Alain, avec toute la bande habituelle / champagne à l'apéro, et on y goûte ce que chacun a apporté / une partie de TIME'S UP (je fais équipe avec Pacoune et Annette, et on va gagner) / puis on se souhaite une bonne année (à onze, ça en fait des hugs et des embrassades) /poires belle-hélene pour le dessert, et sablés d'Annette, et chocolats de Dominique (les glycémies grimpent collégialement en flèche) / j'ai un petit coup de barre et commence à piquer du nez dans mon fauteuil / 2h30 on reprend la route (toujours avec la voix d'Antonin, de Waze) / 3h30 je suis au lit chez moi...

 

31 décembre 2023

top 10,20,30... 2023

(tout en haut, à part, hors-compétition, sur un petit autel avec des bougies et des fleurs fraîches, une belle claque de cinéma comme on en prend assez rarement... -7h30- Hélas non vu en salle)

SATANTANGO
de Bela Tarr

satantango_le_tango_de_satan

*

(puis le très haut du panier, chronologiquement : des films qui m'ont touché, remué, passionné, enchanté, ému, enthousiasmé, fasciné, émerveillé, ravi, titillé, subjugué, bouleversé et j'en passe...)
Top 13

DAYS
de Tsai Ming-Liang

4559721

JE VERRAI TOUJOURS VOS VISAGES
de Jeanne Herry

5603857

LE RETOUR DES HIRONDELLES
de Li Ruijun

0031255

CHIEN DE LA CASSE
de Jean-Baptiste Durand

0272581

GRAND PARIS
de Martin Jauvat

2849678

DÉSORDRES
de Cyril Schaüblin

4682345

VERS UN AVENIR RADIEUX
de Nanni Moretti

2135618

LES HERBES SECHES
de Nuri Bilge Ceylan

0157298

SUR LA BRANCHE
de Marie Garel-Weiss

1885759

LE CIEL ROUGE
de Christian Petzold

3063090

ROTTING IN THE SUN
de Sebastian Silva
(sortie Mubi)

5735703

LES FEUILLES MORTES
d'Aki Kaurismaki

1770745

PERFECT DAYS
de Wim Wenders

3002976

*

avec, juste, derrière, les 21 suivants qui m'ont beaucoup plu, à différents titres, ceux pour lesquels j'éprouve, disons, une grande tendresse pour différentes raisons... (chronologiquement aussi)

POET
de Darezhan Ormibayev

3416465

 AMORE MIO
de Guillaume Gouix

0191590

HARKA
de Lotfy Nathan

4077022

ASTRAKAN
de David Dechapelle

0636621

BRIGHTON 4TH
de Levan Koguashvili

2307697

LES ÂMES SOEURS
d'André Téchiné

3336077

SHOWING UP
de Kelly Reichardt

0286636

RIVER OF GRASS
de Kelly Reichardt

2332901

LE PROCESSUS DE PAIX
de Ilan Klipper

3405425

ASTEROID CITY
de Wes Anderson

5000360

YANNICK
de Quentin Dupieux

5180485

ANATOMIE D'UNE CHUTE
de Justine Triet

2411798

UN COUP DE MAÎTRE
de Rémi Bezançon

4520212

FERMER LES YEUX
de Victor Erice

3823758

LA CHIMERE
d'Alice Rohrwacher

poster

LES DAMNÉS NE PLEURENT PAS
de Fyzal Boulifa

0529508

LA FIANCEE DU POETE
de Yolande Moreau

3361962

UN PRINCE
de Pierre Creton

2034307

RICARDO ET LA PEINTURE
de Barbet Schroeder

3914071

SIMPLE COMME SYLVAIN
de Mona Chokri

2280826-1

LES COLONS
de Felipe Gálvez

3455242

 

28 décembre 2023

micro 211

(sur twitter) "Finalement Noël sert à rappeler à ceux qui sont seuls qu'ils sont seuls, à ceux qui n'ont pas de thunes qu'ils n'ont pas de thunes, et à ceux qui ont une famille de merde qu'ils ont une famille de merde."

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(à un chauffeur de bus) "Si vous y allez aussi vite que j'vous emmerde, pour une fois, vous serez en avance sur l'horaire ! " (Les vieux de la vieille)

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"L’été vient. Mais il ne vient que pour ceux qui savent attendre, aussi tranquilles et ouverts que s’ils avaient l’éternité devant eux." (Rainer Maria Rilke)

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(flou dans le fond, c'est Baudelaire)

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" Ne nous suicidons pas , il y a encore quelqu'un à décevoir " (Émil Cioran)

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"Depuis toujours, je compte sur mes nuits pour éclairer mes jours… notablement." (Henri Michaux, Façons d'endormi/Façons d'éveillé, 1969)

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"Renoncer, c'est nous libérer. Ne rien vouloir, c'est pouvoir."  (Fernando Pessoa, Le Livre de l'intranquillité)

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"il vaut mieux qu'il pleuve aujourd'hui plutôt qu'un jour où il fait beau." (Pierre Dac)

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"Ce que les hommes appellent amour est juste une situation bien confortable pour eux." (Baptiste Beaulieu)

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"Chaque livre, chaque volume que tu vois, a une âme. L’âme de celui qui l’a écrit et l’âme de ceux qui l’ont lu, ont vécu et rêvé avec lui." (Carlos Ruiz Zafón)

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"Sentimentalité dont je ne puis me départir, qui me neutralise, en quelque sorte, et fait son ravage avant que je puisse en prévenir l'assaut. Non pas faiblesse, mais ouverture des portes, des vannes, laisser-aller général, effondrement de la dignité, au profit d'un larmoyant attendrissement, puéril, désolant. "Lâcher-prise" disent certaines. Foutaise!... Apitoiement, complaisance, autosatisafaction. On n'est jamais assez bon pour soi-même." (Jacques Drillon, Coda)

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Anton Tchekhov (je pense que la photo a été colorisée)

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"Les vieux ne sont pas si à plaindre qu’on croit, fit observer Martin. Ils repensent toujours à dans le temps et les souvenirs, c’est comme le vin, plus ils sont vieux, plus ils sont bons. Et quand ils sont frais, bien souvent, on en a gros cœur. Pas vrai?" (Marcel Aymé, Le vin de Paris)

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"J’ai des rapports assez amicaux avec moi-même, je me supporte, mais je ne me passionne pas." (Françoise Sagan, Répliques)

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"La morale et le bon goût sont un vieux ménage, ils ont pour enfants la bêtise et l'ennui."  (Francis Picabia)

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"Il y a des choses qui ne s'apprennent qu'à condition que nul ne nous les enseigne." (Clarice Lispector, La belle et la bête)

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23 décembre 2023

parlez-moi d'amour (redites-moi des choses tendres)

(Professeur émérite de biologie moléculaire et de biochimie, médecin biologiste, chercheur, Bernard Sablonnière est aussi auteur de plusieurs ouvrages sur les maladies du cerveau. Lors de son passage aux Tribunes de la presse 2023, il a évoqué les mécanismes biologiques de la passion amoureuse, des hormones et neurotransmetteurs impliqués jusqu’aux effets sur le cerveau et le comportement.

À propos de la passion amoureuse, quelles sont les mécaniques cérébrales à l’œuvre lorsqu’on tombe amoureux ?

B. S. : Il y a encore beaucoup de mystères autour du fonctionnement de ce sentiment d’amour chez l’homme. Mais l’étude du fonctionnement du cerveau nous a déjà apporté des éléments de compréhension, nous avons quelques clés chimiques dans le cerveau qui permettent aux neurones de communiquer entre eux. Ces clés sont au nombre de sept ou huit, mais expliquent 90 % des comportements chez l’homme. Dans certaines régions du cerveau, la dopamine est l’hormone de l’envie, du désir et au sujet de la passion, c’est elle qui va être le moteur chimique des informations.

Quels sont les éléments qui vont déclencher la dopamine ?

B. S. : C’est tout le mystère du déclenchement de l’envie. Nous avons évidemment des besoins vitaux : boire, se nourrir, dormir. Mais d’un point de vue anthropologique, ce n’est pas très romantique, le besoin de se reproduire est aussi inscrit dans le cerveau humain. Dans son évolution, l’espèce humaine a développé le cerveau limbique – le cerveau émotionnel –, et tout autour du cerveau reptilien – le cerveau du système instinctif. C’est pour essayer de donner à l’homme cette capacité de développer des comportements extrêmement spécialisés pour initier cette envie de se reproduire. D’où la complexité de l’amour d’ailleurs.

Il existe des gens qui ne tombent jamais amoureux, qui n’ont jamais de relations sexuelles. Cela peut être en raison de freins dans le cerveau liés à une éducation, un traumatisme dans l’enfance, etc., qui font que certains comportements sont inhibés complètement. Cela arrive, mais ce sont des circonstances pathologiques. Mais l’envie d’amour, l’envie de relation avec une ou un partenaire est finalement un besoin quasiment vital.

Quelles réactions, chimiques et corporelles, le déclenchement de la dopamine va-t-il provoquer ?

B. S. : La dopamine est responsable de la passion, un accélérateur extrêmement fort. Il faut que la relation aboutisse. L’espèce dit au cerveau « il faut que certains comportements marchent, sinon l’espèce va disparaître ». Le cerveau du jugement est inhibé au moment de la passion amoureuse ; la pensée du partenaire nous obsède et domine notre vie. Cela est dû à un déséquilibre des accélérateurs et des freins dans le cerveau. On est stressé au début, on ne mange plus, on ne dort plus… c’est la noradrénaline. Mais elle dure peu de temps.

Dès que la dopamine, hormone du désir, prend le dessus, débute le moment où nous sommes obnubilés par la passion. Lorsque la relation va commencer, si bien sûr il n’y a pas d’échec après, le cerveau va ensuite chercher à retrouver un équilibre entre les accélérateurs et les freins. La sérotonine, hormone régulatrice, va contribuer à baisser les hormones du stress. La libération de l’ocytocine survient ensuite et va permettre l’attachement. Les anthropologues considèrent que ce fonctionnement hormonal est fait pour permettre à la formation d’un couple de durer au moins deux/trois ans. Dans l’évolution de l’espèce, le cerveau a calibré ça avec une forte sécrétion d’ocytocine à ce moment-là pour permettre éventuellement à un bébé de naître et pour qu’il puisse être sevré dans de bonnes conditions.

À partir de quel moment peut-on vraiment parler de passion, est-ce le cœur ou le cerveau qui décide ?

B. S. : Le cœur n’a aucun rôle, c’est juste une pompe. Mais il est souvent associé à l’amour car il s’agit d’un organe exprimant très fortement les émotions et sensible à ces hormones stressantes telles que la noradrénaline, à l’origine des palpitations. Mais ces réactions cardiaques servent simplement à alerter le cerveau qu’une réaction corporelle se met en jeu. Le cerveau interprète ensuite l’émotion pour la traduire en quelque chose de plus mental, d’exprimable qu’est le sentiment. La phase de passion peut être déréglée chez certaines personnes. Dans les relations amoureuses, les gens peuvent continuer d’avoir une vie normale en dehors des périodes où ils sont avec l’être aimés. D’autres sont obsédés, à un niveau compulsionnel. C’est un déséquilibre entre les accélérateurs et les freins et ça dépend génétiquement de la façon dont le cerveau s’est créé puis s’est construit, et si on a des récepteurs ou des transporteurs de dopamine plus ou moins actifs dans notre cerveau.

Comment est-il possible d’entretenir la passion ?

B. S. : Tous les couples savent que si on veut remettre un peu de sel dans sa relation il faut innover. Il faut trouver des nouvelles situations où on va susciter un désir qui donnera un plaisir qui n’est pas connu chez le partenaire. Ne pas toujours lui acheter le même parfum, l’emmener dans le même resto… Il faut être plus spontané. Lorsque le cerveau se trouve face à une situation d’activation du circuit de désir-plaisir qu’il ne connaît pas, ça peut susciter une perception de plaisir qui est d’une intensité plus forte. Il faut donc varier les plaisirs. Et souvent je dis « petit désir, petit plaisir ». Si vous voulez augmenter l’intensité du plaisir, il faut essayer de changer la circonstance qui mène à cette activation de l’envie.

Ces mécanismes que nous avons évoqués pour la passion amoureuse s’appliquent-ils aussi aux passions pour une activité comme que l’art, la musique… aux domaines matériel et immatériel finalement ?

B. S. : Oui, car la passion est une envie d’intensité extrêmement forte. On va concentrer cette énergie sur cette activité-là et on va délaisser les autres. C’est cela le caractère passionnel, un peu compulsif. On va peut-être même se fatiguer, mais on aime ça parce qu’on perçoit ce plaisir et à ce moment-là, ça devient un peu comme une drogue. Cela correspond à la passion de la suractivité. On trouve aussi ce mécanisme chez un certain nombre d’hommes de pouvoir ou d’hommes politiques qui suractivent leur envie de tout. Et cela se termine par une envie de dominer qui est liée à une perception du plaisir assez importante.

Que se passe-t-il dans notre cerveau lors d’une rupture ?

B. S : La rupture est un état de manque extrêmement instantané. Dans le circuit désir-récompense, un désir est émis mais la récompense n’arrive pas et le cerveau n’aime pas du tout ça, car le désir n’est pas calmé. Très vite, l’axe du stress est activé. Le cerveau envoie un signal à la petite région du cerveau appelée l’amygdale, qui se dit « ça y est, j’ai une émotion négative très forte. Je dois donner une alerte à l’ensemble du corps comme quoi ça ne marche plus ». Les hormones du stress – le cortisol – sont activées : on pleure, on dort mal parce que la noradrénaline nous met en état d’alerte permanent et on est désorienté.

Il y a un dérèglement de cet équilibre entre les accélérateurs et les freins au niveau émotionnel, et le cerveau va essayer de retrouver un équilibre. Le cortisol va pousser le corps humain à se reposer et reconstituer ses réserves de clés chimiques. L’hormone de la sérotonine va agir avec une molécule du cerveau appelée la diméthyltryptamine, elle permet d’avoir deux façons de réagir. Au début, la sérotonine va entraîner un comportement de calme. C’est une sorte de frein entraînant un comportement soumis par rapport à ce qui nous arrive. Et si la situation perdure dans d’autres neurones du cerveau, la sérotonine va provoquer un coup de fouet pour essayer de réagir et on va vouloir repartir, revivre.

Le cerveau a-t-il révélé tous ses secrets ? À votre avis, quels sont les domaines inexplorés sur lesquels il faudrait axer en priorité les recherches ?

B. S. : Alors non, on ne connaît pas tout. Ce n’est aujourd’hui qu’un balbutiement, mais avec les techniques d’imagerie actuelles et les systèmes d’interactions entre puces électroniques puis neurones, il est possible de repérer les circuits de façon extrêmement fine, afin de mieux comprendre comment la régulation des influx se forme. Je pense que ce qui étonne de plus en plus les scientifiques, ce sont les capacités d’adaptation du cerveau, ce qui est appelé la plasticité. Les conséquences des recherches sur ce sujet pourraient être de nouvelles pistes pour traiter les maladies de Parkinson ou d’Alzheimer autrement qu’avec des médicaments. Ce sont des pistes intéressantes.


Propos recueillis par Loéva Claverie et Agathe Courret, étudiantes en master professionnel de journalisme à l’Institut de Journalisme Bordeaux Aquitaine (IJBA).

22 décembre 2023

quessé

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SIMPLE COMME SYLVAIN
de Monia Chokri

Vu hier avec Catherine.(Une "vraie séance" : plus de 12 spectateurs!). Un film plutôt bien chroniqué un peu partout, présenté comme une "réjouissante comédie". C'est canadien, ça parle beaucoup beaucoup (çomme déjà dans LA FEMME DE MON FRERE, le premier long de la réalisatrice, où, tiens, le personnage féminin central se prénommait déjà Sophia). Sophia donc, une intellote qui attend un poste  de prof à l'université de Montréal, mariée à un intello, entourée d'ami(e)s intellos, et fait des conférences sur l'amour (ou les amours, plutôt) devant des papys et des mamies studieux) rencontre Sylvain, un bo barbu charpentier en charge des travaux de rénovation du châlet qu'elle vient d'acheter avec son mari. Et crac! c'est un coup de foudre ! Et crac crac! qui est consommé sur le champ, et crac crac crac! qui se transforme en adultère. Et crac crac crac crac qui va fissurer le couple jusque là en apparence si stable et solide et tranquille (trop ?) de notre héroïne.
Comment aimer, comment s'aimer, quand on est aussi différents , (malgré la loi du " opposite attracts" ?). Et, d'ailleurs, c'est quoi aimer ? Sur la théorie, Sophia en connaît un rayon. Pour ce qui est de la pratique, c'est une autre paire de manches...
J'ai beaucoup aimé le début (midinet un jour...), une histoire d'amour, qu'elle soit de coeur de cul ou les deux ensemble, c'est toujours très plaisant à voir naître. Et c'est d'ailleurs le fonds de commerce habituel du cinéma. Girl meets boys. ("J'entends pas beaucoup l'anglais" comme dira à un moment une des personnages.) Ca ouvre l'appétit.
Mais la suite, ici, ne l'est pas moins (d'une relation amoureuse considérée comme une course d'obstacles...). Tout ça filmé avec une grande intelligence (et un subtil sens du (dé)cadrage par la réalisatrice.) (Comme chez Mouret, il y a les choses qu'on fait et les choses qu'on dit. Et on dit beaucoup (je le redis) et en joual, cette langue virevoltante qu'on adore qu'on décrypte, et qui surprend toujours autant, par sa prononciation, son accent, son vocabulaire particulier, ses injures, et qui se voit ici constamment sous-titrée (comme dans les films de Woody Allen , il y a autant à lire qu'à regarder.) Et cette relation au début idyllique et incandescente, où tout roulait (et roucoulait, où "le corps exultait" (tout le monde à écrit sur l'amour, n'est-ce pas ?), va connaître ses premiers heurts, ses premières tensions,ses premières colères, Chacun(e), à son tour, y mettant du sien (ou de l'huile sur le feu.)  Avec toujours ce regard de la réalisatrice à la fois enjoué et précis (et donc parfois cruellement clinique -cliniquement cruel-). Mais plus on progresse et plus on s'éloigne de la simplicité et de l'évidence de l'embrasement initial. Comme si chacun des deux restait sur son quant-à-soi. Avec, chacun(e) son cercle familial, amical, qui vient encore compliquer l'affaire (la scène du repas quand elle va manger chez lui et sa famille n'a rien à envier avec la scène  terrible, où lui vient manger avec elle et ses amis). L'idéal serait, bien sûr, de laisser les proches en dehors de ça.Jusqu'à cette scène finale qui m'a laissé pantois, et fait dire à Catherine, lorsque les lumières se sont rallumées, "Je ne comprends pas la fin..." (alors que je comprenais chacun des plans qui se succèdent jusqu'à cette image finale), en réalisant juste après que j'aurais plutôt dû dire "je n'accepte pas la fin", ce qui aurait été beaucoup plus juste...(midinet un jour...). J'ai d'ailleurs posé la question au grand Sylvain M. assis quelques rangées devant. Je l'ai carrément apostrophé alors qu'il s'apprêtait à sortir. Ca m'intéressait d'avoir son avis de mec. Il est resté vague (mais concis) et  j'étas plutôt d'accord avec son résumé.
Car c'est cette image finale qui va rester en tête quand on va repenser au film. Qui va effacer, contrebalancer, faire chavirer, court-circuiter etc., l'aspect "comédie irrésistible" du film. Oui, ce qui reste, c'est quand même un goût plutôt amer (cf le, j'exagère à peine,  "dites ces mots : ma vie et retenez vos larmes" de Il n'y a pas d'amour heureux). Oui, j'exagère à peine. Station-service, extérieur nuit, il neige. Cut.
Mais c'était vachement bien, à la fin, de discuter avec Catherine, d'avoir sur le film et son contenu un point de vue féminin (comme celui de la réalisatrice) et de confronter nos points de vues (nos façons de voir) sur ce qu'est, justement, une relation amoureuse...

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21 décembre 2023

scooter

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L'ARBRE AUX PAPILLONS D'OR
de Pham Tiên Ân
(vu le 28 septembre)

Bon, on avait envie de le programmer, j'ai donc souhaité aller me rendre compte sur place. Il passait au Victor Hugo, en sortie nationale et (je croisais les doigts, je n'avais pas posé la question, j'ai lu ce qui était écrit sur le billet -bonheur-) en salle 1!
Caméra d'or, caméra d'or... mouais! Je vais être très franc : je me suis beaucoup ennuyé, j'ai trouvé le temps trèèèès long. On était 6 dans la salle au début, on n'était plus que 4 à la fin : ma voisine de gauche a quitté la salle au bout d'une heure, tandis que celle de droite l'a fait à une heure de la fin... (ce qui créait un genre de symétrie).
Dominique a l'habitude de parler de "film à 2 de tension", mais là c'est carrément à 0,2 qu'il faudrait descendre...

(Et pourtant...)

Le héros est un jeune homme en scooter, Thien, qui, après l'accident qui a causé la mort de sa belle-soeur (dans la scène d'ouverture), va d'abord prendre en charge le corps de celle-ci, puis son jeune fils  (qui a "miraculeusement survécu") pour finir par le confier à une école de bonnes soeurs, avant de (re)partir, toujours en scooter, à la recherche de son frère ainé, Thân, mystérieusement disparu des années auparavant...
Ce qui m'a gêné, dès le début, et dont j'ai eu beaucoup de mal à faire abstraction, c'est qu'il est beaucoup (beaucoup!) question de foi, de Dieu, de messe (d'enterrement), de cathos (oui, on apprend qu'il existe une minorité chrétienne au Vietnam) de prières, alors que c'est pour moi une problématique plutôt rebutante (= ça ne m'intéresse pas, ça ne me concerne pas, je suis farouchement athée).
Donc le début a été pour moi d'autant plus éprouvant que j'y ai, à plusieurs reprises, piqué du nez (je sentais carrément ma tête qui tombait en avant, preuve que j'essayais de résister) et dormi -par intervalles- assez copieusement.
Plus tard, lorsque j'étais éveillé, j'ai regardé ma montre à plusieurs reprises (en temps subjectif, c'est comme si le film avait duré trois fois plus que Jeanne Dielman!!!)

A partir du moment où j'ai "repris conscience" (pourquoi m'endors-je toujours au début des films?) je me suis intéressé davantage à ce que je voyais sur l'écran... j'ai trouvé que le scooter -du jeune homme- était une bonne image de la progression du film, une métaphore assez juste. Un moyen de locomotion qui permet parfois d'aller vite et de filer sur une route droite et facile, mais qui parfois a du mal avec la nature du terrain (les ornières boueuses qui rendent la route glissante et difficilement praticable, obligeant même parfois le conducteur -le réalisateur- a poser le pied par terre pour pouvoir continuer d'avancer...), voire carrément tomber en panne. Scooter en panne, film en panne ? oui oui voilà.

Sauf que, bizarrement ce fut exactement l'inverse : une très jolie scène "narrative" et un peu décalée, où, justement, le scooter du jeune homme tombe en panne, est immobilisé sur le bord de la route et est secouru par un autre jeune homme en scooter, une scène filmée d'un peu loin, en plan large, où la caméra  s'immobilise et observe: une succession de virages, les deux scooters arrêtés, les dialogues échangés entre les deux hommes, et les autres véhicules qui continuent de passer, faisant parfois juste un écart pour éviter les deux scooters. Et voilà une scène "terre-à-terre" où l'on se sent bien.

Et c'est vrai que je me suis senti bien mieux dans cette seconde partie. Des plans-séquences somptueux, parfois rectilignes parfois  plus complexes, des cadrages précis, avec des encadrements (et des recadrages) très beaux. Où la métaphysique et la problématique de la foi font place à une narration en apparence plus simple (la longue et magnifique séance où le jeune homme est sur le point de voir enfin son frère), et une très belle séquence finale, au fil de l'eau pourrait-on dire...
De quoi juste donner des regrets.

Il ne me reste qu'une solution : c'est de retourner le voir lorsque nous le programmerons dans le bôô cinéma, "prochainement", et de pouvoir ainsi, peut-être, réviser mon jugement, et d'avantage m'enthousiasmer ??

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208
L'ARBRE AUX PAPILLONS D'OR
de Pham Tiên Ân
(revu le 15 décembre)

Chose promise chose dûe. A force de patience et d'obstination nous avons réussi à ce que ce film (Caméra d'or, pourtant) soit -enfin !- programmé dans le bôô cinéma (pour quatre séances, durée oblige!), soit quand même près de trois mois après sa date de sortie...
Anticipant la chose, j'ai fait une sieste avant d'aller au cinéma, et, miracle, ça a été efficace, puisque je n'ai pratisuement pas piqué du nez du tout (ah si, une seule fois, quand le grand-père parle de sa guerre), et, donc, j'ai vu le film dans son intégralité, en réalisant, par exemple que je m'y étais assoupi très tôt, et qu'il me manquait donc des éléments-clés pour la compréhension.
Le film s'ouvre sur un plan-équence époustouflant, on est tous bien d'accord là-dessus.
Il parle ensuite, dans sa "première partie" effectivement beaucoup de dieu, de religion, de foi, de messe, de défunts, d'âme, de paradis, ce qui continue de ne m'intéresser que très moyennement.
A partir du moment où spoil le jeune homme en scooter a confié le jeune garçon aux bonnes soeurs débute la deuxième partie, où le jeune homme cherche son frère, qui doit beaucoup lui ressembler puisque la jeune masseuse les a confondus...
Et je suis beaucoup plus à l'aise avec cette histoire-là. Une séquence sublime de déplacements sur route dans la brume -complètement silencieuse, où les lumières des phares des véhicules croisés deviennent des objets parfaitement fantômatiques (qui est sans doute pour moi la séquence la plus belle du film), puis un long flash-back où le héros joue à cache-cache dans les ruines avec une jeune fille qui s'avèrera spoil être la même que celle qu'il a retrouvée dans les ordres quelques années après, dans une autre séquence, avant, une autre séquence que j'aime (et que j'aimais déjà la première fois) beaucoup : celle où le scooter est en panne au bord de la route et qu'un autre conducteur de scooter vient l'aider, filmé de loin, en plan fixe, avant le dernier bloc narratif (qui débute après le discours -un peu fastidieux- de la grand-mère sur les âmes confrontées à l'odeur de pourriture terrestre), qui boucle le film d'une façon aussi magistrale que mystérieuse...
Un film souvent parfaitement enthousiasmant, mais un (jeune) réalisateur qui aurait dû avoir la force de réduire un peu la voilure de ses ambitions au niveau de la gestion du temps (avec une heure de moins, franchement, c'était tout à fait regardable...)

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