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lieux communs (et autres fadaises)

16 octobre 2021

"fais dodo..."

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une série charmante glanée sur tw*tter...

15 octobre 2021

CMFUBJ

Octobre... on s'achemine inexorablement vers "un temps de Toussaint" et tout ce qui s'ensuit.
Fini les joyeux travailleurs en short et/ou débardeur assis sur le perron du 12, idem les mêmes (ou d'autres) au FJT... Tant pis (temps pis, plutôt). Prenons notre mal (notre mâle, idem) en patience : six mois ça n'est pas si long (mi-avril, ça re-devient bon...)

*

J'ai (acte manqué ?) manqué le Salon du livre de CSDSS (acronyme que je ne peux traduire ici, juste oralement à celles/ceux qui me sont proches) samedi aprèm', et surtout l'occasion d'y croiser Jacky SCHWARTZMANN qui en était l'invité d'honneur. (J'en aurai peut-être des nouvelles par Pépin ?). Le pire c'est que je ne sais même plus ce que j'ai fait à la place...

(un blanc)

ah si j'ai regardé le dernier épisode de la saison 2 de MYTHO (épisode 6 qui ne ressemble pas vraiment à une fin de saison, tellement les divers personnages y sont pratiquement tous dans l'attente d'une connerie d'une décision) et donc, comme pour les shorts et les débardeurs (cf plus haut), je vais prendre mon mal en patience pour la saison 3

*

hier après-midi, j'ai bien fait de ne pas retourner voir le film italien devant lequel je m'étais inexorablement endormi la veille : je m'y serais  tout aussi inexorablement rendormi aujourd'hui (j'ai fait une bonne heure de sieste, jusqu'à 14h30) à la place j'ai fait un peu de tri dans les papiers, photos, photocopies, factures, cartes postales, affichettes, dossiers de presse, trucs à garder, trucs à ranger dans "divers" et je n'ai fait finalement qu'en déplacer la plupart, (pour la plupart de façon plus "logique"), et je n'en ai pas jeté tant que ça (à suivre)

*

j'ai conservé pieusement les trois choses "de moi" parues dans Libé, au courrier des lecteurs : une photo (de Pascal V.), une première lettre (à propos de Laurent B.) et une seconde (à propos de Maurice B.). Je me souviens que j'avais ressayé d'en envoyer d'autres à Libé, mais que les suivantes, à mon grand dam, n'ont plus jamais été publiées (notamment  je me souviens de celle à propos du "pâtissier".)

*

c'est vrai que, sans chaussettes de contention, les orteils se portent beaucoup mieux. (ou alors avec celles sans orteils, mais je n'en ai qu'une paire...)

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j'attends avec impatience mes nouvelles lunettes -bleues- (une vraie folie mais bon) - reconnaissance éternelle à Serge Z.-

*

Rabalaire

1000 et quelques pages... j'en suis à la page un peu plus de 300 de l'énorme RABALAÏRE de ce très cher Alain Guiraudie (dont je n'avais pourtant pas du tout aimé le premier roman ICI COMMENCE LA NUIT -qui avait pourtant remporté le Prix Sade- : trop de caca pour moi...) mais là on se fait happer insensiblement par la loghorrée gigantesque (plus de mille pages d'un seul bloc, il faut prendre sa respiration) du narrateur -un mec qui fait du vélo, dans la région centre, qui rencontre des gens, plus ou moins bizarres, dans des endroits reculés, en désire certain(e)s, concrétise ou pas, qui assiste à un attentat revendiqué par Daech au centre-ville de Clermont, passe à riom, à Brioude, pousse jusqu'à Limoges, redescend à Rodez-, dans un périple aussi géographique qu'amoureux (les hommes et les femmes) en vélo, en bagnole, à pied même parfois, parcourant un univers par lequel ceux qui ont vu ses films ne devraient pas être trop dépaysés...

*

la coiffeuse m'a donné les coordonnées d'un barreur. Je vais tenter.

*

Ce midi je suis retourné au FJT à pied (je n'aurais eu aucune excuse valable pour ne pas y aller de cette façon tellement il faisait beau).

*

" Anton regarda chaleureusement Herbert. "Tu vas me manquer, Herbert. Surtout tes crêpes aux myrtilles."
Herbert baissa les yeux, ému. "Balivernes, elles n'étaient jamais à ton goût, mes crêpes."
"Justement", dit Anton en souriant.
C'étaient des échanges dont la ferveur les mit un peu dans l'embarras tous les deux. Et ils arrêtèrent les effusions pour ce soir-là"
(Jorn Riel, La circulaire et autres racontars)

 *
(à s'étouffer d'indignation)

"J'aime l'industrie parce que c'est l'un des rares endroits au XXIe siècle où l'on trouve encore de la magie, a-t-elle estimé. La magie de l'atelier où l'on ne distingue pas le cadre de l'ouvrier, on ne distingue pas l'apprenti de celui qui a trente d'expérience, où l'on ne distingue pas celui qui est né en France il y a quarante ans et celui qui est arrivé par l'accident d'une vie il y a quelques jours. La fierté de travailler dans l'entreprise, la fierté de travailler dans l'usine, pour qu'on dise que lorsque tu vas sur une ligne de production, c'est pas une punition, c'est pour ton pays, c'est pour la magie et c'est ça que vous pouvez rendre possible". (Agnès Pannier-Runnacher, ministre de l'Industrie)

 *

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*

"Nous assumons notre refus d'un désarmement sanitaire." Le gouvernement va se laisser la possibilité de prolonger le pass sanitaire jusqu'au 31 juillet 2022, a annoncé mercredi 13 octobre le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, en présentant le projet de loi de prolongation du régime de sortie de l'état d'urgence sanitaire.' (france info)

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"Le mektoub* est un putain de faiseur d'embuscades. Il éteint et rallume la lumière ; fait fleurir et faner les roses blanches quand bon lui semble. Parfois, il fourre les instants avec la ganache du bonheur ; parfois il les enrobe avec l'amertume du cacao brut. Mais, tout cela, c'est toujours du chocolat n'est-ce pas ?" (Jacky Durand / Tu mitonnes / Libé/ 24 mai)

* le destin, la fatalité

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13 octobre 2021

ottava settimana italiana

mercredi 6

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(soirée d'ouverture), un film "idéal", calibré pour, et qui a visiblement d'ailleurs beaucoup plu. Une belle avant-première (le film est annoncé pour décembre), consensuel à défaut d'être complètement original (le réalisateur a su se souvenir de Nous nous sommes tant aimés...)

***

vendredi 8

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une autre -très belle- avant-première (encore plus exceptionnelle que la précédente -le film sort en février 2022 !- et pour laquelle le distributeur a fait bien moins de chichis), un film que j'avais déjà vu en ligne en mars 2021 dans le cadre du Festival Univerciné organisé par le Cinéma Katorza de Nantes, mais pas vu tout à fait complètement (j'explique ça , dans mon poulailler 68, où j'annonçais déjà -hihi!- que nous le programmerions dans cette Settimana), un film qui m'a totalement ravi, enchanté, enthousiasmé (mais qui aurait été sans doute moins consensuel pour la soirée d'ouverture). Mon chouchou.

****½

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le premier des deux films de l'hommage à Risi, en copie superbement restaurée, dans un très beau noir et blanc, avec un Sordi extraordinaire, d'anthologie (et j'ai découvert, dans la première partie, que la barbe lui va très bien), secondé par une Lea Massari en début de carrière, dans une fable grinçante et subtilement désenchantée. Inratable (c'est un des films préférés de Zabetta, si je me souviens bien...)

****

dimanche 10

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un film qui ne pouvait que me plaire : les réalisateurs ont utilisé uniquement des images d'archives pour donner corps à la voix-off d'un jeune soldat italien anonyme qui prend le train pour aller combattre en Russie... (pas forcément le souvenir le plus glorieux pour l'armée italienne hein...), qui lui utilise les mots d'autres soldats italiens (anonymes ou pas)... passionnant donc, mais bon j'ai un peu dormi comme un bébé hélas...

****

 mardi 12

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un film absolument magnifique (un biopic pourtant) qui a visiblement enthousiasmé tous les spectateurs de cette pénultième séance, autour d'un personnage pas facile (dans tous les sens du terme), un peintre dont je connaissais vaguement le nom (Ligabue), qui passa pas mal de temps  en institut psychiatrique, et dont la vie est démontée / remontée par fragments agencés dans un montage virtuose... un film plastiquement parfait, et tout aussi parfait pour clore (en ce qui me concerne) avec panache cette ottava settimana de très haute tenue...

****½

rdv l'année prochaine pour la nona settimana!

11 octobre 2021

double séance : QV!

Les hasards de la programmation ont fait que les deux films que je suis allé voir cet après-midi à Besac avaient, contre toute attente, une thématique commune, que je vous laisse deviner!

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*

GAZA MON AMOUR
de Tarzan & Arab Nasser

Le frérots palestiniens, chevelus barbus et kholés, qu'on avait découverts en 2016 via le plaisant DÉGRADÉ, reviennent nous attendrir avec cette touchante histoire d'amour du troisième âge (un papy pêcheur, Salim Daw, splendide, est amoureux d'une couturière, Hiam Abbas, magnifique) , dont l'intrigue est assez simple : il l'aime, va-t-il réussir à oser la demander en mariage ? Parallèlement on suivra les tracasseries policières infligées à ce même pêcheur, qui a remonté dans ses filets une statue d'Apollon (en pleine majesté virile, justement, mais dont l'organe fièrement dressé ne survivra pas à une chute malencontreuse (c'est fragile, ces petits choses-là, n'est-ce pas), avec en toile de fond, toutes les tracasseries "habituelles" que vivent quotidiennement les gazaoui-e-s, habitant dans les camps ou hors des camps, au sein d'un univers subtilement grisé.
Un film tout simplement délicieux (un feel-good movie palestinien, il fallait oser le faire) que les deux réalisateurs dédient à leur père. L'histoire de l'Apollon est "d'après une histoire vraie", et vient, assez finement, rajouter une dimension mythologique (d'aucuns diront quasiment psychanalytique), phallique, en tout cas,  à cette histoire de gens simples, avec des problèmes "simples" (l'amour, l'amitié, le mariage, le qu'en-dira-t-on, les problèmes d'argent, les sentiments fraternels) et des plaisirs qu'on pourrait qualifier de tout aussi simples.
Un film qui finit par un triple éclat de rire, tout est bien qui finit bien certes mais une façon aussi pour les réalisateurs d'affirmer qu'ils ne sont néanmoins pas dupes, en nous faisant ce clin d'oeil aussi gazaoui qu'optimiste (d'aucuns diraient irréaliste ?) qui nous rend du coup nous aussi joyeux (et irréalistes ?).

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l'affiche

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les tourtereaux

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les réal'

 

A BIGGER SPLASH
de Jack Hazan

Là c'est une autre histoire. Lieu, époque, on change tout. Londres, 1971, David Hockney (oui, le peintre) filmé par Jack Hazan, le réalisateur, pendant trois années, qui en tire ce portrait documentaire mais pas tout à fait (mais pas seulement), un film dont j'ai entendu parler dès ma prime jeunesse (j'avais 18 ans alors, si si) parce qu'il était sorti avec une interdiction aux moins de 18 ans (ce qui en accentuait le côté sulfureux, et donc attractif), et que je m'étais résigné, à l'époque, à ne pas pouvoir (le) voir avant des lustres (ce qui fut effectivement le cas, mais, entretemps, j'avais un peu oublié quand même).
Interdit aux moins de 18 ans ? La censure ne rigolait pas à l'époque. Le motif ? Une scène d'amour, surtout, où deux éphèbes se font des mamours tout nus sur leur lit, relativement soft, les zizis sont un peu visibles mais sont au repos, voilà ce qu'il y a de plus brûlant dans les deux heures du film. Bon, on y aperçoit aussi, à intervalles réguliers,  un nombre non négligeables de QV appartenant aux divers jeunes gens bourdonnant (bzzz) dans l'entourage du peintre, notamment celui du peintre himself, (qui, tiens, décide soudain de prendre une douche et de nous en faire profiter, pour induire la filiation métaphorique (et aquatique) avec le bigger splash du titre), jusque là rien qui pousse à fouetter quelque chat que ce soit...
On voit aussi David Hockney au travail (ça c'est intéressant) ou pas (ça l'est un peu moins, on est en droit de les trouver un peu vains ces monologues alanguis et/ou envapés), il est à l'époque plutôt jeune et joli (il a alors trente-quatre ans) et m'a fait penser à un autre acteur du swinging London de juste un peu avant, le David Hemmings de BLOW-UP (1966) (retrouvé -curieusement- dans LES FRISSONS DE L'ANGOISSE d'Argento en 1975)

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Donc résumons, une scène d'amour gay, des QV diverses et variées, des tableaux de Hockney, le même Hockney au travail, tout ça était déjà très bien, et aurait déjà fait un film agréable et joli, sauf que est venu se rajouter à tout ça un compte-rendu des états d'âme du peintre (fort marri à l'époque d'avoir été abandonné par son amant), ses atermoiements, et surtout ses échanges avec Celia Birtwel, artiste elle-aussi, dessinatrice de mode, amie de longue date, modèle et muse, la compagne d'Ossie Clark, créateur de mode, lui-aussi dans le film (à noter que tous les personnages du film jouent leur propr rôle), et cette mystérieuse Celia vampirise un peu (trop) la seconde moitié du récit (que le montage hâché -et chichiteux- ne rend pas forcément facile à comprendre, mais d'ailleurs qu'y aurait-il vraiment à comprendre ?) dans une dernière partie que j'ai trouvée beaucoup moins intéressante. D'autant plus que, si l'image du film a fait véritablement l'objet d'une restauration somptueuse, celle de la bande-son l'est moins (beaucoup de sons agressivement métalliques, et récurrents, des cordes stridentes, encore et encore, j'ai fini par me boucher les oreilles).
Donc j'étais heureux d'avoir enfin pu combler les attentes du jeune homme de 18 ans que j'étais en 1974, même si je ne me sentais pas tout à fait aussi comblé que j'aurais pu le croire (bon, soyons honnête, je pense qu'en 74, ça m'aurait sans doute fait bander, hein...).

 

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dans Libé il y a longtemps...

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... et dans Libé ce ouiqinde!

*

Pour les gens intéressés, le ciné-club de Caen a fait un très beau boulot de présentation du film () avec découpage et photogrammes, chapeau!, que je vous recommande...

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10 octobre 2021

formidable

TRALALA
d'Arnaud & Jean-Marie Larrieu

Un formidable, c'est ce que Tralala demande à se faire servir (et qu'il ne touchera d'ailleurs pas), c'est l'équivalent de quatre demis, donc, un litre. J'ai redécouvert ce mot, et je me suis dit qu'il conviendrait parfaitement pour le titre de ce post, à double titre donc. (Car, oui, formidable, le film me l'a paru aussi).
Depuis 1999 (FIN D'ÉTÉ), je suis fidélement le cinéma pyrénéen et épicurien des deux frères en question. Deux caractéristiques spécifiques (et inamovibles) à chacun de leurs films, auxquelles on pourrait ajouter Mathieu Amalric, avec qui ils ont quand même tourné cinq fois -mais quand on regarde leur filmo et ses interprètes, on retrouve d'autres noms qui réapparaissent à intervalles réguliers : Philippe Katherine, Denis Lavant, Sergi Lopez, Pierre Pelet, Karin Viard, Sabine Azèma..., la "Larrieu team"-, un cinéma que les critiques ont qualifié de cru, fantasque, libertaire, voire foutraque, tous qualificatifs qui m'enchantent...
Ici, autour du central Mathieu Amalric (même si le rôle était initialement écrit pour Philippe Katerine), c'est un casting "renouvelé" : Josiane Balasko, Mélanie Thierry, Maïwenn, la jeune Galatea Bellugi côté dames, et Bertrand Belin, Balthazar Gibert et Joseph Brisset -les deux jeunes rappeurs du groupe Sein- et Jalil Lespert ("avec la participation de"), qui gravitent vont toutes et tous venir -ensemble ou séparément- pousser la chansonnette (et même pour certain-e-s danser, et même sur des chorégraphies de Mathilde Monnier) car le film se revendique comédie musicale. Oh oh. Et qui plus est, in situ à Lourdes. Et, pour faire encore plus bonne mesure, avec des vrais masques anti-covid sur les museaux des gens.
Tralala, un sdf chanteur et musicien a quitté Paris pour Lourdes, à la poursuite d'une mystérieuse demoiselle en bleu (madonne, quasiment) rencontrée un soir  et qui a disparu, après lui avoir délivré ce mystérieux conseil "Surtout ne soyez pas vous-même"... Il va devenir Pat, celui que reconnaît Lili (Josiane Balasko), son fils musicien disparu depuis très longtemps, jouer le jeu (meme si certain-e-s audébut ne sont pas dupes) et finalement servir de catalyseur dans une réaction chimique familiale, dont il va aider à la résolution (et au happy end ?) -comment s'appelait déjà, en chimie, le résultat de cette réaction ? ah oui le précipité...- Tralala / Pat va remettre en route une histoire immobilisée (grippée) depuis des lustres, il sera l'huile dans les rouages, et chacun(e) ne s'en trouvera que mieux...
Un film charmant, un film qui fait du bien, un film qui nous enchante, et a le bon goût de se clore  sur une prestation scénique de l'excellent Bertrand Belin (qui a écrit des chansons pour le film, mais il n'est pas le seul : Philippe Katerine, Jeanne Cherhal, Dominique A, Etienne Daho, et les jeunots de Sein s'y sont mis aussi, chacun-e- au service d'un personnage), devant un public aussi joyeux que masqué, et on est tenté de chantonner, avec un peu la larmichette au coin de l'oeil, pour accompagner Tralala qui s'éloigne en ramant, style I'm a poor lonesome singer..., repartant vers de nouvelles aventures puisqu'il a fait pour celle-ci tout ce qu'il pouvait y faire...
Les frères Larrieu n'ont pas fait les choses à demi (ni à Demy, bien évidemment), avec ce beau mélodrame familial et païen au beau milieu des bonnes soeurs, des curés, et des statues de la vierge remplies d'eau bénite (un vrai miracle! vous dis-je) et on sort de là le poitrail tout regonflé de joie comme un passereau enthousiaste, en se disant qu'on ne pourra pas faire autrement que d'y revenir bientôt (ne serait-ce que pour revoir la belle et longue scène dite "de la boîte de nuit" qu'on a tout particulièrement admirée)...
Top 10 ?

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9 octobre 2021

retour vers le futur

Hier j'ai cassé mon téléphone.
Il était dans la poche de ma chemise en jean, comme d'hab', et quand j'ai pris la chemise sur la chaise pour l'enfiler, hop! il a sauté de la poche et tomp! (c'est pas mal, tiens, comme bruit de téléphone qui tombe) il est tombé sur le carrelage, du mauvais côté, l'écran était fissuré dans un coin, et l'écran n'a jamais voulu se rallumer.
Je suis allé en ville, mais on était lundi, et, bien entendu, le magasin susceptible de les réparer n'était ouvert qu'à partir de mardi...
J'ai alors eu l'idée d'aller chercher dans le tiroir (et dans la boite s*msung le téléphone précédent, que celui-ci avait remplacé -je ne me rappelais plus pourquoi je l'avais changé, justement, qu'est ce qui déconnait-), je l'ai donc rechargé, j'y ai mis la carte sim et la micro sd de celui qui était cassé, et ô surprise tadam!  tout (re)marchait! j'avais récupéré tous mes contacts, mais surtout j'étais en possession d'un téléphone dont la vie s'était interrompue en juillet 2019 (en témoignaient les derniers sms échangés) et que j'ai donc ressuscité. Un téléphone qui n'avait pas connu le covid ni le(s) confinement(s), ni ma belle jambe,  ai-je pensé, un téléphone qui dormait tranquillou dans sa boîte...
Visiblement tout était en état de marche... ah oui, je me souviens, il me semble que la batterie chauffait un peu...
Je l'ai donc complété avec des trucs qu'il ne connaissait pas (tous anti covid) ou qui ne fonctionnaient plus comme il faut (whatsappmuche qui me répétait obstinément que la date et l'heure n'étaient pas les bonnes et que j'ai dû réinstaller) et je l'ai donc illico remis en service.

8 octobre 2021

stigmates

SAINT MAUD
de Rose Glass

Je n'ai pas osé le regardé hier soir (j'ai eu la trouille) et j'ai préféré le faire ce matin... J'ai bien fait. Le film a été multiprimé à Gérardmer 2020 mais pour cause de conconfinement, n'a pu bénéficier d'aucune sortie en salle (et c'est dommage, quand on pense au nombre de navetons qui eux hélas y sont parvenus...).
Tout d'abord une précision grammaticale qui a son importance : le titre n'est pas un seul nom propre (comme pouvait l'être SAINT-ANGE de Pascal Laugier -ah les yeux de Virgninie Ledoyen à la fin...-) mais un prénom, MAUD, (celui de l'héroïne) et un qualificatif qui s'y rapporte. En français, on aurait dû traduire par "Sainte Maude", ce qui effectivement pouvait déjà vendre un peu la mèche (en anglais ça reste plus ambigu).
L'histoire de Maud, donc, une jeune fille, infirmière et très pieuse qui arrive dans une maison isolée pour s'y occuper d'Amanda, une ancienne danseuse, atteinte de "longue maladie" et déclinant doucement vers la mort... On croit déjà avoir tout compris, mais non non... Maud est vraiment très très pieuse (une infirmière bigote, au début j'ai pensé à la maman de Carrie, de Brian de Palma...), elle est même branchée en prise directe avec Dieu, avec qui elle discute régulièrement, et le film choisit de suivre son point de vue à elle, et la dégradation progressive de sa perception du réel, dirons-nous. Ca monte très progressivement (c'est très bien construit, et on se demande, au début, pourquoi donc ce film est classé en épouvante/horreur, mais on comprend mieux dans la dernière partie). L'actrice principale (Morfydd Clark) est vraiment très impressionnante, et parfaite dans ce rôle d'allumée/illuminée, elle est d'ailleurs très bien accompagnée par les autres actrices (le film a aussi la singularité d'avoir un casting presqu'exclusivement féminin, d'où une ambiance légèrement (et délicatement) saphique. Comme disait l'autre "si c'est pas de l'amour, c'est de la rage!" Quelques scènes resteront mémorables (tout en étant le plus souvent d'une certaine sobriété -jouant sur la suggestion bien plus que sur ce qui est vu "vraiment" (la scène dite "des chaussures" par exemple)-). 
Et la toute toute dernière image, presque subliminale, est vraiment glaçante (enfin, façon de parler), surtout par opposition au quasi-chromo sulpicien qui la précéde.

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7 octobre 2021

(...) le feu aux poudres*

DUNE
de Denis Villeneuve

* tout d'abord, un petit jeu : une petite récompense pour le premier/la première qui trouvera pour faire quel jeu de mot tout pourri j'ai choisi ce titre-là... (qu'est-ce qui va avant) mais bon je vous préviens c'est vraiment tout pourri!

Bon, Emma m'ayant appris que ça passait en VO dans le bôô cinéma (à des horaires "de vieux", pensez donc, 13h30), nous nous y sommes donc retrouvés, cet après-midi ... à deux dans la 8 (une des plus grandes, dite aussi par moi (coucou Malou & Pascal!) "la salle des bourrins" puisque c'est là déjà qu'on avait vu BAC NORD, hihi...)! et du coup c'était cool, qui pour ôter le masque, qui pour commenter à voix haute, qui pour ricanasser, qui pour se lamenter en se mettant les doigts dans les oreilles à cause du NIVEAU SONORE INSUPPORTABLEMENT ELEVÉ (oui, insupportable est vraiment le mot juste) dans la salle (ç'avait déjà été la même chose pour Bac Nord).
Bon, je n'ai jamais lu le roman (que dis-je, la saga) DUNE de Franck Herbert -pourtant j'adorais ça la S-F, ni même vu aucun film de la série STARWARS, et donc les Empires (qu'ils contre-attaquent ou pas) galactiques, les planètes mystérieuses, les clans qui s'y affrontent, les jeux de pouvoirs, d'alliances et de trahison, les méchants très méchants qui combattent, venus du fin fond de l'espace les gentils très gentils, les pouvoirs mystérieux, les créatures surnaturelles (bon, à part Alien quand même, hein), les Jedis (ou assimilés) et autres machins, tout ça bof bof, direct au désintégrateur cosmique!
Donc quand ça commence je suis circonspect... L'écran est gigantesque, la musique est TRÈS TRÈS FORTE, Timothée Chalamet est très joliet, et bon, on est attentif, on se laisse guider (d'autant plus qu'au début il y a une voix-off féminine qui essaie d'expliquer bien comme il faut la genèse de l'histoire, avec plein de noms de gens ou de peuples compliqués que c'est difficle de les retenir tous en même temps mais bon...).
L'Empereur a confié au père de Timothéechounet la gérance d'une planète hostile (du sable, des rochers et de la sècheresse), Dune,  sur laquelle est extraite l'Epice, une chouette drogue dont le trafic assure des couilles en or à celui qui s'en occupe, mais sur place officie déjà le Baron (méchant entre les méchants) qui veut la peau de tout le monde y compris celle des Frémens, autochtones de la planète qui vivent cachés sous terre (wikipedioche résume tout très bien ). Là c'est grosso modo le premier quart d'heure, et tout va être mis en place par le réalisateur pour qu'on en prenne plein les yeux et (surtout, dans le bôô cinéma) PLEIN LES OREILLES. Batailles, ripostes, attaques, trahisons (un personnage est "très fourbe et très cruel", saurez-vous deviner lequel ?), rebondissements, assassinats (dont un, pas mal, à l'aide d'une dent creuse, qui m'a fait crier frénétiquement  "La dent! la dent!" -et figurez-vous que le personnage sur l'écran m'a entendu!-) sans oublier l'apparition -par deux fois- du fameux ver des sables géant, ou la tempête Coriolis, bref on en a pour ses 7,50€...
Même si à un certain moment (je l'ai vérifié avec Emma) c'est comme si on se mettait le cerveau en pilotage automatique, renonçant à comprendre qui attaque qui, et pour quelle raison, et onlaisse filer, juste  admire les effets spéciaux, la pyrotechnie, et, si on avait du popcorn on s'allongerait sur son siège, béat, et on plongerait dans le seau... Oui, c'est du cinoche, du grand spectacle, et on ne peut qu'être pris...
Pendant tout le film je me suis posé deux questions  :
1) est-ce que c'est Charlotte Rampling ?
2) Est-ce que c'est Javier Bardem ?
La réponse aux deux questions est oui. (Par contre je n'avais pas du tout reconnu Stellan Skarsgård dans le rôle du méchant Baron...)

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6 octobre 2021

le doux amour des hommes

CETTE MUSIQUE NE JOUE POUR PERSONNE
de Samuel Benchetrit

Mardi soir  c'était l'avant-première du dernier film de Samuel Benchetrit que j'attendais  tout particulièrment, depuis Cannes 2021 (même si les échos critiques n'en étaient pas des plus flatteurs). Un casting rutilant aux pare-chocs chromés : Valeria Bruni-Tedeschi, Vanessa Paradis côté dames, et Ramzy Bedia, François Damiens, JoeyStarr, Gustave Kervern, Bouli Lanners, Bruno Podalydès ("avec la participation de"), côté gentlemen (sans oublier le jeune Jules Benchetrit, fils du réalisateur, et Vincent Macaigne, dans sa bulle narrative "à part").
Du même, je suis resté sous le charme de J'ai toujours rêvé d'être un gangster (2007) puis d'Asphalte (2015), mais, par contre,  je n'ai pas voulu voir Chien (pourtant, Vincent Macaigne et Bouli Lanners, c'était -pour moi- une distribution de rêve...), une filmo, donc, façon montagnes russes, en creux et en bosses, que la volonté manifeste de dézinguage de la part de certains critiques et/ou journaux (pourquoi le film n'est-il même pas mentionné dans le Libé de mercredi, alors que tous les autres sortis le même jour le sont ?) me rend encore plus attractivement sympathique (sympathiquement attractive).
Plusieurs fils conducteurs : d'abord Jésus et Poussin (JoeyStarr et Bouli Lanners, paire magnifique), dont on ne saura jamais précisément quels sont les liens qui les unissent, qui sont chargés de recruter des invité(e)s pour la boum d'anniversaire de la fille de leur patron (Damiens), lequel vient de découvrir la poésie (il se pique d'en écrire) parce qu'il est amoureux d'une jeune caissière de supermarché à gilet rose, patron dont l'épouse passe ses journées vautrée sur le sofa à mater la téloche (Valeria bruni-Tedeschi, dont je ne dirai jamais assez à quel point je la kiffe), et qui a chargé (le patron, pas l'épouse) un de ses exécutants, Jacky (Kervern) de recouvrer -la hache à la main- l'argent dû par un comptable indélicat, mais qui va (l'éxécutant, pas le patron, eh oh vous suivez ?) tomber éperdument amoureux de sa veuve (Vanessa Paradis, juste excellente), qui a besoin de cet argent pour réaliser son rêve de monter une pièce (une comédie musicale) sur l'histoire de Simone de Beauvoir et Sartre...
Voilà un peu la partition de cette musique -si particulière et si plaisante- de Samuel Benchétrit que, deci de là, cahin-caha ("va chemine va trottine, va petit âne..." je m'égare) il a composé pour chacun(e) de ses solistes... Et j'ai retrouvé le plaisir déjà ressenti en visionnant ses films aimés, entre les habitués (Lanners, Kervern, Valeria B-T) et les nouveaux venus (Bedia, Damiens, Vanessa P.) qu'il filme avec la même tendresse attentive et bourrue. De la même façon que beaucoup de ses personnages de mecs passent de la violence à la douceur.
Un film qui se clôt en musique et en dansant (les couples se sont formés et slowent langoureusement, tous sauf un dont visiblement, nous spectateurs, -vu les discussions que nous avons eues à la sortie- attendions (espérions, en ce qui me concerne) tous qu'il se forme enfin et rejoigne les autres, mais bon, visiblement, ces deux-là n'étaient pas encore tout à fait prêts...)

 

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5 octobre 2021

CMFUBJ

(jambe)
Plusieur(e)s d'entre vous m'en ont fait la remarque (que je ne parlais plus de ma jambe).
Et du coup m'ont dit qu'ils ne me demandaient plus de nouvelles, puisque je n'en donnais pas.
(eh bien figurez-vous que ça me va très bien comme ça.)
Je n'en parle pas parce que je n'ai pas envie d'en parler. Les choses ne vont pas mieux (ça serait plutôt le contraire) mais bon comme dirait l'autre "il faut faire avec"...
Je me suis presque habitué à l'idée que je vivrai avec ça (bien obligé) jusqu'à la fin de mes jours. Ca reste rouge et gonflé, mais bon. Juste il suffit que je ne m'érafle pas (ça fait tout de suite de grosses plaies qui mettent beaucoup de temps à cicatriser) et ça va quand même (lol faut bien)...

(dermato ?)

Je dois voir le dermato de l'hôpital à la fin du mois, mais j'avoue que je n'en attend pas grand-chose. (Emma m'a conseillé d'aller consulter à Gray et Domm d'aller à Besançon, j'ai le choix...). Ce qui m'embête depuis quelques c'est qu'une nouvelle plaque rouge est apparue, tout en bas, en dessous de la plaque originelle, et qui me grattouille (un genre d'eczéma semblerait-il), ceci relevant stricto sensu du dermato.

(orteils)

Ce qui me gêne encore plus, c'est qu'hier, lors de ma visite à la pédicure/podologue (j'y vais désormais à peu près tous les mois) il est apparu que j'avais un ongle incarné qui s'était bien développé sur chacun des deux gros orteils (et des deux côtés de l'ongle) ce qui fait que la pauvre a dû me charcuter un peu des deux côtés (je me suis cramponné aux accoudoirs), en s'en excusant, a nettoyé les deux plaies, a désinfecté, m'a fait deux jolis pansements, en me conseillant de nettoyer à la bétadine et d'appliquer une pommade désinfectante pendant quelques jours, en me confirmant ce que je craignais un peu d'entendre (mais j'avais commencé à me faire mon avis) : que c'est le port des chaussettes de contention qui, visiblement, favorisait et accélérait cette pousse des ongles incarnés... Et donc me conseillant le port de celles qui laissent les orteils libres (j'en ai une paire).

Je suis reparti avec le moral dans les chaussettes (c'est vraiment le cas de le dire) et l'envie de tout arrêter là: les traitements, les soins, les chaussettes, les crèmes, les médecins... Et de courir chez Quévy m'acheter un gros mille-feuilles.

Bon je me suis retenu, et ce matin ça m'a fait du bien de boire un café en terrasse au Lion avec Manue (raisonnable grave : un grand crème, sans sucre et sans croissant non plus).

(cachetons)

pour penser à prendre mes cachets contre le diabète (ou pour être sûr, après coup, que je les ai bien pris) , j'ai dû mettre en place un petit rituel : soit un récipient appelé "le pilulier" (un coquetier dessiné par Beatrix Potter) dans lequel je mets avant le repas à la fin duquel je dois les prendre, le où les cachets à prendre, et à la fin du repas je prends le cachet directement depuis le pilulier, et, plus tard, si je m'interroge (si je l'ai pris ou pas), je regarde le pilulier : s'il est vide, c'est que je l'ai bien pris (bon pour que ça marche, il faut, évidemment que j'aie bien pensé à mettre le cachet, chose pour laquelle j'ai eu beaucoup de mal au début, c'est d'ailleurs pour ça que j'ai fini par mettre ce système en place)

(toubib)

j'avais pris rdv chez mon généraliste pour ce matin, et j'ai failli ne pas y aller (à quoi bon ? etc.)
finalement je l'ai vu (dernière visite en juillet ou quelque chose comme ça) il m'a demandé des nouvelles de ma jambe, j'ai répondu "pas mieux", il m'a dit "on va regarder ça..." je lui ai raconté les épisodes qu'il avait manqués (piqûres dans les fesses, diabétologue, nutritionniste, ophtalmo, pédicure) il m'a examiné sur sa table, tension coeur poumons comme d'hab' puis il m'a demandé si je savais nager et m'a conseillé la piscine, et quand je lui ai dit (je m'étais rhabillé) que je pensais que j'aurais ça jusqu'à la fin de mes jours il a fait hmm hmm en secouant la tête et sans relever les yeux avec un air presque compatissant, ce qui était une forme d'acquiescement...

 

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