Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

lieux communs (et autres fadaises)

30 septembre 2021

micro 193

je souffre de plusieurs redoutables addictions, notamment au beurre de cacahuètes, "crunchy" de préférence (je n'avoue que la plus avouable)

*

"ce n'était que superficiellement qu'il était superficiel." (citation approximative, et sans origine notée)

*

"Nous rappelons que la descente doit s'effectuer à l'arrêt et en présence d'un quai." (la SNCF)

*

les rats-taupiers

*

(bus) passant à ma hauteur, il marmonne un "sa mère la pute" (ou "la pute sa mère" ?) qui ne m'est pas particulièrement destiné.

*

(bus, re) chaque fois que je mets ma valise en soute avant de monter, je ne peux pas m'empêcher de penser qu'elle pourrait m'y être volée... (qu'elle va y être volée, qu'elle vient d'y être volée... tiens d'ailleurs, n'est-elle pas justement en train de l'être ?)

*

je confondais St Germain des Fossés et St Pierre des Corps

*

avec CREVASSA Pépin a fait 203 points au scrabble.

*

"L'amour sans aucun espoir ça n'existe pas, jamais, que dans les romans. Ce qu'il faut, c'est ne pas faire de l'attente de l'amour le but de votre vie, attendre éternellement qu'il arrive." (Anton Tchekhov)

*

j'ai oublié d'annoncer combien j'ai été joyeux de constater que mon blog était passé de 2 à 3 abonnés : c'est une augmentation vertigineuse.

*
 

29 septembre 2021

tout droit! tout droit! tout droit!

LE GENOU D'AHED
de Nadav Lapid

Suis allé spécialement à Besac dimanche parce que l'unique séance (quotidienne) y était à 16h (contre 18h le reste de la semaine.). Pas mal de monde donc dans le hall du cinéma, mais la majorité des chenu(e)s allaient voir Tout s'est bien passé. On était hélas dans la 2, dont les conditions de projection ne sont pas optimales, et, en plus je sentais que j'allais piquer du nez.
La réputation de peu aimable du film n'est pas du tout usurpée (Téléramuche parle, tout aussi justement, de "film qui fait la gueule"). Soit Y, un cinéaste venu (en avion) présenter son dernier film dans une région "reculée", (un village au fin fond du désert d'Arava), y a affaire  à une déléguée culturelle fort avenante, (il doit lui signer un papier précisant de quoi parle le film -et la discussion qui suivra-), il envoie aussi régulièrement des vidéos à sa maman (dont on apprendra bientôt qu'elle souffre d'un cancer du poumon), il danse aussi tout seul dans le désert sur une chanson de Vanessa Paradis (étonnament, d'autres gens, aussi, vont danser, dans le film), et surtout, surtout, il est énervé. Contre le gouvernement, contre sa politique (culturelle ou pas), contre le Ministre de l'art, contre sa représentante, contre les gens, et les autres aussi,  bref, il est vénère grave, le fait savoir aux autres, et donc à nous aussi, les spectateurs. Et la caméra aussi nous le fait savoir, qui valdingue, portée, et tressaute et tournicote et tourneboule (un filmage entre  véhément et furibard).
Vous avez déjà ressenti ça je suppose : vous êtes énervé (peu importe pourquoi) et du coup tout le reste, l'environnement,  vous paraït encore plus énervant, et vous insupporte encore plus (une scène de marche urbaine de nuit où chacun des sons est véritablement une agression). Un film amer comme une remontée de bile, douloureux comme un ulcère (oui, il y est question de choses que le personnage principal, le réalisateur qui ressemble bougrement à Nadav Lapid, a du mal à digérer, justement.)
Un film "de combat" un crapahut cinématographique assez asphyxiant, comme, soldat (il sera, dans le film, beaucoup question de soldats, et ça j'aime plutôt bien, Ah Beaufort, ah Yossi & Jagger, ah, Foxtrot...) on grimperait une montagne au petit trot, avec tout le barda sur le dos , et culminant dans une dernière partie, justement, au-dessus du vide (après une scène de "discussion" après la projection qui ressemble à une longue éructation douloureuse, une remontée très acide et violente, qui éclaboussera chacun des participants).
Pour moi qui suis plutôt bisounours et caliméro, un film, donc, a priori plutôt très éloigné de mon univers rose et satiné habituel, et avec lequel je me sentirais a priori plutôt très peu d'affinités. Mais. Comme un bel hétéro, un film très séduisant par, justement son manque total (de désir de) séduction (son non-désir de plaire). Un film Fais-moi mal Johnny. Un film déplaisant attirant. Un film d'homme (comme on dit une boisson d'homme) fort, comme son personnage principal (et, donc, son réalisateur) aussi sincère que manipulateur.
(Il m'en restera le bruit de la caillasse qui roule sous les pieds, c'est dire...)

2203204

2011504

(Y à terre)

28 septembre 2021

de guermantes

(Christophe Honoré en coin)

 

DSC02585

DSC02586

DSC02587

28 septembre 2021

marcel me harcèle ?

GUERMANTES
de Christophe Honoré

Le nouveau film de Christophe Honoré, qui sortira en salle le 29, était projeté en one shot sur France 5, et je n'ai donc pas pu résister. Un film intriguant dans son résumé (Christophe Honoré répète une pièce d'après Proust, avec les acteurs de la Comédie Française, et apprend -au début du film- que la pièce ne sera pas jouée, covidmuche oblige, il décide donc de tourner un film sur une troupe d'acteurs de la Comédie Française qui répétaient une pièce d'après Proust et apprennent que la pièce ne sera pas jouée, et ce qui va se passer ensuite, dans un séduisant effet Vache-qui-rit, -on peut dire aussi mise en abyme...-), qui, après un début plutôt naturaliste -et anecdotique ?- (les réactions après l'annonce) va se mettre en pause, et partir batifoler sur des chemins narratifs de traverse, entre disons Pirandello et L'Etat des choses (Der Stand der Dinge), de Wim Wenders).

"Voilà ce que j’écrivais le 18 juin 2020 aux actrices et aux acteurs de la Comédie-Française avec qui, en mars, j’avais commencé à répéter un spectacle d’après Proust, avant que l’instauration du premier confinement nous enferme chacun chez nous :
“Il semblerait qu’on puisse se revoir enfin en juillet et il semblerait qu’on me confie une caméra. Il y aurait donc un film à faire. Un film qui parlerait de vous, de Proust, de ce qui se passe autour de nous, de nos vies. Je n’ai rien écrit, sinon quelques notes. J’ai le rêve d’un film qu’on pourrait imaginer ensemble au jour le jour. C’est jamais aussi simple que ça. Néanmoins, dans l’urgence de cette fabrication qui s’offre à nous, je me dis qu’il faut tenter notre chance sans craindre l’effet tremblé, l’effet inachevé. On se retrouverait de 14.00 à 23.00 pendant ces dix jours, et on filmerait des choses qu’on a décidées la veille. Il y aurait parfois un peu de texte, parfois des improvisations, parfois de la vie telle quelle qu’on tâcherait de capter. J’aime bien l’idée de vous filmer et vous regarder de près.”
Je ne veux pas avoir à clarifier ici ce qui est d’ordre plus documentaire, ou autobiographique, de ce qui l’est moins. Mais je sais que ce film est certainement “le plus vrai” de ceux que j’ai pu tourner. Aux spectateurs maintenant de décider ce qui, dans Guermantes, a bien eu lieu. " (Christophe Honoré)

Le vrai et le faux, le spontané et le mis en scène, le documentaire et le fictionnel, l'intime et le public, voilà le genre de dualités qui titillent, surtout quand il s'agit d'actrices-teurs "de la C-F" dans leur(s) propre(s) rôle(s). Pourtant la chose a un peu de mal à démarrer, à se mettre en place, à s'ébranler. Je me suis dit à un moment, au début ou presque, que je m'y ennuyais presque un peu (d'ailleurs -mais ce n'est pas forcément un indice significatif-, je piquais un peu du nez sur mon canapé...).
Et puis, insensiblement, on se prend au jeu (aux jeux, ou, peut-être justement, sont-ce les acteurs, et le metteur en scène lui-même,  puisqu'il n'a pas hésité à se filmer en tant que metteur en scène -de la pièce-, qui s'y prennent aussi et voilà que la mayonnaise, -puisque cette phrase est centrée sur le verbe prendre-,  à son tour prend aussi, progressivement mais formidablement).
Petites histoires de chacun, coins et recoins du Théâtre Marigny, chansons, parties de ping-pong tournantes, échanges, digressions, disputes, la narration fait feu de tout (petit) bois, va et vient, s'arrête, soupire, éclate de rire, se pose, repart... L'action s'emballant lors d'une sortie du théâtre en costume de tout la troupe, pour se poursuivre dans une chambre au Ritz, (Chambre 203, j'ai cru que c'était un clin d'oeil auto-citationnel, mais non, le film de Christophe Honoré s'appelait Chambre 212, Lacan aurait peut-être pu dire "alors quoi de 9? non ? bon d'accord, je délire...)  celle que Proust réservait pour s'y faire servir de la sole et boire de la bière, puis finissant en joyeuse apothéose nocturne où Sébastien Pouderoux (un joli barbu) joue les Anita Ekberg dans la Fontaine de Trévi...

"Ce moment de flottement devient la matière même du film, quand soudain les esprits du théâtre se retrouvent enlisés dans l’incertitude. On quitte rapidement les rives du vrai-faux making of pour celui de la fiction, c’est-à-dire à cet endroit précis où le jeu permet d’ôter les haillons du réel pour dévoiler des personnages en action se heurtant aux parois d’un monde à part. Tout est vrai, tout est faux, tout est permis. Christophe Honoré, acteur-metteur en scène, fait bouger les lignes et sa troupe avec, dans le décor vide du théâtre." (Première)

Je viens de regarder la bande-annonce () et je réalise que j'ai très envie de le revoir "en vrai", sur grand écran, dans le bôô cinéma, alors on croise les doigts...

1581473

27 septembre 2021

comment font les pauvres ?

TOUT S'EST BIEN PASSÉ
de François Ozon

Comme tous ses autres romans, j'avais lu Tout s'est bien passé, d'Emmanuèle Bernheim à sa sortie (plus une auto-fiction, quasiment un journal, qu'un roman), puis plus tard j'avais vu le très beau Etre vivant et le savoir, d'Alain Cavalier, à propos du film que celui-ci devait en tirer mais qui ne vit pas le jour à cause de la mort d'Emmanuèle Bernheim, et donc j'étais assez curieux de voir ce qu'allait en tirer ce cher François Ozon.
Surtout dans un film où on annonçait Sophie Marceau dans le rôle de la romancière et André Dussolier dans celui du père. Je ne suis pas très familier de la carrière de Sophie Marceau (le dernier film avec elle que je me rappelle avoir  vu doit être La fille de d'Artagnan en 1994!), beaucoup plus avec celle d'André Dussolier (que je suis avec grand plaisir depuis son premier film, Une belle fille comme moi, en 1972) que j'appréhendais un peu de voir vu le rôle qu'il joue ici...
J'ai trouvé Sophie Marceau excellente (même si un peu en surjeu lors des premières scènes) et André Dussolier plutôt très bon (AVC, lit d'hôpital, déformations faciales, larmes, bave, un rôle périlleux) même si incarnant un personnage assez agaçant (un "mauvais père" comme le qualifiera sa fille).
Et c'est drôle comme la suite du film ne m'a apporté quasiments que des plaisirs d'actrices - teurs.
Plaisir de revoir Géraldine Pailhas dans le rôle de Pascale (la soeur)
Plaisir de revoir Jacques Nolot dans le rôle du voisin de chambre
Plaisir de revoir Charlotte Rampling dans le rôle de la mère
Plaisir de revoir Eric Caravaca dans le rôle du mari
Plaisir de revoir Grégory Gadebois dans le rôle de l'amant.
Plaisir de revoir Hanna Schygulla dans le rôle de "la dame suisse"
Plaisir, enfin, de revoir la divine Nathalie Richard dans le rôle de la commissaire.
Et aussi Daniel Mesguich, et aussi Judith Magre...
Oui, question casting, vraiment, "tout s'est bien passé"...
Et le film, alors?
J'ai repris hier soir en rentrant le livre d'Emmanuèle Bernheim (dont je n'avais que peu de souvenirs à part peut-être sa "sècheresse" documentaire) et j'ai été frappé par l'extrême fidélité du film par rapport à son modèle. D'un livre avec juste la peau sur les os, Ozon a tiré un film avec plus de chair, (comme à partir d'une carcasse de poulet on reconstituerait un plat de grande cuisine), "enjolivant" (illustrant) (lissant ?) cette histoire a priori ni très joyeuse ni très plaisante, rendant l'inacceptable regardable, mettant in fine dans sa façon de filmer l'imperceptible distance ("documentaire") que pouvait y mettre la romancière, face à la complexité de cette histoire familiale et de ses zones obscures (et donc un certain nombre de non-dits et de questions qui resteront -volontairement- sans réponse).
Et c'est peut-être parce qu'il est ainsi tempéré (certain-e-s diront édulcoré ou aseptisé) que je ne l'en ai que plus apprécié. Il y est question du droit de mourir dans la dignité, respectons donc tout autant  celui de filmer dans les mêmes dispositions. Et digne, le film l'est, sans conteste.
Voilà, j'ai vraiment beaucoup aimé ce film.

1518766

26 septembre 2021

hyper actif ?

(au test de caractérologie, en 1974 (!), j'étais EnAP (Emotif /Non-actif / Primaire) soit le type "nerveux". Autant dire que pour ce qui est de l'activité, j'ai des gênes indolents du sud-ouest : "tout doucement le matin, etc.". J'adore ne rien faire, la chaise-longue, la rêvasserie, flotter au milieu de la piscine sur un matelas, faire la sieste sous un arbre. Non-actif, oui, ça me va comme un gant. Quand j'ai marqué un truc pour une journée sur la page de l'agenda, c'est déjà très bien! -bien assez pour moi, je veux dire-.)

Pour le 18, j'avais d'abord écrit :
"10h : Expo Nicolas de Staël, Brioude" (déjà rien que ça, ça justifiait une journée!)

index

sauf que non non

- il était ensuite prévu un pique-nique  et il a fallu faire auparavant des coursinettes sur le marché de Brioude (qui fêtait en outre ce jour la "journée de la solidarité et des échanges"), pour préparer ledit pique-nique

20210918_114227

20210918_114109

 - 12h30 rdv au Camping de la B. où on attend, à deux voitures, l'arrivée de la troisième ( B et  sa maman)

20210918_123132

 

puis pique-nique au bord de l'Allier, plutôt très joyeux piapiateur et ensoleillé (et gourmand) s'ensuit (encore plus apprécié vu qu'il était censé alors  pleuvoir beaucoup...)

9108650-diaporama-840x630

(carte postale office de tourisme : en vrai, l'eau était plus basse que ça...)

DSC02449

DSC02448

- puis, , on finit par se relever de notre plaid à carreaux pour aller prendre, tranquillement, un café (ou un digeo pour certaine) au bar du Camping (avec son sympathique patron)

maxime-blanc_3211249

(carte postale office de tourisme, j'aurais bien photographié le patron mais je ne l'ai pas fait...)

- puis B. s'en va, avec sa maman, et nous on part, à deux voitures, visiter le chateau de Parentignat (de la famille Lastic), le "Versailles local", visite guidée (journées du Patrimoine oblige) par un jeune homme un peu clic-clic!, visite qui sembla un peu longuette au début mais on a fini par se prendre au jeu : différence antre les styles Louis XIV, Louis XV, Louis XVI, Régence et même Empire, c'est dire!

137-parentignat-chateau-parentignat

(carte postale quasi d'époque!)

- puis on va chez chez G. (qui sera bientôt chez M.P aussi!) pour prendre un apéro (on était supposés mais tout le monde ou presque a bu du Perrier) et visiter le beau jardin de G (quand il n'a plus plu).

20210918_191317

(oui, il pleut un peu...)

- 20h30 : (enfin, un peu après, certains d'entre nous sont arrivés plus tard et plus mouillés que d'autres, pour cause d'averse clermontoise carabinée sur le trajet et pas vraiment d'imper) on se retrouve "au" restaurant clermontois ouvert et réservable, le Smørrebrød (qui n'est absolument pas, comme on pourrait le croire, un restau scandinave).

DSC03393-e1491479952793-768x472

(bon ça n'était absolument pas comme ça, c'était même tout le contraire : il faisait nuit noire et il pleuvait beaucoup)

J'ai pris ça

* Tarte feuilletée cèpe et tomates confites des Jardins de Nicolas & jus de volaille au Xérès

* Magret de canard rôti au sautoir, haricots verts des Jardins de Nicolas, prunes confites à l’aigre-doux,
& jus au poivre Timut du Népal

* Choux craquelin, croustillant praliné romarin, crémeux au chocolat Altara 63% de la maison Weiss,
sorbet à la mûre
de ronce

20210918_221349

(mon dessert)

- et on est rentré à la maison (accompagnés quasiment par les supporters qui rentraient en nombre -et en grappes- du stade après le match... -que visiblement, vu l'ambiance, ils avaient perdu.)
Quelle (folle) journée mes amis, quelle (folle) journée!

25 septembre 2021

C & D (14/08/21)

Quel plaisir! on a enfin reçu de Céline le lien envoyé par Laurent pour télécharger le dossier -volumineux- contenant toutes ses photos en noir et blanc de la fête du 14 août à Moulicent (avant, pendant, et après) + d'autres (en couleurs)...

2021-0814-105913

2021-0814-105936

2021-0814-114843

2021-0814-114712

2021-0814-114814

2021-0814-114835

2021-0814-114853

2021-0814-133847

2021-0814-122119

2021-0814-135532

2021-0815-124940

2021-0814-160041-2

2021-0814-135209

2021-0814-203851

2021-0814-145908

2021-0814-182212

2021-0815-130528

2021-0815-175726

C'est juste une petite sélection perso, très subjective, et absolument pas représentative, des photos de ce monsieur, que j'aime beaucoup

2021-0815-114421

(ici photographié -en couleurs-, par sa chère et tendre)

24 septembre 2021

dobro

FRÈRES D'ARME
de Sylvain Labrosse

Un film portuaire (et âpre) tourné à Brest, l'histoire de deux frères serbo-croates Emiljan et Stanko, venus en France avec leur mère suite à la mort de leur père (dont on apprend assez vite qu'ils en sont plus ou moins directement responsables), et qui vont être amenés à s'affronter de plus en plus violemment quand, alors qu'il est question qu'ils repartent bientôt tous "au pays", l'un des deux va annoncer à l'autre qu'il ne veut plus rentrer...
Pour jouer les deux frères, le réalisateur a choisi deux (excellents) acteurs qui sont aussi frères dans la vie, Vincent Rottiers et Kévin Azaïs, qui se ressemblent vraiment beaucoup, ce qui complique parfois un peu la compréhension des scènes ("bon là c'est le quel qui...").
Un film tourné avec peu de moyens, un film ambitieux pourtant parsemé de quelques maladresses, mais, par l'intensité de ses acteurs, un film attachant et touchant. Avec de jolies variations sur la langue, sa traduction et sa compréhension (français, serbo-croate, langue des signes). Prix du Public au Champs-Elysées Film Festival 2019.
Le singulier à "arme" du titre se justifie tout à fait : il est question d'une arme, d'une seule, qu'on va voir et revoir, du début jusqu'à la toute fin. Un vieux flingue transmis de père en fils (comme une malédiction familiale) d'où vient d'ailleurs la ribambelle de violences et de malheurs qui s'abattront sur cette malheueuse famille. Et qui finira jeté dans la mer, et c'est très bien comme ça...

0244054

0031060

23 septembre 2021

nounours

(une chanson pour Marie, qui adore les verbes au passé simple...)

Dans votre pelisse en trucmuche
vous aviez l'air d'un ours en peluche
j'vous ai baptisé comme une cruche
"Nounours"
Vous vous disiez aristocrate
moi, dans le ballet je faisais la chatte
aussitôt vous me reluquâtes
"Nounours"

A la sortie vous m’attendîtes
le lendemain à Maison Laffite
gentiment vous me conduisîtes
aux courses
J'étais pas le genre cocotte minute
pourtant le soir ce fut la chute
car dès ce jour là vous me plûtes
"Nounours"

Comme j'ai jamais été en classe
vous n’osâtes pas me dire en face
qu'il eut fallut que j'm'éduquasse
"Nounours"
J'appris des noms j'appris des dates
fallait il que vous m'épatâtes ?
très satisfait vous m'installâtes
"Nounours"

Cependant jamais par la suite
plus jamais vous ne me sortîtes
vous passiez me voir très très vite
en douce
Je ne pouvais pas faire de grabuge
vous m'aviez dit "T'es mon refuge"
peut être à cet instant vous crus-je ?
"Nounours"

Un matin d'une voix éteinte
vous m'avez dit "J'pars pour Corinthe"
mais jamais plus vous ne revîntes
"Nounours"
j'vous attendis lisant Socrate
pendant ce temps là vous vous mariâtes
j'ai peine à croire que vous m'aimâtes
"Nounours"

Vous souvenez vous eu que vous eûtes
une petit amie sur la butte
dont le coeur a cru faire la culbute
Of course
Fallait il que je vous écrivisse ?
que j'rève de revoir en coulisse
emmitouflé dans sa pelisse
"Nounours"
"Nounours"

(on peut écouter la chanson, écrite par Charles Aznavour, semble-t-il, )

22 septembre 2021

polaroïd

L'ORIGINE DU MONDE
de Laurent Laffite

C'est comme ça, je vais voir tous les films dans lesquels joue Vincent Macaigne (le prochain, ce sera celui de Benchétrit). Dans celui-là, on le voit sur l'affiche, il est glabre. C'est dommage, mais on ne va pas ne pas se déballonner pour ça, hein. D'autant que déjà, au départ, je suis un peu partagé. Mais bon, hop zou au bôô cinéma dès la première séance. A la 12 (les chaises-longues), et on est deux dans la salle (une fille à cheveux courts que je ne connais pas), et à 2, forcément, on est a priori moins stimulés pour rigoler que si on y est 50, mais bon... je ne me suis pas privé de le faire quand j'en avais envie, elle non plus, (une seule fois on a ri ensemble, et très fort, vers la fin, la scène du piano).
Je savais tout au fond de moi qu'il ne falllait pas que je le loupe, ce film, je le sentais confusément et, lorsque j'ai vu Laurent Laffite et Vincent Macaigne, assis sur le canapé de part et d'autre d'Hélène Vincent, commencer à ôter leurs chaussures, déboutonner leur chemise, l'ôter, se lever, déboucler leur ceinture, ouvrir leur pantalon, passer derrière le canapé, descendre leur caleçon, l'ôter, et revenir s'asseoir sur le canapé comme si de rien n'était, je me suis dit que mon cerveau reptilien ne m'avait pas trompé, que oui, j'allais avoir droit à mon petit cadeau, et double, même : non pas une mais deux QV. Celle de Laurent L., bien sûr, joliette, mais je n'avais d'yeux que pour l'autre, celle de Vincent M. (qui l'a vraiment très charmante...). Rien que pour ça, cette scène-là, le film devenait pour moi immanquable.
Cette scène-là, il faut tout de même y arriver... Un rapport conjugal dans le noir avec orgasme simulé de madame (jouée par Karin Viard, qu'on a plaisir à revoir dans son créneau de blonde bècebège), suivi d'un autre au bois avec un travesti qui en perd sa perruque (et donc toujours pas d'orgasme), avant que notre héros, (Laurent Laffite d.l.c.f -mention obligatoire- ) ne découvre, grâce à son ami vétérinaire (Vincent Macaignechounet, ma-gni-fi-que en loser glabre à lunettes) que son coeur ne bat plus, et, grâce à la gouroute de sa femme (Nicole Garcia, impériale dans la dinguerie glacée) apprennne que pour le refaire démarrer, il doit lui apporter une photo du sexe de sa mère ("et pas numérique"!)
Voilà le pitch qui pourra sembler à certain(e)s -dont moi- inconfortable : comment réussir à prendre au polaroïd la zézette de sa maman (qui est ici jouée par la toujours excellente Hélène Vincent)? Jean-Louis, aidé de Valérie (son épouse) et Michel (son copain) va tout mettre en place pour tenter d'y parvenir, et fissa, car il n'a que trois jours pour ce faire. sinon il sera vraiment mort.
C'est très écrit, très joué (très dirigé) et chacun(e) mouille la chemise (Vincent Macaigne y confirme un incontestable talent comique), j'ai souri souvent, ri aussi, et même éclaté de rire à une ou deux reprises  (la scène du piano, dont j'ai déjà parlé plus haut.) Mais je ne peux pas dire que le film m'ait tout à fait séduit (à part, bien sûr, la scène des QV).  C'est quand même, régulièrement l'origine théâtrale du film qui remonte à la surface, et qui le fait comme un peu radoter. Théâtre filmé grinçant, certes, scabreux, pourquoi pas, sympathique dans sa volonté de choquer la rombière (ou le rombier) en lui faisant affronter le "tabou ultime", mais sans doute pas totalement accompli (ni, donc, entièrement convaincant).
Mais bon, c'est pas tous les jours que j'aurai le plaisir de voir la zigounette à Vincentchounet, hein...

3537838

(vivement que le film soit visible en dvd (ou en vod), que je puisse faire quelques captures d'écran -et vous en faire profiter!-)

Archives
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 384 392