Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

lieux communs (et autres fadaises)

29 juillet 2021

"le jeune homme brun"

(... C'est ainsi qu'il apparaît au générique de BARROCO)

je viens d'apprendre la mort de Jean-François Stévenin, à 77 ans, et c'est encore un beau pan de ma jeunesse qui s'écroule et s'éboule dans la mer gelée de la mémoire...
Stévenin je l'ai découvert comme acteur en 1976 dans le BAROCCO (BARROCO ?) d'André Téchiné (je me souviens que j'étais resté à deux séances consécutives, c'était au Grand Vox à Besac....), où j'étais un peu tombé amoureux de lui au premier coup d'oeil, puis quasi consécutivement dans L'ARGENT DE POCHE de François Truffaut (où il jouait un instit'), puis comme réalisateur (et acteur aussi) dans PASSE-MONTAGNE (1978) qui fut une des grande découvertes mythologiques de mes jeunes années d'adolescent cinéphile er adepte de la vacance*. Puis rétrospectivement, plus tard, dans LA NUIT AMERICAINE, de François Truffaut, que je n'étais pas allé voir à sa sortie... (mais je me suis rattrapé par la suite, c'est sans doute un des Truffaut que je préfère...)
J'avais eu la chance, un peu plus tard, de le rencontrer brièvement "en vrai" à Locarno, où il était venu présenter DOUBLE MESSIEURS, et de boire un café en sa compagnie (à l'initiative de Fred ou de Mimi, je ne sais plus), il était tout seul à une table, je me souviens juste qu'il était un peu embêté pour une histoire de sous-titres qui n'étaient pas présents dans toutes les langues demandées, et que j'avais trouvé qu'il avait vraiment des yeux bleus magnifiques...
J'ai continué de le suivre au cinéma : MAIS OU EST DONC ORNICAR ? de Bertrand van Effenterre (1978), LA TORTUE SUR LE DOS de Luc Béraud (1978), DEUX LIONS AU SOLEIL de Claude Faraldo (1980), LE PONT DU NORD de Jacques Rivette (1980), NEIGE de Juliet Berto (1981), UNE CHAMBRE EN VILLE de Jacques Demy (1982), POUSSIERE D'EMPIRE de Lam Lé (1983), Y A BON LES BLANCS de Marco Ferrei (1988), PEAUX DE VACHE de Patricia Mazuy (1988), LUNE FROIDE de Patrick Bouchitey (1991), LES FRERES GRAVET de René Féret (2002), THE LIMITS OF CONTROL de Jim Jarmusch (2009), jusqu'à LES BEAUX JOURS (2013) de Marion Vernoux, où il fallait bien se rendre à l'évidence -et s'habituer au fait- qu'il jouait désormais les papys..., puis JEUNESSE de Julien Samani (2016) que je n'ai pas encore réussi à voir...

Capture d’écran (2162)

(1976)

426728

(2016)

La-Tortue-sur-le-dos-20111118032923

jean-franc3a7ois-stc3a9venin-instituteur-m-richet-largent-de-poche-franc3a7ois-truffaut-film-1976

Jean Francois Stevenin et Claude Miller (1)

unechambrenville

deux-lions-au-soleil_80496_43743

poussiere-d-empire-affiche_549728_48195

double06_0_0

xxlarge_lunefroidexw0011899_7bf5a

featured_passe-montagne-1050x591

35180

La nuit americaine Truffaut (7)

EUN3CX4PG5EA5EIT5CWQ5OCYUE

jean-francois-stevenin-est-passe-du-statut-d-acteur-aux_4532489

0951701

18870262

19075059

neige

19084616

gravet1

passe-montagne-001_mnvr6e

ph2

arton539-2214d

C'est -bien sûr- à PASSE-MONTAGNE que je continue de vouer une indéfectible tendresse (une histoire d'amitié entre deux hommes, la musique de Philippe Sarde (en fait, celle qu'il avait composée pour BAROCCO, et qui colle en fait parfaitement avec les combes jurassiennes et la nuit hivernale, et reste donc pour moi davantage rattachée à ce film qu'à celui de Téchiné...), le Jura, l'ombre tutélaire de Cassavettes, une expérience de cinéma très novatrice, dont on peut retrouver l'ambiance dans le très beau LE POINT DE VUE DU LAPIN, le bouquin de Yann Dedet, le monteur du film...

et j'ai trouvé encore ça :

E7ZxwrAXMAU6GQL

et ça

12379038

(ça aurait fait une sacrée belle carte d'adhérent, non ?)

* après avoir vu PASSE-MONTAGNE, Michel m'avait écrit "notre combe à nous c'est la vacance", ce qui m'avait touché et fait très plaisir, parce que la vacance, c'était "mon" truc...

Publicité
Publicité
28 juillet 2021

double séance

(oups! j'avais oublié de poster...)

HOSPITALITÉ
de Kôji Fukada

Un film japonais sympathique et plutôt souriant (on ne peut pas ne pas penser à PARASITE), dans une petite salle du bôô cinéma, (avec tout de même une douzaine de personnes...) sympathique mais hélas un peu mollet (j'étais sans doute fatigué j'ai un peu beaucoup dormichouné, et quand je ne dormais pas je gigotais parce que ma jambe faisait des siennes et je ne savais pas comment la mettre et j'avais très envie de gratter sous la chaussette de contention...)

0367621

 

KAAMELOTT Premier Volet
d'Alexandre Astier

Et là par contre je n'ai pas dormi du tout (séance à 22h15 pourtant, dans une grande salle pas mal remplie où je devais être sans problème le plus VIEUX, je pense qu'aucun(e) ne devait avoir plus de, disons... 30 ans) avec plein de belle jeunesse donc, qui en short, qui à barbounette, qui à chignon de samouraï, qui avec tout en même temps, dont une grande partie entraient dans la salle lestées de jattes de popcorn et de diverses boissons en bouteille, mais qui, passés les applaudissements après le gimmick sonore intial qui dans le noir annonce en dolby stéréo a donf le début des réjouissances, se sont très sagement tenus (sauf les deux tourtereaux juste devant moi dont j'ai trouvé qu'ils discutaient un peu beaucoup mais comme le son était TRES FORT je ne les entendais pas trop) jusqu'à la fin.
(Il y a quand même des rebelles -ils sont jeunz c'est normal -qui se la sont jouée sans masque... -sans masque du tout, même pas avec le masque sous le menton, non- est-ce bien raisonnable ?)
Je n'ai pas dormi du tout, parce que pendant les deux heures, je me suis régalé (il n'y a pas d'autre mot) devant le grand spectacle que nous présente Alexandre Astier... Je suis un assidu de la série qui repasse en boucle sur W8 et c'est fréquent que, en zappant je tombe dessus et j'en regarde une palanquée, et donc la bande-annonce, déjà jouait sur l'effet "Coucou c'est nous, tu nous reconnais ?", donc j'y suis allé (j'ai préféré) dès l'avant-première...
Ca se passe dix ans après grosso-modo... Lancelot est devenu roi, avec un look assez réussi de méchant à la Bilal, car c'est un méchant très méchant, qui a enfermé Guenièvre "dans un endroit où personne ne la retrouvera jamais" et qui depuis dix ans a envoyé obstinément ses sbires à la recherche d'Arthur obstinément disparu, que d'aucuns disent morts mais mieux vaudrait en être sûr, car Excalibur attend toujours un (nouveau) prétendant qui la sortira (à nouveau) du rocher.
Tout le monde est là ou presque, et c'est comme des potes qu'on serait ravi de retrouver après un certain temps, et les retrouvailles sont aussi complices que joyeuses. Elles/ils ont tous vieilli (comme nous) de dix ans aussi dans l'intervalle, certain(e)s pour qui c'est un petit peu plus visible, et d'autres pas du tout.
Oui, grand spectacle (on sent que ça a dû coûter bonbon) et pendant deux heures, on ne s'ennuiera pas une seconde, (on n'aura pas le temps) : visuellement (j'avais écrit visiblement, ça marche aussi) c'est très réussi, les costumes (j'ai un -gros- faible pour les Burgondes et leurs panoplies fluo chamarrées clinquantes orientalisantes, mais les autres ne sont pas en reste... les soldats de Lancelot, par exemple, sont magnifiques) et les décors idem.
Pour ce qui est des péripéties on est un ptit peu en terrain de connaissance, (il s'agit quand même de réussir à intégrer tous les personnages qu'on a vu(e)s dans la série) tout comme les dialogues, qui régulièrement vous font claquer à la face quelques formules bien senties, du plus pur jus astérien. ("Y aurait moyen de réduire un peu la voilure sur la connerie ?") On revoit à peu près tout ceux qu'on aime.
Celle qui a le plus changé (et c'est très bien) c'est Guenièvre (interprétée par Anne Girouard) dont le personnage acquiert un peu plus d'épaisseur et de force, comme si elle avait mûri (quelque chose d'à peine différent au niveau de la voix et des intonations), et la scène "de la tour" (la dernière) confirme que quelque chose de... nouveau avec elle pourrait -enfin ?- s'envisager...
Bref, tout ça est plutôt bien goupillé, plié, ficelé, jusqu'au clinquant packaging publicitaire offrant une affiche à chacun des personnages principaux. les grands moyens, vous dis-je...

E3gpxxGXwAkvigH

E3hZ2dcXwAIuu5g

kaamelott-premier-volet-affiche-alain-chabat-1381709

les-affiches-du-premier-volet-du-film-kaamelott-devoilees-par-alexandre-astier-photo-dr-1623328964

 

25 juillet 2021

CMFUBJ

dehors il pleut (enfin)
par la fenêtre ouverte entre un peu de fraîcheur
et je traîne à poil dans l'appart' (quel bonheur!)

*

Kaamelott_Premier_volet

*

Bon alors, si j'ai bien compris : pour rentrer dans la salle de cinéma, il faut un Pass sanitaire, mais une fois dans la salle on a le droit d'enlever son masque ? Tiens je vais tester ce matin, en allant voir Old...

*

où il est question de manifestations (et donc quasiment des perspectives d'émeutes et de guerre civile à en croire les infos -que pourtant je ne regarde plus- ) contre les atteintes à la liberté individuelle. J'ai eu une pensée pour F., qui refusait de faire mettre la ceinture à son très jeune fils quand il s'asseyait -devant, bien sûr- dans sa 4L, pour ne pas porter atteinte à sa liberté individuelle.

*

j'avais déjà une jambe gauche un peu rouge avec cette plaque que je traîne depuis des années (à propos de laquelle aucun médecin ou spécialiste n'a été fichu de me dire ce que c'était vraiment), j'aurai désormais aussi (et pour toujours je le crains) une jambe droite encore plus rouge -et plus gonflée- , heureusement l'été sera bientôt fini...

*

testé ce matin ma glycémie à jeun : 114 (pas mal!)

*

DSC00166

(voilà tout ce que l'infirmier m'a laissé)

*

j'ai croisé dans la rue le seul de mes élèves dont je pense qu'il était psychopathe (et donc apte à virer serial killer), il était avec sa mère, comme d'habitude en train de gueuler, j'avançais vers eux, sans masque, il m'a regardé, j'ai vu dans ses yeux qu'il m'avait reconnu, j'ai continué ma route en me disant qu'il pourrait éventuellement lui prendre la fantaisie me suivre pour me zigouiller...

*

 

 

24 juillet 2021

CMFUBJ

(parcours santé)

J'avais rdv à 9h avec ma dietétitienne / nutritionniste, Madame P., elle est arrivée un chouïa en retard parce qu'elle attendait la livraison de la nouvelle balance, qu'elle avait commandée la veille (parce qu'un patient (de 200kg! ) venait juste de casser la précédente.)

*

Elle m'a gardé une heure (et hop! encore 50€!) pour faire le bilan de ces 6 dernières semaines, et me donner quelques nouveaux conseils.
bon, j'ai quand même perdu 3kg en 6 semaines, mais, au vu de ce que je lui expliquais, si elle m'a complimenté, elle a ensuite précisé que j'avais quand même été un peu draconien, à supprimer tout à trac tous les sucres rapides, et qu'il fallait quand même penser un peu au plaisir (de manger) et à se faire plaisir (en mangeant), et donc assouplissement des règles (mais sans non plus tomber dans l'exagération contraire) : manger "en toute conscience" (travailler sur les quantités de nourriture ingérée et sur le rythme des repas (manger plus lentement, ce qui, je le sais, m'est assez difficile))

*

du coup, ce midi, au fjt j'ai mis les principes en action, j'ai essayé de prendre mon temps en mangeant, et, par un fait exprès, tout ce que je mangeais (crudités variées, émincé de boeuf / ratatouille, salade de fruits maison) me semblait absolument délicieux (j'ai failli féliciter à haute voix les cuisiniers pour leur ratatouille, justement que je trouvais excellente, mais me suis dit qu'il falait sans doute raison garder...)

*

il faut absolument que je retourne à la pharmacie pour acheter des nouvelles chaussettes de contention ("de saison") parce que celles que j'ai, ("les vieilles"), avec les températures de ces derniers jours, virent carrément au supplice...

*

à force d'obstination et de recherches minutieuses, j'ai tout de même fini par remettre la main sur l'original de ce certificat de vaccination qui atteste que je le suis bien, et deux fois (que j'avais tout de même eu le temps de flasher pour l'ajouter sur mon téléphone) que j'avais tellement bien rangé que je ne le trouvais plus, et devant lequel je suis tout de même passé une bonne dizaine de fois...

*

et c'était ce matin la dernière de la série de quinze piqouzes de Rocéfine que m'avait prescrites le Docteur C., et donc le moment de dire adieu (définitivement, j'espère) à ce très cher Nicolas, qui pour la peine m'a mis finalement une aiguille un peu moins grosse que celle qui avait été prévue, Nicolas dont c'était le dernier jour de labeur avant son départ en vacances en famille, et que j'ai trouvé beau comme un coeur, avec sa petite coupe estivale nuque rasée, son jean vert amande qui lui faisait un joli petit cul d'enfer, et je lui ai dit encore une fois "Bonnes vacances!"

*

 

 

 

22 juillet 2021

CMFUBJ

(parcours santé)

je me suis lancé, hier matin, et "avant même de mettre le pied par terre", comme me l'avait recommandé expressément la doctoresse de bellou, j'ai, chose pas trop commode, mis ma grosse jambe (qui soyons honnête, ne l'est pas tant que ça le matin) dans une chaussette de contention (c'est physique!) et du coup fait pareil pour l'autre, et je les ai gardées toute la journée, vaillamment (non j'exagère, ça n'a rien du tout à voir avec la vaillance, et ça serait même plutôt agréable)

je l'ai dit à mon infirmier, et rajouté qu'au moins ça avait l'avantage de cacher cette saleté de ma jambe, et il a souri en disant que ça servait à bien d'autres choses

c'est vrai que c'était bien de le faire, au débotté (!), le jour le plus chaud de l'été, je me suis rendu compte que ça n'était pas si terrible que ça, et le soir, sur mon ca'pé, quand je le aies enlevées, ma jambe a repris illico sa taille habituelle (et il faut que je me retienne de me gratter, car ça démange assez férocement

*

j'ai arrêté le permanganate de potassium prescrit par le docteur C. pour me la laver le matin dans un seau (ça tache), j'ai arrêté la pâte à mettre dessus parce que ça crée un emplâtre impossible à nettoyer quand c'est sec autrement que sous la douche, j'ai arrêté les différentes crèmes pommades onguents baumes prescrits par les médecins successifs ("faut pas trop les mélanger..." m'a conseillé aussi  l'infirmier) et je ne mets plus que du lait hydratant (c'est vraiment très sec)

*

J'ai rendez-vous chez ma diététicienne dans deux jours et à l'hôpital (bilan diabète) dans 15.

*

j'ai attendu l'infirmier de 8h45 à 12h45... (agaçant) quand j'ai fini par appeler le cabinet et laisser un message, il m'a aussitôt rappelé pour s'excuser : il m'avait complètement zappé parce qu'il ne m'avait pas marqué sur son planning...

*

(du coup il est venu dans les dix minutes)

*

E6bxnRXXIAcmN1j

(sur tw*tter)

*

covid 1807

covid 2007

 

 

 

Publicité
Publicité
18 juillet 2021

affiches & photos

E6AuqzyXIAQc-YI

E6LqvAuWYAklUQo

E6VzrL1WQAolMs1

encore des affiches de Cannes sur tw*tter
(ce soir c'est "la" cérémonie de clôture et le palmarès...)

*

je déguste (avec gourmandises) FIRST COW sur Mubi (après l'avoir vu en salle au Festival Téléramuche d'avant--premières)

HQC6WRVHHJCFFHXYUB4YU3MTUQ

(certainement pour moi un des plus beaux visages (personnages) au cinéma cette année...)

*

E6R5vykXMAEzRnw

en une de Libé, la mort d'un personnage qui me touche...

*

dans Libé, le début d'un article qui me touche aussi :

52QGQLPINVC73DI3ZKYCMFWSI4

Memoria organise sans cesse un mélange de douceur et de violence, un grand dérèglement cosmique passant d’abord par la panoplie sonore. (New Story)

"Dans une lettre fameuse à son ami Oskar Pollack, rédigée en 1904, Franz Kafka écrit qu’à ses yeux, un livre, ou une œuvre d’art en général, n’existe pas pour nous divertir ou nous rendre heureux, elle surgit plutôt, pour autant qu’elle vaille, "comme un malheur", un deuil, un bannissement : "Un livre doit être la hache qui fend la mer gelée en nous." Après dix jours à Cannes, à absorber les films les uns après les autres, il ne faut guère plus de quelques minutes à Memoria pour trancher dans le vif des préoccupations ordinaires, provoquer on ne sait quelle débâcle intérieure qui fait descendre l’esprit au plus près de la matière insécable formant obstacle entre notre inconscient très conscient et un outremonde dont l’image témoigne de son éclat médiumnique."

*

(un autre extrait de Libé, cette fois à propos du film Bruno Reidal

Séduit par l’idée "d’un tueur en série qui n’a tué qu’une fois", Le Port a mis du temps à se sentir de taille à traiter un tel mélange de sexualité, de religion et de tourments intérieurs. "Il a fallu trouver qui allait pouvoir bien financer un truc pareil, un premier film, d’époque, sur un jeune de 17 ans qui décapite un enfant de 12 ans et se masturbe sans arrêt.""

*

vy8s1

(pour Manue : d'abordon croirait qu'il fait un double fuck mais ce ne sont pas les bons doigts...)

*

petits bonheurs enchaînés (ou pas)

* il fait soleil

* à Esprit Paysan, il y a de l'araignée

* je suis servi par un robuste gaillard rigolard mal rasé (on devine sous le masque) en short et pieds nus dans ses baskets

* en rentrant, je retrouve exactement la même place de stationnement, presque sous ma fenêtre

* je me prépare un repas de midi complet (carottes rapées à l'orange / araignée aux trois riz / chèvre et pomme)

* Les Deux Scènes m'envoient un mél pour me prévenir que la nouvelle programmation est arrivée

* je prends deux places : une pour l'intégrale de Conférence des choses (8h!) le 3 avril au CDN et l'autre pour Outside de Kirill Serebrennikov le 4 mai à l'Espace

* je vais faire un peu la sieste sur un parking plutôt ensoleillé, comme au bon vieux temps

* je vais marcher un peu sur un autre parking, depuis longtemps délaissé, mais ça ne fait que 20 minutes (mais c'est déjà ça)

* dans Libé il y a un très bel article sur Insomnia d'Apichatpongounet (cf plus haut)

*

17 juillet 2021

bal des pompiers (et cérémonie de clôture)

TITANE
de Julia Ducournau

De façon plutôt inattendue, nous est tombé du ciel en sortie nationale. Et je dois dire que j'appréhendais un peu. Et j'avais raison. Je suis allé à la séance du soir du mercredi, le film était en salle 1 (la plus petite), c'est dire la confiance que lui prêtait le programmateur, et, de plus, les spectateurs n'étaient pas DU TOUT les mêmes que les spectateurs habituels (on était 7, ce qui, par contre, était plutôt habituel.)
Cinéma donc dit "de genre" ? A voir donc (je gardais un assez bon souvenir de Grave, et de la performance de Garance Marillier, même si les quelques éclats gore m'avaient un peu... affecté). Bon là, aussi, incontestablement performance d'actrice il y a : la nouvelle venue s'appelle Agathe Rousselle, et c'est rien de dire qu'elle impressionne... Mais de la violence aussi (de l'"ultra-violence" même, à la Orange mécanique, avec une série de meurtres, en ouverture ou presque, qui ont d'ailleurs failli me faire quitter la salle illico -ce que j'ai d'ailleurs failli faire plusieurs fois pendant la projection, me disant que "ce film n'était pas vraiment pour moi"-, mais bon, je suis tout de même resté jusqu'au bout, jusqu'au bout du bout, seul dans la salle puisque les autres spectateurs avaient jailli de leurs sièges dès les premiers mots du générique).
Ca commence en voiture, tiens c'est Bertrand Bonnello qui conduit! Avec un enfant à l'arrière (je pensais un garçon, mais il semblerait que ce soit une fille). Et un premier choc. Bam! Ensuite, après un passage à l'hôpital,  un bisou à une voiture, et on enchaîne encore sur les voitures, mais c'est un genre de spectacle underground où des jeunes filles se trémoussent lubriquement contre des berlines plus ou moins customisées (les bagnoles, mais les filles aussi) sur de la musique techno, et on fait la connaissance d'Alexia (Agathe Rousselle, donc), qu'on identifie, (à cause du drôle de machin qu'elle a autour de l'oreille), comme l'enfant de la première scène (et aussi parce qu'on reconnaît son papa (Bertrand Bonnello) quand elle rentre à la maison).
On va la suivre un moment (avec, en route, deux ou trois scènes où il faut s'accrocher) jusqu'à ce qu'elle finisse par croiser la route de Vincent (Lindon, il ne semble pas être nommé dans le film, ou alors je n'ai pas fait attention), qui cherche désespérément son fils disparu... (et, accessoirement capitaine des pompiers -ce qui nous donnera l'occasion de deux scènes -pour moi- extrêmement plaisantes, surtout la première, de teufs chez, justement, les pompiers...) avec qui va se nouer une relation étrange qui donne corps à la seconde moitié du film.
Il sera question (en plus du bruit et de la fureur) de feu, de cambouis, de sang, d'huile de moteur, dans ce qui m'a évoqué une approche cronenbergienne de la représentation du corps et de ses mutations. Deux personnages principaux qui se font mal (à eux-mêmes) et qui nous font mal à nous aussi, spectateurs, mais on est emporté par un tel tsunami de violence qu'on a depuis un moment lâché la rampe, prenant juste le soin de fermer les yeux à quelques moments choisis...
Julia Doucournau a dit avoir tourné ce film pour procurer un choc au spectateur, et pour ça, c'est réussi : c'est comme si on était assis face à une machine à gifles qui, régulièrement,  vous décoche des beignes. Et pif et paf! On sort de la sonné (vraiment), comme après le passage d'un ouragan en cinémascope. Lessivé.
Je n'ai pas regretté d'être resté jusqu'au bout, pour voir ce qu'il y avait à voir, justement, au bout de tout ça, comment la réalisatrice allait-elle réussir à refermer ce paquet-surprise agité, brutal, contondant, délétère, expérimental, foutraque, glauque, halluciné, iconoclaste, (je pourrais comme ça continuer l'alphabet...) qu'elle s'est amusée à nous faire exploser à la figure de multiples façons...

Je suis sorti de là à la fois tétanisé (c'est ça l'effet-Titane!) et perplexe, avec une seule certitude : celle que je ne reverrai jamais ce film. Même si doté d'évidentes qualités de mise en scène. Mais mises au service d'un récit tellement nihiliste et tellement barbelé que toute tentative d'approche (de rapprochement) est quasiment impossible.
Un prix d'interprétation pour la demoiselle ? Elle le mériterait, au vu de la façon dont elle paye de sa personne...

E6RC8_4WUAY4YgA

(correction a posteriori, à 21h18 : Eh bien non... Pas de prix d'Interprétation, le film a carrément obtenu la PALME D'OR! J'en reste sans voix... Julia Ducournau, visiblement très émue, a dit "Merci au jury de laisser entrer les monstres...")

Cette cérémonie de clôture a été carrément bordélique, Spike Lee semblait avoir du mal à comprendre ce qu'il devait faire, les membres du jury potichaient, Doria Tillier ("dans sa robe malabar") ramait mais essayait, en direct et sans filet, de maintenir le truc à flot, il n'y avait qu'une seule palme pour les ex-aequo (Nadav Lapid a dû partager avec Apichatpong Weerasethakul pour le prix du Jury, Asghgar Farhadi avec Juho Kuosmanen pour le Grand Prix), Tahar Rahim a dû jouer les interprètes, il a fini par venir s'asseoir à côté de Spike Lee, qui a fini par poser sa main sur l'épaule de Tahar (mimi...), mais bon quand même, ça fait plaisir, c'est une femme qui a été couronnée (ce qui arrive rarement, Jane campion et c'est tout), et ça c'est très très bien, qui plus est pour un film dit "de genre" (ou de transgenre...) ce qui est encore plus étonnant, non ? Son discours a été magnifique... ("le besoin viscéral qu'on a d'un monde plus inclusif et et plus fluide...")
C'est la première fois de ma vie que je vois la Palme d'Or sans savoir que c'est la Palme d'Or...

Capture d’écran (2466)

Capture d’écran (2468)

Capture d’écran (2469)

Capture d’écran (2470)

Capture d’écran (2472)

Capture d’écran (2471)

Capture d’écran (2465)

15 juillet 2021

à l'affiche

E6E09SxXMAIOSdA

E6FUtOhXoAMC8QJ

E6HOBs8WYAYpyQO

E5guCAGX0AAUc7k

E5m9nnfX0AQYJSY

sut tw*tter, des affiches de Cannes

*

et des affiches dans notre  programmation à venir

2536282

3091882

4075248

5902970

0292573

 préparez vos "Pass sanitaires"...

14 juillet 2021

griottines

Bon. une fois de plus la preuve qu'il ne faut pas (trop) se fier aux critiques, ni les écouter. Cette Cerisaie de Tiago Rodrigues dans la cour d'honneur du palais des papes, avec la papesse Isabelle Huppert, cette pièce que les criticaillons ont accueillie tièdement avec des bouches en cul de poule et des petites mines contrariées, cette Cerisaie dont je connais pratiquement par coeur (pour des raisons personnelles) la totalité des deux premiers actes, cette Cerisaie que j'avais tant envie de voir, eh bien j'ai finalement pu y assister, non le 9 à 22h15 sur France 5, date de sa diffusion "en direct", mais le lendemain, chez moi, devant mon ordi, sur france télévision (où elle sera encore visible jusqu'au 17/07, pour ceux que ça intéresse).
Là-aussi, souvenirs souvenirs...
La pièce commence par une arrivée (on revient à la maison, on défait les bagages) et finit, en mouvement inverse, par un départ (on a refait les bagages, on quitte la maison).
Tiago Rodrigues remplit la scène de LCD'HDPDP avec des chaises, pas toutes de la même couleur, celles qui, justement, avant la rénovation étaient installées face à la scène, sur les gradins, pour accueillir les séants des spectateurs, chaises qu'on va successivement ranger, déranger, aligner, bousculer, jeter, entasser, re-ranger etc. Et ces chaises vont accueillir toute la troupe de La Cerisaie, qui, hormis la toute première scène (entre Lopakhine et Douniacha) restera toujours à vue, même si pas "en jeu" (dans ce cas ils resteront simplement assis et immobiles). Avec, "en plus" -mais ce sont certains des acteurs qui l'assurent-, une partie musicale qui courra tout le long de la pièce, (notamment une superbe guitare électrique), et des chansons, et même des danses...
J'adore le dernier acte de La Cerisaie (à partir de l'annonce de la vente) et la façon dont alors les choses se défont (et je la trouve, ici, simplement magistrale -autant que magistralement simple-). Et dans cet acte, j'ai un faible pour une courte scène, celle entre Lopakhine et Varia (où se joue tout à fait autre chose que ce qui s'y dit). Elle est, ici, parfaite.
Et cette phrase* de Firs, qui conclut : "La vie, elle a passé, on a comme pas vécu..." que j'aime toujours autant.

Capture d’écran (2449)

Capture d’écran (2448)

Capture d’écran (2452)

Capture d’écran (2454)

Capture d’écran (2457)

 

* (J'en ai relevé une autre, (qui me concerne d'une certaine manière) : "Quand on propose un grand nombre de remèdes pour guérir une maladie, ça veut dire que la maladie est incurable...")

Je viens de revoir encore une fois ce fameux dernier acte, pour prendre les captures d'écran, et j'en ai encore eu les larmes aux yeux...

13 juillet 2021

tous ensemble ! tous ensemble!

Comme au cinéma : les "hasards de la programmation" (de la vie) ont fait que, quasiment coup sur coup (à deux jours d'intervalle) j'ai pris part à deux réunions festives en compagnie de pas mal de gens, une le soir et l'autre le midi, avec à chaque fois le sentiment (fallacieux ?) que "tout était redevenu comme avant" (enfin presque). Deux fêtes réussies, deux fêtes auxquelles j'étais heureux d'avoir participé, deux fêtes qui m'ont fait du bien (endorphines...). Deux fêtes sans masque, deux fêtes sans gel, deux fêtes sans distanciation sociale ni mesures-barrières... Deux fêtes "à l'ancienne", quoi...

CLUSTER AUTHOISON
09/07/21

Manue fêtait sa liberté professionnelle nouvelle (en español : jubilacion) ce vendredi soir, et avait invité une trentaine / quarantaine de personnes : collègues, famille et amis. A partir de 19h (et je savais que certain(e)s avaient projeté de tenir toute la nuit...) Nous (= Catherine, Marie, et moi), malgré notre grand âge,  avons tout de même tenu jusqu'à 2h du mat! Pas mal pour nous...)
Arrivées des gens à partir de 19h, salutations, cadeaux, installation(s) diverse(s), "on" a trouvé place sur un banc dans l'herbe, où J-H nous a rejoints...
J'ai expérimenté (ça faisait longtemps) une soirée "à l'eau" (je n'ai rien bu d'alcoolisé avant un fond de champagne, pour fêter ça, quand même...) et c'était assez rigolo de voir tous les gens, ou presque, toujours un verre à la main (ou presque) et le degré d'alcoolémie grimper dans les yeux (et pas que) au fur et à mesure que la température baissait (et que la nuit avançait)...
J'ai été "à la sono" pendant un certain temps (j'avais concocté un "jeu des intros"..., avec une soixantaine de titres, de Mistral Gagnant à Papa jouait du rock'n'roll) et ça faisait plaisir aussi de voir les gens chercher à reconnaître le titre (Marie fut très forte à ce petit jeu-là) plus ou moins rapidement, demander qu'on laisse le morceau en entier, danser dessus ou pas, commenter... (le morceau qui a eu le plus de succès est Alice et June, d'indochine, puisque j'ai même dû le remettre! ) Pas mal de monde était serré autour du barbeuq' que Manue avait fait ramener tout près, donnant à l'assemblée un aspect un peu... préhistorique. J'ai très peu bu, peu mangé, mais je me suis bien amusé... (tout ça était assez zen et tranquillou pépère, c'était bien...)

20210710_005747

20210710_012656

CLUSTER VILLEFRANCON
11/07/21

Marcello fêtait son anniversaire et avait invité 26 personnes : collègues, famille et amis. Je ne connaissais pas les collègues, mais dans la famille et dans les amis, ça m'a tout de même fait drôle de (re)voir certain(e)s que je n'avais pas vu(e)s depuis trente ans! Oui, ça fait drôle... Changement complet de public (j'étais le seul invité commun aux deux fêtes).
On était invité(s) à midi pour un apéro, et, vu les provisions (en liquide et en solide) on aurait pu venir à quatre ou cinq fois plus. Le soleil "était de la partie" (ce qui ne semblait pas gagné d'avance ce matin-là quand on s'était réveillés), il y a avait plein de place sur la terrasse, et par bonheur, un très gros arbre à l'ombre duquel de plus en plus de gens sont venus progressivement s'installer... (au fur et à mesure que le soleil cognait). On pensait venir pour un apéro (qui était déjà copieusement monstrueux (monstrueusement copieux, ça va aussi) mais après il y a eu des salades, puis du fromage, puis du gâteau (un aux fruits rouges et l'autre aux trois chocolats) tout ça en proportions gargantuesques... Un vrai repas, quoi. On est resté sur la terrasse (certain(e)s avaient préféré descendre s'asseoir dans l'herbe) quelques bonnes heures, les conversations se faisaient et se défaisaient en foncton de quelle chaise vous occupiez et par qui la chaise à côté de vous était soudain occupée... (il y a quelques personnes qui n'en ont pratiquement pas bougé de l'après-midi, mais, dans l'ensemble, ça circulait pas mal.) On est repartis vers 19h, après avoir salué Marcello et les gens qui restaient encore, et je me sentais d'humeur assez joyeuse, comme si, par le biais de cette invitation j'avais soudain rajeuni, ou effacé d'un seul coup trente ans (avec le temps, on ne garde que le meilleur, dans les souvenirs...) et je me sentais, oui, guilleret...

20210711_134652

20210711_134647

 

Publicité
Publicité
Publicité
Archives
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 384 016
Publicité