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lieux communs (et autres fadaises)

12 août 2021

rauter

BERGMAN ISLAND
de Mia Hansen-Løve

Avec Emma, nous étions d'accord à la fin de la séance : un film d'une intelligence rare. Encore plus plaisant dans le cas d'une réalisatrice qui jusque là ne m'avait jamais pleinement ni convaincu ni séduit (Tout est pardonné, Le père de mes enfants, Eden, L'Avenir). Mais là, la démonstration est brillante. Imparable.
Un couple de cinéastes débarque sur l'ile de Fårö, où vécut Bergman. Lui, Tony (Tim Roth) est un réalisateur célèbre et reconnu, elle, Chris (Vicky Krieps) l'est un peu moins. Ils s'installent en villégiature dans la maison du vieux maître suédois (on se dit qu'ils ont dû payer bonbon pour la location, mais bon ça n'a pas l'air d'être un problème...) , pour y écrire chacun leur nouveau scénario...
De Bergman il sera beaucoup question (Bergman week, Bergman Safari...), mais en creux,  et de cinéma aussi (en gestation puis en post-production pourrait-on dire). Et donc bien sûr, aussi, fatalement, (mais tangentiellement) de Scènes de la vie conjugale...
Les choses deviennent passionnantes lorsque Chris entreprend de raconter à Tony le scénario de son prochain film, dont elle n'arrive pas à trouver la fin, et que la réalisatrice, fûtée (et affutée aussi) nous entraîne dans l'histoire d'un second couple, Amy (Mia Wasikowska) et Josep (Anders Danielsen Lie), qui prend place sur les mêmes lieux quasiments (Fårö, la ville Bergman, etc.) en semant dans son récit (dans ses deux récits) des détails a priori surprenants, qui se mettent à entremêler les deux niveaux de narration...
De la même façon que la réalisatrice parle sans doute un peu d'elle à travers ce personnage de jeune réalisatrice qui a du mal à écrire son scénario, chacun de ces deux récits réussit à parler un peu de l'autre.
C'est du grand art. D'autant plus que j'ai toujours eu un (gros) faible pour "les films avec un film dans le film", et que là c'est construit avec une maestria éblouissante. Mais sans effets tonitruants. Juste le calme et la tendresse. Le cinéma (de l'écriture à la réalisation) appréhendé dans son essence.

"Qui peut faire de la voile sans vent
Qui peut ramer sans rames
Et qui peut quitter son ami
Sans verser de larme"
(eu le plaisir de retrouver cette vieille chanson de feu de camp que je n'avais pas chantée depuis longtemps)

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"Comment la vie nourrit la fiction et réciproquement, voilà la vraie raison d’être de ce film puissant et vibrant, recelant des caches et des secrets. On peut le lire comme une œuvre à clé, entre autres lorsqu’il est dit que Tony est un cinéaste qui filme les fantômes… (Mia Hansen-Løve, on le sait, a partagé la vie du réalisateur Olivier Assayas). Il y a ici l’aboutissement d’un regard singulier porté par une cinéaste sur ce qui la fonde et la fait avancer. Un regard personnel et si généreux qu’il devient universel, nous renvoie à nos rêveries, nos désirs, nos choix. Et à la puissance de nos imaginaires." (Bande à part)

*

"La force d’Hansen-Løve est de s’en tenir aux pointillés et d’adopter au pied de la lettre la phrase de Flaubert citée à Vicky Krieps par Tim Roth en forme de vacherie : « Pour qu’une chose soit intéressante, il suffit de la regarder longtemps. »" (Nouvel Obs)

*

"De surface à surface, couche sur couche, tout glisse, donc, et c’est précisément la limite du film que de ne trouver aucune résistance – ni sociale, ni pulsionnelle, ni réelle – à cette fluidité qui s’accomplit dans la pure stratosphère des sentiments et des idées désincarnées." (Les Cahiaîs, qui ont, encore une fois, fumé la moquette, colle y comprise)

*

 

11 août 2021

bulgarie : et de deux!

FÉVRIER
de Kamen Kalev

Avec LA SAVEUR DES COINGS je pensais voir mon premier film bulgare, il ne sera pas resté seul bien longtemps... Du réalisateur, on avait déjà vu ici-et beaucoup aimé-, en 2009,  le beau et tourmenté EASTERN PLAYS, ). Les critiques étaient carrément dithyrambiques, ***** ou ****, sauf, étrangement, Les Fiches Cinéma qui le qualifie mesquinement : "cet usinage satisfait, empreint d’un kitsch spirituel mécanique, et bien loin de la fraîcheur d’une escapade vers la beauté primitive.", faisant tomber la moyenne avec un sec *.)
Un tryptique centré sur un seul personnage, à trois époques de sa vie, l'enfance (où il garde les chèvres avec son grand-père), le début de l'âge adulte (au service militaire -j'étais surpris d'apprendre qu'il y avait des marins en Bulgarie, mais quel idiot fais-je- où il est fasciné par les goélands), et la vieillesse (où il est un papy qui élève des chèvres et se préoccupe de la santé de sa vieille soeur).
Un film ample, méditatif, élégiaque où la nature et les éléments jouent un rôle important, mais, tout autant, la vie intérieure.  Un film qui cite Camus (je l'ai découvert au générique), qui résume toute vie en quelques photos jaunies, un film qui ne vous emmène jamais vraiment tout à fait où on aurait pu le croire, bref un très beau film.

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10 août 2021

CMFUBJ ?

(ça leur fait une belle jambe à tous)

le généraliste a dit "voyez avec l'angiologue", puis "voyez avec le diabétologue", le diabétologue a dit  "voyez avec avec l'angiologue" puis "voyez avec le dermato", le dermato va sûrement dire "voyez avec le diabétologue" ou "voyez avec votre généraliste" ou "voyez avec l'angiologue", l'angiologue m'avait dit (pour 80€, quand même) que tout allait bien que je n'avais pas de problème de circulation,  (le diabétologue était sceptique quand je lui ai dit ça...) mais qu'elle aussi avait eu un erysipèle -au bras- et que ça avait duré très longtemps...

(un fait-divers comme j'aime)

"Un voleur est entré au domicile d’un couple de la rue Jean-Jaurès à Vesoul, dans la nuit de mardi à mercredi, pour dérober divers objets électroniques. L’occupante des lieux a été réveillée par le bruit mais c’est son mari, dans le plus simple appareil, qui a poursuivi le voleur dans la rue afin de récupérer le cabas contenant les affaires dérobées. Il a ensuite prévenu les forces de police. Par chance, le voleur avait laissé dans le cabas son téléphone portable. Il contenait, en galerie photos, une image d’une convocation en justice où figurait son nom. Les policiers n’ont plus eu qu’à cueillir ce Vésulien âgé de 33 ans, le lendemain, à son domicile et à le conduire au commissariat où il a été placé en garde à vue. Le parquet décidera des suites de cette affaire." (L'Est Répu)

(depuis très longtemps écrit sur mon "sous-main")

"Je comprends que si on n'est pas capable de garder son propre secret, on ne peut pas demander à quelqu'un d'autre de le garder."
(mais je ne sais plus du tout d'où ça vient)

(from tw*tter : le sens de l'humour)

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 (à la pharmacie)

suivant les conseils de Dominique, j'ai demandé des chaussettes de contention en coton (pour l'été) et la pharmacienne m'a proposé celles-ci, en précisant qu'un supplément de 10€ était demandé par paire, et qu'elle n'était pas sûre que la MGEN prenne en charge ledit supplément (mais elle m'a quand même fait une facture)

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(renseignement pris, Dominique m'a assuré que la MGEN avait toujours tout pris en charge pour elle...)

(à propos de jouissance)

Rien ne semble mieux partagé que la volupté. Dans toutes les espèces où les mâles exhibent des organes «emphatiques», les femelles "sont dotées de papilles formant un tubercule analogue au clitoris", dit Lodé, en citant pêle-mêle les cas d’autruches, marsupiaux, rats ou tortues capables de mouiller. Reste à savoir pourquoi. En vue d’éclairer sa fonction secrète, le biologiste propose d’en finir avec quelques idées reçues concernant la jouissance : on a trop longtemps cru que l’homme était le seul détenteur de ce privilège. On croit encore toujours que la copulation animale n’est qu’une forme particulière de la lutte pour la vie. Faux, rétorque l’auteur qui s’appuie sur le cas surprenant des canards colverts, connus pour leur impressionnant pénis spiralé. S’agit-il d’un atout sur le plan de la sélection naturelle ? Pas vraiment, explique l’auteur, soulignant que les canards TBM (très bien membrés) ne sont pas forcément les "mieux pourvus dans la fécondation". Et pour cause : durant la danse de séduction, le mâle n’exhibe pas ses attributs qui restent parfaitement invisibles. "La grandeur du pénis a peu d’impact sur sa performance reproductive." La femelle ne le voit pas. Quand elle convole avec un mâle, il se sert de son pénis comme d’un crochet pour prendre le contrôle, mais cette ruse elle-même n’a pas grand effet car la femelle possède un "cloaque labyrinthique", un "vrai dédale de plis" permettant d’éviter la fécondation. En cas de pénétration forcée, la femelle peut donc non seulement piéger l’organe phallique dans un cul-de-sac, mais le tordre méchamment dans une douloureuse direction anti-horaire. Et si, par malheur, une femelle se fait fertiliser par un mâle qui refuse de prolonger le badinage, elle pond ses œufs puis les abandonne afin d’aller convoler ailleurs. Délaissant l’incubation, il arrive donc que la femelle "annule la descendance d’un géniteur trop pressé pour séduire". Conclusion : la nature n’est ni bien ni mal faite. Elle est un ensemble ahurissant de contradictions, de gaspillage et d’improductivité.

"Qu’y a-t-il de plus saugrenu que le sexe ?, se demande Thierry Lodé. Quelle incongruité a pénétré l’évolution biologique pour avoir ainsi verrouillé notre vitalité dans un mécanisme aussi complexe qu’insensé ?" Balayant d’un revers de manche le mythe d’une "programmation" rationnelle cachée dans les jeux de conquête, le biologiste propose de voir le plaisir comme une force qui conditionne l’histoire évolutive du vivant. Ce n’est pas la reproduction qui nous guide, insiste-t-il, mais la pâmoison. "Si, sans plaisir, la puissance d’exister s’amenuise, n’est-ce pas que le ravissement est nécessaire à sa biologie ?" (Libé)
Histoire naturelle du plaisir amoureux de Thierry Lodé

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9 août 2021

triple séance

(là j'ai carrément pris la 'oiture pour aller à Besac, car je savais que sinon je n'aurais pas pu voir le troisième film (que je n'étais même pas sur a priori de voir tellement les horaires étaient ric-rac) à cause de l'horaire du bus de retour...)

les hasards de la programmation ont fait que j'ai, consécutivement, trois films que je pourrais qualifier de "à dispositif"...

POUR L'ÉTERNITÉ (1h12)
de Roy Andersson

Ah, Roy Andersson... J'avais adoré l'avant-dernier (Nous les Vivants) et beaucoup moins le dernier (Un pigeon perché sur une branche philosophait sur l'existence) et donc là je me demandais sur quel pied j'allais donc danser... Comme a dit plus tard Emma (qui est sortie à la moitié) "J'ai aimé et j'ai pas aimé..." Oui, je pourrais quasiment en dire autant. C'est vrai que ce qui fascine la première fois quand on découvre Roy Andersson, ne présente plus, au troisième film, les mêmes vertus de fascination, et pourrait même être qualifié de "procédé". Histoires courtes, plans fixes, couleurs désaturées, personnages lugubres, dialogues répétitifs, décors minimalistes, tout y est. Sauf que j'ai trouvé ça parfaitement (l'adverbe est pesé) démoralisant. (Et je pourrais carrément recopier ce que j'avais écrit pour le précédent ().
Et pourtant... L'effet d'entassement provoque une certaine sidération (et ce que semble vouloir (faire) dire le réalisateur du genre humain rejoint tout à fait ce que personnellement j'en pense. Heureusement qu'il est court : 1h12 au compteur, mais beaucoup plus en "temps subjectif). Et la "nouveauté" du film (une voix-off féminine qui redonde à chaque fois ce qu'on voit à l'écran) alourdit, me semble-t-il, encore le propos. Restent certaines images magnifiques (celle de l'affiche, qu'on verra d'ailleurs par deux fois dans le film) et certaines situations qui font plus mouche que les autres (le dentiste)... Mais bon il est légitime de sortir de là avec un peu le moral dans les chaussettes (et quand les chaussettes en question sont dites "de contention" -même avec du coton et les orteils dégagés-, je ne vous dis pas l'état du moral en question...) Dérangeant.

 

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JOURNAL DE TÛOA (1h38)
de Maureen Fazendeiro et Miguel Gomes

Après une pause pour changer d'air et d'ambiance (et boire un pot au Commerce), nous voilà partis au Portugal, et j'ai cru bon de prévenir Dominique, qui se plaignait un peu du manque de... tonicité des films de ce mini-cycle européen, que je craignais que le film que nous allions voir risquait de ne pas l'être beaucoup plus. (J'aime bien Miguel Gomès mais je me suis quand même pas mal ennuyé à ses Mille et une nuits, voilà, c'est dit...). Là il co-réalise avec Maureen Fazendeiro -dont je pense qu'elle est sa copine- une drôle d'histoire dont je ne peux pas vraiment dire grand-chose sans vous en gâcher le plaisir de la découverte, sinon qu'il s'agit dun "journal filmé" et qu'il dure 22 jours. Et qu'il y a trois personnages principaux (une femme et deux hommes) du début à la fin (suivant la façon dont on regarde les choses...)
Et j'ai trouvé ça délicieux, même si le démarrage est un peu confus et que la façon même de réaliser (de conduire le récit) fait qu'on se pose régulièrement pas mal de questions... Mais oui, délicieux. (Et c'est le premier film, à ma connaissance,  qui aborde "frontalement" la problématique du virus des masques et des gestes-barrières...)

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THE SPARKS BROTHERS (2h15)
d'Edgar Wright

Et là j'avais une minute maxi (allez, deux) pour changer de salle. Dans le hall était assise ma copine Mimi que je n'avais pas vue depuis pfouh! un bail, et qui a illico changé de billet (elle allait voir FÉVRIER) pour m'accompagner.
Encore un autre dispositif, dans ce vrai film de fan(s) : l'histoire des Sparks via la chronologie pure et simple , d'album en album, depuis le premier (sous le nom de Halfnelson) en 1971, jusqu'au dernier, A steady drip, drip, drip (2020). Vingt-cinq albums chroniqués sur (presque) cinquante ans, dont je me suis aperçu que, si je connaissais beaucoup de pochettes (au moins les premières), à part This town ain't be enough for the both of us, je connaissais très peu d'autres morceaux... Le survol de la carrière des Sparks montre une succession de tentatives, d'échecs, de nouvelles tentatives, de nouveaux échecs, de nouvelles nouvelles tentatives, etc., de la part de ce groupe pourtant américain qu'on s'est acharné depuis toujours à croire britannique (et des allers/retours de production d'albums entre ces deux pays). Pendant toutes ces années ils ont toujours fait ce qu'ils ont voulu, composé et chanté leur(s) folie(s), chiadé les pochettes, accumulé les idées folles, sans jamais rien perdre de leur folie fondamentale...
Le film est léger, drôle, pop, enthousiaste, alternant les témoignages énamourés et/ou attendris (un vrai film de fans vous dis-je) avec des extraits de concerts, des interventions très drôles des deux frères Mael themselves, des mises en scène rigolotes, et tient assez aisément la distance de ses 2h15 (allocinoche m'apprend qu'Edgar Wright est le réalisateur de la trilogie Shaun of the deads / Hot Fuzz / Le dernier pub avant la fin du monde, avec les chers Simon Pegg et Nick Frost, et je comprends mieux du coup l'immédiate sympathie que le film inspire...)
Bref, de quoi couronner dignement et en grande pompe -champagne!- cette déjà plaisante journée cinématographique. Le film est construit dans ce sens, mais je vous jure, j'avais carrément envie d'applaudir à la fin... Un film qui fait du bien!

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7 août 2021

merci france.tv

je me désolais de ne pas voir de lutte dans les retransmissions des jeux olympiques (il y a pour moi des sports plus affriolants que d'autres), et voilà que je découvre que sur le site de france .tv, on peut (re)voir en intégralité tout ce qui a été diffusé, dans la discipline qu'on a choisie...
J'ai donc passé quelques heures cet aprèm' (ça tombe bien, il pleuvait) à regarder ça, en prenant, bien sûr, des captures d'écran, dont voici quelques-unes...

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6 août 2021

comme avant?

(Je suis retourné "sur les parkings"... )

Pour un dimanche, le temps s'y prêtait, et j'ai été étonné du nombres de véhicules qui y stationnaient... Etonnant, oui, surout pour un dimanche d'été. Plus étonnant encore, j'ai reconnu plusieurs des mecs garés là (ils ont dû se dire la même chose en me voyant...) 
Ca faisait plusieurs années que je ne m'étais pas consacré à cette activité (ça faisait tellement longtemps, d'ailleurs, que je n'étais même plus sûr du modus operandi...) j'ai voulu savoir si "ça" se pratiquait toujours, si la pandémie et les mesures-barrières avaient changé les habitudes.
Mais, visiblement, non.
Ceux qui restent obstinément dans leur voiture, ceux qui au contraire en sortent pour aller prospecter de plus ou moins discrète façon successivement tous (ou presque) les véhicules et leurs conducteurs, ceux qui entament la conversation, ceux qui attendent qu'on fasse le premier pas (ou dise le premier mot), ceux qui vous attirent (qui en général se sont pas intéressés par vous, ceux qui au contraire vous poursuivent de leurs assiduités insistantes mais par qui on n'est pas du tout intéressé, ceux qui ne font rien, ceux qui font semblant (de téléphoner, de faire pipi, de ne pas savoir de quoi il s'agit) ceux qu'on surveille du coin de l'oeil, mais sont déjà, justement, hélas, en train d'en surveiller eux-mêmes d'autres du coin de l'oeil, qui eux-mêmes à leur tour etc., je l'ai déjà écrit, et je trouve toujours ça aussi juste : il y a là-dedans quelque chose de très tchékhovien (à propos de la circulation des sentiments plus que des mots, bien entendu).
Ce jour-là j'étais dans ma voiture, sur une minuscule place ombragée, j'avais des vues sur un routier qui était sorti un peu plus tôt de son camion en short joliment torse-nu, était allé se cacher derrière son camion pour faire pipi, puis était revenu traîner un peu devant le temps de fumer une cigarette en s'étirant, avant de finir par remonter dans son camion aux rideaux tirés. Game over.
J'étais dans ma voiture et j'attendais que la pluie vienne que le routier sorte, et j'avais heureusement, pour passer le temps, de la lecture... Le très beau Un jour ce sera vide, d'Hugo Lindenberg, offert par Catherine (et conseillé par l'autre Catherine) Prix du Livre Inter 2021 (vous n'imaginez pas la quantité de livres merveilleux que j'ai ainsi dévorés, au fil des ans, ainsi assis tranquillou au soleil dans ma voiture...)
Mais ça se passe rarement comme on aurait envie que ça se passe... Est alors arrivé dans un nuage de poussière un super pick-up noir (juste poussiéreux ce qu'il faut justement) dont s'est extrait un genre de mâle alpha boule à zéro bermuda et baskets, qui s'est garé à quelques dizaines de mètres devant le camion, puis une vieille bagnole (avec encore une vieille immatriculation avec le numéro du département, conduite par un papy visiblement encore plus chenu que son véhicule, lequel, contre toute attente (il était garé de l'autre côté,) a traversé le parking pour aller discuter avec le mâle alpha. ils ont piapiaté un petit moment, appuyés au hayon arrière du pick-up, et je me disais que, finalement, j'aurais pu sortir et aller me joindre à eux (envisageable), quand est arrivée une petite voiture italienne dont par la vitre ouverte je devinais le conducteur (avec des lunettes à la Marcel Achard) qui s'est garée entre le pick-up et le bahut, et qu'à ce moment le male alpha laisse tomber le papy comme une vieille chaussette pour se diriger vers le nouvel arrivant, avec qui il discute brièvement, avant que son interlocuteur ne sorte de son pot de yaourt et que tous deux se dirigent illico vers les buissons buissonnants qui bordent et surplombent le parking, pour aller s'y livrer à ces actions "répréhensibles" que commettent habituellement ensemble les mecs qui vont se cacher ensemble dans les buissons buissonnants (enfin, cachés, pas vraiment, puisqu'à travers les trouées végétales on pouvait les voir s'agiter, faire des choses, changer de position, on devinait des parties de corps...). Au bout d'un certain temps, le papy, abandonné, a fini par entrer à son tour sous les frondaisons, et, piqué par la curiosité,  je me suis dit "Tiens, allons-y donc!". J'ai traversé le parking, suis entré sous les halliers, au bout de quelques mètres j'ai trouvé le papy, de dos, tout seul,  qui a tourné son visage vers moi et m'a gratifié d'un sourire triste, tandis que je distinguais, au bout du sentier, au dessus de la végétation la tête ronde et chauve du male alpha, qui regardait dans ma direction, et dont je n'arrivais pas à décider s'il me faisait signe d'approcher ou, au contraire de déguerpir, et j'ai trouvé ça très bête (aussi bête que je trouve ça depuis des années) et j'ai donc rebroussé chemin pour retourner dans ma voiture...
Il ne me restait plus que trois chapitres.

(un autre jour, sur un autre parking)

Rien de vraiment notable, excepté le fait que ça m'a fait plaisir de retrouver D., un monsieur que je n'avais pas vu depuis un certain temps (deux ans au moins!) -je n'arrivais plus à me souvenir de son prénom et j'ai fini par le lui demander-, un camarade amateur de routiers, avec qui j'ai donc discuté un moment (nous avons évoqué certains souvenirs communs agréables, nocturnes, et estivaux, notamment avec certain routier belge -c'était il y a au moins dix ans!-) avant de constater que ce satané virus n'avait pas arrangé les choses, sur les parkings (et les petits camions polonais non plus)...

(encore un autre jour)

une séance... intéressante avec ce routier blond en short rouge et t-shirt gris, qui, après s'être précisément garé, est descendu de son bahut pour aller vers chacun des autres camions garés pour demander quelque chose à chacun des chauffeurs, il a même réveillé celui qui était garé juste en face de moi, de l'autre côté du parking, qui par la fenêtre lui a finalement tendu quelque chose que l'autre a pris et ramené dans son bahut. Il est remonté, a fermé la portière, et je croyais l'affaire terminée, quand je l'ai vu redescendre au bout de quelques minutes, une bouteille (que je supposais de bière) à la main, et revenir vers l'autre bahut. Il s'est arrêté pour pisser à quelques mètres de sa destination, puis a entamé la discute avec le collègue à sa fenêtre (qui ne s'était donc pas rendormi) et qui a fini par descendre pour continuer cette conversation, avec lui aussi une bouteille à la main, (qui me paraissait être aussi une bière, mais format "sérieux" de 75cl). Ils ont discuté et rigolé le temps de finir leurs bouteilles respectives et de fumer quelques cigarettes (j'en ai profité pour les photographier sans vergogne). Puis le mec en short rouge est reparti vers son bahut (je l'ai vu de loin aller fort civiquement déposer sa bouteille dans la poubelle), l'autre est remonté dans le sien, et j'ai donc décidé que pour moi aussi c'était l'heure de rentrer.
Quand je suis passé à hauteur du camion de l'homme au short rouge, il m'a offert la vision fugitive -et attendrissante- d'un torse nu tout en rondeurs, par la vitre du conducteur (il s'était mis à l'aise), et j'ai failli du coup m'arrêter à nouveau mais à quoi bon... et j'ai continué (en regrettant de n'avoir pu le photographier à ce moment-là d'intimité cabinesque...)

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2 août 2021

CMFUBJ

(carnet de santé)

aujourd'hui c'était "le" grand jour : consult' en diabétologie à l'hôpital! j'allais enfin tout savoir (hihihi)
rdv 8h30 je suis arrivé à 8h pour "faire mes étiquettes" (qui ne m'ont d'ailleurs absolument pas servi...)
J'ai vu trois personnes :
le médecin
la diététicienne
l'infirmière

et à 10h j'étais sorti

pour ce qui était du diabète j'en savais un peu plus
(1/3 traitement, 1/3 alimentation équilibrée, 1/3 exercice physique)
le droit de manger de tout mais raisonnablement

pour ce qui est de ma grosse jambe, par contre, rien de rien

bon j'en ai profité pour prendre
un rdv en ophtalmo (septembre)
un rdv en pneumo (novembre)
et un rdv en dermato (octobre)
et puis voilà

(c'est toujours ça de pris)

ah et, même si mes résultats sont bon en ce qui concerne la glycémie le diabétologue augmente mes doses de metformine (doublées d'abord, puis, si je supporte, quadruplées) me précise que je n'ai pas besoin de lecteur de glycémie, et me prescrit un médoc contre le mauvais cholestérol

(j'ai pensé en entrant dans la salle du médecin "plus on vieillit et plus les médecins rajeunissent..." celui-ci aurait presque pu être mon petit-fils.

2 août 2021

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Ce joli cycliste barbu en short tournait autour de la statue d'avocat devant le palais de Justice, comme s"il souhaitait engager la conversation avec lui.

*

ce jeune homme sur le trottoir les yeux levés vers le haut, où une main, apparaissant entre des volets entrouverts tenait un masque de protection qu'elle s'apprêtait à lui passer en le laissant tomber

*

ce café gourmand avait été préparé avec tant d'amour et de minutie que j'ai préféré oublier de dire que j'étais "sans sucres rapides" depuis un petit moment déjà, et que j'ai tout savouré, de a jusqu'à z (le bonheur du pic de glycémie).

*

dans le couloir, il fait délicieusement frais (ah, ces vieilles pierres...)

*

le sentiment de filer un mauvais coton

*

exceptionnellement les (jeunes) voisins du dessus avaient ouvert les volets de leur appart : ils recevaient les petit(e)s camarades de leur fille pour son anniversaire.

*

j'ai vu, depuis la fenêtre du salon, passer Pépin, rayonnant, poussant le Merveillon dans sa poussette, qui m'a fait un petit signe auquel j'ai répondu (je ne pouvais pas ouvrir la fenêtre, j'étais tout nu)

*

Selon une récente étude, la charge virale dans les premiers tests des patients touchés par le variant delta est 1260 fois plus grande que celle des patients de la première vague du virus en 2020. Ce qui expliquerait en partie la forte transmissibilité de cette souche.

*

Sur une camionnette : "LES BREUVAGES DE LA CHAUDASSE / OSEZ L'AUDACE"

*

j'ai fini par retrouver cet ordonnance où mon médecin me prescrivait un truc contre le diabète, dans un sac en papier que je n'avais pas ouvert depuis, conenant aussi un tube de crème pour ma GJR que je n'ai, donc, toujours pas utilisé (peut-être était-ce "la" crème-miracle ?)

*

"J’ai toujours eu de la tendresse pour cette forme de nihilisme qui consiste à ne pas agir." (Jean Rochefort dans Schnock)

*

un velouté poireau / pomme de terre / concombre / oignon délicieux mais avec des fils : j'ai donc dû le passer au chinois

*

 

 

 

1 août 2021

juillet 21

jeudi 1er

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ce qu'on ne lit pas forcément

vendredi 2

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la boîte aux lettres des B.

samedi 3

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pluvieux à Cuse

dimanche 4

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bestiole sur la route, en revenant de la boîte à livres

lundi 5

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mina lobata devant chez Catherine

mardi 6

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encore privé de dessert

mercredi 7

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en allant à Besac (en bus)

jeudi 8

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devant la pharmacie

vendredi 9

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pas si
duckling que ça


samedi 10

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La Cerisaie

dimanche 11

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à Villefrancon

lundi 12

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la tarte à la rhubarbe

mardi 13

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en revenant des courses

mercredi 14

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à Arc-et-Senans

jeudi 15

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First Cow on MUBI

vendredi 16

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la promenade trop courte

samedi 17

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Apichatpong remerciements

dimanche 18

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elle est bien malade, la girafe du transfo...

lundi 19

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en majesté solaire

mardi 20

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sur le départ (les mêmes!)

mercredi 21

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une petit café et un grand crème en terrasse

jeudi 22

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retour des bonnes habitudes

vendredi 23

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dans un camion de sable...

samedi 24

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la pastèque est aussi belle que bonne

dimanche 25

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les jolies fesses du pongiste français

lundi 26

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voisin d'en face (joliment musclé)

mardi 27

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nature très morte (sur le parking)

mercredi 28

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en partant au FJT

jeudi 29

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en revenant du FJT

vendredi 30

DSC00394
avant de partir en pension pour quinze jours

 samedi 31

DSC00410
(ben voyons...)

 

31 juillet 2021

supplément ouiqinde

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(des images récoltées sur tw*tter...)

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