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lieux communs (et autres fadaises)

25 juin 2021

CMFUBJ 68

24 juin : comme annoncé je suis rentré

(contrairement à la météo annoncée la semaine dernière "c'est le seul jour où il va faire beau..." avait dit Dominique, il pleut comme vache qui pisse quand je sors du bus Besançon/Vesoul, dernière étape de mon périple, et je rentre, vaillamment, comme le petit cheval dans le mauvais temps, sous un genre d'averse tropicale qui me trempe entièrement (hop, tout direct dans la machine à laver...) et me donne la sensation que plus je me rapproche de chez moi et plus elle devient forte...)

DONC il serait temps d'un nouveau compte-rendu des aventures jambières de votre serviteur (eh oui c'est comme l'amour ça n'est jamais tout à fait fini...)

VENDREDI 18 :
à l'issue d'un trajet nickel sans problème, je remarque, grâce à Dominique, que vient d'apparaître, quasiment en gare de Nogent-le-Rotrou où Malou vient nous chercher, une grosse cloque (3 cm environ) sur ma jambe rouge, et j'en conçois un assez vif désappointement, puisque nous venons à peine d'arriver
Malou m'invite à consulter les médecins locaux (le premier n'a pas de rdv avant le 24 juin, la seconde, sur place, n'a rien avant lundi et nous invite à aller plutôt aux Urgences, la troisième, celle de B., me donne rdv en fin de journée)
Nous allons donc à B., la toubib me prend au bout d'une heure, me laisse raconter mon histoire, et tranche en me disant qu'il faut reprendre les antibiotiques (elle m'en prescrit carrément pour six semaines!) et me met carrément dehors en m'expliquant qu'elle est là depuis 8h ce matin sans pouvoir ôter son masque et merci monsieur au revoir monsieur
Oups! le pharmacien de B. à qui j'avais déjà eu affaire (il est très bien) me confirme que six semaines c'est excessif, me donne donc trois boîtes... et m'invite à aller faire plutôt un tour à l'hôpital, aux Urgences...
Nous décidons de passer cette première soirée tranquille à la maison et d'y aller demain matin...

SAMEDI 19 :
Nous voici donc à la première heure aux Urgences de Nogent-le-Rotrou, où je suis admis pendant que Malou et Dominique en profitent pour aller au marché. Je reste toute la matinée, ECG, analyses de sang, tout le monde a l'air de s'alerter quand je parle des piqûres de tiques, le médecin est perplexe (que ma jambe soit encore rouge après tant de temps, pour lui c'est signe d'une réaction allergique mais il ne sait pas à quoi...) deande une nalyse bactério du contenu du phlyctène (j'apprend que c'est comme ça que ça s'appelle), me met sous perfusion d'antibiotique (amoxycilline), l'infirmière me met un joli pansement et je sors vers 13h avec une ordonnance d'antibiotique (augmentin) et de matériel pour faire les pansements, et l'infirmière qui me dit qu'elle a fait un tout petit trou dans la cloque pour les prélèvements, mais qu'elle risque de se reformer, et m'invite alors à reconsulter

DIMANCHE 20 :
comme nous n'avons pas eu le temps de passer à la pharmacje samedi et que l'infirmière m'en a donné deux "pour dépanner" (et que je sais que nous irons à la pharmacie demain) je décide de commencer le traitement à l'augmentin (en prévenant les autres que ma voisine de Coulevon avait fait un choc anaphylactique avec ce même antibio, et que donc si je deviens bleu il faut appeler les pompiers...) Deux heures parès le repas, je commence à me sentir nauséeux, de plus en plus, jusqu'à aller carrément vomir (avec de grosses difficultés au début tellement les spasmes sont brutaux), une fois, puis une autre, (les autres sont allés se coucher, je monte la garde près des toilettes, et à l'alerte suivante, je vidange des deux côtés à la fois, avec une belle énergie graphique (et me voilà à deux heures du mat' en train de nettoyer la porte des toilettes... les vomissements ont cessé faute de combattant (je n'ai plus que de la bile) et les dernières diarrhées ne sont plus que de la flotte... je vais me coucher vers 3h 1/2, je réussis à dormir deux heures

LUNDI 21 :
pendant la nuit je m'étais demandé si c'était l'augmentin ou une gastro, mais vu que je remange -prudemment- au petit-dej' et que mon estomac l'accepte, je penche pour l'augmentin, et, donc, à la pharmacie je ne prend que le matos pour les pansements (la pharmacienne insiste pour que je consulte un nouveau médecin, que si on m'en a prescrit, c'est que j'en ai besoin...)

j'ai laissé un message sur le répondeur du cabinet d'infirmières pour le pansement, mais l'une d'elles  me rappelle en m'expliquant que c'est trop tard pour aujourd'hui, qu'elle viendre demain et mercredi mais que je dois absolument changer celui qu'on m'a posé aux urgences, et donc, quand je l'ôte je m'aperçois que l'ampoule s'est vidée (ça n'est pas très joli ça ressemble au toutes premières que j'avais eu sur la jambe) je désinfecte et je me débrouille pour bricoler un pansement...

ça tombe bien, Malou au téléphone a réussi à me négocier un rendez-vous le soir même avec la docteur G. qui nous avait renvoyés vers les urgences le premier soir, et j'y vais à 18h. Je suis très impressionné par la toubib en question, une petite dame qui ne mâche pas ses mots, qui vous bombarde de questions, observe ma jambe, prend le phlyctène en photo, me fait une ordonnance pour un antibio (amoxycilline) et de l'ultralevure, me dit qu'elle va se procurer le résultat de mes examens au urgences, qu'elle va contacter une dermato à Chartres pour avoir son avis, et que ça serait bien qu'on se revoit le lendemain

MARDI 22 :

l'infirmière est venue me faire un pansement un peu "désinvolte", voit la plaie,  et me dit que ce n'est pas la peine qu'elle revienne le lendemain

la toubib me rappelle (en numéro masqué) en me disant de ne pas commencer le traitement antibios, de faire de nouvelles analyses de sang, (je n'ai qu'à passer à son cabinet le soir et elle me donnera l'ordonnance) et de prendre rdv illico chez mon médecin traitant

j'espère en profiter pour avoir plus d'explications, mais, le soir venu, elle me tend juste l'ordonnance de prise de sang depuis l'entrée comme si j'étais contagieux, et je dois lui arracher deux trois phrases avant qu'elle ne referme la porte

MERCREDI 23 :
l'infirmière est passée de bonne heure pour la prise de sang (et me refaire mon pansement, j'en ai profité pour lui montrer l'état du précédent)

j'appelle le docteur pour avoir de plus amples informations, elle me dit que la dermato n'avait pas de certitudes, mais que, SURTOUT, je dois ABSOLUMENT mettres des bandes de contention le matin avant même d'avoir posé le pied, qu'elle attend les réusltats de ma prise de sang, qu'elle comparera avec ceux des Urgences (de samedi, que, personnellement je n'arrive pas à récupérer mais dont la secrétaire m'apprend qu'elle, la médecin, les a) me demande à quelle heure je pars jeudi (7h du matin, ça complqiue les choses) et qu'éventuellement elle me contactera en fin de journée via numéro masqué pour un éventuel rdv à 20h45 / 21h, mais je n'aurai pas de coup de fil le soir

(en plus Pascal vient de rentrer et c'est donc une assez joyeuse soirée qui se joue - Dominique rafle tout au Triomino- chez Malou)

JEUDI 24 :
Malou nous ramène à Nogent, où on prend notre train, comme prévu, à 8h12...

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18 juin 2021

CMFUBJ 67

(ceci est -en principe- le dernier post sur ce blog jusqu'au 24 juillet) juin!
(quel idiot fais-je! je me suis cru déjà en juillet)

*

commencé la journée (heureusement je me lève tôt) avec des trucs qui prennent du temps pour rien et qui énervent :

* (hier soir) sfr qui m'informe qu'après 5 tentatives d'accès mon compte a été bloqué, impossible d'accéder à mes mails, ce matin je tente la procédure de secours de récupération du nouveau mot de passe, ça ne fonctionne ni par mail avec adresse de secours ni par sms, je parcours des forums, en vain, j'envisage de devoir aller me faire suer à la boutique sfr je peste et je rage mais finalement je compose le 1023 où une voix de dame synthétique, après plusieurs appuyages sur la touche truc et tapages de numéro machin demandés, finit par m'informer qu'un nouveau mot de passe m'a été envoyé par sms (et je verifie, c'est vrai!) et donc hop! tout remarche

* prise de glycémie (ça faisait un certain temps) : 127 à jeun (ce qui est exactement le taux de glycémie trouvé il y a quelques semaines lors des analyses de sang demandées par mon médecin, et qui avait conduit à la confirmation de mon statut de diabétique, et donc comme si tout ce que j'ai fait depuis, question alimentation -et boisson-  et effort physique quotidien semble n'avoir servi à rien)

*passé un long moment à chercher dans l'appart' une paire de baskets (des adid*s bleues) achetées il y a quelques semaines, que j'avais rangées tellement soigneusement que je n'arrivais plus à les retrouver, d'autant plus que j'ai sur mes rayonnages et dans mes placards plusieurs boîtes siglées adid*s, justement, mais qui contiennent tout autre chose... Ai fini par les retrouver, mais dans une boîte neutre (j'aurais pu chercher encore longtemps...)

*

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on y est presque!

*

(fin de matinée)
préparatifs de voyage : choses qui font plaisir :

* chez GEM*, j'ai enfin rapporté ce pantalon en lin que j'avais acheté impulsivement sans l'essayer et qui ne m'allait pas, et avec les sous j'ai acheté des nouvelles savates (pour le Perche) et il me restait encore 12€!

* chez INTERSP*RT non seulement j'ai trouvé un pantacourt qui m'allait (je l'ai essayé!), mais il était soldé à 32,90, en caisse il est passé à 29,09, et la caissière m'a annoncé que grâce à ma carte de client, comme c'était bientôt mon anniv', j'avais droit à un bon d'achat de 10€, qu'elle a appliqué illico : donc, 19,90 le pantacourt (pour un prix initial de 59,90!)

* au S*PER U, j'ai acheté une nouvelle trousse de toilette, une nouvelle brosse à dents en bambou, une petite bombinette de gel à raser, et, last but not least, un étui à brosse à dents en plastoc rose

* au parking de la rue Serpente qui était archi archi plein, au moment où j'arrivais et m'apprêtais à repartir, une voiture a reculé pour quitter son stationnement, me libérant ainsi une place

18 juin 2021

fentanyl

MÉDECIN DE NUIT
d'Elie Wajeman

Ahhhh... "Cousin..." : un hug et un bisou entre Vincent Macaigne et Pio Marmaï, déjà rien que ça, quel bonheur! Le nouveau film du réalisateur d'Alyah (2012, avec, déjà, Pio Marmaï, mais aussi Cédric Khan, Adèle Haenel, Guillaume Gouix), que j'avais beaucoup aimé (voir ).
Là on va suivre, l'espace d'une nuit, Mikaël, un médecin à l'éthique "politique" (il s'occupe, en plus de tous les petits ou gros bobos nocturnes, des toxicomanes, auxquels il délivre des ordonnances après consultation dans sa voiture). Mikaêl est incarné (le mot est juste) par Vincent Macaigne, pour la première fois tout en haut de l'affiche (ce qui me ravit) et qui le mérite bien. Son (beau) personnage habituel de trentenaire doudou(x) aux yeux tristes et à la voix si reconnaissable est, ici, sous-tendu par une violence inhabituelle, comme perpétuellement contenue. Et qui explose par accès. Beaucoup plus de noir. D'autant plus que la nuit où se déroule le film va se révéler cruciale pour le personnage, puisqu'il va devoir y faire face à un certain nombre de choix, puis de révélations, pas forcément tous agréables... Personnels, familiaux, et professionnels. Ce qui fait beaucoup pour un seul homme (et une seule nuit, surtout).
Deux hommes : Mikaël et Dimitri (le cousin pharmacien). Et deux femmes aussi entourent Mikaël : son épouse (Sarah le Picard), qui se démène pour maintenir à flot la cellule familiale, et sa maîtresse (Sara Giraudeau, qu'on est en droit de trouver ici un peu sous-employée, joliment décorative dirons-nous).
Beaucoup de trajets, de rendez-vous, dans cette longue nuit cartographiée dans un Paris interlope (noctambule, insomniaque) pas spécialement glamour (cette nuit-là est vraiment remplie à ras-bord tant y seront vus / croisés / aidés / cognés / soignés (entourez l'épithète qui convient, selon la séquence) par ce bon Mikaël que l'affiche se plaît à nous souligner quasiment en émule  de Ghost Dog (il est aussi questionde Mafia,  des mafieux de l'Est, à qui on ne peut tout de même pas imputer tous les crimes, oh eh hein..., beaucoup, oui, mais pas tous quand même) ele paradoxe étant que, si la nuit est longue, le film lui est court (1h22), et, donc, particulièrement dense (et intense).
Vincent Macaigne est somptueusement bien (c'est vrai que ça aide bien pour regarder le film), et qu'il est aussi le personnage le plus attentivement scruté, peut-être un peu au détriment de celles / ceux qui l'entourent, qui se retrouvent du coup un peu moins finement dessinés...
La critique est hyperenthousiaste, j'adhère, certes, mais je trouve quand même le film un poil survendu. Un bon polar, bien noir, bien serré, avec de beaux éclairages urbains  nocturnes, certes, mais peut-être un peu trop sage (timide ?) dans sa mise en scène. On y passe en tout cas un excellent moment (allocinoche prévient que certaines scènes peuvent impressionner les spectateurs sensibles, et c'est vrai), on est embarqué dans cette habitacle avec gyrophare, jusqu'au bout de la nuit, on se dit encore une fois que Vincent M. tient sans doute là un "rôle à César", et on en est trèèèès content pour lui.

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médecins de nuit (comme des théâtreux)

 

17 juin 2021

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PETITE MAMAN
de Céline Sciamma

Vu avec Emma après avoir échangé un ticket daté du 29 octobre 2020! c'était bon de se retrouver dans cette petite salle du Victor hugo, où, croyant un moment qu'on y serait seuls, on a même oté nos masques! (mais bon on les a remis quand d'autres gens -que des dames - et même une avec ses deux fillettes!- sont entré(e)s). Cataloguisme : on est chez Céline Sciamma (que je suis depuis Naissance des pieuvres (et de Adèle Haenel) jusqu'au splendide Portrait de la jeune fille en feu (et encore de Adèle Haenel, cette dame a de la suite dans les idées...)) et donc ça va être un film de filles. Eh oui, y en a des qui font des films de mecs, (avec du poil des éructations des guns et -à la rigueur- des amitiés viriles (j'adore schématiser de mauvaise foi) et d'autres des films de filles (qui a priori m'intéressent moins, je suis horriblement sectaire je sais), avec des dentelles des petits cheveux sur des nuques grâciles, des pâmoisons, des couleurs pastel (re schématisons de mauvaise foi).
Film de filles, Petite Maman l'est (doublement, au moins!), et le revendique.

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Au début du film, on voit Nelly, la fille de Marion, avec sa mère et son père, en train de vider la maison de la grand-mère qui vient de mourir, et où Marion (la maman) a passé son enfance... Juste après que cette maman (Marion) s'en soit allée parce qu'elle était trop triste, et la laisse seule avec son papa pour finir de vider la maison, Nelly va rencontrer, dans les bois (magnifiquement automnaux), une autre petite fille qui lui ressemble et s'appelle Marion... Ensemble, dans les bois, elles vont construire une maison, comme celle que construisait Marion (la maman) quand elle était petite.Et devenir amies.
Un film "mystérieux" (comme l'a dit Emma à la sortie), où le réalisme s'acoquine avec le fantastique, mais de façon très simple, intime, pudique. Le temps, c'est à la fois de la mémoire et de l'espoir, et les plans épurés et doux de Petite Maman viennent juste nous prendre par la main, nous déboussolant juste ce qu'il faut pour qu'on accepte de perdre pied juste ce qu'il faut dans cette jolie histoire qui évoque, pudiquement, l'amertume de, peut-être, la fin de l'enfance. "Je n'ai pas inventé ma tristesse..." dira l'une des personnages.
Un film doux-amer, vaporeux, envoûtant, un beau récit sur l'enfance (les enfances, plutôt), et l'importance (la pérénnité) des relations filiales (mère/fille). Touchant.

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17 juin 2021

CMUBJ 66

(encore une journée matinée bien remplie (cuisine & blog surtout) donc pas le temps d'écrire grand chose...)

(pas de nouvelles bonnes nouvelles hein)

*

au menu ce midi :

salade tomates
pommes soufflées au four / araignée
tarte aux pommes "zen" (pâte / pommes / cannelle)

*

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(portrait de Libé aujourd'hui, je ne l'avais pas reconnu, le gagnant de T*pChef, pour qui j'avais un certain faible (mais bon pas comme Adrien l'année dernière...)j'ai lu et j'étais content qu'il revienne sur un petit truc qui m'avait chiffonné le dernier soir :

"Lors de la finale, sa femme est apparue voilée. Il a eu peur qu’elle soit violemment critiquée, a été agréablement surpris des réactions : "Si ça a permis de montrer une autre image, j’en suis fier. On peut pratiquer ses convictions sans faire chier le monde." Il précise : "Attention, elle portait déjà le voile quand on s’est rencontré. C’est son choix personnel. C’est pas Mohamed le tyran." Il rit." (Libé)

*

 

16 juin 2021

CMFUBJ 65

(oups il y a eu un raté...)

, Bachar Mar Khalifé fait le beau au Studio Harcourt (c'est Téléramuche qui régale) et bon j'avais les larmes aux yeux à la fin...

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*

J'avais envie d'araignée, mais je n'osais pas demander directement au boucher et j'ai juste dit "quels morceaux intéressants avez-vous ?" il a commencé à les passer en revue : faux-filet, rumsteack, araignée... et j'ai dit stop! araignée pour moi. Il m'a expliqué qu'il n'y avait qu'une seule araignée (250g) par demi-boeuf (200kg) ce qui fait qu'ils n'en avaient pas souvent...

*

rêve de cette nuit :
je me souviens tout à coup que j'ai pris une chambre dans un hôtel, que j'y ai mis mes affaires, mais que je n'y suis pas allé depuis trois, il faudrait donc que j'y passe pour régler l'addition... quand j'arrive, avec un vélo à la main, la réception est bondée (principalement des femmes) qui viennent aussi pour régler leur note, il faut donc que j'aille me placer au bout de la file d'attente, mais, déjà, il faudrait que j'arrive à trouver un coin pour poser mon vélo...

*

Marie retournait au cinéma pour la première fois et je l'ai accompagnée dans le bôô cinéma cet aprèm' pour voir (enfin) le beau film de Chloé Zhao, NOMADLAND (post suivra)

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*

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je trouve cette jeune fille jolie (Suzanne Lindon) ey je trouve aussi joli ce qu'elle dit :

"Je n’ai pas d’animaux, je n’ai pas d’amoureux, je n’ai pas d’allergie, je n’ai aucun produit de maquillage chez moi, je n’ai pas d’interphone, je ne sais pas me servir d’un tire-bouchon, je ne sais pas boire de l’alcool, je ne sais pas fumer, je ne sais pas mentir.» Quand, la dernière fois ? «J’ai menti à propos d’un garçon en répondant à des amis qu’il ne m’intéressait pas du tout. J’étais ennuyée car je n’étais pas certaine qu’il ne m’entendait pas. Il faut que je trouve un moyen de lui dire l’inverse." (fin de son portrait dans Libé)

*

"N'oubliez pas de lui river la gliture, sinon, il bourjoufle."
(Nikita Mandryka)

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Hommage à celui de qui je tiens le mot "bourjoufle" qui enchanta toute ma jeunesse
(Nikita Mandryka, mort le 13 juin à l'âge de 80 ans)

 

15 juin 2021

clafoutis

FIRST COW
de Kelly Reichardt

Pour parler franchement, il y a des films que je vois avec plus de ferveur que d'autres, (presque de religiosité), et celui-ci fait partie de ceux-là. Au départ parce que Kelly Reichardt, qui est sans doute devenue une de mes réalisatrices préférées, statut acquis patiemment, progressivement, au fil des années et des films. Le dernier, Certaines femmes, m'avait fait plus que forte impression (voir ). Par symétrie, celui-ci pourrait s'appeler Certains hommes, (First Cow, il faut le reconnaître, n'est pas a priori très vendeur) et, tout aussi symétriquement, je le porte aussi haut dans mon coeur que son prédécesseur.
Après un début qu'on pourrait presque reconnaître comme un clin d'oeil à Wendy et Lucy (une jeune fille avec son chien, qui découvre par hasard une tombe clandestine), on sait déjà comment tout ça va se terminer, et pourtant les deux heures suivantes vont passer comme un rêve. Dès le début on y est bien. Comme à la maison (enfin, la maison de Kelly Reichardt). Ecran presque carré, ambiance wild wild west crasseux boueux, le décor est posé. Comme semblerait le souligner la citation en exergue

(" A l’oiseau le nid, à l’araignée la toile, à l’homme l’amitié."
William Blake 1757-1827)

une histoire d'amitié, qui pourrait être comme un nouveau clin d'oeil amical, mais cette fois à Old Joy (ma porte d'entrée dans la filmographie de la dame). Deux mecs, deux "laissés pour compte" ("Personne ne veut de moi..." dit Cookie) de la rutilante et viriliste (et puante, dans tous les sens du terme)) légende américaine du Far-west, un cuisinier doudounet un asiatique poursuivi, qui s'associent (se donnent la main) pour rêver ensemble (parce que l'un a sauvé la vie de l'autre) et vivre dans une cabane de guinguois jusqu'à ce que fortune soit faite. En faisant des beignets.
Comme dans La dernière piste, (troisième clin d'oeil ?) Kelly Reichardt dégraisse le western jusqu'à l'os, et on ne l'en aime que d'autant plus pour ça. Encore une épure sidérante. Une histoire simple, re-composée en un album somptueux dont on tournerait les pages avec précaution, avec émerveillement. L'histoire de Cookie Figowitz et de King Lu  (et de "la" vache de Chief Factor, car vache il y a, l'affiche ne ment pas). La pâtisserie va jouer, à deux reprises, un rôle important dans l'histoire des deux amis (les beignets d'abord, puis le clafoutis). Et les rêves aussi, bien sûr.
C'est une chronique rurale et douce (et c'est incroyable de réussir à faire un film doux, avec ce qui s'y raconte), qu'on a beau savoir déjà bouclée d'avance, et pourtant on prend le temps de s'y poser, s'y reposer (je ne suis sans doute pas objectif, mais chaque plan, chaque cadrage, chaque éclairage frôlait pour moi une sorte de perfection), d'y... flâner. De s'y attarder.
"Less is more", ça n'a jamais été aussi vrai, jusqu'à cette ultime élégance de s'arrêter juste avant l'inéluctable. non pas par un arrêt sur image, en plein mouvement, comme dans Butch Cassidy et le Kid, (Kelly Reichardt n'en a même pas besoin), non, juste un endormissement, et c'est d'autant plus sidérant, que de finir ainsi sur un moment de repos (comme on se retirerait sur la pointe des pieds, le soir, après avoir éteint la lumière dans la chambre des enfants).
Je suis vraiment resté envouté par la magie simple (et forte) de ce film, et il me tarde d'être au 9 juillet pour avoir l'immence plaisir de le retrouver sur MUBI (avant, curieusement, sa sortie en salle le 27 octobre, ce qui veut dire sans doute qu'hélas on n'aura pas le bonheur de le reprogrammer dans le bôô cinéma mais bon, comme Cookie et son pote, on peut toujours rêver...)
Top 10, bien évidemment.

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deux affiches

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 et une photo que j'adore

*

et , pour celles/ceux intéressés (et anglophones), le script original du film, par Jon Raymond, auteur du roman original (il avait déja signé la nouvelle dont a été tiré Wendy et Lucy), et Kelly Reichardt, tapé à la machine, et tout, que j'ai commencé à lire (c'est passionnant de lire ce qui est écrit et derepenser à ce qu'on a vu dans le film...)
et où j'ai retrouvé la citation du début du film en vo :

The bird a nest,the spider a web,man friendship.
WilliamBlake,Proverbs of Hell

15 juin 2021

CMFUBJ 64

(au boulot! ce matin, la programmation nouvelle est arrivée, il faut la mettre en page et la pdfer (ça me prendra grosso-modo de 5 à 11h du mat' -avec une pause pour le petit-déj' quand même!)

pour les plus impatient(e)s, voilà ce que ça donne :

prog juillet

(je la trouve très bien...)

*

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(lui aussi, je le trouve très bien, hihihi)
(, une longue interview de lui)

*

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*

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 (le plaisir de retrouver par hasard cette image)

*

oui c'est tout pour aujourd'hui mais bon j'ai été je vous l'ai dit très occupé...

14 juin 2021

CMFUBJ 63

(relâche)

un dimanche où il faisait très chaud et où donc je suis pas sorti (j'avais mal à la jambe, derrière la jambe plus précisément, de derrière le mollet droit jusqu'au milieu de la fesse droite, grosso-modo, mais par intermittences, ce qui faisait clignoter dans ma tête le mot sciatique mais j'attendrai de retourner chez le toubib pour avoir confirmation sur le diagnostic et la marche à suivre).

*

j'ai traîné à poil jusqu'au milieu de l'après-midi, ce matin je me suis recouché et rendormi plusieurs fois

*

aucune tique supplémentaire (et/ou retardataire) n'a fait son apparition, du coup, de colère,  j'ai jeté à la poubelle les asperges des bois qui me restaient (je ne suis pas près d'en remanger de sitôt), des fois que quelques-unes d'icelles y fussent restées accrochées, et je me suis concocté un petit menu dominical :

asperges
filet de poulet au four et aux épices / petits-pois frais
roquefort
pastèque

avec, tiens, en apéro, un petit ballon de blanc frais (accompagné d'amandes et de noix de cajou), et, avec le café, un carré de chocolat 72%

*
j'ai un peu écrit dans chacun des posts-cinéma en cours (celui nommé Clafoutis, celui nommé Jokari, et celui nommé Fentanyl)

*

ce matin on ne parlait plus de tennis mais de rugby, du match Biarritz / Bayonne (et de la liesse non respectatoire des mesures barrières qui s'en ensuivit) :

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(bon, faut pas exagérer quand même, on voit très bien sur la dernière photo qu'il y en a quand même deux qui portent le masque, oh hé hein...)

*

sur tw*tter je prends assez régulièrement des nouvelles de ce jeune homme

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(mais il est en général plutôt moins vêtu...)

*

quant à moi je me suis finalement vêtu, justement, pour aller au cinéma (toujours le Festival Téléramuche avant-premières, mais sans Catherine, sans Co et Pépin, sans Claude W., sans Dominique et Hervé, toutes et tous indisponibles pour diverses raisons qui leur sont personnelles,, pour le très beau (et inattendu) GAGARINE de Fanny Liatard et Jérémy Trouilh (post suivra, of course)

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*

 

 

 

 

 

13 juin 2021

marbre

MICHEL-ANGE
d'Andrei Konchalovsky

Petite séance d'histoire de l'art (Michel-Angelo je connais ses oeuvres, mais je ne connaissais rien du bonhomme (j'imaginais vaguement peut-être un truc un peu interlope à la façon du Caravage...) et c'est la première fois que je vois un film italien (aussi bien) réalisé par un russe. je n'ai pas manqué de me consacrer à mon activité préférée au début d'un film : piquer du nez (c'est incroyable, ça se produit vraiment très tôt, à chaque fois, au début du film) ce qui fait que, comme je manque l'exposition, j'ai un peu de mal avec la suite. Michel-Ange est pris entre deux feux, entre deux familles : les Della Rovere à ma gauche et les Médicis à ma droite, qui se foutent ardemment sur la gueule. Et tous les coups sont permis. Et entre les fresques de la Sixtine, le tombeau du Pape, notre Mimi (chel Ange) est submergé de boulot, mais ne veut mécontenter personne et s'engage sur tout...
Le bloc narratif central, le clou de la reconstitution pourrait-on dire, le gros morceau, c'est justement ce qui, dans le film, est surnommé "Le Monstre", un bloc de marbre géant que Michel-Ange a "piqué" à un concurrent et qu'il s'agit de transporter... Trahison(s), c'est un mot qui reviendra souvent dans le film, avec son corollaire : vengeance.
Monumental, le film l'est, à l'image de ce bloc de marbre démesuré qui nécessitera une centaine d'hommes pour le déplacer. Didactique aussi (instructif en tout cas). Pédagogique et esthétique. Avec un souci du détail (un sens du détail) qui force le respect. Et puis ces corps d'hommes saisis en plein effort (j'ai de plus en plus le sens de la capture d'écran, en me disant, pendant le film "là, ça serait très bien de faire un clic") sont au moins aussi beaux que les statues du Maître (desquelles le réalisateur nous offre un panorama (un survol) final que j'ai trouvé par contre un peu appliqué et scolaire).
Me restera du film l'image du bloc, parvenu jusqu'au bord de la mer, et attendant là, immobilisé, on ne sait pas trop quoi...

 

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(belle métaphore de la création)

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(cette image-là, je ne m'en lasse pas...)

*

 

 

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