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lieux communs (et autres fadaises)

19 mars 2021

poulailler 76

(que dire ?)

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"Il y a un an, au soir du 15 mars 2020, alors que la soirée de premier tour des municipales virait à la cacophonie tant tout le monde se foutait des résultats et voyait bien que le pire était devant nous, j’ai envoyé un mail à la rédaction de Libé.

"L’épidémie s’étend, le confinement arrive. Tout va changer dans la façon de gérer. Comme tu le sais peut-être, je me suis intéressé à ces questions de pandémie depuis des années, mon adolescence avec les romans de SF, plus récemment avec H1N1 et mon blog. Ma proposition ? Un Journal au temps du corona en première ligne, en médecine générale, en sachant que tout est possible et qu’on ne sait pas quelle forme ça prendra. Dans nos cabinets ? En réquisition avec l’armée ? En soutien à l’hosto ? En visite ou en consult dans des tentes à l’air frais ? On ne sait rien. Mais on va apprendre et faire jour après jour. J’ai les connaissances médicales, la culture littéraire, les infos médicales sur les réseaux sociaux et sur mon réseau perso (réanimateurs, urgentistes, généralistes, régulateurs Samu, membres de la team de gestion de crise), pour faire ça. Ainsi que les compétences pour donner des infos simples et compréhensibles sur les questions médicales, Ains [Anti-inflammatoire non stéroïdien, ndlr] ou pas, chloroquine, etc. C’est ma proposition, parce que j’ai adoré bosser avec vous. Si ça vous dit, tu me dis le nombre de signes au quotidien, on en discute. Dis-moi vite, la “guerre”, c’est demain."

Je relis ce mail et je me souviens que nous ne savions rien de ce que serait demain. Des confrères avaient peur de mourir. Ils n’avaient pas tort. Ce fut le sort de certains de mes amis. D’autres imaginaient que nous serions abandonnés complètement, que le chaos régnerait si les morts s’accumulaient, si on nous demandait, en ville, de prendre en charge sans moyens des patients ingérables parce que l’hôpital était submergé.

Galaxie de gens perdus

Nous ne savions pas que le confinement casserait la dynamique de l’épidémie et aplatirait la courbe des contaminations. Nous ne savions pas non plus, comment aurions-nous pu l’imaginer, que de l’angoisse et de la frustration de l’isolement naîtraient les germes du complotisme, une galaxie de gens perdus et d’escrocs incompétents dont ce serait l’heure de gloire, qui enchaînerait vidéos débiles et appels à la haine sur les réseaux. Nous ne savions pas que le narcissisme exacerbé d’un seul homme pourrait coûter tant de temps perdu à la communauté scientifique. Nous ne savions pas que Donald Trump laisserait mourir 400 000 de ses concitoyens et serait applaudi pour cette démonstration de masculinisme exacerbé. Nous ne savions pas que notre propre gouvernement enchaînerait les artifices et les offuscations pour couvrir son mensonge originel sur les masques.

Nous ne savions pas que «Monsieur déconfinement», qui n’avait rien préparé du déconfinement, deviendrait le fusible du Président. Nous ne savions pas que ce dernier, dont l’intelligence céderait comme souvent à l’hubris, tenterait de se réinventer en protecteur d’un pacte social qu’il avait passé trois ans à mettre à mal, puis en épidémiologiste décryptant le Lancet et le New England Journal of Medecine mieux que le Conseil scientifique sur lequel, dès le début, il avait essuyé ses escarpins pour maintenir un premier tour des municipales d’une criminelle incohérence. Nous ne savions pas que personne au gouvernement ne prendrait le temps d’expliquer clairement le risque de contamination par aérosol, parce que cela aurait trop crûment mis à terre les protocoles inopérants mis en place.

Pari insensé

Nous ne savions pas que l’été serait doux, et bon, et une simple parenthèse. Nous ne savions pas que des guignols passeraient à la télévision en boucle juste pour dire ce que chacun voulait entendre, que c’était fini, qu’il ne se passait rien à Barcelone ou à Namur, qu’il n’y aurait jamais de seconde vague. Nous ne savions pas qu’un ministre de l’Education nationale trouverait à s’appuyer sur des sociétés savantes infoutues de lire des données scientifiques internationales, pour envoyer élèves et enseignants dans une étuve virale sans leur donner les moyens de se protéger. Nous ne savions pas que les vaccins arriveraient aussi vite, ni que nous vaccinerions aussi lentement. Nous ne savions pas ce que la pandémie, et le confinement, et les restrictions nous coûteraient, en vies, en souffrances, en dépressions, en faillites, en renoncements, en distance entre nous. Nous ne savions pas qu’il était possible, dans un pays civilisé, de se satisfaire de 400 morts et 30 000 contaminations par jour pour ne pas perdre un pari insensé.

Je ne sais pas ce que nous aurions fait si nous avions su ce qui nous attendait. Si nous avions su que ce serait si long, si terriblement long. Ce monde du sans-contact, ce monde dans lequel nous ne rêvons même plus de s’asseoir à une terrasse pour boire une bière avec des amis.

Et moi, je ne savais pas, quand la réponse est tombée trois heures plus tard – "Ok, on tente le coup. Tu nous envoies quelque chose comme deux feuillets (3 000 signes) demain ?" –, que nous y serions encore aujourd’hui."
(Christian Lehmann / Journal d'épidémie)

*

"Il y a un an, on s’était promis d’aller acheter un four. Pour remplacer le souvenir tenace de l’ancien tellement cabossé par le temps qu’il nous aurait sans doute valu la correctionnelle si on avait été restaurateur. Pensez donc, on avait trouvé l’engin à côté d’une poubelle il y a une vingtaine d’années. Genre modèle de célibataire endurci, d’étudiant attardé qui avait dû le lourder sur le trottoir à force d’enfourner les reproches sur son état délabré. On avait récupéré ce tarare plus par pitié que par envie mais aussi un peu comme un défi pour le remettre en état. Mais en fait, la bête avait le cuir épais puisque au premier tour de thermostat, il se mit en chauffe. Un petit bonheur vite assombri par la méchante claque de ses mauvaises odeurs.

Paille de fer

C’est que notre four était plus craspouille que le carburateur d’un T-55 soviétique égaré en Tchétchénie. Il lui fallait un ramonage. Et du sévère. A la poudre à récurer et à la paille de fer à s’en éclater la pulpe des doigts pour en faire un sou presque neuf. C’est qu’on ne plaisante pas avec l’électroménager tricolore. Remis en état, l’intéressé reprit vaillamment du service pour les quiches, tartes aux pommes et autres poulets grillés. Non sans quelques caprices quand il faisait de la résistance au préchauffage mais une petite tape sur son carter le remettait vite d’équerre.

Souvent, les objets sont comme les êtres aimé(e)s : ils se carapatent sans crier gare. On croyait que notre four en avait pris pour perpète dans notre cuisine mouchoir de poche. Mais il nous fit le coup de la panne éternelle un matin où on lui demandait de faire briller nos œufs au plat en position gril. Sur le coup, cela nous sembla trop anodin pour être vrai. Et pourtant, en dépit de maints coups de manivelles, la bête ne repartit jamais. Ce qui provoqua en nous une profonde sidération.

Canard sans tête

On finit par se résigner à le remplacer le week-end précédant le confinement de mars 2020. Mais comme on est du genre chaland indécis, on tourna en rond comme un canard décapité dans les rayons du Darty du coin. Ce n’est pas qu’on ait des oursins dans les poches mais un four, c’est du sérieux à l’achat. Et donc, on revint bredouille dans la kitchenette perchée quand la première réclusion pour cause de Covid s’abattit sur nous comme la vérole sur le bas clergé.

Il ne s’agit pas de fanfaronner mais ce satané virus n’a pas provoqué de panique dans notre cambuse. Tout juste avons-nous acheté quelques paquets de pâtes, riz et autres légumes secs, un sac d’oignons et de patates pour des mijotages domestiques. Ce temps de guingois, cette béance dissonante que nous subissons depuis un an n’a pas bouleversé non plus nos menus et notre cahier de recettes chiffonné. Il s’est toujours trouvé un primeur, un boucher, un épicier sur notre route incertaine pour nous ravitailler dans l’étroite fenêtre de tir de la sortie petit bol d’air camouflée en "achats essentiels"."
(Jacky Durand / Bouffons la vie)

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18 mars 2021

poulailler 75

, ce que j'écrivais il y a pile-poil un an...
(souvenirs souvenirs, comme tout ça semble si loin... et si proche)

*

Hier soir j'étais à Nice, pour une soirée autour de Jean-Gabiel Périot, un réalisateur que j'aime beaucoup, avec la projection de cinq de ses films, suivie d'une rencontre :

1) 200 000 FANTÔMES (2007)
2) EUSSENT-ELLES ÉTÉ CRIMINELLES... (2006)
3) WE ARE BECOME DEATH (2014)
4) LE JOUR A VAINCU LA NUIT (2013)
5) WE ARE WINNING DON'T FORGET (2004)

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(Envie de Tempête Productions)

Capture d’écran (1930)

Capture d’écran (1929)

(captures d'écran)

trois films que je connaissais déjà (les "accumulations d'archives", avec la musique hypnotique qui va avec (1, 3, 5), un que j'avais déjà vu et que je trouve très émouvant (4, les rêves en prison) et un que je découvrais (2) sur les femmes qui ont été tondues à la Libération (uniquement, encore, des documents d'archives), avec une bande-son (une création musicale autour de la Marseillaise) superbe...
La discussion qui a suivi fut instructive (c'est toujours bien d'être face à un réalisateur qui vous parle de ses films), j'ai seulement regretté que nous soyions si peu à poser des questions (j'espère qu'il y a eu d'avantage de spectateurs que de questionneurs!)

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(de l'inconvénient de passer des contacts avec soi-même -et de les respecter-) j'ai commencé une partie de scrabble à 13h et quelques, avec mon café, tranquillou, et je m'étais dit comme ça en rigolant "Si je perds j'arrête, si je gagne je continue...". J'ai gagné, et j'ai donc rejoué, rebelote, j'ai gagné, très bien, donc, en route pour la troisième, et hop! contre toute attente, j'ai re-gagné, et la quatrième aussi, et la cinquième itou, et la sixième, non ? siiii! Je regardais la petite horloge sur l'ordi, et le temps qui passait... J'en suis venu presque - c'est paradoxal, pour celles/ceux qui me connaissent, au scrabble surtout- à souhaiter de perdre, pour pouvoir arrêter dignement, et -ouf!- la partie suivante fut la bonne : j'ai pris une raclée, et j'ai remercié mon adversaire (qui s'est avéré en être une), je l'ai même félicité(e), en commentant "Je vais pouvoir arrêter...", ce que je ne suis pas sûr qu'elle ait compris...

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écrasé une larmichette en regardant le très très beau Jean-Pierre Bacri, c'était quoi? de BLOW UP () où j'ai découvert un film que je ne connaissais pas

Capture d’écran (1939)

Capture d’écran (1941)

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je n'avais pas de feuilles de salade pour manger mes nems, juste sortis du four, alors je les ai enroulés dans des feuilles d'épinard, et c'était excellent... épinards que j'ai mangés le lendemain, juste tombés, avec une poêlée de  avec des sot-l'y-laisse d'Esprit paysan

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17 mars 2021

poulailler 74

(que dire ?)

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(Calimero, évèque de Milan)

 

"On" va encore dire que je joue les Caliméro, mais bon, tout de même : le jour précis où j'obtiens un rdv pour me faire vacciner, pof! le soir même,  le vaccin astrazemecamachin est "suspendu"... Pfff! C'est vraiment trop inzuste!

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des émoticones 100% breizh pour votre téléphone

Breizh!

"Après l'apparition d'un cluster à l'hôpital de Lannion, dans les Côtes-d'Armor, un nouveau variant du Covid-19 a été identifié, a indiqué la Direction générale de la Santé lundi dans un communiqué. "Le 13 mars, 79 cas ont été identifiés, dont 8 cas porteurs du variant (dérivé du Clade 20C), confirmés par séquençage", précise la DGS. Très précisément, ce variant est porteur de neuf mutations codant pour la protéine S.
Malgré l'apparition de ce variant, la Direction générale de la Santé se veut rassurante : "Les premières analyses de ce nouveau variant ne permettent de conclure ni à une gravité ni à une transmissibilité accrues par rapport au virus historique", assure-t-elle. Même si, auprès de BFMTV, le chef du service des maladies infectieuses du CHU de Rennes évoque "plusieurs dizaines de cas" du variant et des morts.
En revanche, "sur la base de l’analyse préliminaire des mutations de ce variant et des observations cliniques et biologiques des patients porteurs, les autorités sanitaires estiment qu’il est raisonnable de classer ce variant sous surveillance", explique la DGS. (twitter / est répu)

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Ca m'a un peu agacé de découvrir dans la vitrine de cette libraire (qui, justement, m'agace) le bouquin de Thomas Vinau que j'avais, "justement", dans mon sac (et dans le paquet que je venais de retirer dans "mon" M*ndial Relay)

 

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(c'est un joli titre)

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et pendant que je sortais pour aller, justement, chercher ce fameux livre (+ un autre du même auteur intitulé LE COEUR PUR DU BARBARE et sous-titré (en bien plus gros) "J'ÉCRIS AVEC UN CAILLOU DANS LA CHAUSSURE") cuisait paisiblement (placidement ?) dans mon four une tarte alsacienne aux noix, (recette dénichée ce matin) simplissime :

150g de cerneaux de noix
100g de sucre
20cl de crème liquide
1 cuillère à café de cannelle
1 pâte brisée

on broie les noix, on mélange avec le sucre, la crème, la cannelle
on verse sur la pâte (qu'on a, bien sûr, au préalable déroulée et mise dans un moule, sinon ça serait beaucoup moins pratique) et on fait cuire 45 minutes (dans un four qu'on aura, de la même façon au préalable, préchauffé, sinon, cf supra, ça marcherait de la même façon aussi beaucoup moins bien)

(ça sentait divinement bon dans l'appart' quand je suis rentré)

j'ai goûté, c'est sympathique, mais il manque quelque chose
("un peu de miel" m'a suggéré Malou

*

J'habite en face d'un bâtiment de trois étages dont les lumières des communs clignotent alternativement (aléatoirement ?) toute la nuit (un peu comme dans un film d'horreur qui ne démarrerait jamais vraiment, ou qui tournerait en boucle)

*

c'est de la poésie
"simple"
comme en écrivent
mes amis
(et moi aussi,
d'ailleurs)

*

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ce tableau de Klimt, Rosiers sous les arbres,  va être restitué aux héritiers de ses propriétaires originels qui en avait été spoliés en 1938

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(on peut rester actif après une bonne bière)

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(ça c'était la pub originale (1979), et, je me demande bien pourquoi, je l'avais toujours beaucoup aimée... -il y en avait plusieurs autres du même genre...)

16 mars 2021

poulailler 73

(tiens j'ai été au cinéma, au cinéma italien)

deux films, très différents  (on le voit tout de suite dès l'affiche)

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(une chronique sociale âpre & réaliste)

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(une comédie satyrique trash)

et bon c'est vrai que j'ai fait un peu l'impasse sur le premier (adolescente rebelle et tatouée, père cancéreux, grand-père berger, maman brebis morte, bébé mouton tout seul, tonton ferrailleur, omniprésence militaire) que j'ai regardé (je l'avoue) un peu en zappant, mais je pense qu'il sera pourtant très bien j'en suis sûr à notre prochaine SETTIMANA ITALIANA, et par contre je me suis abandonné avec délices devant le second, une comédie chorale bien acide -au début on a un peu de mal à comprendre, d'autant que le réalisateur, nous fait le coup de, me semble-t-il, Bunuel dans LE FANTÔME DE LA LIBERTÉ -si mes souvenirs sont bons-) mais, progressivement, les fragments d'apparence très (très) disparates du début vont s'agencer pour reconstituer une image d'ensemble au final pas si inattendue que le début ne le laissait penser..- chorale dont je n'ai pourtant pas perdu une miette (et sur laquelle j'ai effectué pas mal de captures d'écran, parce que j'en trouvais les dialogues aussi jubilatoires que ritalissimes, tous azimuths :

Capture d’écran (1902)

Capture d’écran (1904)

Capture d’écran (1905)

Capture d’écran (1906)

Capture d’écran (1909)

Capture d’écran (1910)

Capture d’écran (1911)

Capture d’écran (1912)

Capture d’écran (1913)

Capture d’écran (1915)

et tutti quanti... Le film a été réalisé par le petit jeune à lunettes qu'on voit sur les photos 3 et 4, qui y joue un fiston un peu  (bipolaire ? schizophrène ?) en tout cas un peu malade mental sur les bords, et sous cachetons, et qui plus est un peu obsédé aussi par Friedrich Nietzsche, la chose on le verra, a son importance. On pourra juste regretter que la machinerie, virtuose au début, vraiment génératrice de plaisir du spectateur, s'essouffle un peu au bout d'un moment (comme si le réalisateur réfrénait soudain ses ardeurs nihilistes), on a peur que le film devienne trop gentil, mais heureusement Pietro Castellitto en a gardé un peu sous le pied et balance encore quelques salves, mais bon, chassez la gentillesse...  je pense (et je regrette) que la toute toute fin ne soit pas tout à fait hélas à la hauteur du reste parce que soudain trop lénifiante. (Et on regrette aussi que la boucle ne soit pas bouclée avec la réapparition in fine du tout premier personnage vu en tout début du film, avec son grand et franc sourire de faux-derche...)
La verdeur des dialogues serait-elle rédhibitoire pour notre Settimana ? Faudra qu'on en recause à notre prochaine réunion (en 2050 ? hihihi...)

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"Quand j’ai eu 12 ans, comme un copain de mes parents avait entreposé sa batterie dans notre cave, j’ai commencé à en jouer et j’ai pris des cours pendant un an. Très vite, avec mes copains de classe de cinquième, nous avons monté un groupe, Made in Cament (ou "médicament", un jeu de mots un peu gratuit). Je jouais du clavier, je chantais et j’écrivais les chansons. Le groupe a duré quatre ans et a beaucoup bougé. À une période, j’en ai été le bassiste. J’aimais jouer en groupe, mais j’avais quand même l’ambition et le désir d’avoir mon propre projet. À 16 ans, nous avons donné un concert en coplateau avec le groupe Les Poissons Rouges, composé de Matthieu Chedid, Julien Voulzy et Pierre Souchon. Ils étaient parisiens et nous banlieusards, ce qui nous impressionnait un peu. Nous nous sommes extrêmement bien entendus, particulièrement avec Matthieu, avec qui nous avons décidé de former un duo sous le nom de Tam-Tam (Mat-Mat en effet miroir). Je composais les chansons, il jouait de la guitare et nous produisions ensemble. À 18 ans, je me suis acheté un magnétophone quatre pistes qui m’a permis d’enregistrer et d’arranger mes chansons tout en gagnant ma vie en travaillant pour des instituts de sondage. À 24 ans, lorsque j’ai trouvé que mes chansons étaient dignes d’être proposées à une maison de disques, j’ai pris un rendez-vous et ça a marché." (Mathieu Boogaerts / Téléramuche)

*

(moi je dis ça je dis rien...) cette nuit quand je me suis réveillé à 2h pour aller pisser, la fenêtre des voisins était éteinte (c'est quasiment la première fois depuis que je suis là, j'ai même eu le réflexe de prendre une photo, mais bon, photgraphier une fenêtre éteinte la nuit sur une façade où toutes les autres fenêtre sont aussi éteintes, ça n'était pas trop top question éclairage... je suis donc retourné me coucher, mais lorsque je suis repassé devant la fenêtre, vers 5h, la fenêtre des voisins était rallumée... (mais bon je répète, hein, je dis ça je dis rien...)

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et au fait CA Y EST! je vais me faire vacciner : j'ai un rendez-vous, chez mon médecin, le 2 avril (bon, le 1er eût été plus drôle...) en début d'après-midi et, visiblement tout-un-chacun peut le faire, la secrétaire ne m'a rien demandé comme justificatif ou quoi que ce soit d'autre... j'ai juste deux recommandations : penser à apporter ma carte verte et penser à prendre du paracétamol avant (le matin et à midi) et après.

*

15 mars 2021

poulailler 72

Me suis aperçu hier avec Manue (en discutant pendant que nous prenions notre café en terrasse dans ma cuisine du samedi) que j'avais oublié de célébrer l'anniversaire du dernier "vrai" concert vu avant le (premier) confinement, THE TINDERSTICKS, à la Rodia, le lundi 9 mars 2020 à 20h.
Une bougie, donc,

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A part ça ? Bof RAS depuis un dimanche pluvieux (gibouleux plutôt là il fait soleil) de merde (qui, il faut bien le reconnaître n'incite guère à yoplaboumer...) Sans grande inspiration, donc... Arghhh!  l'angoisse de la page de blog blanche


Que m'apprend de beau (et de montrable) twitt*r ce jour ? Allons-y donc voir...

vie des quartiers :

dans les "quartiers populaires", le gramme de chardonneret coûte plus cher que le gramme de shit (ce mignon oiseau fait l'objet d'un trafic aussi intense que rémunérateur, je viens juste de l'apprendre)

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la météo :
neige à Plancher-les-Mines (hier)

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neige à la Planche des Belles filles (aujourd'hui)

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neige dans le Haut-Doubs (aujourd'hui)

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les accidents :

une sortie de route à Doubs

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un hangar en feu à Bolandoz (25)

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et un autre à Chariez (70)

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international :

ça chauffe à Londres

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(les femmes manifestent, suite à l'enlèvement et l'assassinat de Sarah, par un policier, et la police réprime violemment)

la page des sports :

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l'industrie aéronautique :

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la météo des plages:

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le point(gouvernemental) sur les vaccinations :

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("j'ai une pathologie à très haut risque de forme grave"... sinon ferme ta gueule et attend qu'on te sonne, hein... Et moi ? J'y ai droit ? J'y ai droit quand ? Hein, hein, quand ? Où ? Avec Qui, Hein ? Hein ? Mmmmh Dominique m'a appris qu'on peut se faire désormais vacciner par les pompiers... Ah booon? Je vais directos à la caserne, alors ? Je peux choisir qui me pique ? Hein, hein ? Tout ça est confus, non ?)

heureusement :

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exposition ETEL ADNAN (galerie Lévy Gorvy, 75003, jusqu'au 20 mars)

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et tiens une petite recette pour finir, celle du gâteau à la Guinness que j'avais fait pour les César...

25cl de Guinness
200g de sucre
240g de farine
200g de beurre
60g de cacao non sucré
70g de bon chocolat noir
4 oeufs
levure
sel

* préchauffez le four à 175°

* dans une casserole mettez le beurre et le chocolat en petits morceaux, versez le guinness, portez à ébullition quelques minutes, mélangez le tout et laissez refroidir

* dans un saladier versez la farine la levure le cacao le sel (tout le "sec") et mélangez

* dans un autre saladier cassez les oeufs, versez le sucre et fouettez jusqu'à ce que blah blah mélange mousseux vous connaissez le topo (le "liquide")

* versez le liquide dans le sec, mélangez (la pâte est épaisse, c'est normal)

* versez le mélange bière / beurre / chocolat (qui aura eu le temps de refroidir) et mélangez avec amour (ça devrait aller nettement mieux...

* beurrez un moule (dans la recette originale ils préconisaient plutôt un moule  avec un trou au milieu, mais plus chichiteux que le moule à savarin, et plus bas que le moule à  kouglof bref ce genre là mais vous prendrez bien ce que vous voudrez hein...)

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* mettez au four environ 45 minutes (ça dépend de votre four, mais bon, ça dépend de vous aussi!)

* le plus difficile : laissez refroidir, avant de vous jeter là-dessus comme un sauvage (dans la recette ils disent qu'il est encore meilleur le lendemain...)

* la recette originale suggérait éventuellement un glaçage

  • 200 g de fromage frais (Philadelphia ou Saint-Moret par exemple)
  • 100 g de mascarpone
  • 80 g de sucre glace
  • 2 cas de whisky

mais bon là j'ai fait l'impasse...

*

 

14 mars 2021

poulailler 71

(commencer la journée avec un splendide numéro de BLOW UP sur le regard-caméra --)

*

et avoir donc un peu la larme à l'oeil en commençant ce post sur la soirée des César d'hier soir  (une soirée "très politique" dixit Téléramuche...)
Marina Foïs, maîtresse de cérémonie magistrale (à l'image de son discours d'ouverture, grandiose) Roschdy Zem en président de la 46ème cérémonie, Benjamin Biolay au piano puis à la baguette de l'orchestre sur scène, et  c'était parti,  devant une salle non pas vide comme je l'avais cru dans un premier temps mais dont les sièges -espacés, distanciation oblige- n'étaient occupés que par les nominés et les équipes techniques des films en lice de la soirée (soit beaucoup moins de monde que d'habitude, et surtout toutes et tous tous muselés -le dresscode de la soirée était "masque noir"- et c'était rigolo de les voir, toutes et tous, avec pas forcément tout le temps le masque sur le museau (souvent se rajustant quand la cam se rapprochait lors des plans dans la salle), la grande absente de ces plans rapprochés sur l'audience étant, paradoxalement la personne qui fut pourtant le plus de fois évoquée et/ou prise à parti par les remettant(e)s)ou les récompensé(e)s au micro, sur la scène, j'ai nommé Roselyne B., (mais si on s'en réfère aux années précédentes, il a toujours été de rigueur, aux César,  d'interpeler -plus ou moins vertement, depuis la scène, le ministre de la culture en poste du moment -et génralement assis dans la salle, avec gros plan de rigueur concomittant sur son visage plus ou moins marri et riant plus ou moins jaune) mais là, me semble-t-il, point de contrechamp dans la salle sur ladite ministre de la Culture (Libé confirme qu'elle n'y était pas...)
Comme brilla par son absence celui qui fut le grand triomphateur de la soirée, Albert Dupontel pour ADIEU LES CONS (7 statuettes je crois), dont la productrice -elle avait, quand elle était assise dans la salle un joli masque ADIEU LES CONS-  dépêchée pour l'occasion, montait à chaque fois sur scène pour prendre le trophée et nous informer quasi en temps réel des commentaires du récipiendaire absent (et j'ai quand même eu une petite pensée émue et tristounette pour Emmanuel Mouret, pourtant archi-favori -13 nominations pour son très beau LES CHOSES QU'ON DIT LES CHOSE QU'ON FAIT- et repartant bredouille (un seul César, celui d'actrice dans un second rôle, mille fois mérité, pour Emilie Dequenne), comme l'avait fait il y a quelques années Noémie Lvovsky pour le très aimé CAMILLE REDOUBLE)
A part l'effectif réduit, les masques et la fermeture sine die des cinémas, la cérémonie suivit le train-train habituel des cérémonie des César, peut-être un chouïa moins glamour  (je n'y connais pas grand-chose, mais je trouvais que cette année les robes des dames n'avaient rien de sensationnel), avec ses passages obligés (les hommages aux chers disparus et cette année il y avait de quoi faire...) et ses interventions un peu plus... décoiffantes (le clou de la soirée, qui restera dans les annales, est le "strip-tease punk" (re-dixit ce matin Téléramuche) de la grande Corinne Masiero, pour sa remise du César des meilleurs costumes, apparaissant en Peau-d'Âne un peu gore, puis, une fois ôtée la peau de bête, en robe ensanglantée de Carrie au bal du diable, pour terminer, carrément... à poil (oui oui, vraiment toute nue, avec des inscriptions sur le corps que je n'ai pas pu toutes déchiffrer) pour paraphraser l'état dans lequel se retrouvaient désormais les acteurs/trices et les intermittents... Un GRAND MOMENT! J'étais tellement saisi que je n'ai pas pensé à photographier, contrairement au reste de la soirée... D'autres choses furent plus convenues, d'autres encore plus ou moins moyennement drôles ("la" Huppert se tapant un bide d'entrée avec son laïus sur le genre de premier espoir féminin), ritualisées ("pour le son sont..."), attendues, bienvenues (Balibar fut magnifique), jusqu'à bon an mal an la fin de la cérémonie... (Y aura-t-il des films à faire concourir en 2022 ? la "bande-annonce" de tous ceux attendant au portillon était révélatrice : tout ça va sortir quand?)

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(on remarquera que Vincent M. n'est pas très raisonnable...)

*

"C’est un matin plein de soleil et de promesses de frichtis dans une rue piétonne de Paris avec un beau marché de plein air et de bonnes affaires à faire pour remplir la cambuse pour toute la semaine. L’homme (jeune) rentre en trombe dans la supérette en face des primeurs. Il lance au taulier qui est à la caisse :"T’as des épinards surgelés ?" L’autre hausse les épaules : "Vas voir au fond, mais je crois qu’on n’en a plus." Le temps que l’on paie notre tube de dentifrice, le chaland revient, dépité : "Non, il n’y en a pas." "C’est pour quoi faire ?" demande gentiment le taulier. "Une pizza aux épinards." "Pourquoi, t’en achète pas des frais ?" propose le caissier. L’homme le regarde ahuri : "Où ?" "Ben en face !" pouffe le taulier, en montrant du doigt les primeurs du marché. Un ange passe. En rangeant nos courses, on ose : "Ça devrait être meilleur avec des épinards frais." L’homme nous scrute comme une poule qui a trouvé un couteau, sous le regard goguenard du caissier. On poursuit : "Vous les faites suer quelques minutes à la poêle avec un peu d’huile d’olive et d’ail." Là, c’est carrément un Scud qui nous attend vu son regard outré quand il grogne : "Qu’est-ce que j’en sais moi, c’est ma femme qui veut des surgelés !"" (Libé / Ca mitonne)

*

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le mots de la fin  : Corinne Masiero  REND NOUS L'ART, JEAN!

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et une jolie photo non créditée sur Téléramuche
à propos de podcasts de femmes me semble-t-il

*

13 mars 2021

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* mon ami Philou qui hier me rappelle que nous nous sommes trouvés ensemble un jour (il y a longtemps) dans une librairie du Boulevard St Germain (La Hune ?) avec Francis Ponge en chair et en os, en train de dédicacer

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ce dont je n'ai absolument aucun souvenir...

*

Hier soir j'étais au Grand Rex (virtuel) pour une soirée autour de MULHOLLAND DRIVE de David Lynch (pour ses 20 ans et quelques...) avec projection et discussion, séance qui m'était offerte par la 25ème heure parce que j'avais aimablement répondu à un questionnaire...
J'ai un peu raté le début parce que je n'ai pas vu l'heure passer, et j'ai donc pris le film "en route", avec "la" scène du diner et de la créature qui se cache derrière... j'ai suivi le film jusqu'au bout (j'avais l'impression de le connaître par coeur et pourtant j'allais de surprise en surprise, je me souvenais encore d'avoir assisté à l'avant-première, au Victor Hugo, avec Dominique me semble-t-il, et du sentiment alors éprouvé : la première partie est "linéaire", accessible, compréhensible, jusqu'à l'escamotage dans la scène dite "de la boîte bleue", et du sentiment qu'après on était quasiment dans un autre film, où l'on avait perdu tous nos repères...) et la discussion aussi (avec Axel Cadieux, rédacteur en chef adjoint de SO FILM, à l'occasion de la sortie de leur numéro spécial conscré au film de Lynch, qui a fort bien mené sa barque et su évoquer plein de choses, et notamment confirmé que le film était bien hybride -avant et après le Silencio- sans toutefois fournir trop de clés d'interprétation), jusqu'au bout...

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bref une bonne et belle soirée de cinéma... avec (inévitablement) quelques captures d'écran :

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Capture d’écran (1894)

Capture d’écran (1892)

Capture d’écran (1890)

Capture d’écran (1889)

Capture d’écran (1888)

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"Ne jouez pas trop vrai avant que ça le devienne..."
(Mulholland Drive)

 

12 mars 2021

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(trucs et machins)

le bonheur, c'est prendre une grande goulée d'air frais juste après avoir enlevé son masque.

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la chicorée c'est la santé!

et grâce à Catherine, qui m'en a fait goûter hier après-midi, ma vie est peut-être à un grand tournant (au moins en ce qui concerne le petit-déj) : depuis 50 ans au moins que je bois le matin du ricoré avec du lait, je viens peut-être de me rendre compte que le goût qui me plait, c'est celui de la chicorée!

*

devinette : chez qui suis-je passé hier après-midi, et chez qui j'ai pu photographier sa collection de Stabat Mater ?

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*

un autre petit grand plaisir ça a été celui de retrouver BLOW UP de Luc Lagier (que j'avais un peu délaissé ces derniers temps, ce qui fait que j'ai un tas de merveilles à visionner... ), retrouvé un peu par hasard grâce à la Cinetek () qui dans sa sélection du mois (thème "huis-clos") présente notamment un film dans les suppléments duquel j'ai justement trouvé un module de BLOW UP ("5 bonnes raisons de revoir..." Mais de quel film s'agit-il donc ?)

Capture d’écran (1886)

*

là c'est un clip, (HERE COMES COMUS! de Arab Strap, sans doute mon morceau préféré du disque) qui m'a par ricochet évoqué un tableau.... mais de qui donc ? *

Capture d’écran (1883)

 *
des mêmes Arab Strap (je sais je sais je peux parfois être un poil obsessionnel)

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la pochette (que j'aime beaucoup) du dernier single
(mais qui semble hélas n'exister que virtuellement)

*
sans rapport avec ce qui précède
(et alors, il lui roule une pelle...)
(non ?)

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juste une pensée émue pour la soirée des César demain (enfin, ce soir quand vous lirez),que je ne manquerai(s), bien sûr, pour rien au monde...(ça va être trop strange)

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(juste puisqu'il est en ce moment beaucoup question de vaccination...)

*

tiens dans une semaine, on pourra fêter le premier anninniversaire du premier conconfinement!

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(et là j'ai un trou : dans quel film ai-je vu -c'était il y a une trentaine d'années je pense- Diane Keaton en train de souffler une pauvre bougie fichée sur une biscotte en chantant "Joyeux anniversaire moi...")

*

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* de Magritte, bien sûr!

*

11 mars 2021

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sous la paille (du poulailler), la plage

*

rêve de rendormissement (entre 7 et 8h)

J'héberge les deux mecs du groupe Arab Strap

(début flou)

une histoire de repas : il est 13h et nous n'avons pas mangé -et je me dis que j'aurais dû sans doute leur préparer à bouffer- et nous discutons (en anglais!) pour savoir s'ils ont faim, et à quelle heure on va manger, il semble que 18h soit une bonne heure (je pense "bien une heure de british pour manger")

nous sommes dans un genre de bar avec plein plein de monde, je me sens un peu perdu, comme à mon habitude quand il y a beaucoup de gens, nous somme d'abord accoudés tous les trois à un bar, et je réalise que l'autre mec d'Arab Strap, le blond (dans la réalité il est rouquin) parle un excellent français (j'avais oublié qu'il était lecteur, ou prof de français, ou traducteur, et je pense à tous les efforts que j'ai fait précédemment pour lui parler en anglais, et que jusque là d'ailleurs il n'avait pas dit un mot...)
Je veux lui dire alors qu'il parle un français excellent (mais je ne sais plus si je lui dis en français ou en anglais...) mais je vois qu'il est très occupé à parler avec un autre blond (qui lui ressemble beaucoup), d'ailleurs, et qu'ils sont en grande conversation, je m'éloigne, d'autant plus que le gros barbu a disparu dans une pièce du dessus (je pense qu'il a trouvé une copine)

je suis appuyé à ce qui semble être une barrière de champ pour empêcher les vaches de passer (trois rangs de barbelés avec un piquet au bout), de l'autre côté j'aperçois, posé sur ce qui semble être un bas de cheminée, quelques objets de merchandising d'Arab Strap (des vinyles, des maxis, et même des badges) et pour mieux les voir il faut que je franchisse la barrière sur laquelle je suis grimpé, comme est en train de le faire mon voisin de droite (passer la jambe par-dessus et la poser de l'autre côté, en faisant attention de ne pas s'accrocher -les couilles notamment-), je me mets à sautiller sur place sur mon fil mais je me rends compte que ça le gêne quand il essaye de passer de l'autre côté, il me lance d'ailleurs un regard peu amène.

quand il est passé, je descend, et je soulève simplement le piquet du bout pour pouvoir rentrer dans l'enclos, je regarde les objets, mais je me dis que je ne vais tout de même pas acheter un badge...

je monte dans la pièce du dessus en espérant y retrouver le gros barbu, mais je suis surpris de découvrir, sur le (petit) palier, que la pièce de gauche a été "fermée" à mi-hauteur par un genre de comptoir, et, au-dessus une paroi en platique dont je dois soulever le coin pour mieux voir, mais c'est une salle de lecture ou une bibliothèque enfantine, avec des enfants et des adultes installés par terre en train de bouquiner, dans une ambiance très calme, silencieuse, et pas de trace du gros... je rabats doucement le plastique et je redescend

je déambule dans une foule assez compacte, des gens partout, et je suis abordé par une fille blonde qui me parle de mes photos, on lui a dit que je faisais des belles photos, et elle me demande si je pourrais lui en montrer, en vue d'une publication ultérieure (c'est son copain qui s'en occuperait) je sors donc mon appareil, et j'assaye de trouver des photos à lui montrer (je ne peux pas lui montrer "toutes" mes photos, bien sûr, il y en  a que je dois lui cacher, c'est très compliqué parce qu'il ya tellement de monde que je suis régulièrement bousculé, et j'ai du mal à trouver des "bonnes" photos à lui montrer - je ne veux pas lui montrer celles avec des messieurs tout nus- je me déplace un peu pour me sentir plus à mon aise

toujours autant de monde, c'est comme un genre de festival, et je suis installé près de la petite scène où un concert est en train de se préparer, je suis au bout d'un banc et je continue de parler avec la blonde et son copain, qui sont assis tout près, mes photos sont désormais dans un gros classeur bleu que j'ai posé à côté de moi sur une autre banquette, perpendiculaire, face à la scène où beaucoup de machinos s'agitent, et malgré que je sois tout près, j'ai du mal à entendre ce que me dit le mec à propos de la publication, je comprends juste qu'il s'agit d'une seule photo, et que c'est en remplacement de quelqu'un qui s'est désisté

quand je me tourne pour reprendre mon classeur bleu, il n'est plus sur la banquette, je commence à le chercher, je demande à une fille si elle n'a pas vu mon classeur, elle sait peut-être qui l'a pris mais elle m'éclate de rire au nez, du genre "si tu crois que j'ai que ça à faire, m'occuper de ton classeur..." je me lève donc en me disant que je vais aller demander à qui de droit... peut-être à l'accueil ? je repars donc (toujours autant de foule dans les allées) vers la sortie pour essayer de trouver l'accueil, ou un autre stand officiel

à un moment je me dis que j'ai fait fausse route, et que je dois repartir dans l'autre sens, mais, bizarrement, quand je fais demi-tout, je m'aperçois que l'endroit dont je viens juste de sortir se trouve désormais très loin, au sommet d'une colline, tout là-bas, au bout d'un sentier rectiligne que je vois monter à perte de vue, et que je vais donc devoir refaire tout ce chemin

il y a beaucoup de gens autour de moi qui marchent sur ce sentier, et juste à côté de moi je reconnais Marie-Noëlle, qui se tourne vers moi et me demande si je la reconnais, et je lui réponds que oui bien sûr, que sans le masque c'est bien plus facile (personne n'a de masque)

la fin du rêve est marquée par la répétition obsédante et sans fin d'un titre d'album d'Arab Strap, Monday at the hug and pint, que je n'arrête pas de répéter (mais je ne suis pas sûr que dans le rêve ça soit exactement dans le bon ordre, je me rappelle des mots Monday hug et pint)

en me réveillant, j'ai la formulation exacte, mais elle disparaît -plop!- dès que j'ouvre les yeux

*

tout ça parce qu'entre mon premier réveil (5h et quelques) et mon rendormissement (7h), j'ai regardé des clips (deux) du dernier album d'Arab Strap...

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la pochette

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les gaillards

*

Hier soir, au cinéma deux fois (ce qui n'était pas raisonnable)

* à 20h au Méliès (à Montreuil) pour

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(avec discussion -en présence du réalisateur- à l'issue de la séance)

un film très impressionnant (et très bien fichu : les documents visuels -relatifs aux violences policières- sont ceux fournis par les gens qui les ont filmés avec leur téléphone et transmis au réalisateur, et sont montrés à -et commentés par- des gens dont la particularité (et ce qui fait la force du film) est de ne jamais être nommés ni étiquetés, sauf au générique de fin, où ils ont droit chacun au même traitement : leur visage, leur identité et leur qualification...) A revoir aussi en salle dans un avenir proche (si si j'espère)

 

*à 22h à la soirée d'ouverture du Festival Italien de Festival Scope (là) avec

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Mais j'ai trop présumé de mes forces, déjà un peu cligné de l'oeil au premier film, (vers la fin), mais un peu plus au deuxième qui avait a priori (trop) tout pour me plaire : un couple de gays qui bat un peu de l'aile (au bout de 15 ans, pensez...), une amie commune (elle les rejoint dans le lit la nuit) qui leur apporte ses deux enfants à garder car elle doit se faire opérer, des voisins charmants (dont un couple dont le mari est atteint d'Alzheimer), des infidélités, des engueulades, des réconciliations sur l'oreiller ou pas, des grandes tablées, des pizze, bref ritalissime (quoique) mais bon j'ai un peu dormichouillé vers le milieu, alors j'ai -honteusement je le confesse- zappé un petit quart d'heure pour voir quand même la fin... J'aime bien Ferzan Ozpetek, (Ozpetek tout court écrivent les Italiens qui veulent en faire leur Almodovar local...) etdonc  j'irai le revoir en salle quand on le programmera dans notre prochaine Settimana Italiana en octobre (si si, j'y crois...)

*

soupe improbable du jour :

eau de cuisson des asperges
+ reste de légumes de couscous
+ 1 petite boîte de maïs
+ 1 petite boîte de champignons émincés

j'en ai mangé un bol et mis le reste en bouteille au fridge

*

Terminé ce jour LUNE NOIRE de Anthony Neil Smith, un polar très sévèrement burné, raconté par son personnage principal, Billy Laffite, un flic ripou juste ce qu'il faut, viré de la Nouvelle Orléans pour "exemptions" et (voies de) faits pas très catholiques, et à qui son beau-frère, Graham shérif dans le Minnesota (et, lui, très catholique) va donner une nouvelle chance en l'engageant comme adjoint. Passé, donc,  du chaud de la Louisiane au froid et à la neige du Minnesota (Fargo, des frères Coen, c'était là que ça se passait...) et pas très joyeux de l'être. Surtout quand sa copine l'appelle à l'aide et que la tâche demandée ne va pas du tout se révéler aussi facile que prévu... Un roman aussi furieux que l'ouragan Katrina (dont il sera question à plusieurs reprises), violent, sanglant, avec des armes variées (du couteau de chasse eu fusil à pompe), avec toute une flopée de meurtres qui vont s'enchaîner (tout ça commence par un jeune con qui s'est fait marquer au fer rouge sur le cul), une sacrée galerie de connards,  et notre brave Billy Laffite dans l'oeil du cyclone, toujours prêt a faire une connerie... Un "discours intérieur", une écriture, qui justifient à eux seuls la lecture du bouquin, avec cet humour très (très) noir qui vient adoucir l'ensemble, une auto-dérision comme une chantilly qui napperait presque en douceur l'amertume et la la force du breuvage (qui aurait pu s'avérer imbuvable, mais non, justement).

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Un deuxième volume, BÊTE NOIRE, est d'ores et déjà paru...)

*

 

10 mars 2021

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Voilà qui m'a fait doublement plaisir :
1) d'avoir des nouvelles de RLG (Riri La Gâchette)
2) qu'il réponde au "j'ai du mal..." que j'avais lancé et auquel seul Pépinou d'amour avait répondu

"J'ai du mal avec tout... ou presque,
J'ai du mal avec les œufs au plat,
J'ai du mal avec les foules, mais aussi avec the fool,
J'ai du mal avec les plantes d'intérieur... pour les entretenir ou les bouffer,
J'ai du mal avec les gens, les jeans aussi parfois,
J'ai du mal avec les militants... surtout ceux de mon camp,
J'ai eu du mal avec Léon Zitrone, Guy Lux... heureusement qu'il y a leurs successeurs pour avoir autant de mal !
J'ai du mal avec les asperges,
J'ai du mal avec la Franche-Comté : Déjà Comté ça fleure bon l'Ancien régime !!! mais franche ??? je n'en jurerais point !
J'ai du mal les z'héros, ceux de Marvel entre autres,
J'ai du mal avec les hommes,
J'ai du mal avec les femmes,
J'ai du mal avec les enfants,
J'ai du mal avec les d'jeuns,
J'ai du mal avec les vioques,
J'ai nettement moins de mal avec les bêtes... sauf celles qui ont de gros crocs carnivores,
J'ai du mal avec toutes ces cassettes VHS que j'ai engrangé quasi inutilement,
J'ai du mal avec le jour,
J'ai du mal avec la nuit,
J'ai du mal avec le Mal,
J'ai du mal avec moi-même... l'auriez-vous deviné ?
Mais je n'ai point de mal avec le soleil et la lune, ni avec le vent qui souffle dans les bouleaux.... ni avec le raisin dans le tonneau..."

*

lundi 8 à 20h j'étais au Vagabond Cinéma de Bar-sur-Aube (sur le site de la 25ème heure) pour voir SI C'ÉTAIT DE L'AMOUR de Patric Chiha (sorti le 4 mars 2020 -mauvaise pioche- / repris le 22 juin 2020) qu'on n'avait pu ni programmer ni voir... Un film "de danse", autour du spectacle CROWD de Gisèle Vienne, une chorégraphie de jeunes gens, de nuit, de danse, de ralenti, de corps, dont les différentes captations (en répétitions et sur scène) sont entrecoupées de scènes en coulisses, backstage, dans les loges ou ailleurs, scènes que le réalisateur a fait naître, à chaque fois, lors d'impros, et dont émergent parfois des choses magnifiques (le monologue final sur l'amour était, l'a annoncé Patric Chiha lors de la discussion après le film, complètement improvisé...).

Capture d’écran (1868)

Capture d’écran (1869)

Capture d’écran (1872)

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