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lieux communs (et autres fadaises)

3 octobre 2023

taper sur les tuyaux

154
CLUNY BROWN
de Ernst Lubitsch

Oups! et encore un que j'ai oublié de chroniquer ! (quelle tête de linotte) Une jolie "vraie séance" (= au moins 12 spectateurs) dans la salle 1 (plus petite tu meurs). Il faut dire qu'avaec la programmation imbécile du programmateur, la pauvre Cluny ne passait que 2 fois (oui c'est ridicule) alors que sa copine Jeanne  (Dielman) , qui dure pourtant plus de trois heures, avait eu droit à 3!
Un Lubitsch que je ne connaissais pas (le dernier, semble-t-il) auquel Hervé tenait particulièrement (mais bon Hervé tient particulièrement à TOUS les Lubitsch, et il a bien raison...)
Ce Lubitsch-là, si je l'ai trouvé plaisant, me semble toutefois moins parfait que ses oeuvres majeures auxquelles je voue un amours immodéré (SERENADE A TROIS, TO BE OR NOT TO  BE, NINOTCHKA, notamment - mais en scrollant sa filmo sur allocinoche je réalise que je ne connais qu'une infime partie de son oeuvre!!!, et que CLUNY BROWN n'est pas son dernier, mais son avant-dernier film, après il y a encore LA DAME AU MANTEAU D'HERMINE, en 1949).
Cluny Brown, l'"ingénue libertine" du sous-titre, est une jeune brunette charmante (incarnée par la piquante, Jennifer Jones, que j'avoue ne pas connaître plus que ça) jeune fille d'extraction modeste, c'est explicitement dit dès le début (les riches avec les riches, et les pauvres ne sont là que pour servir les riches). elle servira, donc, avec le petit tablier qui va bien avec, chez une famille d'aristocrates anglais. Mais auparavant, elle va se faire remarquer à plusieurs reprise en pratiquant son activité favorite : désengorger les tuyauteries bouchées chez plusieurs messieurs, en tapant joyeusement dessus à coup de clé anglaise. Oui, Cluny Brown adore ça, et ne peut résiter à l'appel d'un tuyau bouché... Son chemin va croiser alors celui du distingué Adam Belinski (incarné par ce cher Charles Boyer, raffiné mais un peu agaçant désormais à sa faison de surjouer son accent frenchie.) il sera d'abord question d'amitié, entre ces deux-là qu'a priori tout sépare, mais, hein, on sait bien comment tout ça va finir, on est dans un film de Lubitsch, alors, champagne!

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2 octobre 2023

bout de rêve

Je suis parti en voyage à Londres pour quelque jours, avec des amis (Dominique, les Bousrez...).
Je sors de l'aérogare et je suis le flot des voyageurs (il y a beaucoup de monde) mais je n'aperçois aucune des personnes avec qui j'ai voyagé. Aurais-je pris la mauvaise sortie ? Je me trouve à présent hors de l'enceinte du bâtiment, je décide d'en faire le tour pour voir si je trouve les gens qui auraient pris une autre sortie...
je décide de les appeler, je marche dans la rue, le long des grilles, je sors mon téléphone et j'ai l'impression qu'il y a un truc, en haut, qui menace de se déboiter... Pendant que je parle au téléphone, en marchant, je croise deux adolescents qui discutent (en français, tiens, je trouve ça curieux) je continue de marcher et je me rends compte qu'il ont fait demi-tour et qu'ils me suivent. J'ai peur qu'il envisagent de me voler mon téléphone.
Je suis content d'être à Londres, nous sommes en groupe, et un organisateur propose à ceux qui le souhaitent une excursion en bus (le bus est curieux, il est ouvert et vide à l'intérieur, à l'exception de deux rangées de siège, une le long de chaque paroi... ca doit être venteux, je décline l'invitation
Une maison, beaucoup de monde, je suis avec un groupe de mecs qui plaisantent, et l'un, en faisant un grand geste, vient de me casser un de mes verres de lunettes (j'ai des lunettes à montures métalliques très fines, où le verre est fixé à seulement deux endroits, je vois que le verre est carrément fissuré en étoile, en plus de ne plus être fixé à la monture.
Je ramasse tous les petits morceaux et les pose sur un mouchoir sur la table, je me dis qu'il va falloir les faire réparer, mais je me rappelle que les magasins ici ferment tôt (il est 17h passées) que demain c'est le week-end et que je vais donc devoir passer une grande partie de ce séjour sans lunettes...
Je pense qu'il serait plus sage de repartir immédiatement (et j'en suis presque soulagé)
Dans une grande salle, comme une salle de spectacle ou une salle d'attente d'aéroport, des gens sont assis, et comment à se livrer à une curieuse thérapie : simplement en touchant les gens il est possible de (? jouir ? les faire jouir ?), je me rapproche d'un groupe où j'ai aperçu un mec qui me plaisait, en contact déjà avec d'autres mecs, je m'insinue et je me trouve en face d'une femme qui vient de faire la même chose
Je touche son corps, en lui disant que c'est quand même bizarre que je me retrouve là à le faire avec elle (je touche son corps) alors que je suis pédé...
Nous partons tous les deux bras-dessus bras-dessous en discutant

1 octobre 2023

septembre 2023

(un mois de septembre délicieusement agité)

vendredi 1
- deux rdv sont pris pour demain via whats*pp, l'un en terrasse,avec Manue (en tout bien tout honneur) et l'autre à domicile, avec un monsieur (appelons-le N.)...
- il fait plus chaud dehors que dedans
- je réalise approximativement une recette de Libé qui me faisait très envie : la tarte aux noisettes à la mode des Langhe (en principe , comme son nom l'indique, avec des noisettes) ça ne ressemble pas du tout  à ce que laissait supposer la recette (j'ai divisé les proportions par 2)
- il est, un peu partout, question de pré-rentrée mais je m'en tamponne

samedi 2
- beaucoup dormi!
- 10h30 : rdv avec Manue en terrasse au Coffee Song (le meilleur crème de la ville!)
- un peu de fébrilité avec un rdv pris pour plus tard ce même jour (mais une bonne âme m'aide à relativiser...)
- quelques heures plus tard, comme je l'appréhendais, N. m'apprend, sur whats*pp, que le rdv de ce soir est reporté (à demain ?) pour cause de repas chez les beaux-parents (!)
- heureusement, en même temps, un autre correspondant, toujours sur whats*pp, m'offre quelques perspectives délicieuses pour une date très proche (...)
- je m'abonne à l'excellent blog Bonheur Portatif de Philippe Guerry (), j'aime beaucoup suivre la vie de ce monsieur au jour le jour...(et je le fais depuis un certain temps)
- CA Y EST! Enfin, je viens -enfin- de terminer le fameux MÉRIDIEN DE GREENWICH, de Jean Echenoz (1985), avec délectation

dimanche 3
- je souhaire un bon anniversairechounet à Marie
- 11h30 je suis à Cuse, Catherine va m'emmener (avec Sylvère et Louise à l'arrière) dans une ferme-auberge juste au-dessus de Baume-les-Dames, où nous retrouvons Dominique pour le repas!
- et après le repas, Catherine a demandé à la propriétaire l'autorisation de rester sur cette terrasse où nous venons de manger pour jouer au scrabble (2 parties : la première je gagne et la seconde je perds)
- je regarde de tps en tps mon téléphone mais whats*pp reste désespérément muet : ben oui, tant pis, hein...
- je finis par liquider (avec un peu de mauvaise humeur) les petits gâteaux qui étaient prévus pour hier soir...

lundi 4
- nuit assez fractionnée
- des contacts sont pris pour la confirmation d'une soirée joyeuse demain soir... (on va essayer le jacuzzi hihi)
- j'appelle Christine P. à Lure pour l'informer que j'y viens au cinéma cet après-midi, elle me répond qu'elle m'y rejoindra
- 14h30 : UN COUP DE MAÎTRE de Rémy Bezançon (avec Vincent Macaigne et Bouli Lanners!)
- je passe ensuite récupérer les cartes d'adhérents ADC 23/24 et je les trouve sublimes.
- Le soir, plusieurs discussions croisées, des échanges whats*pp et autres, oh oh je suis un peu en effervescence (et, hmm hmm,  je rajoute des prénoms masculins dans la liste de mes contacts  qui était jusque là majoritairement féminine ; comme dit un camarade de jeux "je remplis mon carnet de bal"...)
- Comment disait mon personnage dans Les Diablogues de Dubillard ? Ah oui, "la luxure me dévore..." (hihi)

mardi 5
- nuit toujours aussi fractionnée
- un nouveau correspondant entre et sort aussi vite de mon registre whats*pp (tant pis pour lui, hein)
- confirmation d'expédition délicieuse pour ce soir (tiens, j'irai en bus)
- 13h40 : LES HERBES SECHES, où je suis rejoint par Manue
- je prends le 606 en plein cagnard
- On vient me chercher à l'arrêt de bus, je visite le village, la propriété, la maison du propriétaire (et autres lieux plus intimes)
- nuit un peu... paradoxale (bcp de mal à m'endormir, pour diverses raisons...)

mercredi 6
- nuit, donc, quasi blanche (mais bon pas facile de dormir pas seul hein)

- petit-déj' avant d'être raccompagné au bus
- le 606 de 8h40 est vraiment un bon plan...( peu de monde dedans et parcours plutôt bucolique)
- divers échanges (plutôt fructueux) avec différents correspondants sur le ouaibe
- toujours dans ce même état d'effervescence, en parallèle avec la hausse des températures
- en faisant les courses, je m'achète un petit bouquet rose (d'oeillets minuscules) assez mimi
- couché très tôt (à cause de la nuit précédente)

jeudi 7
- dormi 10h ! (en trois fois) j'avais besoin de récupérer...
- à midi au Globe avec les filles : c'est la reprise!
- 13h30 : FERMER LES YEUX au ciné avec Manue
- il fait très très cho
- j'essaie de regarder LES AMOURS D'ANAÏS mais je cale à la moitié (bof bof)

vendredi 8
- j'ai bien pensé à réserver à l'Iguane, mais, force de l'habitude j'ai réservé pour midi, alors que le bus arrivait à 12h25 (ils m'ont quand même trouvé une table, mais n'avaient plus de plat du jour...)
- échange de sms assez hot avec N., réapparu,  pendant le repas
- 13h30 : rdv avec Dominique à la terrasse du bar des Beaux-Arts
- 14h10 : LE CIEL ROUGE, avec une contremarque "deux places pour 13€" (il m'en reste encore deux autres à utiliser avant le 10 octobre)
- 17h10 : retour en bus
- 19h : je suis chez moi, devant l'ordi, en "tenue de week-end", à grignoter des chouquettes  en matant des vidéos de jacuzzis "amis"

samedi 9
- le matin au marché j'ai honteusement photographié le jeune homme qui vend du pain bio
- avec Claude W. on reparle de FERMER LES YEUX
- je suis dans mes petits souliers car j'attends une visite à 14h30 (D.)
- 14h :D. est arrivé en avance, et je l'ai tout de suite trouvé très sympathique
- (...)
- 16h : on se dit "à la prochaine...", il remet sa casquette et il s'en va
- bilan : j'aime les films, j'aime les livres, j'aime les mecs... pas toujours forcément dans cet ordre là!

dimanche 10
- il fait cho, tenue de week-end, et voilà qu'en discutant innocemment je me retrouve à inviter à passer chez moi un "routier en voiture"  , appelons-le J. (si si, je m'étonne moi-même)
- sms du peintre qui me prévient qu'il viendra demain matin à 8h pour enlever mes volets
- J. est arrivé dans les temps (...) mais en partant a oublié ses lunettes sur ma table de nuit (je ne m'en suis aperçu que plus tard...) : il a mon numéro écrit sur un papier, à lui de l'utiliser à bon escient... (la suite me prouvera hélas qu'il ne reviendra jamais les chercher)
- fin d'après-midi : je regarde L'ESPRIT DE LA RUCHE, que je viens de trouver sur canal+ / arte
- je m'habille, assez inhabituellement, à 19h, juste pour déplacer ma voiture et poser à la place un gros panneau de stationnement interdit (l'air est doux)

lundi 11
- plutôt mal dormi (réveillé bcp de fois)
- de bonne heure, discussion avec D. (qui passera peut-être demain après-midi)
- sur le site de Bref je regarde 3 courts-métrages qui parlent de rugby
- à 8h, plaisant spectacle dans la rue (et devant mes fenêtres) : un ouvrier en nacelle (avec short de travail et pompes de chantier réglementaires) vient m'enlever mes 3 paires de volets (je le photographie un peu), pour que le peintre les repeigne...
- ce n'était peut-être pas le meilleur jour pour ça : le soleil plombe et la température monte, sans volets!
- je reçois par whats*pp des images -charmantes- d'un (N.) qui n'était pourtant pas censé m'en envoyer cette semaine
- un jeune rebeu barbu à queue de cheval est visible dans l'appart' d'en face au rez-de-chaussée (j'immortalise)
- 18h : LES OMBRES PERSANES
- 20h : FERMER LES YEUX
- je suis très très content de voir mon ami Philou à la sortie, (parce que je ne l'ai pas vu depuis un bail, et parce qu'il  a suivi mon conseil...)

mardi 12
- D. se décommande (de très bonne heure) pour cet après-midi (ce n'est que partie remise)
- 13h30 chez Marie, je lui apporte son cadeau d'anniv' et on fait qq parties de scrabble
- je vais faire un tour sur parking, je tombe sur le routier le moins décidé de la terre (mais qui en fait a un comportement qu''on pourrait qualifier d'ambigu), je finis par me lasser et m'en vais...
- deux conversations simultanées : P. sur whatsapp et L.2 par sms
- le petit rebeu barbu à queue de cheval d'hier est revenu dans l'appart' d'en face au rez-de-chaussée (mmm je photographie)

mercredi 13
- ouf il a plu!
- ouf! j'ai réussi à prendre rdv chez l'ophtalmo pour le 8 décembre prochain (et j'en suis ravi)
- un peu de flottement dans mon "carnet de bal" (et celui qui en est à l'origine) : je fais le point je pèse les pour et les contre... On en reparlera plus tard!
- (votre souhait est exaucé) Rakuten m'informe qu'un recueil de Thomas Vinau est disponible chez Gibert, à 2,10€, et Gibert m'annonce que le port est gratuit. Fonçons!
- 13h30 : café chez les Soria
- 16h : LE LIVRE DES SOLUTIONS de Michel Gondry, avec Emma
- 18h30 : réunion de prog ADC (un peu chargée)

jeudi 14
- à midi au Globe avec les filles (et du paleron)
- à 13h30 un visiteur devant la porte, c'est D. (visite programmée ce matin de façon impromptue), s'ensuit un moment tendre (...) (même si tout ne se passe pas comme j'aurais souhaité)
16h : L'ÉTÉ DERNIER de Catherine Breillat
18h : un peu "au frais" sur le parking (ech whatsapp très plaisant avec P.)
18h30 : je récupère les 2 lots de postcards que j'ai faites avec mes petites mains (et que je vais bientôt envoyer)

vendredi 15
- divers échanges matinaux sur le ouaibe qui ne débouchent sur rien (chatté un peu avec D.)
- (entregent) je regarde LE CHOIX DE RAPHI pour donner mon avis à Zabetta
- reçu enfin la carte de l'Ile Tudy (qui est d'ailleurs un peu abîmée, mais ça ajoute à son charme)
- une autre séance de chat gay en début d'aprèm' qui débouche sur un échange de n°(s) et un rdv pour demain après-midi (G.)
- je regarde ROTTING IN THE SUN, une sortie MUBI (avec la scène de plage la plus AQV de tout le cinéma non spécialisé)
- je mange à nouveau quelques mûres sur le parking de la rue Serpente
- un coup de fil de L. qui rentre d'une épopée grayloise avec deux papys et tient à me faire partager illico son enthousiasme

samedi 16
- au marché de bonne heure, j'achète des petits gâteaux (pour cet aprèm)
- un café au Lion avec Christine et les C.(pas de Manue, elle fait le ménage chez sa mère!)
- 14h : palpitations, puis déconvenue : toujours personne à 14h30, le téléphone ne répond pas, ça m'énerve prodigieusement : je suis encore tombé sur un poseur de lapin (G.)
- 17h : tiens du coup je vais entreprendre la confection d'une ratatouille, ça va me calmer (c'est zen de laver de découper et de cuire des légumes...Oooooom)
- du coup je prends des résolutions (entre autres celle de redescendre sur terre : tout ça n'est plus de mon âge!)
- c'est assez long de préparer une ratatouille...
- 18h : G. (le poseur de lapin) se re-manifeste (au téléphone), mais re-disparaît à nouveau (poseur de double lapin?)
- 22h : et pour terminer "en beauté" cette curieuse journée, une visite aussi tardive qu'inopinée, mais à la conclusion laissée en suspens  (à reconduire donc !) (appelons-le X.)

dimanche 17
- (...) qui sera reconduite quelques heures plus tard, toujours sans conclusion, mais avec des échanges plutôt agréables (et des promesses de reconduction)  (à bientôt X., en début de semaine prochaine)
- au réveil c'est N. qui me recontacte via whats*pp (avec l'envie réciproque d'une rencontre prochaine)
- je mange "ma" première ratatouille faite maison et je trouve ça plutôt bon
- oups! 15h47, trop tard, je n'irai pas voir l'avant-première de LA PETITE : je ne suis ni lavé ni habillé!

lundi 18
- X. a la politesse de prévenir, de bonne heure, qu'il ne sera pas dispo demain, mais plus tard
- échange avec G. pour rencontre future
- 16h : JEANNE DIELMAN, de Chantal Akerman
- 19h30 sur le parking (pas envie de rentrer tout de suite) je me contente de photographier les éclairs dans les gros nuages noirs
- j'échange avec C. qui vient de me brancher, qui habite à quelques rues de chez moi, et qui insiste un peu pour venir ce soir-même. Bon, je cède. Rencontre un peu bizarre, à reconduire avec quelques réserves...

mardi 19
- 13h30 : CLUNY BROWN d'Ersnt Lubitsch
(le reste je n'ai pas noté, et j'ai oublié, voilà)
- je recontacte "amicalement" C. et je me fais un peu éconduire

mercredi 20
- j'étais en avance pour aller prendre le bus, j'ai eu le temps de boire un crème à  Coffee Song (le meilleur crème de Vesoul!), de passer acheter le café que j'aime, de réserver la table pour demain au Globe, et de passer à la gare pour acheter le Canard (et j'avais encore du temps!)
- midi trente, table 51 à l'Iguane (bien tout comme j'avais réservé)
- 13h20 : L'ARBRE AUX PAPILLONS D'OR
- 17h08 : je monte dans le bus (qui part à 17h10!)
- un mél de Cyril (le programmateur) me met fort en colère...

jeudi 21
- échange de sms un peu ds tous les sens à propos de ce courrier, hélas il semble que dans ce cinéma, ce que Cyril a décidé (sans prévenir personne), personne ne peut le défaire...
- 9h30 : café-scrabble avec Pépin (2/1, mais ric-rac)
- à midi au Globe avec les filles...
- 13h40 : POURQUOI PAS! de Coline Serreau
- 16h : LES FEUILLES MORTES d'Aki Kaurismaki
- ensuite un orage carabiné...
- tard le soir, C., (mon presque voisin), me recontacte, pour les suites éventuelles à donner à notre rencontre... (mais il semble qu'il ne pense à moi que lorsqu'il a bu... bon je lâche l'affaire)

vendredi 22
- "un 22 septembre, au diable vous partîtes..." (c'est rituel)
- le matin, un lapin (j'en ai profité du coup pour décoquiller 500g de noisettes)
- l'après-midi, un demi-lapin (je vais finir par m'acheter un clapier)
- la prog pour octobre (dont la semaine du 11 m'avait a priori fort courroucé) est pratiquement bouclée
- je commence mon envoi de postcards "c'est pas parce qu'on n'est pas parti qu'on ne peut pas envoyer de carte..." (une vingtaine, quand même!)
- je ne suis pas allé à Détonations avec mes copines, je m'informe un peu de leur soirée par sms
- à la place je discute longuement (et assez chaudement) avec X. (et, parallèlement, avec L.)

samedi 23
- de bonne heure, été retirer un bouquin (de Thomas Vinau) au casier du Super U
- j'en profite pour faire qq courses (c'est bien d'arriver à l'ouverture, car on a beaucoup plus de choix pour les produits bradés)
- je poste ma série de postcards estivales
- je prépare l'édition "complète" de la tarte aux noisettes à la mode des Langhe (essayée le 1er), pour la soirée-tarot de ce soir
- 18h : soirée tarot chez Co & Pépin avec Marie et Manue (qui finira en apothéose pour Pépin (garde contre gagnée) et Manue (qui nous met quasi-chelem)
- à la pause, aux toilettes, comme un ado, je converse avec C. sur mon téléphone (qui a bu, et donc m'appelle) et je regarde la jolie vidéo de N., qui me rassérène...
- malgré mon inquiétude, le gâteau aux noisettes (puisque c'est plutôt à ça qu'il ressemble) s'avère une franche réussite...
- quand on rentre, un peu avant 3h, il fait soudain beaucoup plus froid que prévu

dimanche 24
- couché à 3h, réveillé à 6, recouché à 7, re-réveillé à 8h30...
- je traîne en tenue de week-end et de jours fériés, rideaux  fermés, dehors le soleil tape...
- je m'habille pour sortir : à 16h, avant-première de BERNADETTE

lundi 25
- contrarié en réalisant que je ne pourrai pas être en même temps ce soir à 18h pour CRIA CUERVOS et à 18h30 chez ma podologue. Dommage...
- dormi 8h30, j'en avais besoin
- par sms, une éventuelle visite ce midi (en tenue de travail) est reportée -poliment- à demain même heure par X.
- mais, toujours par sms, une autre visite, annulée vendredi soir, (Y. comme je l'apprendrai plus tard) est reconduite en début d'après-midi, je dis OK (...)
- presque du Feydeau : au même moment un autre se manifeste alors et voudrait passer maintenant : je dis impossible (peut-être alors à vendredi matin ?)
- 18h30 chez la podologue
- 19h :je file au cinéma pour voir la dernière demi-heure de CRIA CUERVOS (retrouver Manue)
- après la séance Manue m'offre le délice d'un pot de framboises fraîchement cueillies

mardi 26
- un nouvel ajournement par X. de sa visite annoncée sur le temps de midi, pour "des raisons absolument indépendantes de volonté" (ça commence à me crisper un peu quand même...)
- 13h40 : LES PETITES MARGUERITES de Vera Chytilova
- sur le parking du Super U, deux jeunes rebeus mimis comme tout me demandent les coordonnée d'un kébab ou d'un Mc Do pour se restaurer, je les renseigne volontiers
- Y. se manifeste à nouveau (ce qui me fait plaisir) et un rdv est posé pour jeudi 9h.
- X. me tanne par sms pour passer à 4h du mat' avant d'aller au taf ; je suis moyennement emballé, et, d'ailleurs, je me réveillerai trop tard (c'est mieux)

mercredi 27
- bonne surprise dans la matinée : après contact en ligne, visite de Y., et moment agréable qui s'ensuit... (il a même le temps de boire un café et de fumer une cigarette après...) bonne poire comme d'hab', je tâte le terrain pour savoir s'il serait ok pour un plan à 3 avec L. (et il serait a priori plutôt d'accord...)
- réapparition sur whatsapp de N. (cet homme est vraiment à éclipses), qui avait bloqué son nouveau téléphone (code PUK), et a le temps de m'envoyer quelques vidéos sympathiques avant l'arrivée de sa copine... Il m'annonce une visite éventuelle vendredi a-m, je n'y crois qu'à moitié (la suite me prouvera que j'avais raison)
- 18h30 : réunion de "mizenplis" la plus lourde de l'année (on envoie les cartes!) c'est compliqué, mais on y est arrivé!
- 20h30 : un repas plutôt dégueu au Mc Do pour arroser ça (j'avais surtout envie d'une bière en fait)

jeudi 28
- échange matinal avec L. sur whats*pp (qui a comme dirait quelques états d'âme, ce qui m'étonne un peu de lui... on finit par l'habituel "On en reparlera..." ça ferait un bon titre pour cette histoire hihi)
- à midi au Globe avec 2 filles sur 3
- petite conversation ensuite en terrasse avec deux anciens élèves, Sofian K. et Semih O.,qui me met presque une larmichette
- 13h30 au cinéma je retrouve Emma (qui m'a gentiment apporté un sac de figues de leur nouvelle récolte)  pour LE PROCES DE PIERRE GOLDMAN de Cédric Khan
- (pressentiment) plus le temps passe et plus ce jour pourrait s'avérer être celui "de toutes les déceptions"
- (plus tard...) effectivement, et un, et deux, et trois désappointements consécutifs... (ça s'est confirmé!)
- L. m'envoie (pour me consoler ?) une jolie scène de douche sur whats*pp

vendredi 29
- un matin un peu tristoune, tout le monde semble être aux abonnés absents mais bon des fois c'est comme ça hein
- N. me confirme qu'il ne pourra pas passer car c'est lui qui va conduire sa copine à Besac (mais bon je l'avais un peu deviné.)
- 13h40 : COUP DE CHANCE de Woody Allen
- 15h40 : un sms de X. qui me demande si je suis dispo et s'il peut passer (bonne surprise)
- il passe (...) moment agréable qu'il parvient à conclure (même s'il avait -encore- bu un coup (parce que ce sont "les aléas de la vie" m'a-t-il dit...) ce mec aime cultiver son mystère, il... m'attendrit
- le soir conversation(s) en simultané sur whats*pp, avec L. d'une part (plutôt "raisonnable" -quoique...-) et avec N. d'autre part (qui l'est beaucoup moins, et me met dans un certain état... d'incandescence (d'ébullition ?), avec des promesses de visite à la clé, mais, si j'espère toujours, je n'y crois plus trop dans l'immédiat...)

samedi 30
- moyen bien dormi

- marché du matin (sans café en terrasse ni à Coffe Song ni au Lion)
- je ne peux m'empêcher de photographier les fesses du jeune barbu à queue de cheval qui vend du pain bio...
- des nouvelles de N. dans l'après-midi, qui me rebranche en disant qu'il ne pourra pas venir ce week-end, mais que plutôt lundi matin, il a des papiers à faire à Vesoul... il aura deux heures.
- nous envisageons joyeusement notre rencontre comme d'hab' (ça va être difficile de réussir à faire tout ce qu'on a prévu...)
- un sms de Zabetta qui m'informe quelle "a laissé un truc dans ma boîte aux lettres", je descend et je trouve un tote bag à l'effigie du dernier film de Nanni Moretti (VERS UN AVENIR RADIEUX... parfait comme présage pour clore ce mois de septembre rose plutôt mouvementé - en bien!-)

29 septembre 2023

tortue

158
BERNADETTE
de Léa Domenach

Dimanche, avant-première à la salle 8 (salle nommée dans mon coeur "des bourrineries" parce que c'est là qu'est projeté d'habitude cette catégorie d'oeuvres). Du monde, à popcorn et qui parle comme dans son salon (il a fallu que queqlu'un -non ce n'était pas moi- fasse "chhhhtt!" quand le film a commencé pour que lesdits bavards se taisent.
Un film avec Catherine Deneuve dans le rôle de Bernadette Chirac, a priori, je n'aurais pas donné cher de sa peau. Et pourtant la bande-annonce sait appâter le chaland (Podalydès, Vuillermoz dans le rôle de Chirac, bluffant) suffisamment pour qu'on ait envie d'en savoir plus (et quand lit qu'en plus au générique figurent Sara Giraudeau, Maud Wyler, Laurent Stocker, Artus) et qu'on est plutôt de bonne humeur, allez, on se laisse tenter...
Le début est un peu désarçonnant, et force un peu le trait de la comédie : chorale dont les paroles sont retranscrites en gothique, choix de la chanson du générique, (je vous laisse la surprise), on se demande si c'est du lard ou du cochon... On va donc suivre la vie du couple Chirac de 1995 (première élection présidentielle de Chichi jusqu'en, grosso modo, 2007, (l'élection du honni N.S dont je n'écrirai même pas le nom...) soit une bonne dizaine d'années de la vie politique française...
Le problème a priori de cette chronique, c'est qu'elle évoque des gens qui, au mieux, me sont indifférents, et, au pire, antipathiques. voire détestables (on peut pousser le curseur jusqu'à odieux) et qu'on s'imagine au départ qu'il va falloir des efforts (à la réalisatrice d'abord, mais au spectateur aussi) pour réussir à les trouver "agréables"... Sur ce point, Léa Domenach ne rate pas trop son coup...
Le jeu suivant, dans ce genre de reconstitution est "qui est qui, et qui ressemble le plus à qui. Bon, d'entrée, la Reine Catherine est hors-jeu, puisque, comme souvent, elle vampirise le personnage : on ne voit pas bernadette C., on voit Catherine D. entrain d'incarner Bernie.) en suite de générique, Michel Vuillermoz campe un Jacques Chirac non seulement juste, mais hyper-attachant, et ce sans trop forcer le trait... Les deux filles aussi :l'omniprésente Claude (Sara Giraudeau) et la plus effacée Laurence (Maud Wyler) sont plutôt réussies dans la ressemblance. Comme Denis Podalydès dans le rôle de Bernard Niquet (dont je n'avais jamais entendu parler...). Dans le club des ministres, le casting a été efficace : on reconnaît au premier coup d'oeil de Villepin, Bertrand, (même si on ne re-connaît pas les acteurs qui les incarnent), idem pour Karl Lagerfeld. Artus campe un David Douillet plus que vraisemblable, mais la palme de l'incarnation revient à Laurent Stocker dans le rôle du honni, du traître, du félon (plus onctueux que lui tu meurs), dont on se dit, la première fois, qu'il n'est pas très ressemblant, mais dont l'interprétation, au fil du film, devient de plus en plus "incarnée" (savoureuse)...
Une comédie, donc, qui raconte un peu de l'intérieur des choses qu'on sait, (qu'on a sues), avec des choses plus ou moins drôles (la chorale au début nous prévient que "tout ce qui est dit n'est pas vrai...") la plus plaisante étant pour moi de présenter Bernadette comme une pythie politique qui annonce a chaque coup les catastrophes à venir, qu'on n'écoute jamais, et qui a toujours raison.

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27 septembre 2023

le cadeau de tante fernande

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JEANNE DIELMAN, 23 QUAI DU COMMERCE, 1080 BRUXELLES
de Chantal Anne Akerman
(ainsi écrit au générique)

Je suis émotif. très émotif, trop émotif (plus jeune, j'ai même été diagnostiqué hyper-é). Déjà le fait de projeter ce film-là dans le bôô cinéma me touchait, sans que je sache vraiment pourquoi, en plus on était 9 dans la salle (du même nom) à cette séance de 16h, et ça m'a fait plutôt plaisir, et voilà que nous ont été projetées les bandes-annonces des FEUILLES MORTES de Kaurismaki, et de CRIA CUERVOS de Saura (qui pourtant hélas le pauvre ne bénéficiera que de deux maigrelettes séances), qui m'ont mis carrément en hyperventilation émotionnelle (la montée des larmes, la respiration coupée, etc.).
Je n'avais pas vu ce film à sa sortie (1976) -du temps de ma folle et insouciante jeunesse-, (en plus en 1976 arghhh j'avais d'autres chats à fouetter fermons la parenthèse) je ne l'ai vu qu'une trentaine d'années plus tard, un peu par hasard, à l'occasion d'un festival parisien (j'ai d'ailleurs oublié lequel). J'avais découvert Chantal Akerman quelques années  après (le début des années 80 ?) , à Besac, au Centre Pierre Bayle (les projos post-soixante-huitardes où on était assis par terre), avec l'austère (en 16 et en noir et blanc) JE TU IL ELLE. (et Niels Arestrup en camionneur dans la dernière séquence).
Mais là! Delphine Seyrig est seule en tête de générique, dans son petit appartement aux lumières (et aux sons) très travaillés, qu'elle arpente inlassablement cloc cloc cloc le bruit des talons infatigablement. Les gestes du quotidien, leur succession qui font vingt-quatre heures de la vie d'une femme (fin du premier jour), puis re, et enfin fin. Soixante-douze heures, pas plus. L'exigence des plans fixes et de leurs axes rectilignes de prises de vue. Caméra posée, toujours immobile, plus haut que chez Ozu, (pas ici de tatami). Un dessus de lit, une serviette, une toile cirée, une soupière, une table de cuisine, avec une ou deux chaises, un canapé-lit qui se transforme en lit lorsqu'on le déplie (l'effort et l'effet produits), s'ouvre le soir et se referme au matin, un couloir, un autre, vus dans l'axe, ou perpendiculairement. La géométrie de ce petit appartement se déplie en milliers de pas cloc cloc cloc sans cesse parcourus lumière interrupteur noir, d'une pièce à l'autre ici et là, d'ici à là. Et ça recommence. Comme si ça ne s'arrêtait jamais.
Jeanne Seyrig impériale, en chemise de nuit, en blouse, puis en manteau et foulard sur la tête, car elle sort, ici et là aussi, via le sas de l'ascenseur où elle est toujours filmée dans le miroir. Les sorties de la dame semblent tout aussi ritualisées que ses déambulations appartementales.
Revenons à l'appartement, revenons-y sans fin. Les activités domestiques (ménagères) de la dame, envisagées "simplement" et montrées idem. Concrètement. Préparer, ranger, nettoyer. Faire en sorte. Se prostituer aussi, tout aussi  "simplement", (le secret derrière la porte), réglé comme du papier à musique. De la prostitution domestique considérée comme n'importe quelle autre activité ménagère (la cuisine la vaisselle le ménage). Impeccablement. Impitoyablement.
Le bel ordonnancement rigoureux du premier jour posé comme modèle (tout va bien, pour le mieux dans le meilleur des mondes) .Jeanne Dielman, en son intérieur, Jeanne D. et les autres : le bébé que parfois on confie à sa garde, la mère du bébé (qu'on ne verra jamais, le client, (à chaque jour suffit sa peine) le fils qu'on voit partir le matin et rentrer le soir, montré comme un vieil adulte, sans âge, au comportement aussi codifié, millimétré, quantifié, que celui de sa mère. Chantal Akerman ne nous montre pas tout, mais ce qu'elle montre elle nous le montre précisément. En détail(s).
La rigueur des enchaînements du premier jour, comme autant de batailles successivement gagnées, va soudain peu à peu se défaire, en douceur. Se fissurer. Il suffit de pommes de terre trop cuites pour que Jeanne / Delphine se mette soudain à tournicoter, de pièce en pièce, sa marmite à la main, comme un volatile déboussolé, dérangeant soudain le beau cahier des charges impeccable et sans rature. Et ce n'est que le début. De détail en détail va se propager comme une sournoise contamination, jusqu'à ce plan exténué, jusqu'au bout de sa fascination, avec cette femme immobile dans un fauteuil, en train de contempler l'étendue du désastre.

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26 septembre 2023

je ne sais pas si toi non plus

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LES FEUILLES MORTES
d'Aki Kaurismaki

Un bon gros bloc brut de bonheur cinématographique.  Difficile de dire autrement. Irrésistible.
Il nous avait cueillis à froid, l'ami Aki, et laissés un peu orphelins avec son sublime L'AUTRE CÔTE DE L'ESPOIR (2017) en annonçant que c'était le dernier, qu'il ne tournerait plus. Et voilà que six ans plus tard, il a un peu changé d'avis et revient à Cannes avec ces FEUILLES MORTES (qui repartiront avec le prix du Jury... c'est reparti, mon Aki ?).
Déjà j'avais adoré (et larmiché devant) la bande-annonce, en plus je venais de revoir POURQUOI PAS! et j'étais dans les dispositions émotionnelles adéquates, et voilà que le film démarre, et rien n'a changé ou presque au Kaurismakiland (ah si, il y a, désormais, chaque fois qu'on allume la radio, des nouvelles stressantes de la guerre en Ukraine...) Pour le reste : Ansa, ("elle"), une jolie blondinette un peu timide, caissière dans un supermarché, qui se fait virer de son emploi à cause d'un vigile salopard, et en face Holappa ("lui") un mec qui se fait régulièrement virer de son travail parce qu'il boit sur son lieu de travail. En fait, il boit partout, tout le temps ou presque. Evidemment ils se rencontrent, évidemment le destin cruel va bientôt les séparer, évidemment il va y avoir un accident, un hôpital, une tête pleine de bandages, et évidemment que ça va bien finir. En quatre-vingt-une minutes, tout est bouclé. Un mélodrame filmé à l'os, pas un milligramme de gras, ou d'excédent, juste ce qui est strictement indispensable.
Je me souviens qu'un critique, à  Cannes, avait fait remarquer la ressemblance -physique- entre le héros alcoolo finnois et un jeune acteur français que j'adore, Bastien Bouillon, et c'est vrai, je n'ai pas pu m'en dépêtrer de tout le film, il est tout comme, du coup je l'avais même surnommé Bastienbouillonsmaki, parce que ça me faisait sourire et que ça lui allait bien...
En plus de ces deux personnages, "nos héros", il y a quelques personnages secondaires (son pote bavard pour lui, sa copine pas dupe pour elle) et aussi  de-ci de-là (cahin-caha, bien sûr) pas mal de gens qui chantent, (des choses plutôt variées, d'ailleurs) comme d'habitude, et  aussi quelques clins d'oeil du réalisateur à son propre cinéma (on retrouve ainsi, de passage, les deux personnages principaux de L'AUTRE CÔTE DU RËVE : le gros finnois placide et le jeune syrien juste sorti du charbon - décidément quelle image sublime- et qui semble désormais tout à fait intégré (lapsus j'avais écrit intrigué, ce qui ne serait pas entièrement faux) dans son nouveau pays d'adoption. L'action est quasiment a minima, peu de paroles qui affleurent pour beaucoup de sentiments qui bouillonnent (!), en-dedans) et il n'y a plus qu'à se laisser porter.
Je suis resté béat pendant tout le film (en admiration), attentif à tout, les visages, les regards, les dialogues parcimonieux, les décors (ah toutes ces affiches de films! Et j'ai même repéré, dans un coin du panneau d'affichage, la photo de STRANGER THAN PARADISE que j'a dore (quand ils sont au bord du Lac Erié). Et c'est d'ailleurs un film de Jarmusch que nos tourtereaux iront voir, le premier soir (THE DEAD DON'T DIE, celui avec les zombies).
il est, bien sûr, question de total ravissement.
Et de Top 10, Tietysti! (ça veut dire bien sûr en finnois)

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25 septembre 2023

tête d'oeuf

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POURQUOI PAS!
de Coline Serreau

Celui-là j'y tenais tout particulièrement (à ce qu'il figure dans notre programmation de PLAY IT AGAIN!), et à ma grande surprise personne ou presque ne semblait le connaître (même Hervé pensait ne l'avoir jamais vu...). Un (beau) film de 1977 (j'avais 21 ans...) vu et revu, à Besançon, plusieurs fois à l'époque, tant il avait produit un genre de déflagration affective -et joyeuse- au sein du petit groupe d'amis que nous étions. Une histoire d'amour à trois, deux hommes et une femme. Sami Frey, Christine Murillo, et Mario Gonzales. Qui sont tous les trois superbes, tout simplement (j'avais acheté, et j'ai toujours d'ailleurs, le matériel publicitaire, affiche et photos d'exploitation, tellement je les aimais et les trouvais magnifiques). J'habitais à l'époque à Vesoul, au Pré des Angles, avec P., une amie dont je ne voulais pas comprendre qu'elle me désirait, et j'avais des vues sur G., qui était étudiant en médecine, découvrait son homosexualité, sa bisexualité plus tôt, puisqu'il n'était pas hostile à l'idée de dormir de temps en temps avec P. Nous étions jeunes et "pleins de sève" (et je me souviens précisément d'avoir fait l'amour pour la première fois avec G dans le salon du Pré des Angles .) Et ce film avait été pour moi en même temps comme un déclencheur et une source de bonheur. Plus de 40 ans après, et sans l'avoir revu depuis très longtemps -le film est devenu invisible quelques temps après sa sortie, les chaînes de télévision n'ayant pas eu envie de le programmer " à une heure de grande écoute", l'homosexualité étant encore à cette époque étiquetée comme un "douloureux problème" dont on débattait aux Dossiers de l'Ecran, et est donc pfuit! tombé dans les limbes- je me suis aperçu que j'en (re) connaissais encore par coeur la plupart des scènes... (plusieurs fois j'ai eu les larmes qui sont montées direct.)
La force du film c'est de présenter franco son trio amoureux. Au quotidien. Son fonctionnement "libertaire" : Fernand (Sami Frey, parfait) est l'homme au foyer (la cuisine, le ménage, la lessive, il fait le bois, reprise les vêtements), tandis que les deux autres travaillent à l'extérieur pour rapporter au foyer l'argent, notamment, du loyer : Alex (Christine Murillo, parfaite, dans la douceur comme dans l'exaspération) fait de la lecture à domicile chez des vieilles dames l'après-midi, et Louis (Mario Gonzales, celui auquel j'étais le plus affectivement attaché, parce que S., mon amant de l'époque l'avait cotoyé professionnellement, sur je ne sais plus quel projet, et semblait l'apprécier beaucoup) est pianiste la nuit dans une boîte (où il se rend en solex... toute une époque!). Le film alterne les scènes du quotidien, "domestiques" , et les scènes de tendresse, avec toutes les combinaisons affectueuses possibles : Louis et Fernand, Fernand et Alex, Louis et Alex, sans oublier les scènes de lit (le plus souvent de sommeil) où ils se retrouvent tous les trois. Ce qui pour l'époque -on est en 1977- est d'une formidable -et déconcertante- nouveauté. Et on avait vraiment adoré ça...
Le film est constamment tendre et drôle (et touchant), posant comme allant de soi une situation pour l'époque hors-normes (et c'est ce goût de l'utopie réalisable qui nous avait tant plu...) avec -en plus- l'adjonction d'un élément comique récurrent -et irrésistible- : un flic en gabardine, l'inspecteur Bricat, sous les traits de Michel Aumont, parfait ("Vous trouvez que j'ai une tête d'oeuf ?") qui, à intervalles régulier(s), va intervenir auprès du trio... Comme un élément "normal" (normé) confronté à un fonctionnement extraordinaire...
Bref j'ai pris -à nouveau- énormément de plaisir (de bonheur) à revoir ce film, et c'était comme si  le moi-même de cette époque me faisait un petit coucou, depuis là-bas, il y a quarante-six ans...

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24 septembre 2023

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ROTTING IN THE SUN
de Sebastián Silva

Une exclusivité Mubi! Waouh! Un film qui restera (pour moi!) dans les annales des FAQV (il faut mettre au pluriel)  pour une scène de plage mémorable  dont voici quelques captures d'écran (comment voudriez-vous que je me retienne, hein?)

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Le héros du film est un réalisateur qu'on qualifiera de "dépressif" (il potasse De l'inconvénient d'être né, de Cioran), Sebastián Silva (joué par Sebastián Silva, le réalisateur du film) qui va faire la rencontre, sur la plage que j'ai évoquée au début de ce post, une "connaissance", Jordan Firstman, un youtubeur fameux  (joué par le fameux youtubeur -que je ne connaissais absolument pas, hein- Jordan Firstman), qui lui propose de travailler avec lui sur sa prochaine émission... Mais ce n'est là que le début des hostilités (ou des joyeusetés, c'est selon). Jusqu'à la fin de ce premier chapitre, à l'annonce de l'arrivée prochaine de Jordan chez Sebastian, qui se clôt sur une chute inattendue...
Coq-à-l'âne, puisqu'on va soudain suivre un autre personnage qui semblait jusque là secondaire. La situation se complique. Jusqu'à ce que débarque, comme promis, Jonathan Firstman, le fameux youtubeur, et qui va voler la vedette à tout le monde, y compris au réalisateur... (c'est vrai qu'il est plaisant à regarder, même habillé).
Il s'agit d'un genre d'autofiction juste déjantée ce qu'il faut (les gens (enfin, certaines gens) jouent leur propre rôle, le chien du film -je l'ai appris via allocinoche-, est vraiment celui du réalisateur, et son frère qu'on voit apparaître dans la dernière partie est vraiment son frère en vrai). Et c'est construit tout du long de façon tout aussi déjantée, sans vraiment nous laisser le temps de reprendre nos esprits (ni, pour les coeurs les plus fragiles, de respirer leurs sels). Au bazooka, quasi. Et ça dégomme tous azimuths. Et je trouve tout ce pessimisme, cette noirceur (car vraiment noir c'est noir) furieusement réjouissants!
Bien sur il y a pas mal de QV, bien sûr apparaissent régulièrement ici et là des mecs qui s'enfilent joyeusement et/ou des accessoires destinés à se faire du bien (surtout aux messieurs), mais ROTTING IN THE SUN n'est pas que ça. Ou, plutôt, est plus que ça. On a le plaisir d'y retrouver, sous le vernis de l'humour noir) et de la dérision camp,  le sous-texte, non pas gay, comme je l'écris ouvent (en général c'est plutout le SSTG, sous-sous-texte gay, tellement celui-ci est bien bien enfoui et qu'il faut gratter avec les ongles profond pour le trouver) mais politique et social. une problématique qu'on retrouve souvent dans les films brésiliens, mexicains... Les problèmes de classe (les riches et les pauvres, les pauvres qui bossent pour le salaire de misère que leurs patrons les paient), mais aussi ethniques (dans le film il y a ceux qui parlent espagnol et ceux qui parlent brésilien et ne réussissent à se comprendre que grâce au traducteur du téléphone). Jordan Firstman se fait traiter de "putain de gringo" par Mateo, le propriétaire de Sebastián Silva (le personnage).
J'aime aussi énormément le personnage de Señora Veronica (interprétée par l'excellente Catalina Saavedra, qui jouait déjà dans les premiers films se Sebastian Silva, et dont on avait fait la connaissance lors d'une Semaine Latino précédente, dans LES SOEURS QUISPE) qui est - au sens trict, la cheville ouvrière du film, celle qui connaît la vérité, qui fait tout ce qu'elle peut pour la cacher, et pour se protéger, jusqu'à la scène finale, en forme d'épilogue à l'arrache, avec confession tout aussi à l'arrache, et clac! noir. Et générique (le générique, qui reprend les délires fou-furieusement gays de Sebastian sur les murs de son appart et une merveille lui-aussi.)
Bon ce Jordan Firstman est une providence : non seulement il est mimi comme tout (avec des tenues tout aussi mimi comme tout, qui sont probablement les siennes dans la vraie vie) mais il est en plus producteur exécutif du film (et qu'il a donc mis la main au porte-monnaie pour faire avancer l'affaire.)
Top 10 (je ne peux pas faire moins)

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l'affiche est redoutablement (précisément) juste...

allez je vous remets encore une lichette de captures d'écran...

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le générique de fin

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le vrai chien et le vrai frère

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Veronica

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Jordan

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Mateo

et, tiens, pour terminer, on retourne un peu sur la plage...

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Vamos a la playa... (oh oh oh oh)
Top10

ps : pour les gens intéressés (qui m'en feront la demande) je peux fournir un lien de visionnage MUBI... Muchas gracias, MUBI!

23 septembre 2023

manuscrit

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LE CIEL ROUGE
de Christian Petzold

Oups et re-oups, je réalise que j'ai oublié de le chroniquer!
je l'ai vu le vendredi 8, avec Dominique, et il s'intercale, normalement, entre les deux séances de FERMER LES YEUX.
Et là, j'ai beau chercher, je ne trouve rien...
Je me souviens juste que j'ai vraiment beaucoup aimé ce film, que Nina Hoos est magnifique dans sa belle robe rouge, que j'avais un faible pour ce gros jeune homme qui se pique d'écriture, et que j'avais beaucoup apprécié aussi ce chassé-croisé amoureux (songe d'une nuit d'été allemande...) . Et que j'avais trouvé la construction très astucieuse.
Je suis très confus. j'en reparlerai bientôt, quand il passera dans le bôô cinéma. (Bientôt)

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20 septembre 2023

blé en herbe

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L'ETE DERNIER
de Catherine Breillat

Waouh!
Un film qui remue. Un film fort, avec un personnage féminin fort (incarné par une actrice magistrale, Léa Drucker). On sait depuis toujours que Catherine Breillat n'est pas une réalisatrice de bluettes, mais plutôt d'eau-fortes, de gravures réalisées à l'acide et au burin, pour situer la force de ses histoires (et celle de ses héroïnes) et ce depuis son premier film (UNE VRAIE JEUNE FILLE!, en 1976)  même si avec plus ou moins de bonheur -j'avais, par exemple, presque détesté son très décapant ROMANCE (1999)-
Là, on pense savoir de quoi il s"agit : une avocate (ce détail aura son importance par la suite) est en couple avec un financier plutôt surbooké (Olivier rabourdin, toujours aussi bien...), ils ont adopté deux fillettes, et tout a l'air d'aller plutôt bien, lorsque le mari a l'idée soudaine de faire venir avec eux, pendant l'été, son "autre" fils adolescent, issu d'un premier mariage, un ado tres tadzio par l'apparence (on s'apprêterait presque à entendre du Malher...), mais très crevure (ado, quoi) dans son comportement... ("Il est méchant comme la gale" le définit son père. Au début c'est un peu la guerre de tranchées entre le fiston et la belle-mère ("il ne me calcule même pas..." dira-t-elle) mais un jour, allez savoir pourquoi, crac boum hue (coup de foudre) smack (baiser) et schlika schlika (activités reproductives). Passion, romance, sexe, etc. Tout va bien dans le meilleur des mondes des plus belles amours (comme le chantait Barbara) qui sont les amours incestueueueuses (quoique techniquement, pas tout à fait, le jeune homme n'est pour elle "que" le fils de son mari. Ca devient de plus en plus chaud (dans tous les sens du terme, jusqu'au jour où une de leurs étreintes fornicatoires est surprise par la soeur d'elle (on a toujours plaisir à revoir Clothilde Courau...) qui tourne les talons et s'enfuit illico. d'où rupture (décision prise par elle) d'où chagrin et incompréhension (de lui) qui finit par tout avouer à son père lors d'un week-end "entre hommes". Fin du premier acte. (On s'interroge sur la suite des événements, mais c'est mal connaître Catherine Breillat. Je ne dirai rien du deuxième acte, ni des suivants, sachez juste que la mâchoire m'en est tombée, ou presque. je n'avais pas du tout vu venir "ça" (et c'est là que la cinéaste démontre toute sa pugnacité).
le film se referme (comme le ferait une blessure)sur un épilogue toujours aussi magnifiquement ambigu (malsain ? pervers ? délétère ?) paraphé d'un ultime fondu au noir étiré jusqu'à son paroxysme, avec juste ce dernier détail lumineux sur lequel on s'attarde... Jusqu'à extinction des feux. A mi-chemin entre ironique et glaçant.

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