Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
lieux communs (et autres fadaises)
31 décembre 2023

top 10,20,30... 2023

(tout en haut, à part, hors-compétition, sur un petit autel avec des bougies et des fleurs fraîches, une belle claque de cinéma comme on en prend assez rarement... -7h30- Hélas non vu en salle)

SATANTANGO
de Bela Tarr

satantango_le_tango_de_satan

*

(puis le très haut du panier, chronologiquement : des films qui m'ont touché, remué, passionné, enchanté, ému, enthousiasmé, fasciné, émerveillé, ravi, titillé, subjugué, bouleversé et j'en passe...)
Top 13

DAYS
de Tsai Ming-Liang

4559721

JE VERRAI TOUJOURS VOS VISAGES
de Jeanne Herry

5603857

LE RETOUR DES HIRONDELLES
de Li Ruijun

0031255

CHIEN DE LA CASSE
de Jean-Baptiste Durand

0272581

GRAND PARIS
de Martin Jauvat

2849678

DÉSORDRES
de Cyril Schaüblin

4682345

VERS UN AVENIR RADIEUX
de Nanni Moretti

2135618

LES HERBES SECHES
de Nuri Bilge Ceylan

0157298

SUR LA BRANCHE
de Marie Garel-Weiss

1885759

LE CIEL ROUGE
de Christian Petzold

3063090

ROTTING IN THE SUN
de Sebastian Silva
(sortie Mubi)

5735703

LES FEUILLES MORTES
d'Aki Kaurismaki

1770745

PERFECT DAYS
de Wim Wenders

3002976

*

avec, juste, derrière, les 21 suivants qui m'ont beaucoup plu, à différents titres, ceux pour lesquels j'éprouve, disons, une grande tendresse pour différentes raisons... (chronologiquement aussi)

POET
de Darezhan Ormibayev

3416465

 AMORE MIO
de Guillaume Gouix

0191590

HARKA
de Lotfy Nathan

4077022

ASTRAKAN
de David Dechapelle

0636621

BRIGHTON 4TH
de Levan Koguashvili

2307697

LES ÂMES SOEURS
d'André Téchiné

3336077

SHOWING UP
de Kelly Reichardt

0286636

RIVER OF GRASS
de Kelly Reichardt

2332901

LE PROCESSUS DE PAIX
de Ilan Klipper

3405425

ASTEROID CITY
de Wes Anderson

5000360

YANNICK
de Quentin Dupieux

5180485

ANATOMIE D'UNE CHUTE
de Justine Triet

2411798

UN COUP DE MAÎTRE
de Rémi Bezançon

4520212

FERMER LES YEUX
de Victor Erice

3823758

LA CHIMERE
d'Alice Rohrwacher

poster

LES DAMNÉS NE PLEURENT PAS
de Fyzal Boulifa

0529508

LA FIANCEE DU POETE
de Yolande Moreau

3361962

UN PRINCE
de Pierre Creton

2034307

RICARDO ET LA PEINTURE
de Barbet Schroeder

3914071

SIMPLE COMME SYLVAIN
de Mona Chokri

2280826-1

LES COLONS
de Felipe Gálvez

3455242

 

Publicité
Publicité
22 décembre 2023

quessé

207
SIMPLE COMME SYLVAIN
de Monia Chokri

Vu hier avec Catherine.(Une "vraie séance" : plus de 12 spectateurs!). Un film plutôt bien chroniqué un peu partout, présenté comme une "réjouissante comédie". C'est canadien, ça parle beaucoup beaucoup (çomme déjà dans LA FEMME DE MON FRERE, le premier long de la réalisatrice, où, tiens, le personnage féminin central se prénommait déjà Sophia). Sophia donc, une intellote qui attend un poste  de prof à l'université de Montréal, mariée à un intello, entourée d'ami(e)s intellos, et fait des conférences sur l'amour (ou les amours, plutôt) devant des papys et des mamies studieux) rencontre Sylvain, un bo barbu charpentier en charge des travaux de rénovation du châlet qu'elle vient d'acheter avec son mari. Et crac! c'est un coup de foudre ! Et crac crac! qui est consommé sur le champ, et crac crac crac! qui se transforme en adultère. Et crac crac crac crac qui va fissurer le couple jusque là en apparence si stable et solide et tranquille (trop ?) de notre héroïne.
Comment aimer, comment s'aimer, quand on est aussi différents , (malgré la loi du " opposite attracts" ?). Et, d'ailleurs, c'est quoi aimer ? Sur la théorie, Sophia en connaît un rayon. Pour ce qui est de la pratique, c'est une autre paire de manches...
J'ai beaucoup aimé le début (midinet un jour...), une histoire d'amour, qu'elle soit de coeur de cul ou les deux ensemble, c'est toujours très plaisant à voir naître. Et c'est d'ailleurs le fonds de commerce habituel du cinéma. Girl meets boys. ("J'entends pas beaucoup l'anglais" comme dira à un moment une des personnages.) Ca ouvre l'appétit.
Mais la suite, ici, ne l'est pas moins (d'une relation amoureuse considérée comme une course d'obstacles...). Tout ça filmé avec une grande intelligence (et un subtil sens du (dé)cadrage par la réalisatrice.) (Comme chez Mouret, il y a les choses qu'on fait et les choses qu'on dit. Et on dit beaucoup (je le redis) et en joual, cette langue virevoltante qu'on adore qu'on décrypte, et qui surprend toujours autant, par sa prononciation, son accent, son vocabulaire particulier, ses injures, et qui se voit ici constamment sous-titrée (comme dans les films de Woody Allen , il y a autant à lire qu'à regarder.) Et cette relation au début idyllique et incandescente, où tout roulait (et roucoulait, où "le corps exultait" (tout le monde à écrit sur l'amour, n'est-ce pas ?), va connaître ses premiers heurts, ses premières tensions,ses premières colères, Chacun(e), à son tour, y mettant du sien (ou de l'huile sur le feu.)  Avec toujours ce regard de la réalisatrice à la fois enjoué et précis (et donc parfois cruellement clinique -cliniquement cruel-). Mais plus on progresse et plus on s'éloigne de la simplicité et de l'évidence de l'embrasement initial. Comme si chacun des deux restait sur son quant-à-soi. Avec, chacun(e) son cercle familial, amical, qui vient encore compliquer l'affaire (la scène du repas quand elle va manger chez lui et sa famille n'a rien à envier avec la scène  terrible, où lui vient manger avec elle et ses amis). L'idéal serait, bien sûr, de laisser les proches en dehors de ça.Jusqu'à cette scène finale qui m'a laissé pantois, et fait dire à Catherine, lorsque les lumières se sont rallumées, "Je ne comprends pas la fin..." (alors que je comprenais chacun des plans qui se succèdent jusqu'à cette image finale), en réalisant juste après que j'aurais plutôt dû dire "je n'accepte pas la fin", ce qui aurait été beaucoup plus juste...(midinet un jour...). J'ai d'ailleurs posé la question au grand Sylvain M. assis quelques rangées devant. Je l'ai carrément apostrophé alors qu'il s'apprêtait à sortir. Ca m'intéressait d'avoir son avis de mec. Il est resté vague (mais concis) et  j'étas plutôt d'accord avec son résumé.
Car c'est cette image finale qui va rester en tête quand on va repenser au film. Qui va effacer, contrebalancer, faire chavirer, court-circuiter etc., l'aspect "comédie irrésistible" du film. Oui, ce qui reste, c'est quand même un goût plutôt amer (cf le, j'exagère à peine,  "dites ces mots : ma vie et retenez vos larmes" de Il n'y a pas d'amour heureux). Oui, j'exagère à peine. Station-service, extérieur nuit, il neige. Cut.
Mais c'était vachement bien, à la fin, de discuter avec Catherine, d'avoir sur le film et son contenu un point de vue féminin (comme celui de la réalisatrice) et de confronter nos points de vues (nos façons de voir) sur ce qu'est, justement, une relation amoureuse...

2280826-1

21 décembre 2023

scooter

155
L'ARBRE AUX PAPILLONS D'OR
de Pham Tiên Ân
(vu le 28 septembre)

Bon, on avait envie de le programmer, j'ai donc souhaité aller me rendre compte sur place. Il passait au Victor Hugo, en sortie nationale et (je croisais les doigts, je n'avais pas posé la question, j'ai lu ce qui était écrit sur le billet -bonheur-) en salle 1!
Caméra d'or, caméra d'or... mouais! Je vais être très franc : je me suis beaucoup ennuyé, j'ai trouvé le temps trèèèès long. On était 6 dans la salle au début, on n'était plus que 4 à la fin : ma voisine de gauche a quitté la salle au bout d'une heure, tandis que celle de droite l'a fait à une heure de la fin... (ce qui créait un genre de symétrie).
Dominique a l'habitude de parler de "film à 2 de tension", mais là c'est carrément à 0,2 qu'il faudrait descendre...

(Et pourtant...)

Le héros est un jeune homme en scooter, Thien, qui, après l'accident qui a causé la mort de sa belle-soeur (dans la scène d'ouverture), va d'abord prendre en charge le corps de celle-ci, puis son jeune fils  (qui a "miraculeusement survécu") pour finir par le confier à une école de bonnes soeurs, avant de (re)partir, toujours en scooter, à la recherche de son frère ainé, Thân, mystérieusement disparu des années auparavant...
Ce qui m'a gêné, dès le début, et dont j'ai eu beaucoup de mal à faire abstraction, c'est qu'il est beaucoup (beaucoup!) question de foi, de Dieu, de messe (d'enterrement), de cathos (oui, on apprend qu'il existe une minorité chrétienne au Vietnam) de prières, alors que c'est pour moi une problématique plutôt rebutante (= ça ne m'intéresse pas, ça ne me concerne pas, je suis farouchement athée).
Donc le début a été pour moi d'autant plus éprouvant que j'y ai, à plusieurs reprises, piqué du nez (je sentais carrément ma tête qui tombait en avant, preuve que j'essayais de résister) et dormi -par intervalles- assez copieusement.
Plus tard, lorsque j'étais éveillé, j'ai regardé ma montre à plusieurs reprises (en temps subjectif, c'est comme si le film avait duré trois fois plus que Jeanne Dielman!!!)

A partir du moment où j'ai "repris conscience" (pourquoi m'endors-je toujours au début des films?) je me suis intéressé davantage à ce que je voyais sur l'écran... j'ai trouvé que le scooter -du jeune homme- était une bonne image de la progression du film, une métaphore assez juste. Un moyen de locomotion qui permet parfois d'aller vite et de filer sur une route droite et facile, mais qui parfois a du mal avec la nature du terrain (les ornières boueuses qui rendent la route glissante et difficilement praticable, obligeant même parfois le conducteur -le réalisateur- a poser le pied par terre pour pouvoir continuer d'avancer...), voire carrément tomber en panne. Scooter en panne, film en panne ? oui oui voilà.

Sauf que, bizarrement ce fut exactement l'inverse : une très jolie scène "narrative" et un peu décalée, où, justement, le scooter du jeune homme tombe en panne, est immobilisé sur le bord de la route et est secouru par un autre jeune homme en scooter, une scène filmée d'un peu loin, en plan large, où la caméra  s'immobilise et observe: une succession de virages, les deux scooters arrêtés, les dialogues échangés entre les deux hommes, et les autres véhicules qui continuent de passer, faisant parfois juste un écart pour éviter les deux scooters. Et voilà une scène "terre-à-terre" où l'on se sent bien.

Et c'est vrai que je me suis senti bien mieux dans cette seconde partie. Des plans-séquences somptueux, parfois rectilignes parfois  plus complexes, des cadrages précis, avec des encadrements (et des recadrages) très beaux. Où la métaphysique et la problématique de la foi font place à une narration en apparence plus simple (la longue et magnifique séance où le jeune homme est sur le point de voir enfin son frère), et une très belle séquence finale, au fil de l'eau pourrait-on dire...
De quoi juste donner des regrets.

Il ne me reste qu'une solution : c'est de retourner le voir lorsque nous le programmerons dans le bôô cinéma, "prochainement", et de pouvoir ainsi, peut-être, réviser mon jugement, et d'avantage m'enthousiasmer ??

5007728

208
L'ARBRE AUX PAPILLONS D'OR
de Pham Tiên Ân
(revu le 15 décembre)

Chose promise chose dûe. A force de patience et d'obstination nous avons réussi à ce que ce film (Caméra d'or, pourtant) soit -enfin !- programmé dans le bôô cinéma (pour quatre séances, durée oblige!), soit quand même près de trois mois après sa date de sortie...
Anticipant la chose, j'ai fait une sieste avant d'aller au cinéma, et, miracle, ça a été efficace, puisque je n'ai pratisuement pas piqué du nez du tout (ah si, une seule fois, quand le grand-père parle de sa guerre), et, donc, j'ai vu le film dans son intégralité, en réalisant, par exemple que je m'y étais assoupi très tôt, et qu'il me manquait donc des éléments-clés pour la compréhension.
Le film s'ouvre sur un plan-équence époustouflant, on est tous bien d'accord là-dessus.
Il parle ensuite, dans sa "première partie" effectivement beaucoup de dieu, de religion, de foi, de messe, de défunts, d'âme, de paradis, ce qui continue de ne m'intéresser que très moyennement.
A partir du moment où spoil le jeune homme en scooter a confié le jeune garçon aux bonnes soeurs débute la deuxième partie, où le jeune homme cherche son frère, qui doit beaucoup lui ressembler puisque la jeune masseuse les a confondus...
Et je suis beaucoup plus à l'aise avec cette histoire-là. Une séquence sublime de déplacements sur route dans la brume -complètement silencieuse, où les lumières des phares des véhicules croisés deviennent des objets parfaitement fantômatiques (qui est sans doute pour moi la séquence la plus belle du film), puis un long flash-back où le héros joue à cache-cache dans les ruines avec une jeune fille qui s'avèrera spoil être la même que celle qu'il a retrouvée dans les ordres quelques années après, dans une autre séquence, avant, une autre séquence que j'aime (et que j'aimais déjà la première fois) beaucoup : celle où le scooter est en panne au bord de la route et qu'un autre conducteur de scooter vient l'aider, filmé de loin, en plan fixe, avant le dernier bloc narratif (qui débute après le discours -un peu fastidieux- de la grand-mère sur les âmes confrontées à l'odeur de pourriture terrestre), qui boucle le film d'une façon aussi magistrale que mystérieuse...
Un film souvent parfaitement enthousiasmant, mais un (jeune) réalisateur qui aurait dû avoir la force de réduire un peu la voilure de ses ambitions au niveau de la gestion du temps (avec une heure de moins, franchement, c'était tout à fait regardable...)

20 décembre 2023

plaine centrale

191
SATANTANGO
de Bela Tarr

Alors là...

(sur une musique d'accordéon un peu souffreteux, la caméra imaginaire de mon blog effectue un travelling circulaire (de 360°, donc), trèèèèèèès lentement, revient à son point de départ, revient sur mon visage comme médusé, les yeux dans le vague...) Ca m'a pris comme ça, l'autre après-midi : "Tiens, et si je regardais -enfin- SATANTANGO ?" Et hop!
Surtout que j'avais acheté la nouvelle édition du film (restauré en haute définition, dans un joli coffret, chez Carlotta, (les gens de Carlotta  sont décidément des gens de goût).
Il m'a fallu quelques jours pour le voir en entier (7h20, quand même), le film est partagé en trois parties, chacune conclue par un entracte (et donc trois dvd) -et il est ressorti en circuit commercial en trois films distincts aussi-  et je suis vraiment heureux et fier d'avoir réussi à le voir en entier (ça n'est pas toujours facile sur l'écran de l'ordi, et j'ai eu quelques fois les yeux qui piquaient, mais heureusement j'ai fait beaucoup de copies d'écran (quelle merveilleuse invention, décidément) ce qui me permettait de rester concentré...).
On avait programmé LE CHEVAL DE TURIN (2011) dans le bôô cinéma, et ça avait déjà été un sacré choc.
Et on y retrouve exactement le même univers.
(Je viens d'acheter le bouquin que Béla Tarr souhaitait "recréer" (plutôt qu'adapter) à l'cran. Je me rends compte qu'il a conservé toutes les têtes de chapitre, même s'il a partagé le film en trois parties alors que le bouquin n'en comporte que deux.)
Le film a mis une dizaines d'années pour être tourné, et l'iamge en noir et blanc en est toujours d'une beauté -d'une force- sublime. Béla Tarr utilise -parcimonieusement- une voix-off, citant des passages du roman (le tout début et la toute fin, -c'est important, soyez attentifs...- ainsi que des interventions en début de chapitre(s), parcimonieuses, et ne comptez pas sur elles pour vous éclaircir sur le sens de tout ça...
C'est un film grandiose, grandiosement sombre, opaque, gris, mouillé, désespéré, qui utilise de façon récurrente le motif du cercle, avec une alternance de plans-séquences reprenant parfois les mêmes évènements, mais vus d'une autre façon, via un autre personnage. Alternant les scènes en extérieur  et les éléments naturels (la boue, le vent, la pluie, la brume) qui les configurent, et d'autres scènes en intérieur, sidérantes, hypnotiques, chorégraphiées (les gens qui dorment dans la nouvelle maison, la soirée de beuverie et de danse au café), avec même une séquence -pour moi- insupportable (celle dite "du chat") avec toujours cette musique souffreteuse et minimaliste (le musicien joue un des personnages principaux).
Je n'en dirai pas plus, et je vous laisse avec les images (des copies d'écran) de la très belle version remastérisée sortie il y a peu par Carlotta (j'adore ces gens...).

 *

Capture d’écran (1294)

Capture d’écran (1295)

Capture d’écran (1296)

Capture d’écran (1297)

Capture d’écran (1301)

 

Capture d’écran (1311)

Capture d’écran (1313)

Capture d’écran (1314)

Capture d’écran (1315)

Capture d’écran (1316)

Capture d’écran (1317)

Capture d’écran (1318)

Capture d’écran (1319)

Capture d’écran (1320)

Capture d’écran (1321)

Capture d’écran (1322)

Capture d’écran (1323)

Capture d’écran (1324)

Capture d’écran (1325)

Capture d’écran (1327)

Capture d’écran (1328)

Capture d’écran (1329)

Capture d’écran (1331)

Capture d’écran (1332)

Capture d’écran (1334)

Capture d’écran (1349)

Capture d’écran (1356)

Capture d’écran (1358)

Capture d’écran (1360)

Capture d’écran (1361)

Capture d’écran (1362)

Capture d’écran (1365)

Capture d’écran (1366)

Capture d’écran (1367)

Capture d’écran (1372)

Capture d’écran (1373)

Capture d’écran (1376)

Capture d’écran (1380)

Capture d’écran (1383)

Capture d’écran (1384)

Capture d’écran (1385)

Capture d’écran (1387)

Capture d’écran (1389)

Capture d’écran (1391)

Capture d’écran (1392)

Capture d’écran (1393)

Capture d’écran (1399)

Capture d’écran (1402)

Capture d’écran (1405)

Capture d’écran (1406)

Capture d’écran (1408)

Capture d’écran (1411)

Capture d’écran (1417)

Capture d’écran (1414)

Capture d’écran (1419) 

Capture d’écran (1420)

Capture d’écran (1421)

Capture d’écran (1430)

Capture d’écran (1434)

Capture d’écran (1436)

Capture d’écran (1437)

Capture d’écran (1439)

*

Voilà, vous avez les captures d'écran chronologiques (du tout début à la la presque toute fin... A vous de vous construire votre (vos) propre(s) histoire(s)... Je tiens à la disposition des gens qui le souhaitent le coffret 3dvd... Et je viens même d'acheter le roman (Tango de Satan) que je vais lire pendant cette période -propice à la rigolade- du "temps des fêtes"...

19 décembre 2023

jamaïque

206
MIGRATION
de Benjamin Renner

Vu tout de suite après LOST COUNTRY (qui pourrait d'ailleurs aussi servir de titre à celui-ci), un film d'animation dont la bande-annonce vue il a assez longtemps m'avait déjà fait rire. "Du canard à l'orange, c'est quoi ?" demande incrédule, un caneton devant un chef cuisinier inquiétant sur le point de réaliser sa spécialité. "C'est toi, avec des oranges..." lui répond-on, rien que ça, j'adore...).
J'étais tout seul dans la grande salle 4, et j'ai donc pu tousser tout mon soul. Eclater de rire, aussi, assez régulièrement.
C'est que le réalisateur, Benjamin Renner, est aussi celui du délicieux GRAND MECHANT RENARD, en 2017, qui nous avait enchantés durablement. Et bien fait rire aussi, autant par ses personnages que par ses dialogues.
Il est ici passé à l'échelon supérieur (production ricaine, animation 3D -ce qui à mon sens affadit un peu le propos, le "lisse", tant le dessin un peu "débraillé" du MECHANT RENARD faisait incontestablement partie de son charme...) avec cette fistoire de famille de canards (papa, maman, fiston, cadette), qui, un peu par la force des choses (le père est un trouillard fini, (une poule mouillée) et n'a qu'une envie, rester dans sa mare tranquillou et y finir sa vie sans histoire...) va être amenée à prendre son envol pour effectuer sa première migration, à destination de la Jamaïque... Avec toutes les péripéties et rebondissements qu'on attend et qui ne vont pas manquer de se réaliser, bien sûr.
On est heureux de reconnaître, en tête de générique, les voix de Laura Calamy (la maman) et de Pio Marmaï (le papa), et qui visiblement se sont autant amusés à incarner leurs personnages que nous à les entendre le faire. Ils incarnent le plus savoureux couple de canards qu'on ait vu à l'écran depuis belle lurette (bon, c'est vrai, on n'en a pas tant vu que ça déjà hein, c'est vrai...).
Les péripéties suivent le cahier des charges, les dialogues crépitent (et plusieurs fois j'ai éclaté de rire -tout seul dans la salle, ça fait drôle-) le méchant n'est peut-être pas ce qu'il y a de plus réussi dans le film, mais bon hein on ne va pas bouder son plaisir.
Et de retrouver à l'écran des hérons pour la seconde fois de l'année (les hasards de la programmation, après le Miyazaki), et qui sont ici particulièrement impressionnants, mais, on se rassure, tout est bien qui finit bien, évidemment.

4254661

4644614

la famille au complet (j'avais oublié Oncle Dan, vieux canard foldingue)

5599601

(et là les voilà avec un perroquet qui va jouer un rôle important...)

 

Publicité
Publicité
18 décembre 2023

"ma petite remorque"

205
LOST COUNTRY
de Vladimir Perišić

Un film serbe, déjà, a priori ça fait envie, car c'est plutôt rare sous nos latitudes.
Portrait d'un adolescent plutôt maussade et de sa relation avec sa mère. Une mère hyper-aimante, dont le seul défaut est d'être une "tête" du parti socialiste, lors des élections de  novembre 1996 (avec la grande ombre nauséabonde de Milosevic), perdues par le parti, qui s'emploie alors par tous les moyens à contester les résultats et à invvalider le scrutin, en vue d'organiser un "troisième tour" dont les résultats lui conviendraient mieux. En pleines manifestations étudiantes, Stefan (le jeune homme maussade) se retrouve le cul entre deux chaises, dans une pision d'abord inconfortable puis carrément intenable.
La caméra le suit dans ses rapports avec sa mère, avec ses copains (il a intégré l'équipe de water-polo), avec son grand-père, avec une jeune fille dont ses potes lui disent "quelle est zarbi, elle sniffe de la colle...", au fil d'un parcours qui se révèle de plus en plus chaotique et sans issue. Sans issue autre que celle qui, logiquement, clôt le film. (Plus le scénario progresse et plus on se dit que ce jeune homme est mal barré...) Simplement, sobrement, inéluctablement.
Plus le film progresse et moins Stefan parvient à trouver une place, et plus il en souffre, et plus il le manifeste, rompant progressivement les relations avec (tous) ceux qui lui étaient proches. Jusqu'au bout.
Une scène très forte, traitée a minima (j'ai pensé à Bresson).
Le réalisateur n'est pas tout à fait un inconnu, puisque nous avons déjà programmé en 2009 son premier long-métrage ORDINARY PEOPLE, aussi fascinant que glaçant.
J'ai pensé au MERE ET FILS, de Calin Peter Netzer, évoquant le même genre de rapport excessif, mais en Roumanie (on n'est pas si loin...)
Dans la salle, nous étions 3.
Sur le générique de fin, une jolie ré-interprétation au piano (et a minima) de C'est la lutte finale...
(Oui, "groupons-nous et demain...")

 

4579452

 

17 décembre 2023

viva l'italia

202
LA CHIMERE
d'Alice Rohrwacher

Je l'avais déjà vu (très) en avant-première, lors de notre SETTIMANA ITALIANA, je l'avais beaucoup aimé, et j'avais été déçu par le nombre de spectateurs qui y avaient assisté (beaucoup moins que pour l'autre avant-première, L'ENLEVEMENT, qui faisait, il est vrai, la soirée d'ouverture...)
Je suis donc revenu le voir au Victor Hugo (dans la salle 2, hélas, mais avec beaucoup moins de soucis visuels que je ne craignais d'en avoir...) Et j'ai re-trouvé ça excellent.
J'aime beaucoup le cinéma d'Alice Rohrwacher (le dernier, HEUREUX COMME LAZZARO, en 2018, déjà dans une SETTIMANA ITALIANA précédente, était une merveille). C'est un cinéma, suprenant, instable, malcommode parfois, réjouissant la plupart du temps. Un cinéma d'éboulis. Des blocs sont entassés de forme de taille différentes, et quand on s'y risque (promenade parfois, escalade souvent), il faut faire attention. Là où on pose le pied. des fois c'est c'est stable, et des fois ça tremble, ou même parfois carrément ça tourneboule et s'écroule. C'est inconfortable, et c'est ce qui en fait tout l'intérêt.
Un beau personnage masculin central (moins beau que Lazzaro, quand même) qui traverse le film d'un bout à l'autre dans le même costume clair. Au tour de lui une constellation de personnages féminins, de tous âges, vivants où morts, où j'ai eu un immense plaisir à retrouver Isabella Rossellini, en nonna, officellement donc (et merveilleusement) vieille.
Il est beaucoup question, dans le film, du passé (des Etrusques, dont le héros et ses copains pillent les sépultures), de la mort donc, et aussi de l'endroit où -et de la façon dont- on meurt.
C'est bien de re-voir un film, par exemple, si on est attentif, on sait dès la première image que, déjà, tout est joué...
Top 10 reconfirmé.

0809644-jpg-r-1920-1080-f-jpg-q-x-xxyxx-6569ed706809c185574954

La chimère

affich_106244_2

celle-ci est pour moi une des plus belles affiches de l'année...

16 décembre 2023

esprit de noël

201
BÂTIMENT 5
de Ladj Ly

Vu immédiatement après PERFECT DAYS (juste le temps de passer aux toilettes, mais pas de boire un café!), ce film en sortie nationale dans le bôô cinéma, deuxième film d'un réalisateur dont on avait adoré le premier (LES MISÉRABLES). On est de retour à Montfermeil (où se déroulait déjà le film précédent). On reconnaît Jeanne Balibar (que j'ai TOUJOURS plaisir à revoir, même si elle n'est pas, comme ici, dans un rôle très sympathique), ("avec la participation de"), on reconnaît Alexis Manenti, flic dans le premier et nouveau maire -pas joli joli- dans celui-ci, et Steve Tientcheu (toujours aussi imposant) qui jouait le maire dans LES MISÉRABLES, et devient ici le premier adjoint. Et on découvre la jeune Anta Diaw qui interprète Haby, une jeune habitante des "quartiers sensibles" fort investie dans le combat social et la lutte pour la défense de l'accès au logement des habitants du quartier. Et qui fait merveille. (J'ai failli écrire "qui casse la baraque, mais ce n'est pas elle hélas qui va gérer cet aspect là de l'opération).
Le film est autobiographique, et évoque une situation vécue par la grand-mère du réalisateur.
Comme dans LES MISÉRABLES, l'ambiance est à la guerre civile, à l'affrontement entre les "politiques" et les habitants. Et du "tous les coups sont permis" entre les deux forces en présence. L'affrontement est, une nouvelle fois, déséquilibré.
Il est surtout question de logement, et le film s'ouvre sur la destruction en grande pompe d'une barre HLM (provoquant d'ailleurs, indirectement, la nomination du nouveau -et jeune- maire, je vous laisse découvrir comment).
Il sera question d'un autre bâtiment, le fameux Bâtiment 5 du titre, dont les habitants vont être pris en otage, de façon vraiment dégueulasse, dans un contexte particulièrement sensible (je vous laisse, là aussi découvrir lequel), ce qui va provoquer une réaction violente d'un des personnages, un peu comme dans LES MISÉRABLES, où l'escalade dans la violence de part et d'autre conduisait à la mise en place d'une riposte particulièrement brutale et anxiogène. (Je me souviens d'avoir été quasiment tétanisé sur mon siège lors de cette dernière -et terrifiante- scène.)
Je peux vous assurer que je n'ai pas fermé l'oeil du tout, tant tout ça est serré, tendu, fiévreux, et que la mise en scène ne faiblit pas une seconde.
D'une belle force.
Comme dit la jeune Haby : "On ne peut pas être que en colère..."

4210280

15 décembre 2023

boucle d'oreille

203
LES TROIS MOUSQUETAIRES I (D'ARTAGNAN)

4417568


204
LES TROIS MOUSQUETAIRES II (MILADY)

1531578

Dans le bôô cinéma, un dimanche après-midi, une double séance spéciale "thématique" : je n'avais pas vu le premier à sa sortie (il n'était pas labellisé ADC, parfois il faut faire des choix...) et le second était présenté à la suite, en avant-première, bonne aubaine dominicale, donc. Quatre heures de cinéma "des familles" aux petits oignons. Pourquoi donc bouder son plaisir ? Des Mousquetaires, j'avais surtout des souvenirs de lectures de jeunesse, dont ne subsistaient finalement que peu de choses :Athos, Porthos et Aramis ( + D'Artagnan), Constance Bonacieux, les ferrets de la reine, et Mylady est une fieffée salope. Toutes et tous étaient bien au rendez-vous (je croyais que l'histoire des ferrets consituerait la deuxième partie, alors que pas du tout, et je n'avais gardé aucun souvenir non plus de cette histoire de siège de La Rochelle. Ni de frère du roi).
Les Mousquetaires ? François Civil en d'Artagnan (jeune et fougueux), Vincent Cassel en Athos (décati et mélancolique), Pio Marmaï en Porthos (rondouillard et truculent) et Romain Duris en Aramis (ironique et classieux). Rien à (re)dire. Tous les quatre assurent, chacun avec son style / cachet personnel... Plaisir ensuite de reconnaître Lyna Khoudry en Constance, (la promo nous ayant déjà largement promu / dévoilé / survendu Eva Green en Mylady (qui ne contredira pas sa réputation, au contraire)), Eric Ruff en Richelieu (une fieffée salope(rie) aussi, mais bon il n'est pas le seul), et deux cerises sur le (gros) gâteau : Louis Garrel en Louis XIII et Vicky Krieps en Anne d'Autriche... Voilà pour l'essentiel (mais on aura le plaisir de reconnaître par la suite d'autres acteurs, notamment chez les conspirateurs protestants, même si on ne peut pas les nommer dans l'instant).
De l'action ? Il y en a, ça s'est sûr, combats à l'épée, finition à la dague, cavalcades effrénées tous azimuths (dont certaines carrément en bord de falaise), complots divers (presque tout le monde en a un sur le feu), trahisons et perfidies, on en a pour son argent (et, bon enfant, on applaudit et on en redemande...) Je me suis retrouvé, gamin, devant ces films de capédépée, àla télé, en noir et blanc, le dimanche après-midi, où on tremble pour le héros intrépide, les méchants qui sont contre lui (tous après lui) avec à leur tête le Méchant Très Méchant en chef (qui périra bien sûr à la fin au terme d'un combat -d'un duel- très cling-clingant (le bruit des épées) avant que le vaillant héros ne réussisse à délivrer sa belle, emprisonnée par le, justement, MTM. (Ils s'embrassaient, souvent à la fin). Et hop! le film était fini.
Il y a un peu de tout ça, dans ces deux LES TROIS MOUSQUETAIRES, un peu trop même presque, sans doute, pour le vieillard cacochyme que je suis devenu (comme un des deux vieux du Muppet, hihi). J'avoue qu'à la fin du premier je me sentais déjà presque rassasié lorsque le fameux A SUIVRE est apparu sur l'écran.
J'aurais quitté la salle à ce moment-là, j'aurais été content.
Même pas le temps d'aller aux toilettes (peur de perdre ma place) ni de m'acheter une glace (ce que j'ai un instant envisagé) et hop cataclop cataclop! c'est reparti!
Avec un résumé des péripéties de la première partie, avant qu'on ne redémarre sur les chapeaux (de mousquetaires) de roue (de carosse, bien sûr). En trombe. Et cling cling (les épées) et cataclop (les galopades) et gnark gnark (le rire sardonique du traitre).
Jusqu'à la résolution (presque) finale (ah lala cette façon qu'on les héros d'arriver pile-poil à la toute dernière seconde!) Un maousse combat au milieu des flammes (impressionnant) entre le héros intrépide qui donne son nom au premier film (d'Artagnan) et l'immonde -et sculpturale- traîtresse qui donne son titre au second film.
Quoiqu'une surprise finale ne laisse supposer qu'il pourrait s'agir plutôt d'un deuxième ?
Le mot A SUIVRE cette fois n'est pas écrit (ni le mot FIN non plus) et l'on pourrait presque envisager LE RETOUR DE LA VENGEANCE DE  MILADY, non ? (je ne me souviens plus comment se termine le bouquin de Dumas...)

Pour la petite histoire, me restera du film une image brève mais tendre : dans un lit, Porthos (Pio Marmaï) dort au milieu, entre une ribaude (anonyme) et... D'Artagnan, la tête posée sur son torse... Ah bon ? Voui voui. (C'est dit dans le film : "Si Porthos te prend sous son aile, c'est qu'il te veut dans son nid"). Charmant.

14 décembre 2023

photographier les arbres

200
PERFECT DAYS
de Wim Wenders

(je suis étonné qu'aucun critique n'ait  pensé à intituler son article HIRAYAMA MON AMOUR... c'était bien pourtant, non ? J'avoue que je viens seulement d'y penser...)

Ma rencontre avec Wenders coïncide avec la naissance de ma cinéphilie. Je l'ai aimé d'abord passionnément (AU FIL DU TEMPS, L'AMI AMERICAIN, et, juste un poil derrière, ALICE DANS LES VILLES, figurent toujours au firmament de ma petite cinémathèque intime). A l'époque, je ne connaissais pas Ozu (et n'avait pas forcément envie de le faire, oui, je sais, j'étais con -j'étais jeune, quoi-) et je n'ai donc pas vu TOKYO GA et autres opus (opi ?) japonisants de W.W (je les considérais comme n'étant pas des "vrais" films de Wenders. Wenders pour moi c'était la Germanie, point barre)). Maintenant que ma cinéphilie a grandi, s'est étoffée (a peut-être aussi, comme moi, pris du bide), je connais Ozu, je l'apprécie, je serais capable d'évoquer quelques points qui le caractérisent (ah la caméra à ras de tatami) mais, en voyant PERFECT DAYS, ce n'est pas à lui que j'ai pensé, mais à un autre cinéaste, et plus précisément, un film de cet autre cinéaste : PATERSON, de l'ami américain Jim Jarmusch...
Les deux films ont pour héros un homme, qui a un métier a priori pas très exaltant (nettoyeur de toilettes publiques ici, conducteur de bus là) mais doté d'une vie intérieure plutôt riche, (l'un écrit des poèmes, l'autre photographie les arbres) et productive, et donc doté d'un rapport "particulier" au réel, le tout narré via la chronique répétitive (rassurante ?), retraçant (délicatement) la chronologie quotidienne et la succession des jours. Toutes ces petites choses qui, mises bout à bout, font une journée, et puis le soir vient, on se couche, on s'endort et le matin tout recommence, on se réveille avec le bruit léger du balai de la voisine sur le trottoir...
Une vie au jour le jour, avec une belle rencontre à la fin (dans chacun des cas). Et puis hop! c'est le film qui est fini...
J'ai craint, au début, un excès d'angélisme. C'est vraiment un film doux, d'un bout à l'autre. L'acteur qui interprète le personnage principal (Koji Yakucho, qui a d'ailleurs obtenu le prix d'interprétation à Cannes 2023 pour ce rôle, que je pensais avoir déjà vu dans un Kore-Eda, -perdu c'était chez Kiyoshi Kurosawa, et à plusieurs reprises- et dont allocin*che m'apprend qu'il jouait aussi -déjà- dans mon TAMPOPO chéri, en 1985!) ne sourit-il pas trop pour être honnête ? Non, il kiffe, tout simplement. Hirayama  sourit beaucoup, d'autant plus qu'il parle peu (il n'a pas dû avoir trop de mal à apprendre son texte, hein ?).
Et, autre détail qui le rend encore plus sympathique, hormis le fait qu'il photographie les arbres (ce qui m'a tout de suite évoqué un ami), c'est qu'il écoute dans son véhicule des k7, oui des k7 audio, des k7 d'un "autre âge" dirons-nous, comme celles qu'on pouvait acheter quand on était jeunes -et j'avoue qu'il m'en reste quelques-unes, dans un carton, que je réécoute de temps à autre... peut-être que si je les revendais au Japon je deviendrais richissime ? hihi) et (désolé, la parenthèse précédente a été longue) que sa discothèque me paraît beaucoup ressembler à celle de Wim Wenders, non ? J'avoue que, excepté Patti Smith et Lou Reed, je n'en connaissais pas plus que ça...
Donc, il photographie les arbres, il écoute des K7, et... il rêve!
Et ses rêves sont sublimes. Je me souviens que dans un film de Wenders d'il y a longtemps (JUSTE AU BOUT DU MONDE peut-être ?) il était question d'une machine à enregistrer les rêves, et j'avais été extrêmement déçu par le rendu qu'en avait donné WW (les rêves sont un sujet qui m'a toujours passionné...). Eh bien, à charge de revanche (tardive), ceux-ci sont tout juste parfaits. Et interviennent régulièrement au fil de la narration, texture soyeuse, images tremblantes et floues, ombres, noir et blanc, reprenant avec à-propos des éléments de la journée passé. Ca, j'ai adoré.
Mais tout le reste du film aussi j'ai adoré, je n'ai pas encore évoqué, dans les plaisirs ritualisés de notre homme, les romans qu'il achète (1$ pièce) toujours chez le même bouquiniste, et aussi les bains publics -pour hommes-, qu'il fréquente tout aussi régulièrement, sans oublier tous les personnages ("qui gravitent", c'est l'expression rituelle) autour de ce personnage central : son collègue bavard, la beauté blonde que le collègue drague, sa nièce, qui vient lui rendre visite, la mère de sa nièce (sa soeur à lui donc)qui viendra la récupérer, mais aussi la patronne du bar où il passe rituellement le soir pour boire un verre avec des glaçons et un liquide transparent -dont on ne saura pas exactement de quoi il s'agissait...-, et, last but not least, l'inconnu qu'il rencontre un soir au bord de l'eau et avec lequel il fraternise autour d'une bière ert qui va lui raconter un peu sa vie...
Bref, une pure bulle de bonheur tokyoïte. Avec pour la clore en beauté, pour se séparer en douceur,  une version a minima du Perfect day de Lou Reed au piano, par Patrick Watson (que je ne connaissais pas, mais Emma, si...) parfaitement raccord avec le film.
Top 10, inévitablement

3002976

1696596

4486296

1859281

Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 200 > >>
Publicité
Archives
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 384 016
Publicité