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lieux communs (et autres fadaises)
3 avril 2017

congélateur

079
ORPHELINE
d'Arnaud des Pallières

Des films et de la façon dont on les reçoit... J'ai assisté à la première séance, mercredi 13h20, avec mon amie Dominique. Au générique de fin, elle s'est tournée vers moi et m'a dit "Je n'ai pas du tout aimé ce film...", alors que j'avais la langue levée pour lui dire que moi,  je l'avais vraiment beaucoup aimé. a la sortie d'un film, j'ai du mal à me lancer dans une grande discussion / analyse, avec arguments et justifications et réfutations. j'aime rester encore un peu dans les limbes du film. je n'ai donc pas argumenté quand elle m'a dit "j'ai trouvé ça très glauque...", j'ai juste répondu "et moi j'adore la façon dont c'est réalisé..." Et fin de la discute.
Arnaud des Pallières ? finalement, je n'ai pas vu grand chose de lui, excepté Michael Kohlhaas, que j'avais aimé mais pas à la folie, mais surtout un moyen-métrage, Dysneyland mon vieux pays natal, qui m'avait, lui, fort impressionné (je m'étais évoqué David Lynch à son propos, c'est dire...).
Références. Des Pallières, ici, utilise le même procédé stylistique que François Ozon dans son (très aimé) 5x2. Une histoire racontée à rebours, centrée sur un même personnage féminin, en quatre "épisodes", sauf qu'ici ce même personnage est interprété par quatre actrices différentes (par ordre "décroissant", Adèle Haenel, Adèle Exarchopoulos, Solène Rigot et la fillette Vega Kuzytek). Le casting féminin, déjà chromé, étincelle encore plus, accompagné -réfléchi- qu'il est des mâles présences de Jalil Lespert, Sergi Lopez, Nicolas Duvauchelle et Karim Leklou qui leur prêtent main forte (pour certains d'entre eux, c'est vraiment très fort.)...
Le film est sans générique de début et sans coupure (couture ?) entre les différents segments. Et nécessite donc d'être très attentif lors des premières scènes, afin de ne perdre aucune information sur ces deux femmes qu'on suit en parallèle. Celui qui se lèvera au début du générique de fin (et c'est souvent le cas dans le bôô cinéma) ne verra pas le titre du film (et c'est logique, puisque le film avance à rebrousse-poil, que le tout début se retrouve à la toute fin).
Oui, j'aime vraiment beaucoup comme c'est fait, et l'attention active qu'il nous impose.
Remercions le réalisateur de ne pas nous prendre pour des cons, de ne pas nous prémâcher l'intrigue, de ne pas nous dispenser de la violence quand elle est "justifiée" dans son récit (de la façon dont un texte peut l'être, même si certains critiques ont pu y voir une certaine complaisance), mais d'avoir aussi l'intelligence de nous la mettre en off à un moment précis, important, primordial, puisque c'est de là que découle tout le reste du film). Et de montrer comment s'enracinent un comportement, une façon d'être, d'accepter les évènements (ou pas).
Et redire enfin le plaisir qu'on a à voir jouer ces quatre actrices (de la plus "vieille" à la plus jeunette), auxquelles il ne faut pas oublier de rajouter la piquante Gemma Arterton -qu'on vit il n'y a pas si longtemps amatrice de la baguette du boulanger Lucchini, oui oui...- Dire aussi que les personnages masculins qui leur font face n'ont pas forcément le beau rôle (tiens! je viens de voir aborder de magistrale façon dans le Neruda de Pablo Larrain, la notion, justement, de "personnage secondaire"... fermons la parenthèse) et représentent finalement un éventail assez... réaliste des divers comportements masculins (le père, l'amant, le mari, le compagnon, le client, l'ami) sans toutefois les cliver strictement (c'est là qu'il est très fort, le réalisateur).
Oui, elle peut paraître glauque la vie de cette femme (quand on apprend que le scénario est inspirée de la vraie vie de la co-scénariste du réalisateur, ça n'en devient que plus impressionnant), mais la mise en scène d'Arnaud Des Pallières réussit, en nous mettant presque tout le temps le nez dessus, à justement à nous en tenir à la bonne distance  (oui, il est très fort).
Je reste persuadé que, racontée linéairement, dans le "bon" sens, l'histoire aurait perdu beaucoup de sa force.
De la très belle ouvrage (revenons donc ici au féminin et restons-y).
Top 10 ?

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l'affiche, que je trouve moyennement réussie, mais qui m'a évoqué -peut-être à tort-  celle de

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2 avril 2017

rien n'est jamais parfait 4

(appareil-photo)

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un douillet ?

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le rideau de la salle de jeux

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le nouveau revêtement de la cour par la fenêtre de la cuisine

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vague reflet, parking du FJT

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"Ma vie vue d'ici"

 

1 avril 2017

poutou je t'aime

poutou macron

 

...Merci Phiphi!
:o)

 

1 avril 2017

mars 2017

1er mars (à la Poste)
Une lettre postée à Vesoul, à destination de Vesoul, qui met cinq jours pour aller à Dijon, puis cinq autres pour en revenir (délivrée, donc, 10 jours plus tard)
2 mars (Saulon)
J'entends parler pour la première fois du "familistère de Guise", duquel tous les autres, autour de la table, semblent pourtant familiers
3 mars (Grattery)
Comme les enfants qui rentrent de l'école, j'ai bâclé les devoirs (langue des signes) pour pouvoir jouer
4 mars  (au Super U)
Le monsieur devant moi avait acheté une splendide orchidée fuchsia qu'il avait posée sur le tapis roulant et qu'il était obligé de maintenir de la main pour éviter qu'elle ne bascule à chaque avancée du tapis.
5 mars (TLMVPSP)
Les quatre candidats (trois filles et un garçon) ont répondu à la question, en dessous de chacun d'eux apparaît sa réponse : soit "dinde" en dessous de chacune des trois filles, et "dindon" en-dessous du seul garçon du groupe.
6 mars (avec Marie)
le fait de gagner la dernière partie de scrabble génère suffisamment de dopamine pour faire aussitôt oublier les trois tôles que je me suis prises avant.
7 mars (en rentrant des Baties)
le plaisir d'entendre soudain Will you dance par Rodolphe Burger, Philippe Poirier et Julien Parrenaud, et de trouver ces guitares caressantes (soyeuses) parfaitement en accord avec l'instant
8 mars (au téléphone et par mail)
Difficile à finaliser, elle fut, cette Semaine Latino 6 (toujours un petit détail qui coinçait)... Adios Mai Morire (heureusement Zabetta était là...)
9 mars (chez moi)
Pépin a dit "jonquilles" j'ai répondu "narcisses". Il avait peut-être raison, finalement.
10 mars (en voiture entre Frotey et Coulevon)
Soleil. Baisser la vitre côté chauffeur, pour la première fois de l'année, parce qu'il fait "trop chaud".
11 mars (à la boulangerie)
La vendeuse m'a demandé si je préférais "en grandes tranches" (latéralement) ou en petites tranches (longitudinalement), pourtant je réalise  après coup qu'elle a finalement opté pour "tranches moyennes" (obliquement).
12 mars (panneau électoral)
Depuis ma fenêtre, j'ai vu ce jeune barbu arrêter sa voiture juste devant et en sortir des affiches qu'il colle, rapidement. Je me demande de quel parti il est question. Je l'apprend un peu plus tard : il a collé pour le Forum des Migrants. Très bien, ce jeune homme...
13 mars (cuisine)
J'ai fait une soupe que j'ai trouvée pas bonne : endives, oignon, patates et betteraves (je n'avais plus de fenouil) : à la fois sucrée et amère (beurk)
14 mars (parking)
Le livreur de patates a encore changé de remorque (mais se laisse faire toujours d'aussi bonne grâce)
15 mars (à l'Espace)
A la fin du spectacle, sur scène, tout se démantibule, l'écran, la rampe de projos (mais c'est fait exprès)
16 mars (en sortant du cinéma)
Le soleil et la chaleur "en vrai" étaient raccord avec ceux du film (Corniche Kennedy)
17 mars (Grattery)
Tirer le brigand au dernier coup et proposer "chimie" parce qu'on a composé le mot méthylène (cette phrase ne peut être comprise que par assez peu de gens, je pense)
18 mars (chez moi)
Un très joli sac, offert par Emma, qui représente un ours blanc vautré sur le mot DEMAIN, en majuscules, avec au dessus de lui les mots Je le ferai (elle me connaît bien...)
19 mars (printemps du cinéma)
Le hall était plein. Vraiment plein (il y avait même des gens qui faisaient la queue dehors). A 16h05, n'ayant pas avancé d'un pouce, j'ai pensé que je ne pourrais jamais être dans la salle à l'heure de début du film, et j'ai donc, fort dignement, fait demi-tour pour sortir, la tête haute.
20 mars (dans la cave)
Le nouveau livreur de fuel (intercepté au vol chez le voisin d'en face) ne gueule pas tout le temps ni n'émet d'opinions racistes. Deux bonnes raisons de le garder!
21 mars (dans la cuisine)
Le jean troué du jeune chauffagiste venu réparer la chaudière, vu de dos pendant qu'ils se lavait les mains, attendrissant
22 mars (sur cam4)
Ces deux mecs qui retapent un appartement moscovite (papiers, peinture, plancher, éclairage) et qui finissent par bosser à poil, ce que je trouve presque hypnotisant
23 mars (dans le frigo)
Un peu d'odorat (et de goût) tout à coup réapparus me font apprécier le chou-fleur aux épices que je mangeais pourtant depuis hier sans en distinguer pourtant les saveurs
24 mars (?)
Il me semblait pourtant bien avoir écrit quelque-chose, le 24 au soir, mais le lendemain  je n'ai plus rien retrouvé, peut-être ai-je juste oublié de l'enregistrer (mais peut-être aussi de l'écrire)
25 mars (plates-bandes)
J'ai à peine désherbé une petite heure, et je me sens moulu comme si je venais de courir le marathon de New-York
26 mars (dehors)
le plaisir de voir le premier bourdon de l'année, bourdonnant avec insouciance alors qu'il n'y a encore pas grand chose à boulotter pourtant
27 mars (LSF)
Ca y est! On a appris à signer pipi et caca (passage obligé de tout apprentissage linguistique)
28 mars (parking)
Un vieil homme apparaît, et vient se superposer avec le personnage de vieil homme dans la nouvelle de Lorrie Moore qu'on est justement en train de lire
29 mars (dans le tram à Besac)
Mon jeune voisin de gauche laisse entrapercevoir par la déchirure de son jean slim noir un genou droit de sauterelle
30 mars (au bar du ThéV')
Philippe Z. m'avait dressé, à la fin du spectacle, un topo succinct sur la carrière du musicien live (que je ne connaissais pas du tout) que j'avais beaucoup apprécié sur scène, topo qui m'a été fort utile lorsque j'ai eu l'occasion, quelques instants plus tard, de féliciter ledit musicien et d'évoquer sa carrière...
31 mars (devant chez moi)
Suite de la série "observation scrupuleuse des plates-bandes" : aujourd'hui la première tulipe

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