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lieux communs (et autres fadaises)
28 juin 2014

fleurs jaunes

LES FEMMES DE VISEGRAD
de Jasmila Žbanic

 

Un film bosniaque, réalisé par une femme, avec pour personnage central une autre femme, australienne, performer, qui, en visite en Bosnie, découvre que l'hôtel où, touriste, elle réside, fut le théâtre d'atrocités (viols et crimes) commises contre des femmes, pendant "la" guerre, et dont tout un chacun sur place semble avoir décidé de perdre le souvenir, tout cela fait un certain nombre de bonnes raisons d'avoir envie de le voir, et, mieux, de le soutenir.
Claude W. l'avait vu en prévisionnement et, depuis, n'arrêtait pas de nous le recommander avec force, souhaitant même l'inclure dans la prochaine programmation, ce qui fut donc fait (nous sommes une assoc' démocratique)
Après avoir failli ne pas le voir, (une sombre histoire de tarif préférentiel non programmé, qui fut heureusement réglée téléphoniquement - merci Hervéchounet - ) je me suis donc enfin tout de même installé dans la salle (nous étions 6, les 5 autres à part moi étant des femmes), appareillant immédiatement pour une Bosnie enneigée (le film est construit suivant deux strates temporelles : la première visite, estivale, et la seconde, hivernale) et fort cinégénique ma foi (la -vraie- neige est toujours bien au cinéma...).
Bouleversée par ce qu'elle apprend par hasard de retour dans son pays, la jeune femme décide d'y retourner pour en savoir plus, pour savoir pourquoi personne n'en parle, pour tenter de témoigner à sa façon, de le faire savoir...
Dans quelle mesure l'esthique (tiens je viens d'inventer une nouvelle branche de la philo, entre l'éthique et l'esthétique) l'esthétique, donc, voulais-je dire peut-elle faire bon ménage avec la morale ? (My god, me mettrais-je, comme Mister Jourdain, à faire de la philo sans le savoir ? Ca y est j'ai le neurone en ébullition). Le scénario a été en quelque sorte écrit par la performer, Kym Vercoe, puisqu'il est l'adaptation de la pièce qu'elle avait écrite sur le même sujet, cette histoire qui lui est vraiment arrivée (et qu'elle revit donc) sous la caméra de la réalisatrice).
Sensible, touchant, le film l'est certainement, d'autant plus que le titre original évoque "ceux qui ne peuvent plus raconter l'histoire", un peu plus déroutant est son statut véritable (quasi-documentaire recomposant une quasi auto-narration, basée sur une réalité immontable /indicible) qui pourrait amener le spectateur à être encore plus attentif à ce qu'il est vraiment en train de regarder.
Et la fin, c'est vrai, est absolument magnifique. (un jour, il faudra que je compte le nombre d'occurences de "magnifique" sur ce blog...)
Un petit gros bémol, pourtant : c'est dommage de voir l'affiche avant d'aller voir le film...

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27 juin 2014

franky & tommy

JERSEY BOYS
de Clint Eastwood

Alors ça... (la machoire qui tombe de surprise) ce vieux macho de Clintounet qui nous sort un truc de tafioles ! Oui oui, des mecs qui chantent, avec des voix de faussets, avec des guitares qui brillent, en ondulant du croupion! Wouaaah! Tout arrive ! Il nous adapte un musical de Broadway, pincez-moi, je rêve. Ah bon, quand même, les mecs ils -au début tout du moins- ils ne sont chanteurs qu'à mi-temps, le reste... Le reste , ils sont mafieux! Ah bon (soupir soulagé) on est pas des gonzesses, tout de même...
Le film démarre très très bien. excellemment, même. Ambiance sépia /décoloré, filles en jupes larges qui virevoltent et lévres rouge baiser, choucroutées ad hoc, et mecs qui vont avec, gomina, oeil noir, costard pour la galerie et marcel blanc avec les biscottos à l'air dans l'intimité. Wap doo wap! (je fais les coeurs). ambiance bon enfant, dialogues vachards, baffes diverses, gags délicieux (le coffre dans le coffre), ça démarre sur les chapeaux de roues (de belles grosses bagnoles ricaines, bien évidemment).
Il s'agit de l'histoire du groupe "The four seasons" et de ses membres (dont le générique de fin m'a confirmé -oh la la je confesse mon ignorance crasse- l'existence réelle) depuis leurs débuts difficles (ah, la belle jeunesse testostéronée à mèche crantée) jusqu'au sommet de la gloire. Puis la désagrégation du groupe, et même sa reformation "des années plus tard".
Et c'est un peu le problème de ces 2h08 (qui paraissent, à la longue, un peu... longuettes). Plus ça avance et plus le film oublie progressivement de rigoler, voire même de sourire (hormis le personnage perpétuellement cliché parrain mafieux de Christopher Walken) , et plus il d'enfonce dans le sirupeux, le poisseux, le sérieux (l'ultime séquence, celle avant le générique de fin, parfait, où Clintounet semble s'être réveillé, en est presque pénible ; en général les personnages vieillis -"vingt-cinq ans ont passé..."- fonctionnent difficilement, ou sont, en tout cas, et c'est le cas ici, à peine crédibles).
Oui, ça démarre fort, c'est enlevé, l'utilisation de l'adresse au spectateur est convaincante, les acteurs sont impeccables, et le SSTG (sous-sous-texte gay) suffisamment plaisant (oh oh ces deux grands gaillards qui se tournent autour et se reniflent sont vraiment plus que des amis "à la loyale", bon, à moi faut pas me la faire, hein...) pour que j'y aie été indiscutablement accroché. La reconstitution est plaisante, ça fonctionne, on claque des doigts, wap doo wap, (même si, personnellement je trouve la voix du chanteur pas forcément très agréable) et puis, insensiblement, cette belle énergie initiale se ratatine un peu, le moteur tousse, on repasse en troisième, puis en seconde, et le spectateur commence un peu à trouver le temps long (les histoires répétitives de sous, de dette, de mafia, de remboursement, de frictions d'égos, commencent un peu à tourner à vide) et le film perd progressivement tout ce qui faisait le sel de sa première partie, l'humour complice, la bravache adolescent, le clin d'oeil à American Graffiti (référence fantasmée puisque je n'ai jamais vu le film) pour virer insensiblement au biopic amidonné de moins en moins teen et de plus en plus académique...
Comme si Clintounet était en même temps là et pas là. Il assure une mise en scène impeccable, (impeccablement classique serait plus juste mais bon), il aurait pu resserrer un peu tout ça (avec une demi-heure en moins, c'eut été beaucoup plus percutant). Oui c'est ça c'est trop looooooooooooooooong, et la dernière heure (j'ai résisté à l'envie de la regarder plusieurs fois) semble se résumer à une succession de numéros musicaux plus ou moins répétitifs (mais j'imagine que les fans du groupe espéraient bien tous les standards) avec à chaque fois un peu de synopsis juste le temps de s'aérer un peu).
Mais je le dis et je le répète, la première heure est quasi parfaite... et si la dernière scène est calamituese, le générique de fin qui la suit est, je le répète aussi, quasiment grandiose. tu vois, Clintou, quand tu veux bien...

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25 juin 2014

tiens, des fleurs...

DSC03323(iris, à Gy)

DSC03372(rose, chez moi)

DSC03452(les roses de la kermesse)

DSC03460(la première trémière)

DSC03495(un pavot, chez Christine)

25 juin 2014

hellène et les garçons

XENIA
de Panos H. Koutras

Zabetta me l'avait chaleureusement recommandé, et, ça tombait bien, j'avais très envie de le voir...Cette histoire de deux frangins albanais à la recherche/poursuite de leur père, par la réalisateur de L'attaque de la moussaka géante, et, surtout, de Strella, m'avait, déjà sur la papier, appâté.
On y est donc allé, avec Dominique, dès la première séance. Comme d'hab' depuis quelques temps, on s'est assis à côté de la Grosse Dame Désagréable (je vous parlerai un jour de la GDD). Mais elle n'a pas réussi à me gâcher mon plaisir.
Car plaisir il y eut, cinématographiquement. Deux frères donc, dans la Grèce d'aujourd'hui, deux frères qui, comme on dit sur le papier, deux frères que tout oppose : le blondinet de 16 ans à mèche décolorée ondulant du croupion et le frangin de 18 ans à poil dur et mâchoire carrée, celui qui geint et celui qui gueule, le pédé et l'hétéro, bref la parfaite paire "opposés et complémentaires".
Le blondinet a toujours besoin d'une sucette dans la bouche, sucre ce qu'il mange (même les spaghetti), se promène avec un lapin blanc dans son sac, minaude, pleurniche, bref, il est très gayment portraituré (presque trop, même : au début, on est un peu inquiet, en se disant que le réalisateur n'y va pas avec le dos de la cuillère -à sucre, bien évidemment-, et puis on s'habitue, la follitude devient quasiment "normale", et on n'y fait plus attention...). Le grand frère, lui (dix huit ans, tout de même) est campé avec tous les attribus de la mâlitude la plus... appétissante (hihi) : la barbe, le poil, l'oeil noir, etc. Un vrai régal d'homme, un vrai.
Le blondinet, à la mort de sa mère, part à Athènes retrouver son grand frère, et lui propose de partir à la recherche de leur père (qu'ils appellent "l'Innommable") qui les a abandonnés très jeunes, et qui serait désormais très riche, dans l'espoir de lui soutirer à la fois du fric et des nouveaux papiers (ils espèrent pouvoir récupérer la nationalité grecque).
Deux frères (dont l'un se prénomme Odysseus), une mère morte, un père salopard, on frôle quasiment le mélo lacrymal, sur le papier, surtout si on y  ajoute un lapin blanc dans un sac mais aussi, dans le même sac, un flingue, qu'on va en sortir à plusieurs reprises...
Il y a dans ce Xenia au moins trois scènes magnifiquement magnifiques : une scène nocturne de barque qui est une citation exacte et revendiquée de La nuit du chasseur (avec un petit plus qui sautille sur la rive), puis une chorégraphie, nocturne elle aussi, sur une chanson de Patty Pravo (oui, hein, d'ailleurs, on se demande comment un joli hétéro poilu et testostéroné peut  se déhancher aussi bien sur une chanson de la dame en question, hein, l'ouzo n'excuse pas tout...) et une dernière scène magnifique, qu'on pourrait qualifier de "téléphonée" , ce qui ne serait pas péjoratif puisqu'elle l'est, littéralement, mettant en scène une chanson et (encore une fois) un révolver (et, bien entendu, un téléphone !)
Le cinéma grec produit peu, mais ce qui parvient jusqu'à nous est d'appétissante facture. Surtout les films de Panos H. Koutras (pourquoi n'y a-t-il jamais de blondinet follasse avec une sucette dans les films d'Angelopoulos ?). Dans ce troisième film, il combine à merveille la follitude cheap de La moussaka... et le mélo à poil dur façon Strella, association gustative délicieuse (chaud/froid) qu'il rend encore plus goûteuse avec une petite brumisation de fantastique à intervalles réguliers.
Un film attachant, parfois mal peigné et parfois avec de la brillantine et une raie de premier communiant, parfois maladroit et parfois sublime, qui roule parfois des mécaniques et à d'autres bat des cils langoureusement, oui, un film profondément attachant (je le répète, je ne trouve pas de mot plus juste), comme le sont ses deux interprètes principaux...
A revoir prochainement, j'espère de tout coeur, dans le bôô cinéma...

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22 juin 2014

tu sais celui... 2.30 (and now ladies and gentlemen, we call it the end...)

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Tiens, pour finir, je vous mets la toute première image d'un film, et, si vous ne trouvez point, je vous en mettrai ensuite la toute dernière...

21 juin 2014

tu sais celui... 2.29

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20 juin 2014

tu sais celui... 2.28

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19 juin 2014

tu sais celui... 2.27

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(Celui-là, c'est dur... Hervé ou peut-être Zvezdo pourraient avoir leurs chances...)

Je vous mets quand même la deuxième photo... Vous aurait-ce aidé ???

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18 juin 2014

micro134

*

"mais c'est plus fort que moi il faut que j'voie le mal partout..."
(brigitte fontaine)

*

le mâle partout, oui...

*

(en voiture, sur le rond-point)
troublé par l'apparition soudaine, au bord du parking du marchands de primeurs
de ce mec en chemise rouge, sans rien en bas, qui pisse à gros jet, comme un cheval

*

le chef d'orchestre avait une guitare à double manche

*

le fait que le batteur se soit assez vite mis torse-nu
m'a rendu ce concert incontestablement plus intéressant

*

Une baguette, une petite pastèque, des cerises :
j'en ai pour 10€ tout rond(s ?)

*

(enre un fils et son père)
- C'est quoi, la Pentecôte ?
- Ben c'est aujourd'hui!
- Oui mais, c'est quoi ???
- Euh... ça je sais plus

*

beaucoup beaucoup de roses, qui m'émeuvent beaucoup beaucoup

*

le dernier spectacle,
la dernière kermesse,
la dernière sortie chez les correspondants,
le dernier "grand pique-nique",
le dernier conseil d'école...

*

34° annoncés,
ce lundi 9 juin
je vais peut-être tenter
la piscine des voisins...

*

 les trois "jeunes gens avec des capuches" qui criaient de loin
"on va te violer, vieille salope!"
à la dame qui priait dans la grotte

*
ce jeune Kamel qui soudain me fait fondre...

*

 

18 juin 2014

tu sais celui... 2.26

vlcsnap-2014-06-16-21h31m52s224ouhlala je suis désolé... l'image est beaucoup plus sombre que je ne pensais... allez, je vous mets de suite la deuxième, avec toutes mes confuses...

vlcsnap-2014-06-18-21h23m33s71

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