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lieux communs (et autres fadaises)
27 février 2018

vous êtes ici...


en ami
par jeu
souvent
par peur
par choix
par envie
par amour
en habitué
par intérêt
en touriste
par hasard
pour le fun
par paresse
pour rigoler
par accident
par faiblesse
par curiosité
amicalement
par la bande
par habitude
par solidarité
par effraction
aléatoirement
pour le plaisir
par obligation
par étourderie
par gentillesse
par abnégation
de fil en aiguille
(volontairement)
involontairement
de votre plein gré
par excès de zèle
suite à une erreur
comme chez vous
par concupiscence
dans un but précis
pour  vous amuser
pour vous informer
par procrastination
par désoeuvrement
par un coup du sort
pour la bonne cause
pour vous renseigner
en tout état de cause
suite à une recherche
suite à un malentendu
pour ne pas perdre le fil
par acquit de conscience
pour profiter de l'occasion
en connaissance de cause
pour en avoir le coeur net
pour vous tenir au courant
pour ne pas mourir idiot(e)
en votre âme et conscience
pour prendre des nouvelles
parce qu'on vous y a obligé
par souci du qu'en-dira-t-on
suite à une mauvaise manip'
parce qu'on vous l'a conseillé
par l'opération du saint-esprit
sans vraiment savoir pourquoi
parce que vous en aviez envie
sans vraiment savoir comment
pour me confirmer que j'existe
parce que ça vous faisait plaisir
parce qu'on vous l'a déconseillé
pour n'en pas perdre une miette
pour faire comme tout le monde
parce que vous y aviez été invité
parce que vous en avez l'habitude
parce que c'est la toute première fois
parce que vous aviez envie d'y revenir
parce que vous avez du temps à perdre
parce que les circonstances s'y prêtaient
parce que vous n'aviez plus rien à perdre
parce que la première fois ça vous avait plu
parce que quelque chose vous y a fait penser
par suite d'un problème du moteur de recherche
parce que vous avez appuyé sur la mauvaise touche
par suite d'un accident indépendant de votre volonté
parce vous aviez vu de la lumière, et que vous êtes entré
parce que, d'abord, hein, qu'est-ce que ça peut bien me faire
parce que vous étiez en train de chercher tout à fait autre chose
parce que vous avez oublié ce que vous étiez en train de chercher
parce que vous ne savez même plus ce que vous étiez en train de faire
parce que vous ne savez pas du tout ou vous êtes ni ce que vous  faites là

23 février 2018

deux doigts

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LA FORME DE L'EAU
de Guillermo Del Toro

Oh le joli film.
En sortie nationale dans le bôô cinéma, avec donc hmmm séances par jour, mais une seule en VO, celle de 18h, à laquelle je suis allé, en ce premier jour d'exploitation, fort étonné d'ailleurs de découvrir faisant la queue devant ladite salle un certain nombre d'ados... Des ados, à une séance en VO ? (smiley perplexe) Oui oui...
De Guillermo del Toro je n'ai vu, il y a longtemps, que Le labyrinthe de Pan (avec Sergichounet Lopez en méchant très méchant), qui ne m'avait pas plus emballé que ça, et HellBoy, (beaucoup plus dans mes cordes celui-là...), autant dire que me font défaut de vastes pans de sa cinématographie... Mais celui-là, allez savoir pourquoi, j'en ai eu soudain énormément envie, n'en connaissant pourtant que le pitch : une femme sourde tombe amoureuse d'un monstre aquatique style L'étrange créature du Lac Noir, un peu en plastoche donc, mais c'est pour ça aussi qu'on l'aime...
Dès les premières images, et jusqu'au bout, le film a pour moi fonctionné - clic clic clic- par associations et résonnances : la très belle scène aquatique initiale me renvoyant -peut-être à tort- à la  pièce immergée où plonge l'héroïne au debut d'Inferno (de Dario Argento), sauf que là c'est beaucoup plus vert et beaucoup plus doux... Et j'ai pensé aussi à un vieux roman de science-fiction lu quand j'étais ado, Verte Destinée...
Ce songe aquatique est celui d'une demoiselle, muette -mais pas sourde- (Sally Hawkins, vue dans le Blue Jasmine de Woodychounet, en frangine "nature" de Cate Blanchett) qui vit dans un appartement (et un immeuble) qui m'ont aussitôt évoqué ceux de Delicatessen (de Jean-Pierre Jeunet), tandis que cet univers évoquait plutôt pour ma voisine celui d'Amélie Poulain (du même Jeunet).
Cette jeune personne travaille, en compagnie d'une copine black qui l'a prise sous son aile, comme femme de ménage dans un Institut Océanographique, où va faire irruption, enchaîné dans un caisson mystérieux, une non moins mystérieuse créature, surveillée par un militaire déplaisant (joué par Michael Shannon, découvert chez Jeff Nichols, occupant ici le rôle du méchant vraiment très très méchant, peut-être un peu systématiquement c'est vrai) et dont s'occupe le professeur Hostetter (incarné par Michael Stuhlbarg, adoré dans A simple man des frères Coen puis dans, tiens lui aussi, Blue Jasmine de Woodychounet)... Ah et j'oubliais le voisin de la jeune fille (au fait elle s'appelle Elisa), un artiste homosexuel "d'un certain âge" (hum hum suivez mon regard), joué par le grand Richard Jenkins, lui aussi adoré dans, entre autres The Visitor, mais aussi en papa fantôme dans la chérie chérie série Six feet under). Voilà pour les références. Y rajouter qu'à l'ambiance Delicatessen du début se substitue progressivement un univers -et une façon de filmer- que je pourrais qualifier de "à la Wes Anderson", qu'ici on adore, avec toute les nuances de plaisir que cela suppose (la fantaisie, le vague à l'âme, les intuitions géniales, la minutie, les surprises etc.)  et tout ça fait qu'on ne peut qu'aimer tendrement ce film. (Autant un sacré beau film de genre qu'un genre de sacré beau film.)
D'autant plus que, comme à son habitude, en plus du récit d'aventures et de l'archétype fantastique, le réalisateur pose un touchant regard sur un certain nombre de laissés-pour-compte dans cette Amérique des années 50/60 -mais qui le sont toujours  dans celle d'aujourd'hui, et pas que l'Amérique d'ailleurs- brossant, via un inventaire des minorités, un éloge de la différence  : la créature aquatique en étant l'omega (le climax) de l'exclusion, tandis que chacun des autres personnages (ou presque) endosse sa singularité comme un costume : celle qui est muette (et qui utilise la langue des signes), celle qui est black, celui qui est gay, celles qui sont femmes de ménage, celui qui est Russe, celui qui est sans-emploi etc.,  comme un touchant catalogue de la déroute de toutes les formes d'exclusion (et donc un plaidoyer en leur faveur).
Et j'ai adoré ça, de a jusqu'à z, surtout qu'il s'agit, d'abord, finalement, d'une histoire d'amour (encore une fois, en écho(s) : si Elisa montre à la créature combien elle l'aime, Guillermo del Toro nous montre, à nous spectateurs, à la fois combien il nous aime, et combien il aime aussi le cinéma) et le réalisateur charge la barque dans un empilement gourmand à plusieurs étages : fantastique, espionnage, chronique sociale, récit d'aventures, polar, vengeance, avec beaucoup d'eau, certes, et sous toutes ses formes, multiple, à l'image de toutes les péripéties inhérentes à ces genres, attendues qu'elles sont dans la stylisation de ce genre de récit.... (Tiens,  à propos d'eau, j'évoquais dans le post précédent mon goût pour les gouttes sur les vitres, eh bien muchas gracias Guillermito, parce que, question gouttes, j'ai été comblé!).
De l'amour, de l'amour, oui, mais tout n'est pas que rose dans ce sucre candide, et ça vire parfois à l'éclaboussant, voire au brutal (et il faudra à plusieurs reprises -brièvement- détourner le regard), mais toujours dans la vision de Guillermo del Toro, avec un genre de petit sourire complice, de clin d'oeil quasiment, (c'est ce qui me faisait évoquer plus haut le cinéma de Wes Anderson) qui vous chuchote affectueusement "ne soyez pas dupe, vous savez bien, ce n'est que du cinéma...".
Et le film repartira  dans l'eau, (très doucement) tout comme il avait commencé...
Re Top 10, il me semble bien, au vu du plaisir procuré.

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22 février 2018

madame antelme

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LA DOULEUR
d'Emmanuel Finkiel

Emmanuel Finkiel est un réalisateur passionnant, que j'ai suivi depuis le premier film de lui que j'ai vu, Voyages, en 1999 (je n'ai pas vu son tout premier, Madame Jacques sur la Croisette, même s'il me semble l'avoir quelque part -un coffret Bref ? à vérifier- ) jusqu'au dernier Je ne suis pas un salaud (avec de grandissimes Nicolas Duvauchelle et, déjà, Mélanie Thierry). Mélanie Thierry qu'on retrouve ici, mais là c'est Duras. Elle joue le rôle de Marguerite Duras, jeune, qui attend, en 1945, le retour de son mari, Robert Antelme, des camps.

Le film est éblouissant.

Par ce qu'il raconte, et par la façon dont il le raconte. (Je me suis plongé dans Les Cahiers de la Guerre, achetés à la FAL il y a deux ou trois ans, que je n'avais pas lu(s), et qui contiennent des "ébauches" de La Douleur, - je connaissais déjà le texte de La Douleur vial le spectacle qu'en avait tiré Dominique Blanc, et que j'avais vu sur scène dans botre bôô théâtre- mais en le (re)lisant  je me suis aperçu que, pour  la voix-off de Marguerite, le réalisateur est vraiment parti de ça, de ses mots, de ses phrases, de ses lignes, et, déjà, rien que ça c'est un ravissement, par cette appropriation / retranscription de la petite musica durassienne -dont je précise que je ne suis absolument pas un idolâtre, que cela soit dit-, une justesse, un équilibre, fascinants).
J'ai toujours admiré le travail cinématographique d'Emmanuel Finkiel, sur la matière même de l'image et de son utilisation (même si parfois -rarement- il a pu me sembler un peu trop théorique, comme dans Nulle part Terre promise, que je trouvais si beau qu'il en était presque abstrait, un dispositif fictionnel) . Il est pour moi l'homme des reflets -c'est une chose que j'adore-,  et se rajoute cette fois un nouvel objet de  fascination : celle du flou. (qui est une autre chose que j'adore, la troisième étant les gouttes sur les vitres mais c'est une autre histoire). De la même façon que le personnage de Marguerite est un peu perdue dans son attente, dans sa douleur, dans sa mémoire, dans son espoir, et finalement ne voit que ce qu'elle veut bien voir, le film se permet régulièrement des jeux de mise au point qui nimbent soudain (ou dissimulent ou diffractent) ce qu'il n'est pas facile de voir (ou de montrer).
Le film débute en 1945, opère un long flash-back en 1944, et se clôt lumineusement (mais un peu douloureusement) sur la lumière de cet été 1945quelque part en Italie. Et j'adore la façon dont Emmanuel Finkiel traite un quotidien somme toute réaliste (pragmatique), celui de l'Occupation, (celui des privations, des tickets de rationnement, de l'omniprésence allemande, des rumeurs, des nouvelles qu'on attend) en le reconstituant -via ce que Marguerite en a dit dans ses petits cahiers- à la fois d'une façon conventionnelle (attendue), mais a minima, quasiment en la stylisant, sans jouer la carte de l'hyper-reproduction à hmmm milliers de figurants.
On est à la fois dans cette réalité-là et dans la façon dont Marguerite D. (à ce moment, encore Marguerite A.) la perçoit et la retranscrit. On est en même temps dans la tête du personnage et à l'extérieur, dans le monde vivant, dans le réel.
Il convient de complimenter Mélanie Thierry pour cette incarnation-là, mais Benjamin Biolay et Benoît Magimel sont tout aussi dignes d'éloges (et même Grégoire Leprince-Ringuet, que j'aime bien mais dont les compositions parfois m'agacent un peu les dents, est très bon, dans oublier -quelle émotion de la retrouver ici, après l'avoir vue dans Voyages- la précieuse Shulamit Adar).
Le film m'a vraiment bouleversé (dès le tout début, j'étais dedans, capturé captivé) et m'a laissé en larmes. Bien plus que les bouquins de la Guigitte, d'ailleurs (ainsi l'appelons-nous, entre nous, familièrement)
Top 10

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21 février 2018

quéquettes à l'air (et fesses aussi)

le premier film grâce à Uncut, le deuxième grace à Dominique, et le troisième grâce à Arte et Court-Circuit)

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A LA RECHERCHE DE L'ULTRA-SEXE
de Bruno Lavaine et Nicolas Charlet

Proposé par Uncut cette semaine, ce long-métrage court (ou ce court-métrage long) -1h tout compris- m'avait déjà fait de l'oeil à plusieurs reprises, sans que je puisse jamais réussir à concrétiser... C'était donc l'occasion de pouvoir enfin jeter un oeil sur cet opus interdit au moins de 16a, dû aux qutre mains du duo responsable du Message à caractère informatif (qui je l'avoue ne m'enthousiasmait pas plus que ça, et me faisait parfois même grincer des dents et changer de chaîne...) On baigne dans les mêmes eaux (bidouillage et re-post-synchro de tout un tas de films Z à X (X', puisqu'il s'agit de soft, et, si on voit quelques -sympathiques- quéquettes visibles, érotomanes divers, passez votre chemin ou mettez la en berne : c'est aussi soft que feu un téléfilm du dimanche soir de M6) avec un panachage entre nanars de sf ultra-fauchés, japoniaiseries à la Bioman, et films sexy voire hardcore mais vertueusement softcorés. C'est plutôt drôle, le doublage non-sensique fait son effet, et le duo de réalisateurs sait faire habilement flèche de tout bois (certaines qui font plus mouche que d'autres...)

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VIHTA
de François Bierry

C'est dominique qui l'a mentionné dans la conversation, évoquant "un film où on voyait plein de quéquettes, ce qui a bien entendu piqué ma curiosité et m'a fait le rechercher ce matin sur le ouaibe, où je l'ai assez vite retrouvé car D. avit pris soin de me donner le bon titre. Et, coup de chance il était re-visible sur arte, mais seulement jusqu'à aujourd'hui (dernier jour, ouf!).
Un bus avec cinq personnes dedans, sonorisées par un gugusse qui leur annonce qu'il les emmène dans un centre de balnéo pour passer un "week-end d'entreprise". (la boîte vient d'être reprise). Le premier écueil est qu'ils ne savent pas vraiment s'il s'agit d'un test pour savoir qui va être gardé et qui va être viré, et le second c'est que le centre balnéo en question est naturiste. D'où les quéquettes visibles annoncées, et d'où les difficulté de d'aucuns à se mettre le kiki à l'air. Et celui qui a le plus de mal est joué par le très aimé Wim Willaert, qui est un peu aux films belges ce que Ricardo Darin est aux films argentins... Et le film se regarde avec grand plaisir, simplement en nous narrant les efforts de notre héros pour ne pas la montrer ou pas. Wim Willaert est parfait (comme d'hab')  la prolifération de QV est plaisante -que demander de plus-, et le film a d'ailleurs été récompensé à Clermont 2018...

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URSINHO
de Stéphane Olijnyk

Et j'aurais dû m'arrêter là, mais j'ai vu ce film annoncé sur la même page, et lui aussi visible pour la dernière fois ce jour. J'ai commencé à regarder, attiré par une image, (deux hommes couchés dont un gros nounours mulâtre, l'ursinho -ça veut dire nounours en brésilien- du titre). Ce jeune homme vit avec son père handicapé dans un quartier défavorisé, et travaille comme homme de ménage chez des gens riches (les pauvres et les riches / un thème récurrent dans les films brésiliens). Un film très prenant, puisque, si les toutes premières scènes me firent me dire "Ohlala il a un peu chargé la barque, quand même, je ne vais peut-être pas regarder jusqu'au bout, va...", la suite est suffisamment bien goupillée pour que, plus on progresse et plus on est touché (attendri, fasciné, ému), par ce personnage central, aussi massif que mutique, qui mène sa tristoune vie (de merde) sans se plaindre, sans rechigner, vaillamment, tendu dans sa quête obstinée de contact (de tendresse ?), son désir perpétuel. Il va rencontrer, chez le riche vieux pédé chez qui il fait le bonnichon (c'est le masculin de bonniche, eh!) un jeune gigolo (coiffeur pour dames!) dont il va s'enticher... l'amour c'est gai l'amour c'est triste, comme dirait Jean-Daniel Pollet. Le film est très attachant tellement il reste dans une simplicité frontale, dans un émoi mesuré. Sans complaisance ni commisération. Et notre nounours de héros y est sans doute pour beaucoup. Plus ça va et plus on l'aime. Le réalisateur a eu l'intelligence de ne pas étirer les choses au-delà du raisonnable (le film, trapu, fait 50'), et c'est parfait comme ça...

 

15 février 2018

divers d'hiver

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dernière neige

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intempéries télévisuelles 5

 

14 février 2018

crochon

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CRO-MAN
de Nick Park

La nouvelle création des studios Aardman (et de Nick Park) avec une variante : à la place de Wallace et Gromit (qu'on adore), nous voici face à Doug et Crochon, son fidèle animal de compagnie qui est euh... un ancêtre du sanglier, puisque Doug est un homme des cavernes et que le film se passe à l'ère préhistorique. Doug vit avec sa tribu dans une vallée paradisiaque dont des vilains plus évolués (ils en sont déjà l'âge du bronze) vont les spolier, les reléguant à la place sur des terres nulles dont personne ne veut. La clé de cette histoire, Manchester oblige (mentionné dès le premier intertitre du film), est le football, et tout va dépendre de l'issue du match qui va, justement, opposer les "Brutes" (ceux de l'âge de pierre) aux cadors de l'équipe de Bronze...
Et ça pourrait donc quasiment être un remake préhisto de Plein la gueule de Robert Aldrich (The longuest yard en vo) et de son match entre gardiens et prisonniers, ou une variation de Le football c'est la guerre continuée par d'autres moyens (un titre que j'adore -et que je trouve très juste- d'un bouquin de Pierre Bourgeade qui m'avait mis plus que mal à l'aise) tant il est question ici de lutte des classes. Je précise que je déteste le foot, ou, plus justement, que je m'y inintéresse aussi fort que je peux.
Mais ce foot là, c'est très drôle. D'autant plus que ce match est est accompagné des commentaîres benêts de deux acolytes comme en a a connu par chez nous (le film est produit pas Canal, tout à fait Thierry!). Comme, d'ailleurs l'est tout le film : les personnages (les gentils sont moches et attendrissants, les méchants sont moches et arrogants -et bêtes-), les situations (le massage du cochon restera pour moi un gran moment de rire), les animaux (le lapin malin, le canard-saure, l'oiseau qui fait office de mésangerie-express, et, bien sûr le cro-chon rouquin et malin) . C'est plein de trouvailles, de gags, on sourit, on éclate de rire, bref, on est comme des gosses.
Le film passait en vf, mais ça ne m'a pas plus gêné que ça (c'est sans doute la première fois que je voyais un film étranger en vf dans mon Victor Hugo chéri...).

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13 février 2018

cavalier par dieutre

(je photographie la télévision pendant le film)

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(Il est fort, ce Dieutre, quand même...)

12 février 2018

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*

" Y a des saucisses aussi ? "

*

"Je dis carpe et t'entends tanche..."

*

comme une miette de tendresse :
je suis à la caisse du magasin, je le vois entrer, il voit que je l'ai vu, me sourit de loin, s'avance vers moi, je le salue par son prénom en lui tendant la main, je suis super ému, j'ai les larmes aux yeux, je lui présente mes meilleurs voeux ,je lui demande comment ça va, il me dit "Je sors de chez le coiffeur..."Je m'étonne, il rajoute " je vais vous mettre des poils partout, mais j'aurais bien aimé..." et il me fait le signe du câlin, et je lui dis que moi aussi j'en aurais envie, alors on s'étreint, là, devant la caisse ; avant de se séparer, il me dit aussi "Vous avez été comme notre père, à tous...", en parlant des autres gamins du quartier... Je me tourne vers mes achats sur le tapis, et la caissière, émue elle aussi, tandis qu'on se salue et qu'il disparaît dans les rayons (heureusement que le papy juste avant moi s'était trompé en pesant ses clémentines et a dû y retourner, sinon rien de tout ça ne se serait passé...)

*

Mon ami Philou est la seule personne que je connaisse dont je puisse, le même jour,
lire un sms, puis, peu après, une "vraie" lettre envoyée par la poste

*

un restau où la patronne appelle le cuisinier "ma Zézette"...

*

La météo annonce qu'il va tomber en 24h l'équivalent d'un mois entier de précipitations

*

la balance est le seul signe astrologique qui n'est pas représenté par un être vivant

*

 des scientifiques ont découvert que, lorsque le cerveau est en surchauffe, le nez refroidit,
(mais ils ne savent pas pourquoi)

*

un bon vigneron doit ouiller tous les matins.
(une pensée pour Claude...)

*

 "Un petit barbu rouquin qui a fini en caleçon..."
(Catherine sait s'y prendre pour me donner envie de voir les concerts)

*

"On est les ploucs les pleutres les planqués les gols..."
(Alka Balbir)

*

La saison 4 du Bureau des Légendes sera réalisée par Pascale Ferran
(et diffusée à la rentrée 2018)

*

 

11 février 2018

gourmandises dominicales 2

... Pas convaincu par le foot roumain, je remonte d'une semaine (toujours dans la programmation d'Uncut) et j'enchaîne sur

ENNEMIS INTÉRIEURS
de Selim Azzazi (2016) 27'
Un court-métrage efficace et tendu -et glaçant- sur l'affrontement entre deux hommes, un algérien venu demander la régularisation de ses papiers pour obtenir la nationalité française, et, de l'autre côté du bureau, le fonctionnaire chargé de son dossier, d'origine maghrébine lui aussi... Nous sommes dans les années 90, et il est, déjà, question de terrorisme... Un dispositif minimal pour une efficacité maxi.
Le film a été multi-récompensé dans les festivals et était même en lice pour l'Oscar du meilleur court-métrage 2017.

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*

Ayant arrêté de regarder l'ordi et je suis descendu zapper.

Et j'ai terminé ce programme de réjouissances cinéphiliques par un imprévu
PORTRAIT D'ALAIN CAVALIER
de Vincent Dieutre
qui commençait juste (ou presque) au moment où je me suis posé sur le canapé
-et qui s'appelle aussi FRERE ALAIN (ou encore FRERE ALAIN EA5)-
(EA pour Exercice d'Admiration)
Vincent Dieutre, à Florence, parle de son admiration pour Alain Cavalier, dans une forme très "Cavalière" (mais très Dieutresque aussi) : mini-dv, monologue, objets filmés, peintures religieuses, et "St François d'Assise et la problématique du renoncement, sa pratique de l'ascèse et son désir de transcendance" (je cite eh oui le figar*.fr qui résume ça bien mieux que moi.), en parallèle avec les choix cinématographiques d'Alain Cavalier.  Dont il pourrait s'agir d'un portrait en creux (en reflet, en surimpression, en transparence) à travers, notamment les images de ses films. Et qui n'apparaîtra dans celui-ci qu'in extremis, et de fort simple et belle manière (last but not least).
Malin, ce vieux roublard de Dieutre, qui, s'il parle d'Alain Cavalier, et s'adresse même à lui, réussit en même temps à nous parler (surtout) beaucoup de lui-même, de ses propres choix, mais on ne se refait pas, n'est-ce pas, et, comme j'aime beaucoup son cinéma, celui de l'esthétique et de la pâmoison, du baroque et de l'omniprésence du désir via l'observation du quotidien (ici, par exemple, le camion des éboueurs chaque matin) il lui sera grandement pardonné, à Frère Vincent (qui constate, tout de même qu'il y a très peu d'allusions à l'homosexualité dans les films d'Alain Cavalier : il n'y en a même qu'une, et une seule, dans Le Plein de Super...)
Une belle suite florentine...

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10 février 2018

gourmandises dominicales 1

Oui, la flemme, sans doute, de me rendre au Ficââââ.
J'en profite pour lézarder devant mon ordi, et mettre à jour les films à voir de mon offre Uncut : Bouchées doubles cette semaine : une sélection de courts (Clermont-Ferrand oblige, tiens, là aussi j'ai eu la flemme...) + une sélection "Sport"
J'en profite pour voir (ou revoir)

TRAM
de Michaela Pavlatova (2011) 7' Un film d'animation rigolo où une conductrice de tram plutôt gironde est portée à l'incandescence par une rêverie à propos de ses voyageurs mâles...

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CE N'EST PAS UN FILM DE COW-BOYS
de Benjamin Parent (2011) 12'
celui-là, la première fois que je l'avais vu, je n'avais pas remarqué qu'y figuraient (pour la première fois ?) Finnegan Olfield (revu bien plus tard dans Nocturama, Marvin, etc.) et Garance Marillier (revue bien plus tard dans Grave), tous deux encore enfants... Attendrissant. En plus il est question de père gay et de Brokeback Mountain...

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puis je me lance dans

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MATCH RETOUR
de Corneliu Porumboiu (2014) 1h37
mais il s'agit vraiment de cinéma pointu pointu pointu : Le réalisateur et son père (Adrian Porumboiu) regardent ensemble et commentent un match de foor de 1988, arbitré justement par le père du réalisateur. On ne voit que le match, en qualité vhs d'époque, et qui a la particularité de s'être déroulé entièrement sous la neige, et qui sera d'ailleurs diffusé en intégralité, les commentaires du père et du fils sont en off, évoquent le foot, l'arbitrage, la notion d'"avantage", le communisme, la police secrète, les informateurs... C'aurait pu être la première fois de ma vie que je suivais un match de foot dans son intégralité, mais j'ai regardé patiemment la première demi-heure, puis j'ai sauté aux cinq dernières minutes, ou non non rien n'avait changé...
Pas ma passe de thé, donc, et je me suis alors  amusé ensuite à regarder les critiques dans allocinoche : je cite in extenso :

"C’est tout vu : outre ses attraits anecdotiques (…) Match retour recèle, nichée dans la nudité de son dispositif, une séduisante allégorie, à la fois primitive et radicale, de la mise en scène de cinéma." (Libé)

"Match Retour pense donc ensemble le football, la politique et le cinéma, avec cette ironie très roumaine selon laquelle tout ce qui est représenté tombe sous le coup d'une fatale illusion." (Le Monde)

"Un coup de maître conceptuel et ludique. (...) Match retour est tout sauf chiant : un excellent contrepoint au mondial brésilien, un film aussi simple, ludique, enfantin que puissamment conceptuel." (Les Inrocks)

"Porumboiu signe un film sobre, froid et stérile, mais auquel il accorde in fine une extase cinématographique : le ressentiment en violons de L'Hiver de Vivaldi. Il ne nous montre pas un match de foot. Il donne un requiem." (Positif)

... Waouh, les parisiens, mais qu'est-ce qu'ils ont fumé, tous ?
Téléramuche redescend un peu sur terre :

"Pour les cinéphiles qui sont ­aussi amateurs de foot vintage, nostalgiques des exploits techniques de Hagi ou de Lacatus, c'est un régal. Les autres risquent de trouver le temps long."
En effet. Bien vu...

et le coup de sifflet final est pour aVoir-aLire.com:

"Vaste plaisanterie que ce commentaire audio d’un match de football roumain datant de 1988. Ou comment repousser les limites du néant cinématographique."

 

(à suivre)

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