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lieux communs (et autres fadaises)
31 octobre 2013

péchés mignons 17

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(dole, 10 juillet 2008)

31 octobre 2013

le nouveau marronnier

UN CHÂTEAU EN ITALIE
de Valeria Bruni-Tedeschi

Je l'avoue, la dame m'intéresse, surtout depuis qu'elle a un délaissé les rôles suicidaires / bipolaires / borderline dans lesquels on l'avait cantonnée un peu à ses débuts au cinéma pour passer à la réalisation (elle joue aussi dans ses films, elle y est toujours un peu dérangée, ou à côté, avec, heureusement un éclairage qu'on pourrait qualifier de comique (allez, lâchons-nous) ou, tout du moins, souriant, qui vient agréablement adoucir l'acidité (ou l'amertume) des susdits rôles borderline). oui, j'ai toujours été intéressé par la façon de jouer de Valeria Bruni-Tedeschi.
Il y a eu Le chameau, il y a eu Les actrices, et voici Le château,et j'avoue que mon plaisir est resté quasiment intact (contrairement à certains, dans les Cahiaîs, par exemple, qui se sont livrés à un dynamitage en règle tout aussi méchant que gratuit -à mon avis-). C'est sûr, Valeria B-T raconte toujours un peu la même chose, elle parle d'elle, ou de quelqu'un qui lui ressemble drôlement, et de sa famille (ou d'une qui lui ressemble drôlement : sa mère joue son propre rôle dans chacun de ses films, et son père, son frère et sa -célèbre mais que je ne nommerai pas ici- soeur (ou demi-soeur ?) et là Cloclo pourrait conclure "oh oh ce serait le bonheu-eur". Sauf que pas vraiment.)
La famille était riche, mais elle n'a plus de pépètes et doit penser à vendre pour retrouver quelques liquidités, le frère est gentil mais il est séropositif, Valeria voudrait un enfant, mais ça ne marche pas, Louis Garrel est sympathique, mais il n'arrive pas à décider si cette relation mérite ou non qu'il s'y investisse... Bref, tout va un peu joyeusement de traviole, même pour les proches de la famille (la belle-soeur -Céline Salette-, l'ami pique-assiette  profiteur et alcoolique -Xavier Beauvois dans ce rôle est idéalement confit dans l'alcool- et même le curé (Pippo Delbono, même si on le voit à peine 2' chrono). Quant à Omar Sharif, il va très bien rassurez-vous.
Oui, il est à nouveau question d'actrice (ici c'en est une de cinéma qui ne veut plus jouer), de différence d'âge (elle fait jouer à son ex le rôle de son nouvel amoureux) de désir d'enfant (fiv et autres "branlettes dans les chambres d'hôpital") et on peut toujours y percevoir, si on le souhaite, cette délicieuse aura tchekhovienne qui faisait déjà le charme des Actrices... La maman est toujours aussi bonne actrice (et on retrouve dans son visage les yeux de Carlachounette, non ?) et la succession scénaristique en dents de scie toujours aussi plaisante (zigzags affectifs, passage du coq à l'âme narratifs, montées en pression dramatique suivies d'un brusque éclat de rire ou l'inverse...), avec en plus des musiques plaisantes (Ah, Rita Pavone sur le générique de fin), qui aident à mieux s'attendrir sur / sourire de ces pauvres gens affreusement riches mais si exquisement malheureux...

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30 octobre 2013

péchés mignons 16

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(vesoul, 4 juin 2008)

29 octobre 2013

péchés mignons 15

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(manif, 15 mai 2008)

27 octobre 2013

péchés mignons 14

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(in extremis, 15 avril 2008)

26 octobre 2013

micro126

*

les serial-killers ont souvent des camionnettes

*

un truc est venu me vrombir près de l'oreille puis a disparu

*

ce n'était pas de la goutte, c'était une fracture de fatigue (!)

*

 l'intensité de la déflagration émotionnelle que produit sans qu'il en ait conscience
la chaleureuse étreinte  -en guise d'au revoir- de cet aimable barbu

*

 23 octobre, 7h39 : il fait encore nuit noire

*

 "les poules de réforme"

*

"je n'ai pas que ça à faire, entre autres"

*

(salle d'attente)

la mère, penchée sur ton téléphone, à sa gamine,
quasiment grimpée sur le bureau de la secrétaire
"Viens t'asseoir! "
la gamine : "Non"
la mère, toujours sur son téléphone
"Bon. Fous pas le bordel alors..."

*

un pont thermique

*

oui, c'est malheureux :
quand quelque chose d'agréable m'arrive, en fait, ça me rend malheureux...

*

 

26 octobre 2013

péchés mignons 13

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(concert Comelade , 08 mars 2008)

25 octobre 2013

péchés mignons 12

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(Besançon, 05 mars 2008)

24 octobre 2013

péchés mignons 11

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(parking, 2008)

23 octobre 2013

et pouis...

LE GRAND'TOUR
de Jérôme Le Maire

(suite)

... Comment réagiriez-vous si vous vous trouviez soudain face à celui qui est à l'origine de (et qui joue dans) ce qui est sans doute votre film préféré de l'année, et qui de plus s'avère être un délicieux et souriant barbu ? Et le seul personnage du film, en plus, dont on n'a plus vraiment de nouvelles, ou c'est tout comme. Là, il était là. (Je suis timide) J'ai dégluti, j'ai pris mon courage à deux mains, et je me suis approché, pour lui dire tout le bien que je pensais du film, ça a eu l'air de lui faire plaisir et il m'a remercié (avec le sourire...)

Ça c'était avant le film, et je suis donc rentré dans la salle pour retrouver mes copines (Catherine, Marie, Manu), salle qui était tout de même un peu remplie (une cinquantaine, alors qu'ils avaient fait, la veille 250 à Chaumont). J'ai revu le film avec tout autant de plaisir (voire même peut-être plus) que la première fois, et, tout en le regardant, j'essayais de préparer et de mettre en forme la question que j'allais poser -alors que vous n'êtes pas sans savoir que je ne pose quasiment jamais de questions- puisque j'étais décidé à. inutile de préciser que le film m'a tout autant enthousiasmé que la première fois. Bref, à la fin, j'ai retrouvé la très très jolie musique du générique signée Philippe Kissling, qui monte délicieusement en puissance, mais je n'ai pas pu poser de question tout de suite puisqu'il fallait sortir chercher les fournitures  pour installer le bar (on offrait la bière aux spectateurs).
Le monsieur s'appelle Vincent Solheid, et il était aussi passionnant à écouter que fascinant à regarder, arpentant les travées, montant, descendant, s'asseyant à côté de la vieille dame qui avait posé la première question (toujours la même, depuis trois soirées qu'on organise). Et ce monsieur en question, non content d'être à l'origine du projet du Grand'Tour (c'est lui qui a fourni l'idée au réalisateur)a plein de cordes à plein d'arcs : s'il  dirige et joue dans la vraie fanfare  qu'on voit dans le film,  tout ça n'est que le dessus de l'iceberg, comme je l'ai appris d'abord avec la présentation d'Hervé, puis un peu plus pendant la discussion et le reste, ensuite, chez Zabetta, dans le bouquin qu'il lui a offert. C'est un artiste protéiforme : dessin gravure sculpture installations peinture musique et j'en passe...
La fanfare du film (le Rwayal Printen) est la vraie fanfare, lui est le vrai Vincent, ses potes sont ses vrais potes, alors j'ai posé la question du vrai, à savoir jusqu'où dans le film les choses étaient vraies (oui c'est troublant tout de même cette frontière ténue entre le réel et le fictionnel (ou plutôt le réel fictionnel et le fictionnel fictionnel) fermez la parenthèse) et il a très bien expliqué tout ça, la part de scénarisation et celle d'improvisation, comment les choses se sont faites, et j'ai rebondi sur la justesse du jeu de chacun des comédiens, alors qu'ils se définissent tous comme des "non-professionnels"...

Le temps passait, on a proposé aux spectateurs de boire une chope (Jupiler ou Chimay, l'alternative était simple, pour rester dans la note belge), en continuant d'échanger à propos du film, et j'ai été touché (dans tous les sens du terme), après avoir rangé et commencé a se dire au revoir, qu'il m'ait soudain serré chaleureusement contre lui après que je lui aie redit combien le film me plaisait et me touchait...

Puis, rdv chez Zabetta pour l'habituel after, et il s'est avéré que Nicolas D., non seulement était belge comme Vincent S., mais que tous deux étaient quasiment natifs du même coin, ce qui provoqua une visible joie de retrouvailles et de grands échanges émus et riants, joyeux  tout deux comme de grand gosses... Évidemment j'ai eu envie de le prendre en photo, évidemment, je n'avais pas pris mon appareil, évidemment mon téléphone que j'ai pris alors en secours m'a annoncé que sa batterie était déchargée... évidemment.

C'est au moment de partir (le syndrome dit "de la volée de moineaux"), qu'il nous a expliqué que justement il avait du mal quand les gens se levaient et partaient, que les choses s'arrêtaient, lorsque je lui tendais la main, il l'a serrée, mais m'a attiré contre lui pour une chaude accolade (un "hug") qui m'a un peu chamboulé, j'avais le contact de sa barbe contre ma joue, et les quelques mots échangés alors, chacun les disant carrément dans l'oreille de l'autre, n'ont fait qu'entretenir ce chamboulage, ce qui a fait remarquer à Zabetta, qui m'a vu lorsque nous nous sommes désétreints (ça a duré en même temps pas longtemps et peut-être que j'avais pas envie que ça s'arrête) que j'étais "un peu rouge...". Vue l'émotion générée, c'était tout à fait compréhensible. Ça faisait assez longtemps  que je n'avais pas été tenu / serré par quelqu'un, et que ce soit, là, précisément par quelqu'un d'aussi adorable avait de quoi m'émouvoir... Alors que ce ne devait être pour lui qu'une façon normale, habituelle, de manifester son contentement, de dire au revoir... (Renseignement pris quelques jours plus tard auprès d'Hervé, qui, bien qu'ayant été étreint de la même façon, n'en a pas conçu une émotion spécialement démesurée...)

n'empêche que j'ai eu un peu de mal à dormir, le reste de la nuit, une fois rentré chez moi... (oui oui je sais, je carbure à l'émotion, un peu trop sans doute, et là il y en avait, c'est tout, et je peux pas m'empêcher d'être tourneboulé, alors que oui à mon âge et oui oui je sais, ce n'était qu'un au revoir particulièrement chaleureux, point barre. Mais qu'est-ce que j'ai aimé ça.)

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