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lieux communs (et autres fadaises)
31 janvier 2024

fichiers

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UN SILENCE
de Joachim Lafosse

Depuis 2006 et NUE PROPRIETE, on a rendez-vous régulièrement avec Joachim Lafosse et son cinéma entre corrosif et contondant. Là, encore une fois, ça ne loupe pas. Une histoire de famille pesante, avec un secret de famille encore plus pesant. Un père avocat et manipulateur (Daniel Auteuil, impressionnant), une mère qui se tait depuis des années -c'est elle, le silence du titre (Emmanuelle Devos, excellente comme d'hab')-, et, entre les deux, un fils inculpé de tentative de meurtre contre son père (le film est un long flash-back pour expliquer comment il en est arrivé là, comment, d'ailleurs, ils en sont tous arrivés là).
Un film mal commode (comme tous les films de Joachim Lafosse).
Mais qui ne me laissera pas plus de trace que ça (ce malaise, justement...) . Ah si, et la surprise de découvrir Jeanne Cherhal en très convaincante commissaire (je ne l'ai découvert(e) qu'au générique...)

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31 janvier 2024

fortune cookie

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FREMONT
de Babak Jalali

Effectivement, c'est délicieux... C'est ma copine Frédérique (depuis 50 ans, rendez-vous compte!) qui m'en avait parlé la dernière fois qu'on s'est vu, alors que j'ignorais complètement de quoi il s'agissait... Et voilà, grâce à elle dans une certaine mesure, qu'on le programme cette semaine dans le beau cinéma (six petites séances, précipitez-vous!).
Il est question de Donya, une jeune réfugiée afghane, qui a atterri a Fremont, petite ville américaine de Floride,  plutôt trouduculdumondesque. De son quotidien (elle bosse dans une petite entreprise de handmade fortune cookies, d'abord à la fabrication, puis, coup de pouce du destin, à la rédaction des messages qui sont à l'intérieur de ces fameux biscuits), et le soir elle rentre chez elle après avoir mangé chez un vieux restaurateur solitaire qui regarde toujours la même série sur son vieux téléviseur. En noir et blanc. Enfin, on le suppose puisque le film tout entier l'est, en N&B, avec tout le plaisir que cela provoque (chez moi en tout cas : je l'ai dit et je le répète, j'adore les films en noir et blanc).
Une critique aimable a dit, pour nous donner envie :
"Fremont parvient alors peu à peu, jusqu’à son dernier tiers renversant de beauté, à trouver un équilibre à la croisée des chemins entre Aki Kaurismäki et les premiers Jim Jarmusch. La mélancolie infusée y est jumelée d’une volonté positive : être paumée n’est pas si grave, ou en tout cas pas une fatalité." (les Inr*cks)
Bingo c'est ça, c'est -miraculeusement- ça. Le noir et blanc est jarmuschien, la galerie de personnages tout à fait kaurismakienne (les collègues, le patron, la patronne, le voisin sympa, le voisin pas sympa, le psy...), mais, le tout c'est vraiment du Babak Jalali! (je pensais qu'il s'agissait d'une premier film, mais c'est en fait de son quatrième!!!).
Un film tout à fait à l'image du fortune cookie : une friandise qu'on doit briser avant de la déguster, pour découvrir à l'intérieur une "petite phrase" en général positive (optimiste mais pas trop). Où, effectivement il serait question d'espoir (pour la jeune Donya, mais pour pas mal d'autres personnages du film). Et de hasard aussi (et de la façon dont celui-ici, selon la formule convenue parfois "fait bien les choses"...).
Oui, délicieux.

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29 janvier 2024

règles de conduite

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BIENVENUE A ZOMBIELAND

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RETOUR A ZOMBIELAND
de Ruben Fleischer

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Un (double) plaisir coupable, ces deux dvd prêtés par Pépin.
J'ai eu très peur pendant les premières minutes (du premier film), car
1) je ne suis pas très "zombies"
2) c'est vraiment très gore (tripes et sang qui giclent)
mais, s'il est (beaucoup) question d'horreur (et de violence), il est aussi (et surtout) question d'humour! Et là aussi (autant et même plus que les fusils à pompe et autres armes d'attaque et d'assaut) ça fait mouche à tous les coups!!! Grâce à une distribution excellente, fabuleuse, faramineuse! Je commence (oublions la galanterie) par les hommes, parce qu'ils le méritent : Jesse Eisenberg incarne un geek maigrichon plus trouillard qu'un lapin (c'est lui le narrateur du film), qui fait équipe avec un Woody Harrelson  supersonique (c'est lui, le véritable noyau atomique du film) ou, comme dirait Téléramuche "au-delà de tous les superlatifs" (ce mec est troooooop fort!). Ils vont rencontrer deux soeurettes avec lesquelles ils vont être amenés à faire équipe (pour le meilleur et pour le pire, pourrait-on dire) : la grande c'est Emma Stone (que je viens juste de découvrir dans PAUVRES CREATURES), parfaite, et la petite c'est Abigail Breslin (mais si, rappelez-vous, la blondinette à lunettes qui livrait un show mémorable à la fin de LITTLE MISS SUNSHINE...) qui l'est tout autant.
Une fine équipe, qui taille la route dans des véhicules divers, dans un monde infesté de zombies cannibales où il s'agit, pour survivre
1) de ne pas se faire mordre
2) d'en dégommer un maximum (toutes les armes et tous les coups sont permis)
3) éventuellement de gagner la médaille du Meilleur Dégommage de Zombies de l'année
Et ça fonctionne du feu de dieu! des dialogues de haute volée, des scènes de dégommage ultraviolentes mais méchamment drôles, en suivant un scénario qu'on peut qualifier de "minimaliste", mais qui n'abandonne jamais le spectateur en route avec, en plus, cerise sur le gâteau, (dans le premier opus) la participation "amicale" d'un très grand, B.M, j'ai nommé ce très chez Bill Murray! (à l'origine du verbe -on l'apprendra dans le 2 "se faire murrayiser", regardez le film, vous comprendrez...)
Le deuxième film reprend les mêmes dix ans plus tard, avec un scénario pas plus épais: l'une est partie, et les autres la cherchent, mais ça le fait, une nouvelle fois! Avec l'adjonction de deux nouveaux personnages : une nunuche écervelée puissance 10 et un baba barbu à cheveux longs gratteur de guitare et fumeur de beuh, tous deux plus vrais que nature...
Idéal pour une soirée cinéma/popcorn (et bière) entre potes...

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28 janvier 2024

baxter, bella baxter

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PAUVRES CRÉATURES
de Yorgos Lanthimos

(ah) ça fait une semaine que j'ai vu le film et je n'ai pas encore écrit une ligne dessus (j'étais juste assez content d'avoir trouvé le titre du post, et je me suis arrêté là... (reposé sur mes lauriers)
Le film nous est tombé du ciel en tant que film A, moitié des sénces en VF et moitié en vo : je suis allé à la première séance en VO et j'y étais tout seul! Bon, je vais être honnête, je ne suis pas un inconditionnel du réalisateur : aucun de ses films ne m'a vraiment enthousiasmé (j'aurais peut-être une certaine indulgence envers THE LOBSTER, mais peut-être juste à cause de Colinchou Farrell), certains m'ont même au contraire franchement refroidi (MISE A MORT DU CERF SACRÉ, par exemple, le post est ). J'aurais tendance à ranger cet homme dans la catégorie des "réalisateurs méchants" (aux côtés de, par exemple, Michael Haneke)
Donc je me suis assis au dernier rang, là où on peut encore mieux étendre ses jambes, avec précautions, comme si j'avais peur de poser mes fesses sur un hérisson (j'exagère à peine : je ne savais pas du tout ce que j'allais voir, et, connaissant le bonhomme, forcément j'appréhendais un peu...).
Ca commence : il est question d'un savant genre Frankenstein (Willem Dafoe à qui on a fait, paradoxalement, la tête couturée du monstre du même nom), qui engage un jeune assistant pour s'occuper de la "créature" qu'il vient de fabriquer : une jeune suicidée de fraîche date, enceinte, morte par noyade, à qui il vient de greffer le cerveau de son bébé.
Baxter, Bella Baxter, (interprétée par la jeune Emma Stone que je n'étais pas sûr de connaître auparavant) qui revient donc à la vie et qui la réapprend. Mais rien de durassien là-dedans. Si au début on était plutôt du côté de Tim Burton (la naissance d'EDWARD AUX MAINS D'ARGENT, ce genre là) on va ensuite progressivement basculer vers la façon de voir ("désormais un peu injustement oubliée" dirait alors à son propos Téléramuche) de ce cher vieux Peter Greenaway (qui se souvient encore de Peter Greenaway, hein ?). Baroque à tous les étages, décors surchargés, costumes, accessoires, mise en page de l'image, composition, ne manquerait plus que la musqiue sautillante de ce cher Michael Nyman pour qu'on s'y croit (encore une fois j'exagère à peine...).
Bella, corps de femme et cervelle de bébé -je dis ça, je dis rien-, découvre son corps (et entend bien en profiter par tous les bouts), les autres, le désir, la fornication (gratuite ou tarifée), bref elle fait son éducation, voyageant de ci de là de par le vaste monde (de ci, de là, et le réalisateur a la gentillesse de nous préciser à chaque fois le point de chute comme titre de chapitre, dans cette typographie grêle et étirée dont je ne sais pas si je l'apprécie ou si elle m'agace...) Et donc on la suit, parfois de près (on a souvent carrément le nez dessus) et parfois de plus loin, comme le font tendrement son créateur et son mari putatif (le gentil assistant du bon docteur)...
Mais bon, tout seul dans ma grande salle, j'ai commencé par un peu piquer du nez (arghhh) puis j'ai suivi ça d'un peu loin, avec un certain plaisir, ne nous le cachons pas, mais pas non plus exagérément. Comme j'étais tout seul, je pouvais sortir mon téléphone sans vergogne pour voir l'heure qu'il était (mauvais signe).
j'ai trouvé Emma Stone (que je ne connaissais pas) tout à fait extraordinaire. L'ensemble m'a semblé (!) peut-être "un peu convenu" (ceci n'étant que pour rendre la monnaie de sa pièce à Claude W. qui avait ressenti cela à propos du Wenders, et par contre adoré celui-ci.) et trop long, sans doute. Conte noir, conte gothique, conte moral, certes, mais, au bout du conte...
Et voilà.

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27 janvier 2024

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MAKING OF
de Cédric Kahn

J'ai toujours adoré les films avec un film dedans (depuis LA NUIT AMÉRICAINE, ça ne nous rajeunit pas). Cédric Kahn est un homme que j'aime (il porte beau) comme acteur (je le trouve toujours juste) et comme réalisateur (là, ça dépend des coups, il y a des films sublimes (LA PRIERE, LE PROCES GOLDMAN), d'autres que je trouve très bien (FÊTE DE FAMILLE, ROBERTO SUCCO) et d'autres que j'aime moins (VIE SAUVAGE, L'ENNUI), et même certains que je n'ai pas vus et que j'aimerais bien voir (TROP DE BONHEUR, BAR DES RAILS).
Tout ça pour préciser que ce film-ci se situerait plutôt dans le haut du panier Kahnien.
Parce qu'il parle de cinéma donc, et de film dans le film (et, comparé à, par exemple, LA NUIT AMERICAINE, il n'a pas du tout à rougir) et parcequ'il aligne une distribution rutilante : autour du réalisateur (Denis Podalydès, parfait), de son acteur principal masculin "bankable" (Jonathan Cohen) et de son actrice principale féminine (Souheila Yacoub) gravitent Emmanuelle Bercot (en chargée de production bien les pieds sur terre), Xavier Beauvois (inénarrable en producteur "douteux"), et surtout surtout, d'après ce qu'a dit le concerné en interview, en alter ego de Cédric Kahn, Stefan Crépon, découvert en assistant gominé (et plutôt tongue in cheek) de Denis Ménochet dans le PETER VON KANT de François Ozon, oui, Stefan Crépon que j'ai carrément qualifié d'"atomique" en visionnant le film... Là, il est parfait, il casse la baraque. Carrément. un grand acteur pour un grand rôle.
On a -déjà- toutes les raisons d'être ravi(s) et voilà que nous tombe du ciel, via l'écran de l'ordinateur, la cerise sur ce gâteau cinématographique cette toujours aussi aimée Valérie Donzelli, en infirmière loin de son mari (Denis P.) qui voudrait bien réussir à lui rappeler qu'ils sont en instance de séparation.
Et le film dans le film, ça raconte quoi ? "Basée sur des faits réels", l'histoire est celle des ouvriers d'une usine qui ont fait grève jusqu'à obtenir la reprise de leur usine en autogestion. Sauf qu'en vrai ça a foiré, ils n'ont rien obtenu du tout, l'usine a été délocalisée, les patrons ont continué à s'en mettre plein les fouilles, et les ouvriers n'ont eu plus que leurs yeux pour pleurer.
Ca c'est l'histoire "vraie", et la version que le réalisateur a commencé à tourner. Sauf que ce n'est pas cette version-là du script qui est parvenue sur le bureau des producteurs (affectueusement surnommés "Boule et Bill"), mais une autre, (avec une fin couleur rose bonbon, où les ouvriers obtiennent gain de cause, reprennent l'usine et youp la boum tout va bien dans le meilleur des mondes), honteusement caviardée par l'enfoiré de producteur (Beauvois est grandiose dans le rôle).
Et c'est là que ça devient délicieux : les deux niveaux des l'histoire (la fiction tournée d'une part, et les gens qui la tournent d'autre part) vont commencer à s'autocontaminer... et je ne vous en dirai rien de plus, parce que j'ai trouvé ça à la fois très intelligent et très fort... Bref ce Cédric Kahn là figurera  sans conteste parmi mes préférés, avec, je le répète, des félicitations pour l'ensemble des acteurs.
Je ne sais pas si c'est parce que c'est le début de l'année et qu'il faut encourager, mais j'aurais, du coup, presque des envie des top10, si si...

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24 janvier 2024

l'ukraine est trop loin et je suis trop vieux

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TESTAMENT
de Denys Arcand

Oh l'excellente, la divine surprise! c'est Hervé qui avait proposé ce film à la réunion de programmation, film qui était passé (complètement) sous mes radars perso, dont l'affiche ne me disait rien, et donc dont je n'attendais rien. (quand on attend trop, souvent on est déçu...), raison de plus pour que ça matche.
Nous sommes dans une "résidence d'ainés" (c'est plus joli qu'EHPAD, non ?), et nous faisons la connaissance de Jean-Michel, un des résidents de cet établissement, via la voix-off de son discours intérieur. Jean-Michel est vieux (70 ans), désabusé, et n'attend plus grand-chose de la vie, il va servir de porte-parole au réalisateur, Denys Arcand (qui nous régala jadis du DÉCLIN DE L'EMPIRE AMERICAIN). Oui, Jean-Michel est un vieux con désabusé, et voici que je me suis reconnu -identifié- avec effroi et délices dans ce qu'il raconte sur sa (fin de) vie et sa vision du monde.
Ca commence par les ronchonnades d'un vieux con (qui râle contre à peu près tout, vu qu'il est , comme je viens de l'écrire -moi aussi je suis un vieux con qui ressasse et rabâche-, en fin de vie ou presque), ça continue avec une histoire hilarante de fresque à faire disparaître (avec le retour de bâton consécutif en sens inverse) - comme quoi le ministère de la Culture québecois n'a rien à envier au français, surtout l'actuel-) et ça se termine (contre toute probabilité) en romcom*, avec roucoulades serments yeux humides et baisers qui vont avec.
Nickel, quoi.
C'est caustique, acide, mais aussi lucide, réaliste.
Donc, en vertu de notre âge canonique, nous lui décernons le premier Top10 de l'année.

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* comédie romantique, quoi

23 janvier 2024

la terre dans la gourde

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L'INNOCENCE
de Hirokazu Kore-Eda

Un récit un peu trop emberlificoté à mon goût (la même histoire racontée suivant le point de vue de trois personnes différentes: une mère inquiète (et surprotectrice)puis dépassée, un professeur fatigué, puis harcelée (et qui prend les choses trop à coeur), et, finalement le jeune garçon fils du premier et élève du second, qui - on le comprendra dans la dernière partie- s'ébat, "simplement" (et joyeusement) dans le "vert paradis des amours enfantines"...)
(Ok, j'ai dormi au début, ça m'a un peu démotivé... mais c'est tout de ma faute hein) .Bon, et les histoires d'école, d'enseignement, de profs et d'équipe éducative ça commence à -je me demande bien pourquoi d'ailleurs hihi- un peu me gonfler.
Pas mon film préféré de Kore-Edachounet, mais, en y repensant (et en me laissant influencer avec les autres spectateurs avec qui j'en ai parlé) plutôt bien quand même

En plus, j'aime beaucoup l'affiche.

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(mais l'affiche originale n'était pas mal non plus :)

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22 janvier 2024

la mère de la mère de sa mère

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LITTLE GIRL BLUE
de Mona Achache

Un film curieux, surprenant, étonnant. En hommage à une mère qui l'était tout autant. Et qui s'est suicidée, laissant une valise de carnets et des milliers de photographies. C'est sa fille, Mona, qui parle de sa mère, Carole Achache, avec une visible fascination, et évoque la façon dont celle-ci était, de la même façon, fascinée par sa propre mère à elle. Où la fascination de la fille pour la mère serait une affaire de famille.
La mère de la réalisatrice a eu une vie qu'on peut qualifier de "trépidante", évoquant notamment (et note amant, hihi) ses relations avec Jean (qui s'avère être Jean Genêt) et Juan (qui s'avèrera être Goytisolo).
Un torrent d'images, de vidéos, de mots, de lignes de carnets, pour essayer de faire le portrait d'une mère qui a fini par fuir.
Le film est dense, multiforme, intense, parfois presqu'indigeste tellement il nous proposé d'éléments à voir, à intégrer, à ingurgiter...
Et puis, il y a Marion Cotillard.
Comme une reine, elle entre, accroche son manteau (qu'on suppose de haute-couture) au porte-manteau, s'assoie sans rien dire en face du bureau de la réalisatrice, qui pose devant elle, alors, les différents effets de sa mère : son jean, son t-shirt, son gilet, ses lunettes, son grand collier, ses bagues, et une perruque frisée. Et la comédienne quitte ses vêtements pour mettre ceux de la mère, et, sous nos yeux, devenir elle.
C'est... impressionnant, la façon, dont, sous nos yeux, elle s'approprie ce personnage, ce moment où le mot incarnation prend tout son sens.
Et ce n'est qu'à la toute fin qu'on comprend pourquoi le film s'appelle ainsi : seulement, il reprend le titre d'une chanson de Janis Joplin (qui n'est pas forcément, je le reconnais, ma tasse de thé).

 

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21 janvier 2024

physique

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SI SEULEMENT JE POUVAIS HIBERNER
de Zoljargal Purevdash

Un film mongol, déjà c'est rare, réalisé par une femme, ça devient carrément rarissime! Alors on y court (puisqu'on n'est pas certains que nos amis du FICÂÂÂÂ l'aient programmé...). Résultat un joli film "familial", à la lisière du documentaire, dont le héros est un jeune homme qui est très doué en physique, et serait visiblement apte à entrer en fac s'il n'avait pas des problèmes bien plus urgents -et vitaux- à régler, au quotidien : sa mère (alcoolique) est retournée dans son village natal, pour gagner un peu d'argent, laissant le jeune Ulzii avec ses deux frères et soeurs dans une yourte sans bois, sans charbon, et sans nourriture... Ulzii a sa fierté et ne veut pas "apparaître comme un mendiant", donc, sous la yourte on ne se chauffe (ni ne mange) pas tous les jours. Heureusement il y a les voisins (attentionnés) et le prof de physique d'Ulzii (idem), qui vont réussir à aider -malgré eux- la fratrie.  Et même (la séquence est grandiose)  des membres des services gouvernementaux (parfaitement ridicules) qui interviennent chez les gens "en-dessous du seuil de pauvreté" pour installer gratuitement un dispositif permettant de brûler le charbon jusqu'au bout (chez des gens donc, qui n'ont ni charbon à brûler ni électricité pour faire fonctionner le machin en question.
(Renseignement pris, le film sera bien diffusé par nos amis du FICÂÂÂ, et je parie d'ores et déjà que moult spectateurs ne manqueront pas de défaillir d'émotion(s) devant les mêêêêrveilleux paysages...).
Un joli film, touchant, émouvant, avec un message in fine positif (ce qui n'était pas joué d'avance, vu la situation des personnages au début du film, et devant lequel il n'est pas interdit d'écraser une furtive larmichette...
Un beau titre, une belle affiche, une belle histoire simple... oui, on a le droit dêtre ravi

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20 janvier 2024

micro213

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"Après une longue dispute, si ta femme te dit "OK, fais ce que tu veux !", ne fais surtout pas ce que tu veux, ne bouge pas, ne cligne pas des yeux, ne répond rien, ne respire pas, fais le mort." (tw*tter)

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"Je cultive la haine de l'action comme une fleur de serre." (Fernando Pessoa, Fragments d’un voyage immobile)

 

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