physique
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SI SEULEMENT JE POUVAIS HIBERNER
de Zoljargal Purevdash
Un film mongol, déjà c'est rare, réalisé par une femme, ça devient carrément rarissime! Alors on y court (puisqu'on n'est pas certains que nos amis du FICÂÂÂÂ l'aient programmé...). Résultat un joli film "familial", à la lisière du documentaire, dont le héros est un jeune homme qui est très doué en physique, et serait visiblement apte à entrer en fac s'il n'avait pas des problèmes bien plus urgents -et vitaux- à régler, au quotidien : sa mère (alcoolique) est retournée dans son village natal, pour gagner un peu d'argent, laissant le jeune Ulzii avec ses deux frères et soeurs dans une yourte sans bois, sans charbon, et sans nourriture... Ulzii a sa fierté et ne veut pas "apparaître comme un mendiant", donc, sous la yourte on ne se chauffe (ni ne mange) pas tous les jours. Heureusement il y a les voisins (attentionnés) et le prof de physique d'Ulzii (idem), qui vont réussir à aider -malgré eux- la fratrie. Et même (la séquence est grandiose) des membres des services gouvernementaux (parfaitement ridicules) qui interviennent chez les gens "en-dessous du seuil de pauvreté" pour installer gratuitement un dispositif permettant de brûler le charbon jusqu'au bout (chez des gens donc, qui n'ont ni charbon à brûler ni électricité pour faire fonctionner le machin en question.
(Renseignement pris, le film sera bien diffusé par nos amis du FICÂÂÂ, et je parie d'ores et déjà que moult spectateurs ne manqueront pas de défaillir d'émotion(s) devant les mêêêêrveilleux paysages...).
Un joli film, touchant, émouvant, avec un message in fine positif (ce qui n'était pas joué d'avance, vu la situation des personnages au début du film, et devant lequel il n'est pas interdit d'écraser une furtive larmichette...
Un beau titre, une belle affiche, une belle histoire simple... oui, on a le droit dêtre ravi