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lieux communs (et autres fadaises)
28 avril 2024

séance double yin / yang

065
MADAME HOFMANN
de Sébastien Lifshitz

(Salle 3 du Victor Hugo, séance 1) Un nouveau documentaire du très aimé (par nous) Sébastien Lifshitz, à propos des derniers mois de travail d'une infirmière (spoil : à la fin, elle part à la retraite) infatigable et charismatique, qui œuvre à l'hôpital depuis 40 ans, et termine sa carrière en passant plusieurs années dans un service de soins palliatifs. On le sent déjà dans la bande-annonce (qui "vend" très bien le film) : on va l'aimer, cette Madame Hofmann, en exercice à l'hôpital, bien sûr, mais dans tout le reste de sa vie aussi... Et comme disait Dominique à la sortie : Sébastien Lifshitz a eu bien de la chance de trouver cette infirmière-là, avec la vie qu'il faut, la famille qu'il faut (la mère qu'il faut, la fille qu'il faut, le mari qu'il faut), et qu'il a vraiment réussi à dénicher l'oiseau rare. Et qu'il nous le montre, avec attention, avec précision, avec empathie. Joliment. Bien qu'il soit question de maladie, de fin de vie, d'analyses, de cancer, on sort de là véritablement ravi :la force et l'énergie de cette femme font la force et l'énergie du film. Et on aime toujours autant Sébastien Lifshitz. Autant que, visiblement, il aime Sylvie Hofmann..

*

066
LAROY
de Shane Atkinson

(toujours dans la salle 3 du Victor Hugo, deuxième séance, mais cette fois sans Dominique) pour un film que je ne connaissais encore pas une semaine plutôt, et qui est l'exact opposé du film précédent : après la réalité, la fiction, mais une fiction tonitruante et excessive, au scénario bien tordu, dans un patelin américain que n'auraient pas renié les Frères Coen (ils n'auraient d'ailleurs pas renié non plus ni les personnages ni les dialogues), avec une invraisemblable galerie de con(ne)s et de méchant(e)s. Et de flingues aussi.
Le nom qui m'a décidé et donné immédiatement envie de voir ce film, c'est celui de John Magaro (Comment ? Ca ne vous dit rien ? Tsss C'est lui qui incarnait le personnage de Cookie Figowitz, le cow-boy pâtissier voleur de lait dans le sublime FIRST COW de Kelly Reichardt, qui trôna en tête de mon top 10 il y a deux ou trois ans). Il n'a plus de barbe, mais on le reconnaît bien, il incarne ici un pushover (un mec qui se laisse faire, qui se fait avoir, une bonne pâte, une mauviette, quoi... surtout dans ce contexte lourdement testostéroné de bouseux bourrins ricains...) qui va se trouver impliqué malgré lui dans une histoire qui le dépasse, mettant en jeu une grosse mallette pleine de gros billets, pour laquelle tout le monde va joyeusement s'entretuer pendant cent-douze minutes. Un film qui démarre doucement (une conversation dans une voiture, la nuit, entre le conducteur et le mec qu'il a pris en stop, où il est question de sérial killer) mais qui, ensuite, n'arrêtera pas d'accélérer (on a le droit de penser à FARGO, et même à BURN AFTER READING) , sans nous laisser un instant de repos.
On sort de là tout aussi ravi que du film précédent, même si par des moyens totalement opposés. C'est ça le cinéma!.
Vraiment, une après-midi cinématographique qui fait du bien. Un incontestable double bonheur de spectateur.
 

 

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