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lieux communs (et autres fadaises)
30 juin 2010

mélancolique (frénétique)

Voui, voui, comme un vent de spleen qui soufflerait par ici, un genre de vent chaud , chargé de grains de sable qui parfois piquent les yeux (fœhn , sirocco ?), en cette fin d'année scolaire où, encore une fois, tout va à la fois bien trop vite et pas assez.
Départ hier en retraite de R., qui était en même temps que moi à l'École Normale (drôle de nom, oui, quand on y pense) avec petite "non-cérémonie" officielle, qui me met dans un drôle d'état (entre les j'aurais pu, j'aurais du, j'ai ma conscience pour moi, que les personnes présentes diversement suscitent, entre ceux qu'on n'a pas envie de voir, ceux qu'on est très content de revoir, ceux à qui on n'a rien à dire, ceux avec qui on est fallacieusement poli,etc.) d'autant plus qu'à l'école aussi en ce moment ce n'est pas forcément la joie avec l'affaire dite "des mères de trois enfants" (qui prouve une fois de plus, s'il était encore besoin de le prouver l'extrême mépris avec lequel le gouvernement traite les "enseignants"), affaire qui pourrait bien bouleverser le miraculeux équilibre de notre chère petite équipe un peu plus brutalement et prématurément que nous ne l'aurions souhaité...

29 juin 2010

cigales dans la fourmilière

merci à

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mes trois muses (Manu, Marie, Catherine) d'avoir un peu insisté pour m'emmener dimanche après-midi  à "Rencontres et racines" (Audincourt) où j'ai -nous avons- passé je l'avoue un moment délicieux...

On était a priori venu pour ça :

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mais j'ai assez vite réalisé que ça

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ou ça

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ou encore ça

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, par exemple, était plutôt plaisant à regarder....
J'ai donc regardé.

:o)

27 juin 2010

travailleurs

quelques "polaroïds" du 24 juin et alentours...


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24 juin 2010

l'occupation des (sols) rond-points et autres lieux

(Ah.... il fait moins le malin, hein, quand il n'a plus de cinéma à commenter...)

Une grande  journée qui se termine (enfin, il en reste encore un bon bout, il est 19h26...), qui avait plutôt mal commencé (une histoire de carte visa disparue puis réapparue, si si...), très très bien continué (une manif' D'EN-FER! Pour la première fois, je participais à un blocage de rond-point, avec des dizaines et des dizaines de bahuts immobilisés... d'ailleurs c'était plutôt eux, qui le bloquaient, alors que nous, piétons, ne faisions que passer), s'est poursuivie tout aussi bien (un repas sympathique avec Isa et Marie, suivi d'un retour à la voiture, idem), puis un après-midi un peu mou (cafouillant) a failli faire capoter cette belle humeur (mais j'ai réussi à transformer ce qui aurait pu être une corvée stérile -attendre quelque chose qui ne vient pas- en occupation extrêmement agréable (somnoler à l'ombre d'un arbre, un beau jour d'été, allongé sur un banc qui fait exactement les bonnes dimensions), puis je suis passé chez des amis pour leur faire découvrir les rochers pralinés aux amandes avec une pointe de sel (dont il ne restait plus que 3 paquets au Souper-Ou), nous avons devisé devant une bière fraîche , et je suis reparti des chez eux (la kro aidant ?) dans un état de joyeuseté assez remarquable (avec -encore une fois, comme avec Marie cet aprèm'- la zique à donf dans la twingouille!)

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(Je savais bien que la journée n'était pas terminée... Me suis relevé en sursaut pour remplir ma déclaration d'impôts. Dernier délai le 24 06 à minuit, j'ai fini à 23h43!)

21 juin 2010

micro80

*

"Comme chaque année il est interdit de voler des roses, même la nuit,
et même pour la Fête des mères"
(le long d'une grille, devant des rosiers croulant sous les roses fanées))


*

"C'est pas une fois que c'est fini qu'il faut que tu l'aimes..."

*

"Vous avez dit oui égoïstement, moi j'ai dit non, égoïstement.."

*

"plus c'est moins sucré, et plus c'est meilleur..."

*

"et nous, nous allons ne pas travailler..."

*

des entrées de chemin dont les angles sont généreusement fleuris
de bouffées de coquelicots

*

juin : tant de précipitation (s)!

*

"dans notre cafetière, on peut mettre du café"

*

J'ai commencé une série de photos intitulée "Comme à cette fleur la vieillesse..."

*

pour une fois, eu le plaisir de voir, au bout de  quelques kilomètres,  ce conducteur imbécile qui m'avait doublé à une vitesse phénoménalement prohibée quelques instants plus tôt, arrêté sur un parking par la maréchaussée,

*

20 juin 2010

remous de garonne

DOMAINE
de Patric Chiha

Un film étonnant.
Après un générique superbe (à la simplicité graphiquemnt classieuse) on se retrouve la nuit, à boire du champagne  sur les bords de la Garonne, en compagnie de Béatrice Dalle, en longue robe rouge, et de ses amis, visiblement fêtards et noctambules. Un seul dans cette petite assemblée se tait et observe timidement. C'est Pierre, le jeune neveu de Nadia (Béatrice), visiblement là pour la première fois.
Le film va s'attacher à ce qui se (dé)noue entre ces deux personnages, l'un qui s'allume et l'autre qui s'éteint, aux liens privilégiés de leur relation. Le jeune gay qui sort du bois et la belle mûre qui rentre dans la nuit. Il y a là-dedans des scènes incroyablement bien filmées, des moments qui font frissonner tellement on trouve ça beau (la boîte de nuit, par exemple, avec la deuxième chanson de John "You were my gazoline..." qui m'est tellement restée dans la tête que j'ai commandé illico  la B.O du film -qui n'a été tirée qu'à 500 exemplaires-, et que j'ai trouvé aussi très belle, due qu'elle est à une demoiselle nommée Milkymee...) des mouvements de caméra soudain tout en douceur et en rondeur, une lumière nickel, et puis il y en a d'autres (des scènes) qui vous mettent un peu mal à l'aise, des choses "sur le fil", et d'autres enfin qui gâcheraient presque  votre plaisir, en grande partie à cause des dialogues qui ne sont pas toujours euh... convaincants je dirais.
Tous les critiques semblent avoir porté Béatrice Dalle aux nues (en ce qui me concerne, je l'adore bien mieux dans Les Bureaux de dieu...) bon, c'est vrai qu'elle est plutôt très bien, mais je suis mal à l'aise avec les monologues obscurs souvent qu'on lui a collés (elle joue une mathématicienne...)  et sa façon de les dire. Mais bon elle n'est pas la seule en cause. C'est dur à dire (! justement...) mais je me demande si  le film n'aurait pas été plus fort en coupant quasiment tous les dialogues (laisser juste les chansons...)
Le petit jeune (Isaïe Sultan) s'en sort plutôt très bien aussi (entre le Manuel Blanc de J'embrasse pas et le Johan Libéreau de Douches froides...  Bah, peut-être que je dis n'importe quoi...), jusqu'à cette scène finale et nocturne que j'ai vraiment beaucoup beaucoup aimée, dans sa simplicité et sa... cruauté ? (est-ce vraiment le terme qui convient ?)
Un film froid, définitivement, poseur aussi sans doute, certes, mais plutôt bien fait, avec dedans sacrément de belles / bonnes choses (même si aussi parfois des gros grumeaux).
Je suis vraiment content qu'on aie pue le passer dans le bôô cinéma (même si ce n'est que trois fois), et ce grâce à l'insistance d'un seul d'entre nous...

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19 juin 2010

liste de films se passant (principalement) dans un cinéma

(hmmmm y en a pas tant que ça finalement, hein ...)

- SERBIS de Brillante Mendoza
- GOODBYE, DRAGON INN de Tsai Ming Liang
- DEMONS de Lamberto Bava
- ANGOISSE de Bigas Luna
- CINEMA PARADISO de Giuseppe Tornatore
- SIMONE BARBES OU LA VERTU de Marie-Claude Treilhou
- LA CHATTE A DEUX TÊTES de Jacques Nolot

si vous avez d'autres idées...

On pourrait faire aussi la "Liste des films dont une scène importante au moins se passe dans un cinéma" :

- LA ROSE POURPRE DU CAIRE (Woody Allen)
- LILIOM (Fritz Lang)
- INGLORIOUS BASTERDS (Quentin Tarantino)

...

19 juin 2010

liste de films dans lesquels on tourne un film

AU TRAVERS DES OLIVIERS (Kiarostami)
L'ETAT DES CHOSES (Wenders)
LE MEPRIS (Godard)
LA NUIT AMERICAINE (Truffaut)
CA TOURNE A MANHATTAN (Di Cillo)
FREDDY SORT DE LA NUIT (Craven)
INLAND EMPIRE (Lynch)
IRMA VEP (Assayas)
LA PATINOIRE (Toussaint)
LA MONTAGNE SACREE (Jodorowski)
LE MEPRIS (Godard)

... pff et je m'aperçois que le boulot a déjà été fait dans Wikipédia,

18 juin 2010

lapin méchant

L'ILLUSIONNISTE
de Sylvain Chomet

J'avoue, j'y suis allé parce qu'il n'y avait rien d'autre à se mettre sous l'oeil (je ne voulais pas aller voir Année bissextile). j'étais donc dans mon cinéma chéri, où évoluent désormais mes barbichus préférés (qui intervertissaient aujourd'hui leurs rôles respectifs de caissier et de projectionniste), et j'ai pris mon billet pour ça.
(J'avoue que je suis passé à côté de l'engouement pour Les triplettes de Belleville, et que ça fait relativement peu de temps que -oh lala  je vais encore m'en prendre une- j'aime les films de Tati). Comme dans le grand bain, j'entrais donc avec circonspection. Le temps de s'habituer au changement de température. Et bien figurez-vous que ce fut très facile. Au début, on fait le malin, on se dit qu'on a tout compris, Monsieur Hulot, la nostalgie, le music-hall, on se dit qu'on va renâcler, que à quoi bon..., et plouf tout à coup on réalise qu'on est bien dedans, en plein dedans, et que ce n'est pas du tout la bluette rigolote qu'on aurait pu penser.
Pas du tout.
Mis à part l'extrémiste Tombeau des lucioles, cet Illusionniste  figurerait sans problème dans le peloton de tête   des films d'animation les plus mélancoliques, poignants, tristes, bouleversants (rayez les mentions inutiles.)qui se puissent voir.
Un magicien itinérant rencontre une nunuchette dans un bar au fin fond de l'Ecosse, ils partent tous les  deux pour aller faire un tour en ville. Et, comme la vie, ce ne sera pas forcément un jardin de roses. Le"magicien" a la tête de monsieur Hulot (ou de Jacques Tati, c'est selon), la demoiselle pourrait être sa fille, et c'est d'ailleurs à elle que le film est dédié...Duo un peu dépareillé, parfois émouvant, parfois drôle, un coup par ci, un coup par là, où la figue et le raisin feraient chambre à part et se promèneraient main dans la main...
Le scénario original de Jacques Tati était tout à la fois très simple et pas très guilleret. Sylvain Chomet se l'est approprié pour nous livrer une œuvre, mélancolique je l'ai déjà dit, mais aussi brillante, virtuose, poétique. Et personnelle. La qualité des graphismes, de l'animation, la virtuosité des plans, des mouvements de caméra, la quasi-absence de dialogues, autant d'éléments qui font qu'on reste là, bouche-bée, tout le long du film...
Un sacré beau boulot.

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17 juin 2010

brioche vapeur

GOODBYE DRAGON INN
de Tsai Ming Liang

C'est vrai qu'il n'y avait pas assez de cinéma dans ce blog, voici donc une nouvelle sous-catégorie, les "flashbacks". Ou "oui, des films sont sortis avant la naissance de ce blog, il y a des donc des lacunes à combler"... Voici donc le premier de la série (à tout seigneur... ? non, alors, j'aurais dû commencer par Cria Cuervos ou Barocco ou L'ami américain...)
C'est le premier film de Tsai Ming Liang que j'ai vu, un peu par accident je dois avouer... Et ce fut un  sacré choc, (esthétique) pour plusieurs raisons.
D'abord, c'est un film qui appartient à la catégorie, pas si courante, des "films qui se passent dans un cinéma", et déjà, ça j'adore! (Tiens, idée de liste!) Qui plus est dans un vieux cinéma. dont c'est la dernière séance. Où l'on projette le film qui donne son titre au film (un film des années 60 et des brouettes, me semble-t-il.), un genre de nanar chef-d'œuvre du kung-fu. Et, ô coïncidence, les acteurs du film y assistent assis dans la salle, en tant que spectateurs (bien sûr ils sont bieeeen plus vieux!)
Dans ce cinéma travaillent aussi un joli projectionniste en marcel blanc (c'est Lee-Kang Shen, "l'acteur-fétiche" (traduire "son amant" ? non non je ne me permettrais pas mais bon...) et une ouvreuse boiteuse, qui est (peut-être) amoureuse du projectionniste et veut partager avec lui sa (dernière) brioche-vapeur, et va donc le chercher pendant tout le film, mais comme il bouge aussi pas mal et qu'elle est boiteuse, et va donc moins vite, ils vont se courir après pendant tout le film et n'arriveront, me semble-t-il, même pas à se rencontrer.
Ensuite il y a la salle de cinéma elle-même, et ses alentours immédiats, (les couloirs, les escaliers, les toilettes... ceux qui comme moi ont été friands par le passé de cinémas interlopes sauront de quoi je parle) où passent et repassent des ombres fugitives nouant et dénouant mille historiettes plus ou moins silencieuses,  autour de et dans la salle (je me souviens du petit bruit que font les fruits secs que mange une spectatrice...)
Et il y a aussi, last but not least, le travail sur le temps et sa représentation :  le passé / présent avec les film projeté et les spectateurs qui sont aussi les acteurs, ok fastoche, mais également sur la notion de durée : je me souviens d'un plan-séquence jusqu'auboutiste  qui m'avait proprement estomaqué, ou la caméra embrasse la salle  vide, toutes lumières  rallumées. L'ouvreuse arrive (en  claudiquant), en bas à droite, grimpe (lentement) les marches de la travée de droite, arrivée en haut, traverse l'espace qui sépare le "balcon" des "premières", et redescend , toujours en claudiquant, par la travée de gauche, et disparait de l'écran du côté opposé où elle y était entrée. Un plan qui dure exactement "trop longtemps"... immobile et muet, hypnotique, du grand art.Et qui dit temps qui passe dit (au moins en ce qui me concerne) mélancolie, et quand on est à la mélancolie, on n'est jamais très loin de la tristesse, et Goodbye Dragon Inn est comme un genre de merveilleux catalogue de toutes les situations où, justement, le cinéma peut rendre triste, des plus singulières (assister à un vieux film dans lequel on a joué) ,aux plus prosaïques (le temps qui passe, l'heure de la fermeture, la dernière séance, la salle vide,  la pluie incessante, la recherche d'un(e) partenaire, ne pas pouvoir dire au revoir à son collègue, la mort d'un cinéma de quartier, la fin du film...
En plus dans ce cinéma, comme le dit au début un des personnages, il y a peut-être, aussi des fantômes... Et on sort du film, nimbé de cette mélancolie cotonneuse, pendant que le spectateur japonais, rentré là au début du film,a eu le temps de se sécher, on réalise qu'on est toujours un peu humide, du côté du coeur, du côté des yeux,presque  imperceptiblement...
Fascinant, absolument.

Goodbye_Dragon_Inn

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