THE DESCENT (PART 2)
de Jon Harris
Plaisir coupable des soirées de mi-octobre... avec mon ami Pépin on va se voir, comme ça, ensemble, un film d'horreur par an ; l'an dernier c'était The Descent, il était donc logique que cette année ce soit The descent 2 (ce qu'on appelle une piqûre de rappel huhuhu). Vendredi soir c'était donc l'avant-première dans le bôô cinéma (à vrai dire, ils repassaient le premier à 20h, mais bon comme on l'avait déjà vu, on a préféré entrer directement dans le vif du sujet à 22h30).
Première surprise (de ma part) : pour voir ce genre de film, un soir de mi octobre il y a devant le cinéma -il fait quand même frisquet- des mecs en marcel -on n'est pas des gonzesses- en train de fumer avec les biceps à l'air et les dessous de bras ventilés (mais ne nous laissons pas distraire par ces testostéronales apparitions).
Deuxième surprise, en rentrant dans la salle : oh lala il doit y avoir là bien quasiment trois cent personnes, entre quinze et vingt, on est les deux seuls vieux! (pour mémoire, lors de l'avant-première du 1, on était dans un petite salle et on devait être 30 à tout casser...) Non, toutes les têtes ne se tournent pas vers nous avec une parfaite synchronisation et les yeux rouges qui s'allument à l'instant où nous entrons, mais bon, mon dieu pourvu qu'ils ne nous attaquent pas!
Troisième surprise : il y a des bandes-annonces! un plein quart d'heure quasiment. Des bourrinades, certes (nous dirons juste qu'elles sont ciblées) mais des bandes-annonces tout de même! d'habitude pour "nos" films art et essai (habituels), nous avons droit juste à la pub et des fois même rien du tout (surtout quand le film ne dure qu'1h11...)
Quatrième surprise : le son est abominablement fort! (et comme les bandes-annonces bourrinent, ça y va velu questions explosions et flinguages et musique qui tonitrue) On est obligé de se boucher les oreilles avec nos petits doigts pour supporter le niveau... Les djeunz ne doivent pas avoir les mêmes tympans que nous, ça a l'air de les laisser parfaitement insensibles Pépin, inquiet, se renseigne auprès de la voisine qui le rassure, non non pour le film le son n'est pas aussi fort... (Ouf...)
Et finalement les lumières s'éteignent, dans les bruissements de popcorn qu'on mâchouille de soda qu'on sirote à la paille et de conversations quasiment à voix haute que certains continuent, comme s'ils étaient dans leur salon.
(bon désolé pour les quelques pékins égarés jusqu'ici qui souhaitaient que je leur parlasse du film, cette introduction est je l'avoue assez longue, je me suis un peu laissé emporter...et je remets donc le titre là :)
THE DESCENT (PART 2)
de Jon Harris
On reprend donc les choses exactement où The descent les avaient laissées. On prend les mêmes ... (non, pas tout à fait, le réalisateur est parti, et c'est le monteur qui continue la descente... funny, isnt'it?) Une demoiselle couverte de sang surgit à l'improviste à la fenêtre du
pick-up d'un redneck arrêté au milieu de la route en plein bois pour
laisser un chevreuil (oui, comme dans Un prophète). C'est la seule
rescapée de The descent (pour mémoire, ou pour ceux qui ne l'auraient pas vu, toutes ses copines ont été zigouillées dans la grotte par des espèces de créatures aveugles mais très affamées). Tandis
que les secouristes s'affairent pour essayer de les retrouver,
voilà-t-y pas qu'un bêta de shérif (la suite ne fera que le confirmer)
décide de la faire redescendre dans ladite grotte pour lui faire retrouver
la mémoire (elle est en état de choc), en compagnie de son adjointe (au
shérif) et d'une équipe de trois secouristes, qui décident de rentrer à
nouveau dans cette maudite grotte mais, cette fois, par le côté où la
jeunette est ressortie...
Et nous revoilà embarqués dans les ténèbres des profondeurs en compagnie de ces six victimes potentielles...Et c'est reparti comme en 40, le noir, les machins qui passent en frôlant dans l'obscurité, les bruits plus ou moins inquiétants (la bande-son est très efficacement travaillée), les passages trop étroits, les pierres qui roulent, les rochers qui s'éboulent, et surtout, surtout, les machins qui surgissent -toujours du côté où on ne les attend pas- en faisant bouh! toutes dents et bave dehors (ils sont affamés, les pôvres), et qui vont commencer à -c'est un peu pour ça qu'on est là tout de même- décimer jet boulotter oyeusement et successivement tout cette bande de sauveteurs (qui vont très vite déchanter.) (Mais qui a-t-on prévu pour sauveter les sauveteurs, hein?)
Rien de bien nouveau par rapport au premier, donc, mais, comment dire, c'est toujours aussi efficace! Les filles assurent (c'est vraiment elles qui sont mises à l'honneur, les gars (j'avais écrit les gras ) je l'ai déjà dit sont assez benêts, et font plutôt office de faux-bourdons), oui, elles y vont à fond nos petites reines, et la boue, le sang, la sueur, tout ça les rend encore plus délicieusement guerrières et mutines... Un peu plus gore peut-être, on a droit à quelques effets spéciaux en gros plan dont on aurait pu se passer, mais, indéniablement le contrat est rempli, jusqu'au dénouement, brutal comme un coup de pelle en pleine figure, qui laisse supposer que tout ça est peut-être to be continued...