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lieux communs (et autres fadaises)
25 août 2023

micro 207

d'une certaine façon, je m'autoconfine
(mais bon le temps s'y prête : soit il fait trop soleil, soit il pleut trop)

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"L'enfance est le trou noir où l'on a été précipité par ses parents et d'où l'on doit sortir sans aucune aide." (Thomas Bernhard)

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"On croyait avoir touché le fond, on se trompait. Les casseroles ont un fond, la vie n'en a pas." (Henri Calet, Le Bouquet)

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"C'est pas ce matin qu'on pouvait me voler la boîte aux lettres... Je l'ai surveillée pendant deux heures..."

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"Bon, on la joue plutôt "civil" ou plutôt "bonobo" ?"

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"Quand on sort d’un profond évanouissement, on se retrouve comme au jour de sa naissance. Qu’on ait glissé hors du ventre maternel, brisé un œuf ou qu’on se soit extrait d’un cocon. Que depuis lors on gagne péniblement sa croûte sous la forme d’un être humain, d’une tortue ou d’un papillon. Après un évanouissement, une anesthésie, c’est toujours comme au commencement. Le monde est flou. Ensuite quelqu’un tourne les boutons, l’image s’éclaircit, le son se précise, l’air se rafraîchit. La vie entre en scène comme un de ces animateurs survoltés qui trouvent que tout est formidable et merveilleux. Et nous avons beau être encore ignorants, nous n’y croyons pas. D’emblée, nous doutons. Cela fait de nous, êtres humains, tortues ou papillons, des créatures sensibles, mélancoliques et tristes. Des pessimistes de la première seconde. Et, ce qui est terrible, c’est que nous avons raison." (Heinrich Steinfest)

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La nuit de San Lorenzo, bien sûr...
(c'est juste une coïncidence ou bien c'était prémédité?)

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l'usage étonnant qui fut fait du mot "romantique", à quelques jours d'intervalle, par deux mecs très différents, dans des circonstances très très différentes

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le parcours des différents personnages dans Elephant de Gus Van Sant

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"Nuit de pleine lune d'été
Un train passe
Il va à Prague
Avec arrêt au parc Chotek
Où flâne toujours le jeune Kafka" (Louis Calaferte)

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"Tu n’es aimé que lorsque tu peux montrer ta faiblesse, sans que l’autre s’en serve pour affirmer sa force." (Theodor W. Adorno)

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" - A quoi bon vivre ?
- Dois-je te répondre d'un point de vue scientifique, théologique, ou moral ?"
(Edith Wharton, Libre et légère)

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"Les idées peuvent nous faire vivre, c’est vrai… Mais nous vivons de sentiments, que nous gardons bien secrets." (Pier Paolo Pasolini)

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"Rien n’est jamais fini, il suffit d’un peu de bonheur pour que tout recommence." (Émile Zola, Germinal)

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"Je voudrais que tu sois là
que tu frappes à la porte
et tu me dirais c’est moi
Devine ce que j’apporte
Et tu m’apporterais toi." (Boris Vian)

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"poser mon coeur bancal dans ton bocal,
ton aquarium" (Etienne Daho)

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24 août 2023

nymphéas

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UN HIVER EN ÉTÉ
de Laetitia Masson

Hmmm... (on se racle la gorge)
On l'attendait plus tôt (quelques mois auparavant) et la sortie en a été repoussée au 26 juillet. Soit. Donc dans le bôô cinéma on ne l'a eu que quelques semaines plus tard. Re soit. Pour notre "brochure", j'avais eu du mal à trouver une critique vraiment enthousiaste, sauf celle de mondociné dont je vous livre ici le début :

"Quand on évoque Laetitia Masson, on a l’impression de remonter le temps, comme si la cinéaste appartenait à une autre époque. Qu’elle semble loin aujourd’hui la fraîcheur de son cinéma. On se rappelle encore de ses En Avoir Ou Pas, A Vendre ou Love Me avec sa complice d’alors, Sandrine Kiberlain. Mais parce qu’une résurrection tardive n’est jamais impossible, Laetitia Masson revient avec probablement l’un de ses plus beaux films. Porté par une distribution impressionnante, Un Hiver en Eté est la chronique d’une poignée d’êtres abîmés dans un étrange été où une terrible vague de froid s’abat sur le pays. Certains pensent que c’est bientôt la fin du monde. "Dix personnages comme dix fragments d’humanité" clame la note d’intentions."

Soit, au départ, une distribution époustouflante :

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(à laquelle il ne faut pas oublier d'ajouter

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que j'aime énormément)

Dix personnages,  (au NORD au SUD à l'EST à l'OUEST, et aussi à PARIS -on reconnaît les capitales rouges qu'affectionne la réalisatrice), une nuit d'été où il fait très froid (-10° annoncés), et n petites histoires qui vont se nouer entre eux. En principe à deux, mais il s'avérera plus tard, à plusieurs reprises, qu'un troisième (personnage) y est associé. Des histoires de rencontre, des histoires de couples, des histoires d'amour(s), presqu'exclusivement (à une exception près) hétéronormées. Et plus ou moins intéressantes. Certains personnages sont plus ou moins inexistants et on le regrette vivement (quel plaisir de revoir Hélène Fillières, mais quel dommage de la voir aussi peu), ou assez inintéressants (Hamzawi, Poésy), voire carrément insupportables par le rôle qu'ils ont à jouer (Biolay, Duvauchelle, et, surtout, Judith Chemla, qui assument un vrai chemin de croix personnagistique... pour Laurent Stocker j'ai encore un peu de mal à me prononcer), tandis que j'ai personnellement beaucoup plus aimé Elodie Bouchez, Pablo Pauly, et, surtout, Cédric Khan, qui réussit chaque fois ou presque à me bluffer en tant qu'acteur).
On passe d'une histoire à l'autre, l'espace d'une nuit glacée (Toute une nuit, comme dirait Chantal A.) et on est un peu comme sur des montagne russes. Laetitia Masson (qu'on retrouve par ailleurs régulièrement dans BLOW UP sur arte) nous a installé un beau dispositif sur le thème du gâchis, et dont le macguffin (ou le point de ralliement) serait Les Nymphéas (le tableau). Et du gâchis, il y en a, dans les histoires sentimentales de ces gens-là.
Et peut-être que pour pousser le bouchon encore plus loin (enfoncer le clou), la réalisatrice a orchestré un genre de gâchis supplémentaire : la dernière demi-heure en est un, énorme, patent, pathétique, et on en est -sincèrement- fort attristés.
D'autant plus que, pour se mettre au diapason, le projectionniste du bôô cinéma a rallumé les lumières de la salle dix minutes avant la fin du film (comme il l'avait déjà fait la veille pour le film de Tonton Hong...).
Voilà, on est vaguement tristounet en sortant du cinoche... Le gâchis, oui.
(chose exceptionnelle, le film est arrivé sur allocinoche sans aucune photo d'exploitation... curieux, non ?)

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22 août 2023

un p'tit whisky, une p'tite cigarette...

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DE NOS JOURS
de Hong SangSoo

Ce cher Hong est de retour... En relisant sa filmo, je réalise que le programmateur du bôô cinéma nous en a zappés deux : INTRODUCTION (2022) et A CHAQUE ÉTAGE (2023). C'est qu'il tourne vire, l'oncle Hong, et même de plus en plus, (et corollairement, de plus en plus légèrement, aussi).
Celui-ci est en couleurs, découpé en chapitres avec intertitres, mais ne raconte en fait que deux histoires : celle d'une actrice (tiens comme dans JUSTE SOUS VOS YEUX) et celle d'un (vieux) poète (tiens, comme dans HÔTEL BY THE RIVER). L'univers des films (récents)  de HSS tourne souvent autour des mêmes éléments : acteur / actrice, réalisateur, écrivain, amitié, amour parfois, dialogues, et... soju! Les scènes de beuverie reviennent régulièrement chez le réalisateur (et la légende dit que, justement, il fai(sai)t boire ses acteurs "pour de vrai"...) et sont même un élément constitutif de l'ADN de ses histoires. On parle, on boit, on re-parle, on re-boit, et ainsi de suite. Que ce soit à la maison, au bar, au restaurant... Et glou et glou le soju.
Et patatras! voilà que le point de départ de la deuxième histoire (celle du poète) concerne l'abstinence forcée de celui-ci. Pour raisons de santé, il est, au début du film, au régime sec. Doublement : ni alcool ni clopes. Dur dur. Une jeune fille est chez lui pour réaliser un film sur lui (elle a besoin de scènes de vie, prises sur le vif) et voici que débarque un admirateur plein d'admiration, de déférence, et de questions pour le vénéré poète. A qui il a apporté des présents (qui resteront hors-champ pendant un certain temps...). Toute la question est : Tiendra-t-il ? Tiendra-t-il pas. Tandis que, question questions, justement, le jeune admirateur sort le grand jeu : Et la vie? et l'amour ? et la vérité ? (on se croirait chez Jacques Chancel, hi hi -mais qui se souvient de Jacques Chancel ? - "Et pour finir, pour vous, qu'est-ce que Dieu?").
On va donc suivre ces deux histoires légères, badinantes, en alternance : celle du vieux poète, déjà évoquée, et celle de l'actrice, qui séjourne chez sa copine qui a un gros chat (qui aura son importance dans la suite de l'historiette) et va, elle-aussi recevoir la visite d'une jeune admiratrice, qui lui a apporté divers cadeaux  et va lui demander des conseils pour exercer son métier (il sera beaucoup question de sincérité).
C'est... plaisant (pour les habitués -les aficionados- de HSS, les autres risquent de ne pas forcément tomber sous le charme.)
Jusqu'au générique (qui devient de plus en plus court, puisque HSS fait de plus en plus de choses dans le film).
Un seul bémol (mais le réalisateur n'y est pour rien) : les lumières de la salle se sont rallumées presque dix minutes avant la fin du film... (mais visiblement les spectateurs étaient suffisamment sous le charme pour rester assis tranquillous au lieu de se lever pour aller récriminer (avec le risque d'en rater un morceau...))

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21 août 2023

le sexe (et les oiseaux)

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SUR LA BRANCHE
de Marie Garel-Weiss

Oh que voilà un film, comme son titre l'indique, joliment perché. Comme Mimi, son personnage principal (Daphné Patakia), une jeune fille fraîchement sortie de l'hosto psy, souffrant de troubles mentaux, et en cours de traitement, qui va être amenée à faire équipe avec un avocat dépressif (Benoît Poelvoorde, qu'on a énormément de plaisir à retrouver ainsi, en quasi-sous -régime) par l'intermédiaire de l'ex-femme de celui-ci (Agnès Jaoui, toujours excellente) pour sortir de prison un innocent injustement accusé (Raphaël Quenard, si bien peigné qu'on peine à le reconnaître dans sa première scène, pour la troisième fois à l'écran en peu de temps - CHIEN DE LA CASSE, et, plus près de nous, YANNICK, et donc qu'on aime toujours autant, même si dans un plus petit rôle...).
Voilà pour les quatre principaux danseur de ce quadrille à mi-chemin entre anxyolitiques et bouffées délirantes (et donc éclats de rire -en ce qui me concerne- à contre-temps parfois, donc encore plus précieux).
Un film instable, comme l'est la psyché de notre chère Mimi (Daphné Patakia est vraiment bluffante), mais dont le ton "décalé" dirons-nous s'accorda divinement à notre humeur du jour. Et toujours surprenant : dans son tempo, dans ses rebondissements, dans ses emballements, dans ses ralentissements aussi -oh la scène avec les bagnoles de flics tous gyrophares allumés roulant à la queue-leu-leu paisiblement à 30 à l'heure...- et ce jusqu'à sa toute dernière scène, voire son tout dernier plan...
Une narration de traviole, de guinguois, mais infiniment attachante, touchante, troublante. Qui ne montre pas toujours ce qu'elle dit, et ne dit pas toujours ce qu'elle montre.
On est séduit par cette souriante inquiétante étrangeté autant qu'on est parfois surpris.
"J’admire les films de Billy Wilder, et j’ai revu en écrivant La Garçonnière, dans lequel Shirley MacLaine possède ce côté mi-fille mi-garçon qui nous a inspirés. J’aime ces films qui fabriquent de la comédie avec la petite cruauté de la vie et des autres, qui magnifient des personnages aux destins pâles, tout ça dans un écrin hyper simple mais finalement théâtral, car irréel." (Marie Garel-Weiss)
Avec l'ultime plaisir d'entendre, sur cette fameuse dernière scène,  Good-bye je reviendrai, cette chanson de Christophe que j'étais très content de retrouver (oh oh 1972) et de découvrir qu'elle avait été écrite par Balavoine...

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20 août 2023

happy birthday mon blog

(comme aurait dit Pépin "pour public averti", (mais bon y a pas non plus de quoi fouetter un chat hein))

Eh oui, il en frétille, et pour cause : mon blog fête aujour'hui ses dix-huit ans!
l'âge de raison ?
L'occasion, tiens, de me lâcher un peu et d'affirmer haut et fort mes intérêts et passions...
Chastes yeux passez votre chemin donc :

 

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ah la mécanique...

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ah les jeux vidéos

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ah le téléphone

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ah la piscine

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ah les roadies

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ah les selfies

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ah les travailleurs

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ah les jeux vidéo (2)

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ah les plumber's cracks

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ah les photos de profils (même si c'est de face, c'est comme ça que ça s'appelle)

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ah les footeux

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ah les chauffeurs

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ah les voyageurs

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ah les routiers

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ah les photographes

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ah les couvreurs (version peinte)

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ah les couvreurs (version photographique)

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ah les gouttes

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ah les joujoux

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ah les sourires

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ah les pansements

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ah les joggings

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ah les fanfreluches

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ah les hésitations

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ah les routiers (2)

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ah les boules

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ah les rugbymen

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ah les pompiers

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ah les signes de bienvenue

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ah les amis

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ah les tétons

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ah les douches

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ah les bisous (1)

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ah les bisous (2)

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Voilà, mon blog a 18 ans
et j'aime les mecs dans tous leurs états

18 août 2023

double séance... ascensionnelle

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ZONE(S) DE TURBULENCE
de Hasteinn Gunnar Sigurdsson

Un film islandais, mais en coprod". (co-british, ça on ne pourrait pas ne pas le remarquer, et co-teuton, là c'est plus subtil et moins facile de le deviner), sorti comme ça sans prévenir des limbes de la production cinématographique, comme -justement- un avion sortirait sans crier gare d'un nuage. Ou y rentrerait plutôt, car avis de tempête. Un film qui traite de l'aérophobie (non, non, vous n'y êtes pas, vous confondez avec l'aérophagie...), avec un groupe de voyageurs  souffrant de cette pathologie (les "Fearless flyers") qui se retrouvent embarqués dans un vol mouvementé, puis déroutés vers l'Islande où ils devront prendre leur mal en patience dans un hôtel où ils sont accueillis temporairement jusqu'à ce que les conditions météo leur permettent de repartir. Qui dit groupe dit panel représentatif d'individus : l'héroïne (british), d'abord, censée aller retrouver mari et enfants au Cap vert, puis un vieil anglais à tics irascible et belliqueux (british aussi, une tête connue), une (jeune) influenceuse (tête à claques) et son ami photographe barbu à bonnet (joli, donc, et, tiens, islandais), et l'accompagnateur du groupe, qui fait le job pour la première fois (et n'est donc pas forcément au maximum de l'efficacité requise), auxquels se joindra, à l'hôtel, Dries de Vries, un "célèbre investisseur" intéressant à plus d'un titre. Plus un autre homme, qui prendra notre héroïne en stop, mais aura ensuite son importance dans le dénouement.
Le film est sympathique mais bon un peu mou-mou. Looong à démarrer. Comme disent les Fiches du Cinéma "on y sourit plus souvent qu'on y rit"... On a connu l'humour islandais plus acide et plus contondant...

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LA VOIE ROYALE
de Frédéric Mermoud

J'ai ensuite retrouvé Dominique à la salle 3 pour ce film "pédagogique". L'histoire d'une jeune fille de souche paysanne (ses parents sont éleveurs et sont joués, quel plaisir par Antoine Chappey et Marylin Canto) qui aide ses parents dans l'entreprise familiale, mais va aussi en cours. Et dont le prof de mathsdétecte qu'elle est douée, et incite donc ses parents à la laisser s'inscrire en prépa. Immersion de la jeune fille (Suzanne Jouannet, excellente) dans cet unvers nouveau pour elle (bosser bosser bosser) et, pour le spectateur, qu'il connaît déjà (par expérience personnelle ou parce qu'il a déjà vu les autres films qui parlent de ça), un genre de "parcours-Sup'" bien balisé, très bien réalisé (sans doute peut-être un peu trop proprement), dont on connaît la plupart des éléments (la bonne copine, le bizuthage, la prof sévère, le démarrage difficile, les mauvaises notes, les examens blancs, le découragement, la colère), et la question : va-t'elle réussir à intégrer Polytechnique ? (dont vous, allez vous avez vu l'affiche, connaissez déjà la réponse hihi) L'autre question que je me suis posée, pendant tout le film, c'est "mais qui donc joue la prof - sévère- mais- finalement - juste - qui - sous - son - aspect - revêche - cache - finalement - un coeur - d'or ? et dont je n'ai eu la réponse qu'au générique : c'est Maud Wyler, une actrice que j'aime énormément (et qu'on a donc ici du mal à reconnaître dans cet emploi inhabituel.)  Qui dit pédagogique dit didactique (c'est vrai je le reconnais j'ai souvent des problèmes avec les films péda), mais, dans le cas présent, plutôt aimablement didactique (et tous les jeunes gens sont vraiment très bien...)

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13 août 2023

double programme wtf

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YANNICK
de Quentin Dupieux

Une fois de plus Dupieux nous surprend. Un film tourné à la sauvette (en cachette), imprévu, inattendu, avec une affiche immonde, mais, surtout, en très gros le nom de Raphaël Quenard (on ne s'est toujours pas remis de sa partition virtuose dans CHIEN DE LA CASSE, hein...). Un Dupieux "Au théâtre ce soir", unité de temps unité de lieu unité d'action, dans une salle de théâtre d'ailleurs, lors d'une représentation de "Le Cocu" une pièce bien nulle, tout à coup interrompue par l'apostrophe d'un spectateur, le Yannick du titre (et le Raphaël Quenard de l'affiche) qui était venu là "pour se changer les idées" et n'y trouve pas son compte. Et qui a un flingue (il est veilleur de nuit). La suite, vous allez la découvrir (et vous devez absolument le faire) dans la salle (au Victor Hugo cette semaine, et dans le bôô cinéma -je touche du bois- en principe la semaine prochaine).
C'est, pour moi (peut-être avec RUBBER et REALITÉ) le Dupieux le plus entièrement convaincant. Parfaitement. Sans réserves. Et jusqu'au bout. (je trouve la fin non seulement tout à fait d'actualité mais d'une extrême élégance). Raphaël Quenard confirme haut la main (haut le verbe plus tôt)  tout le bien qu'on pense de lui (un double César ?) efficacement épaulé par le trio Marmaï / Gardin / Chassagne (bon, Chassagne, que j'aime beaucoup, c'est normal qu'il ait son nom en plus petit, parce que, hein, c'est vrai, il ne fait pas grand chose, en tout cas, il mouille moins le maillot que Pio ou Blanche.). Il va beaucoup parler.  On retrouve en lui la dualité de son personnage dans CHIEN DE LA CASSE, cette morgue goguenarde sous laquelle on sent poindre une certaine fragilité, une... tendresse, oui on peut oser le mot (j'adore la scène -muette- où on le voit dans les coulisses pendant que se joue "sa" pièce.)
C'est très fort, cette façon qu'a Quentin Dupieux d'exploiter "à fond" ce décor miteux (sur la scène / dans la salle), et ce départ d'intrigue minimal, pour nous prendre, parfaitement je le redis,  en otage(s) (nous, les spectateurs des spectateurs) jusqu'au bout, sans qu'on sache jamais tout à fait, à l'avance, sur quel pied danser. Et il sait, cette fois, retirer l'échelle juste au bon moment.Noir. Petit piano. Du grand art.
Avec Emma on a réagi avec le même enthousiasme,  échange de regards et de sourires, comme des gamins ravis, pendant le générique de fin. Enthousiasmés.
Top 10!

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BARBIE
de Greta Gerwig

(Smiley avec les joues roses). Bon, eh bien voilà j'ai apporté ma modeste contribution au milliard de $ (pour l'intant) engrangé par le film (7,50€ la place, quand même, avec marqué 5,50 sur le ticket, VOLEURS!)
Le début est effectivement très drôle (j'avais la caution morale de mon gourou Swâmi Petaramesh sur twitter : "Tiens au fait si vous envisagez de voir le film "Barbie", rien que la séquence de début vaut dix fois le déplacement, tellement la référence est hénaurme Enfin bref, allez le voir."). Ca démarre avec un aimable clin d'oeil à Kubrick - tant qu'à faire voyons grand-, puis la suite est à la hauteur  (drôle), et la suite de la suite assez drôle (ça s'amenuise, ou on commence à se lasser), et puis, à partir du "ballet des Kens" ça devient de plus en plus navrant, pathétique, lamentable, racoleur, sirupeux, hyperglycémique, poisseux, bref putassier. La fin est un pensum.
Avec Emma, dès que ça s'est rallumé, on s'est regardés en soupirant, et on est partis sans même regarder le générique... On n'était PLUS DU TOUT dans le même état d'esprit qu'à la fin du film précédent.
Le gros problème du film c'est son scénar (ou plutôt son absence de) : tout va bien à peu près jusqu'au moment où B*rbie va dans "le real world", (Barbie et le chantier de construction, très bien vu lol) après (Ken qui retourne au pays après avoir découvert la male attitude, le cheval, et le pouvoir qui va avec), ce n'est plus que de la bouille prémâchée, de la vaine agitation, du caca rose. Naufrage avec gesticulation(s).Il y avait dans la première partie des très bonnes idées, des trouvailles, des références, des clins d'oeil, mais soudain tout s'écroule, et  on markète :  plus que du ressassement (finalement, ça aurait eu plus d'impact filmé avec des vraies poupées) de l'essouflement, et une gigantesque opération d'autopromotion à peine déguisée de la firme fabricante (et hégémonique) dont je ne recopierai même pas le nom. Une mascarade, une phénoménale idiotie.
"Féminisme, mon cul!" aurait conclu Zazie.
Et, parti comme c'est, il est fort à craindre de voir apparaître dans un futur proche un BARBIE 2, vu l'engouement planétaire généré (et la pompe à pépettes qui va avec.)

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12 août 2023

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HOW TO SAVE A DEAD FRIEND
de Marusya Syroechkovskaya

Marusya aimait Kimi. Kimi aimait Marusya. Ils se sont aimés, se le sont dit, montré, ils se sont filmés l'un l'autre. Et puis Kimi est mort. Le film commence d'ailleurs le jour de son enterrement. Il raconte leur(s) histoire(s), sous forme de patchwork, de montage d'archives, de Je me souviens (de majeunesse en URSS) bordélique et joyeux. Et musical. Avec une prédilection pour le groupe Joy Division (dont le leader s'est suicidé), et plus précisément le morceau Love will tear us apart  (oh oh ça m'a rappelé des choses, j'avais le maxi 45 en "disque noir").

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Le film est un monument funéraire en l'honneur de Kimi. ("Kimi dans tous ses états"). En souvenir de leur histoire. Une façon de garder des traces. Même si pas mal de moments évoqués sont "difficiles". Il  se refermera comme il a commencé, avec le couvercle du cercueil qu'on visse. Et, paradoxalement, le sentiment d'un certain apaisement.
L'affiche est superbe.

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FIFI
de Jeanne Aslan et Paul Saintillan

Quelques jours après, j'ai revu FIFI, qui, pour je ne sais quelle raison, nous parvenait alors seulement dans le bôô cinéma. J'ai trouvé le film toujours aussi charmant (par la grâce de ses deux interprètes). J'ai trouvé que les réalisateurs chargeaient toujours un peu la barque dans la description de la famille de Fifi (et je n'ai toujours pas reconnu François Négret dans le rôle du beau-père), et je me suis redit que j'aimais vraiment beaucoup la description de cette relation entre une gamine de 15 ans et un jeune homme d'à peine un peu plus (mais à cet âge-là ça fait une énorme différence). Et que, peut-être, Fifi regarde Stéphane de la même façon que Marusya regardait Kimi...

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11 août 2023

3 morceaux de rêve

Je regarde par le soupirail de la cave de la maison (où je suis tout seul, et qui est peut-être ma maison d'enfance -sauf qu'il n'y avait pas du tout de soupirail à l'endroit où il y en a un dans mon rêve).J'ai précédemment exploré cette cave où j'ai vu sur le sol un espèce de gros paquetage poussiéreux qui aurait pu évoquer des silhouettes allongées (mais ce n'en était pas)
Par le soupirail, à l'endroit où j'avais vu ce "paquetage", je vois un visage, d'homme plutôt jeune, avec les yeux ouverts, qui me regarde, (dont ce que j'entrevois de la tenue m'évoque un soldat)
Je continue de regarder, lui aussi me fixe, mais il n'est pas seul, et un certain nombre d'autres soldats émergent aussi du sommeil, autour de lui
Je pense que je suis tout seul dans la maison, et que ce n'est pas une situation très rassurante, avec tous ces soldats que je n'avais pas vu du tout quand j'avais visité la cave, et j'essaie d'entamer la conversation, en leur demandant si ce sont des soldats et s'ils ont dormi là, dans une langue étrangère (anglais ? allemand?)

*

Je suis assis à une table au bout de laquelle sont assis, au bout, juste à ma droite, Véronique Sanson et Julien Clerc (mais il a le visage de Nagui) je fais la conversation avec eux, je leur demande si, depuis qu'ils sont ensemble, ils font répertoire commun, ça les fait rire, j'essaie de trouver un exemple de "titre commun" en trouvant un morceau de titre d'elle + un morceau de titre de lui, mais je n'y arrive pas (en même temps je pense que dans ma discothèque j'ai pas mal de disques d'elle, mais très peu de lui, et que je serai un peu gêné s'il s'en aperçoit)

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Je suis allongé sur le dos, torse-nu, dans une pièce où il y a pas mal de monde, devant moi se tient M-C, la femme d'Y., qui tout en discutant, entreprend de me raser le ventre (comme avant une opération), mais s'interrompt assez vite quand il s'avère que j'ai une érection (aussi imposante qu'intempestive)
il y a dans la pièce, sur ma gauche, trois mecs que j'arrive à voir en relevant la tête, (on a déjà parlé ensemble, plus tôt dans le rêve) je leur explique mon "problème", eux aussi tendent le cou pour voir ma bite, mais je leur dis qu'elle a déjà molli (ce qui est vrai, je n'ai plus qu'une "demi-molle"...)

9 août 2023

böreks (tout chauds)

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LES HERBES SECHES
de Nuri Bilge Ceylan

Enfin je l'ai vu! Ca n'a pas été simple mais j'ai réussi (dans le cinéma où on paye 7,50€ pour le ticket, mais où c'est écrit 5,50 sur ce même ticket...)
Le film commence par un plan sublime.
Déjà, on est dans de bonnes dispositions pour les presque 200 minutes qui vont suivre. On assiste à l'arrivée de Samet, jeune prof (d'arts plastiques), dans le collège où il travaille, à son retour de vacances plus exactement. Où il retrouve ses collègues, ses élèves, dans les conditions de vie un peu spartiates, hivernales, de son établissement.
Le réalisateur nous invite dans la première partie de son récit (qu'on pourrait nommer Les risques du métier) autour de Samet et de Kenan, son colocataire. Avec l'entrée en scène de Nuray, elle aussi enseignante, qui va mettre un certain temps à intervenir, -prendre sa place- dans le récit (on se demande pendant un certain temps pourquoi elle a obtenu le prix d'interprétation féminine à Cannes 2023, ensuite on comprend), pour une seconde partie qu'on pourrait nommer Jules et Jim (ou Sérénade à trois, c'est selon).
Comme souvent chez Nuri Bilge Ceylan, on alterne les scènes d'extérieur(s) (des plans d'ensemble qui en général me ravissent) et des scènes d'intérieurs, beaucoup plus longues, où les personnages parlent, parlent, parlent, beaucoup le plus souvent).
La première partie du film peut paraître un peu "anecdotique" a priori (des histoires d'enseignants, quoi, et j'ai pensé à ce très beau film turc, ANATOLIA, qui se passe aussi dans un établissement scolaire, en Anatolie, et en hiver), mais prendra un retentissement particulier lors de l'"épilogue", tandis que le vrai coeur battant des Herbes Sèches se révèle dans la longue (et magnifique) histoire qui va se nouer  entre Samet, Nuray, et Kenan. Avec un sens de la progression dramatique sidérant. Où chaque scène surpasse, surmonte, celle qui l'a précédée. Pendant l'avant-dernière scène, j'ai eu dans la tête le mot stratosphérique. Oui, la mise en scène de NBC y atteint, pour moi,  des sommets.
La fin c'est du Tchekhov pur jus (c'est pour ça que j'aime autant ça). S, K et N. Qui aime qui, qui attend quoi, qui est jaloux de qui, qui espère quoi. De longues séquences dialoguées, d'abord à deux, où on parle de beaucoup de choses (parfois même, souvent, ça philosophe dur...) sans aborder frontalement le vrai pourquoi de l'échange, puis, finalement à trois, une visite tardive à domicile où on n'est plus sûr(e) de rien...
Avec un épilogue qui vient enrubanner tout ça avec une certaine élégance -un certain aplomb-  (et beaucoup -trop ?- d'intelligence.)
Top 10

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