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lieux communs (et autres fadaises)
24 août 2023

nymphéas

140
UN HIVER EN ÉTÉ
de Laetitia Masson

Hmmm... (on se racle la gorge)
On l'attendait plus tôt (quelques mois auparavant) et la sortie en a été repoussée au 26 juillet. Soit. Donc dans le bôô cinéma on ne l'a eu que quelques semaines plus tard. Re soit. Pour notre "brochure", j'avais eu du mal à trouver une critique vraiment enthousiaste, sauf celle de mondociné dont je vous livre ici le début :

"Quand on évoque Laetitia Masson, on a l’impression de remonter le temps, comme si la cinéaste appartenait à une autre époque. Qu’elle semble loin aujourd’hui la fraîcheur de son cinéma. On se rappelle encore de ses En Avoir Ou Pas, A Vendre ou Love Me avec sa complice d’alors, Sandrine Kiberlain. Mais parce qu’une résurrection tardive n’est jamais impossible, Laetitia Masson revient avec probablement l’un de ses plus beaux films. Porté par une distribution impressionnante, Un Hiver en Eté est la chronique d’une poignée d’êtres abîmés dans un étrange été où une terrible vague de froid s’abat sur le pays. Certains pensent que c’est bientôt la fin du monde. "Dix personnages comme dix fragments d’humanité" clame la note d’intentions."

Soit, au départ, une distribution époustouflante :

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(à laquelle il ne faut pas oublier d'ajouter

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que j'aime énormément)

Dix personnages,  (au NORD au SUD à l'EST à l'OUEST, et aussi à PARIS -on reconnaît les capitales rouges qu'affectionne la réalisatrice), une nuit d'été où il fait très froid (-10° annoncés), et n petites histoires qui vont se nouer entre eux. En principe à deux, mais il s'avérera plus tard, à plusieurs reprises, qu'un troisième (personnage) y est associé. Des histoires de rencontre, des histoires de couples, des histoires d'amour(s), presqu'exclusivement (à une exception près) hétéronormées. Et plus ou moins intéressantes. Certains personnages sont plus ou moins inexistants et on le regrette vivement (quel plaisir de revoir Hélène Fillières, mais quel dommage de la voir aussi peu), ou assez inintéressants (Hamzawi, Poésy), voire carrément insupportables par le rôle qu'ils ont à jouer (Biolay, Duvauchelle, et, surtout, Judith Chemla, qui assument un vrai chemin de croix personnagistique... pour Laurent Stocker j'ai encore un peu de mal à me prononcer), tandis que j'ai personnellement beaucoup plus aimé Elodie Bouchez, Pablo Pauly, et, surtout, Cédric Khan, qui réussit chaque fois ou presque à me bluffer en tant qu'acteur).
On passe d'une histoire à l'autre, l'espace d'une nuit glacée (Toute une nuit, comme dirait Chantal A.) et on est un peu comme sur des montagne russes. Laetitia Masson (qu'on retrouve par ailleurs régulièrement dans BLOW UP sur arte) nous a installé un beau dispositif sur le thème du gâchis, et dont le macguffin (ou le point de ralliement) serait Les Nymphéas (le tableau). Et du gâchis, il y en a, dans les histoires sentimentales de ces gens-là.
Et peut-être que pour pousser le bouchon encore plus loin (enfoncer le clou), la réalisatrice a orchestré un genre de gâchis supplémentaire : la dernière demi-heure en est un, énorme, patent, pathétique, et on en est -sincèrement- fort attristés.
D'autant plus que, pour se mettre au diapason, le projectionniste du bôô cinéma a rallumé les lumières de la salle dix minutes avant la fin du film (comme il l'avait déjà fait la veille pour le film de Tonton Hong...).
Voilà, on est vaguement tristounet en sortant du cinoche... Le gâchis, oui.
(chose exceptionnelle, le film est arrivé sur allocinoche sans aucune photo d'exploitation... curieux, non ?)

4316060

 

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