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lieux communs (et autres fadaises)
11 février 2018

gourmandises dominicales 2

... Pas convaincu par le foot roumain, je remonte d'une semaine (toujours dans la programmation d'Uncut) et j'enchaîne sur

ENNEMIS INTÉRIEURS
de Selim Azzazi (2016) 27'
Un court-métrage efficace et tendu -et glaçant- sur l'affrontement entre deux hommes, un algérien venu demander la régularisation de ses papiers pour obtenir la nationalité française, et, de l'autre côté du bureau, le fonctionnaire chargé de son dossier, d'origine maghrébine lui aussi... Nous sommes dans les années 90, et il est, déjà, question de terrorisme... Un dispositif minimal pour une efficacité maxi.
Le film a été multi-récompensé dans les festivals et était même en lice pour l'Oscar du meilleur court-métrage 2017.

ennemis-interieurs-le-court-metrage-francais-nomme-aux-oscars,M414154

*

Ayant arrêté de regarder l'ordi et je suis descendu zapper.

Et j'ai terminé ce programme de réjouissances cinéphiliques par un imprévu
PORTRAIT D'ALAIN CAVALIER
de Vincent Dieutre
qui commençait juste (ou presque) au moment où je me suis posé sur le canapé
-et qui s'appelle aussi FRERE ALAIN (ou encore FRERE ALAIN EA5)-
(EA pour Exercice d'Admiration)
Vincent Dieutre, à Florence, parle de son admiration pour Alain Cavalier, dans une forme très "Cavalière" (mais très Dieutresque aussi) : mini-dv, monologue, objets filmés, peintures religieuses, et "St François d'Assise et la problématique du renoncement, sa pratique de l'ascèse et son désir de transcendance" (je cite eh oui le figar*.fr qui résume ça bien mieux que moi.), en parallèle avec les choix cinématographiques d'Alain Cavalier.  Dont il pourrait s'agir d'un portrait en creux (en reflet, en surimpression, en transparence) à travers, notamment les images de ses films. Et qui n'apparaîtra dans celui-ci qu'in extremis, et de fort simple et belle manière (last but not least).
Malin, ce vieux roublard de Dieutre, qui, s'il parle d'Alain Cavalier, et s'adresse même à lui, réussit en même temps à nous parler (surtout) beaucoup de lui-même, de ses propres choix, mais on ne se refait pas, n'est-ce pas, et, comme j'aime beaucoup son cinéma, celui de l'esthétique et de la pâmoison, du baroque et de l'omniprésence du désir via l'observation du quotidien (ici, par exemple, le camion des éboueurs chaque matin) il lui sera grandement pardonné, à Frère Vincent (qui constate, tout de même qu'il y a très peu d'allusions à l'homosexualité dans les films d'Alain Cavalier : il n'y en a même qu'une, et une seule, dans Le Plein de Super...)
Une belle suite florentine...

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