Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
lieux communs (et autres fadaises)
21 février 2018

quéquettes à l'air (et fesses aussi)

le premier film grâce à Uncut, le deuxième grace à Dominique, et le troisième grâce à Arte et Court-Circuit)

026
A LA RECHERCHE DE L'ULTRA-SEXE
de Bruno Lavaine et Nicolas Charlet

Proposé par Uncut cette semaine, ce long-métrage court (ou ce court-métrage long) -1h tout compris- m'avait déjà fait de l'oeil à plusieurs reprises, sans que je puisse jamais réussir à concrétiser... C'était donc l'occasion de pouvoir enfin jeter un oeil sur cet opus interdit au moins de 16a, dû aux qutre mains du duo responsable du Message à caractère informatif (qui je l'avoue ne m'enthousiasmait pas plus que ça, et me faisait parfois même grincer des dents et changer de chaîne...) On baigne dans les mêmes eaux (bidouillage et re-post-synchro de tout un tas de films Z à X (X', puisqu'il s'agit de soft, et, si on voit quelques -sympathiques- quéquettes visibles, érotomanes divers, passez votre chemin ou mettez la en berne : c'est aussi soft que feu un téléfilm du dimanche soir de M6) avec un panachage entre nanars de sf ultra-fauchés, japoniaiseries à la Bioman, et films sexy voire hardcore mais vertueusement softcorés. C'est plutôt drôle, le doublage non-sensique fait son effet, et le duo de réalisateurs sait faire habilement flèche de tout bois (certaines qui font plus mouche que d'autres...)

027
VIHTA
de François Bierry

C'est dominique qui l'a mentionné dans la conversation, évoquant "un film où on voyait plein de quéquettes, ce qui a bien entendu piqué ma curiosité et m'a fait le rechercher ce matin sur le ouaibe, où je l'ai assez vite retrouvé car D. avit pris soin de me donner le bon titre. Et, coup de chance il était re-visible sur arte, mais seulement jusqu'à aujourd'hui (dernier jour, ouf!).
Un bus avec cinq personnes dedans, sonorisées par un gugusse qui leur annonce qu'il les emmène dans un centre de balnéo pour passer un "week-end d'entreprise". (la boîte vient d'être reprise). Le premier écueil est qu'ils ne savent pas vraiment s'il s'agit d'un test pour savoir qui va être gardé et qui va être viré, et le second c'est que le centre balnéo en question est naturiste. D'où les quéquettes visibles annoncées, et d'où les difficulté de d'aucuns à se mettre le kiki à l'air. Et celui qui a le plus de mal est joué par le très aimé Wim Willaert, qui est un peu aux films belges ce que Ricardo Darin est aux films argentins... Et le film se regarde avec grand plaisir, simplement en nous narrant les efforts de notre héros pour ne pas la montrer ou pas. Wim Willaert est parfait (comme d'hab')  la prolifération de QV est plaisante -que demander de plus-, et le film a d'ailleurs été récompensé à Clermont 2018...

028
URSINHO
de Stéphane Olijnyk

Et j'aurais dû m'arrêter là, mais j'ai vu ce film annoncé sur la même page, et lui aussi visible pour la dernière fois ce jour. J'ai commencé à regarder, attiré par une image, (deux hommes couchés dont un gros nounours mulâtre, l'ursinho -ça veut dire nounours en brésilien- du titre). Ce jeune homme vit avec son père handicapé dans un quartier défavorisé, et travaille comme homme de ménage chez des gens riches (les pauvres et les riches / un thème récurrent dans les films brésiliens). Un film très prenant, puisque, si les toutes premières scènes me firent me dire "Ohlala il a un peu chargé la barque, quand même, je ne vais peut-être pas regarder jusqu'au bout, va...", la suite est suffisamment bien goupillée pour que, plus on progresse et plus on est touché (attendri, fasciné, ému), par ce personnage central, aussi massif que mutique, qui mène sa tristoune vie (de merde) sans se plaindre, sans rechigner, vaillamment, tendu dans sa quête obstinée de contact (de tendresse ?), son désir perpétuel. Il va rencontrer, chez le riche vieux pédé chez qui il fait le bonnichon (c'est le masculin de bonniche, eh!) un jeune gigolo (coiffeur pour dames!) dont il va s'enticher... l'amour c'est gai l'amour c'est triste, comme dirait Jean-Daniel Pollet. Le film est très attachant tellement il reste dans une simplicité frontale, dans un émoi mesuré. Sans complaisance ni commisération. Et notre nounours de héros y est sans doute pour beaucoup. Plus ça va et plus on l'aime. Le réalisateur a eu l'intelligence de ne pas étirer les choses au-delà du raisonnable (le film, trapu, fait 50'), et c'est parfait comme ça...

 

Commentaires
S
Merci pour ce retour très inspiré sur Ursinho. Pour infos le film fait 43 minutes en 25 images... ;-)
Répondre
Archives
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 384 641