(j'ai retrouvé ce vieux post et je l'ai un peu dépoussiéré...)
1) la fin de Cria cuervos, depuis le moment où Irene raconte son rêve à Ana, puis sur les mots "Y cuando me iban a matar, me desperté...", travelling arrière sur les fillettes qui sortent dans la rue, et on enchaîne sur la petite rengaine tant aimée du film... "Hoy en mi ventana ..."
2) la scène finale de Certains l'aiment chaud, dans le bateau, quand Jack Lemmon finit par ôter sa perruque ("... But I'm a man!")
3) les fantômes, et les singes aux yeux rouges de Uncle Boonmee
4) le mec à poil qui courait dans Les mille et une nuits, de Pasolini (c'était le premier!) en criant "Zoumouroud!" (transcription phonétique de mémoire)
5) Celui qui, patiemment, peint -ou plutôt tente de peindre- un cognassier (Antonio Lopez), pendant tout Le songe de la lumière, de Victor Erice
6) la façon "aérienne" de se déplacer de Forest Whitaker dans Ghostdog de Jim Jarmusch
7) Paul Meurisse qui se relève de la baignoire, avec les yeux blancs, dans Les Diaboliques de H-G Clouzot
8) Bruno Ganz dans L'Ami américain de Wim Wenders (son bonnet, son écharpe, sa moustache, sa mèche, sa voix...)
9) la scène devant la maison, à la campagne, dans Buffet froid, de Bertrand Blier avec Blier, Carmet et Depardieu (et le remake qu'on en avait fait à Membrey sous la direction de Pépin "On avait dit que si le temps se levait on irait faire une cueillette...")
10) le très long plan, en temps réel, dans le cinéma vide, où l'ouvreuse boîteuse monte d'un côté, traverse toute la salle au balcon, puis redescend de l'autre côté, de cour à jardin, dans Goodbye Dragon Inn de Tsai Ming Liang
11) Suzy Banner (Jessica Harper) qui sort de l'aéroport, au début de Suspiria de Dario Argento (les portes automatiques, l'orage et la musique des Goblins simultanément)
12) la soudaineté (la brutalité) de la dernière image de Une jeune fille qui va bien, de Sandrine Kiberlain
13) la scène finale d'Au travers les oliviers, de Kiarostami (un jeune homme suit une jeune femme, jusqu'à n'être plus qu'un point qui suit un autre point)
14) les jeunes gens en slip qui dorment côte à côte (en tout bien tout honneur), dans Plan B de Marco Berger
15) le personnage de Cookie Figowitz (et son interprète, John Magaro) dans First Cow de Kelly Reichardt
16) Jeanne Balibar et Rodolphe Burger en train de répéter en studio dans le noir et blanc sublime de Ne change rien de Pedro Costa
17) la scène du rêve, par Salvador Dali, dans La maison du Docteur Edwardes d'Alfred Hitchcock et son décryptage ("la Vallée de l'Ange...")
18) la scène finale de Tenue de soirée, avec Miou-Miou, Depardieu, et Michel Blanc au bar, en putes, puis le raccord maquillage et le clin d'oeil-caméra du même Michel Blanc
19) Kathleen Turner qui dit "Woof!" à Michael Douglas qui la complimente sur son fameux pâté, dans La guerre des Rose de Danny DeVito
20) Stéphane Rideau qui propose "Et si on se branlait ?", (avé l'assent), à Gaël Morel, dans Les roseaux sauvages
21) la scène finale de 2 automnes, 3 hivers, de Sébastien Betbeder, avec Vincent Macaigne, assis dans le métro, son bonsaï sur les genoux, et Maud Wyler assoupie la tête sur son épaule
22) la scène de bal dans la gare, et celle de la déclaration amoureuse, en sortant du restaurant chinois, dans Fisherking (avec, à chaque fois, Robin Williams)
23) le mec assis face à l'écran d'un télévision éteint, au beau milieu de la steppe, dans Urga de Nikita Mikhalkov
24) le générique (de début) de Lost Highway (sur I'm deranged de Bowie) de David Lynch...
25) ... et celui de Seven de David Fincher
26) la scène du train (de la draisine, plutôt), et son rythme hypnotique, dans Stalker de Andrei Tarkowski
27) l'extraordinaire plan-séquence dit "de l'écrivain" dans La fièvre de Petrov, de Kiril Serebrennikov
28)... et celui, parfaitement insensé (une heure, quasiment!), de Un grand voyage vers la nuit, de Bi Gan (qu'on aurait dû voir en 3D mais non finalement dommage tant pis)
29 Richard Dreyfuss, dans Jaws, dans Rencontres du troisième type, dans Inserts, dans The big fix... (et dans les années 70/80!)
30) David Morse dans The crossing guard, dans La ligne verte... (dans les années 90)
31) le vieux couple au lit, dans Fast Food Fast Women d'Amos Kollek, où le journal lu par l'une a été humidifié pour ne pas déranger l'autre
32) Dead man, de Jim Jarmusch, dans son ensemble (et en particulier l'indien Nobody)
33) le premier sexe (masculin, est-il besoin de le préciser ?) en érection, dans Deep Throat (je venais d'avoir 18 ans, et, dans ce cinéma de Marseille, l'ouvreuse m'avait demandé ma carte d'identité)
34) l'affiche du Mariage de Maria Braun, avec la divine Hannah Schygullah
35) le personnage de fliquesse enceinte que joue Frances Mc Dormand dans Fargo (et la tendresse des relations avec son mari, aussi)
36) le jamais vu en entier Out one : spectre de Jacques Rivette
37) le jamais revu Qui trop embrasse , de Jacques Davila
38) "Je n'étais jamais allé voir la tombe de Pasolini..." et la séquence qui suit, dans Journal intime, de Nanni Moretti, en scooter sur du Keith Jarrett
39) Baloo qui chante "Il en faut peu pour être heureux" à Mowgli dans Le livre de la Jungle
40) les nombres de 1 à 100 cachés dans Drowning by Numbers, de Peter Greenaway
41) l'utilisation du son, qui rend véritablement terrifiante l'ambiance (dans la salle) de L'échelle de Jacob d'Adrian Lyne
42) la musique au piano (d'Arvo Pärt) qui accompagne l'errance des deux mecs du Gerry de Gus Van Sant
43) Le passage de la Mer Rouge, dans Les dix commandements
44) Une salle entière qui applaudit silencieusement, mains en l'air, dans Le pays des sourds
45) La scène finale de Barton Fink (assis sur la plage à regarder la pin-up de la photo)
46) et celle de De l'autre côté (de Fatih Akin) qui m'y a beaucoup fait penser (le fils attendant son père)
47) Dans The hours de Stephen Daldry, la scène du suicide (de Virginia W.), et celle de la confection du gâteau (qui m'avait déjà bouleversé en lisant le bouquin)
48) Les chorégraphies de Psaume rouge et de Vices privés vertus publiques de Milos Jancso
49) Tous les personnages de Milagro de Robert Redford (avec un faible pour les fantômes et Joe Mondragon)
50) la toute fin de Mortelle randonnée de Claude Miller : "alors, il poussa la porte, et il entra dans la photo...."
51) le Finale de Cabaret, avec la musique plutôt joyeuse qui se clôt sur un roulement de tambour, suivi d'un coup de cymbales tandis qu'on discerne le reflet flou -mais reconnaissable- d'une croix gammée...
52) le plan d'ouverture de Vitalina Varela de Pedro Costa (les murs, le ciel noir, la procession...)
53) Laurent Laffite et Vincent Macaigne qui se déshabillent sur le canapé et montrent leurs zigounettes dans (le pourtant pas très bon) L'origine du monde du même Laurent Laffitte
54) la scène de chambrée dans le deuxième segment de Le diable n'existe pas de Mohamed Rasoulof
55) Istanbul sous la neige dans Uzak de Nuri Bilge Ceylan
56) Vincent Price qui (sur)joue de l'orgue dans l'Abominable Docteur Phibes ("Nine have killed, nine will die...")
57) Le remake du Chaperon Rouge où Agathe Bonitzer rencontre le loup (Benjamin Biolay) dans Au bout du conte d'Agnès Jaoui
58) Le plan d'ouverture d'Ali et Ava de Clio Barnard (l'homme qui saute surle toit de la voiture)
59) Les plans en couleur qui surgissent dans Heimat d'Edgar Reitz
60) la scène du bal dans La meilleure façon de marcher de Claude Miller (avec Patrick Bouchitey en danseuse espagnole, Patrick Dewaere en torero et Christine Pascal en dompteur
61) la scène de Rosemary's baby où Mia Farrow, paniquée, se refugie dans son appartement dont elle verrouille la porte, se croyant en sécurité, et où on voit, tout au fond du couloir, quelqu'un traverser furtivement
62) les yeux du diable, dans ce même Rosemary's baby
63) la chanson Le tourbillon, chantée par Jeanne Moreau, dans Jules et Jim, de François Truffaut,
64) la scène finale de La revanche des crevettes pailletées, sur Heroes de Bowie
65) le générique de début de Halloween 3, avec la "construction" de l'image de la citrouille
66) la scène où un personnage féminin disparaît soudain, dans Mulholland Drive, de David Lynch, et le même escamotage dans Sils Maria d'Olivier Assayas
67) la scène où Marie-France Pisier a enfin trouvé (grâce à Depardieu) une cigarette, et du plaisir de fumer, visible, qui s'ensuit, dans Barroco d'André Téchiné
68) ... et celle où la même Marie-France Pisier lance son grandiose "Foutaises!" à la sortie du cinéma, dans Souvenirs d'en France du même André Téchiné
69) la scène d'ouverture de Valley of love, avec la musique de Charles Ives (The Unanswered Question), où la caméra suit Isabelle Huppert, de dos, avec sa valise à roulettes, qui va vers sa chambre
70) la musique du Mépris
71) et celle de Barocco, reprise dans Passe-Montagne (et ça y fonctionne presque mieux...)
72) la façon de passer insensiblement, mine de rien, de l'agitation de la rue new-yorkaise au texte de la pièce de Tchekhov dans Vanya, 42ème rue de Louis Malle
73) Virginie Ledoyen dans La Fille seule, de Benoît Jacquot
74) la scène ou Jay va voir son pote Deon en prison, dans Residue de Merawi Gerima