... après l'heure c'est trop tard
(je me suis engagé à chroniquer tous les films que je voyais, mais bon là ça commence à s'accumuler, alors comme Zvezdo je vais tenter de faire bref)
RIVERS AND TIDES
de Thomas Riedelsheimer
Un documentaire apaisant (dixit Marie) sur les travaux du land-artist Andy Goldsworthy. La nature, l'eau, les pierres... Des moments vraiment beaux.(oserais-je mettre sur le même plan un serpent de feuilles qui dérive dans un ruisseau et un gros maçon torse nu en caleçon fleuri ? Non, je plaisante...)
LETTRE D'UNE INCONNUE
de Max Ophuls
Je voulais absolument revoir ce film. Finalement, (soyons cruel) ce n'est que l'histoire d'une gourdasse amoureuse d'un bellâtre. Classiquement joli. (et joliment classique). A la fois un peu "too much" et le genre d'histoire qui ne peut qu'extrêmement me toucher ("je vous ai aimé en secret toute ma vie...") .Trouvé hélas les deux acteurs principaux peut-être un peu fadasses...
A CÔTE
de Stéphane Mercurio
Un documentaire poignant sur la prison, mais "sans prisonniers et sans gardiens", juste avec des femmes (épouses et mères de détenus) principalement, et ce qu'est leur vie (les parloirs, l'administration pénitentiaire, l'attente, l'espoir, le désespoir...), avec une mise en forme intéressante (tout ce qui se passe "dehors" est traité en images fixes) et une indéniable recherche plastique.
Z32
d'Avi Mograbi
Un documentaire qui n'aurait presque plus de documentaire que le nom, tant la forme prime sur le fond (un soldat israélien témoigne -à visage numériquement caché- qu'il a participé a une expédition punitive contre des policiers palestiniens). Le réalisateur (un habitué) traite ça sous forme de comédie musicale yiddish distanciée dans son salon. Bluffant, mais sacrément "questionnant".
(tiens et pour faire bon poids, un spectacle de danse)
FRESQUE, FEMMES REGARDANT A GAUCHE
de Pacon Decina (et sa compagnie)
La danse, c'est fragile, il suffirait de peu pour qu'on ne voit plus que des gens qui se tortillent ou qui font de la gymnastique. Ici, on a un peu peur de ça au début : plateau nu, pas de musique (puis "ou presque..."), et on se laisse progressivement contaminer par cette douceur, cette... simplicité, cette extrême fluidité des mouvements et, oui osons le mot, cette grâce.