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lieux communs (et autres fadaises)
23 janvier 2010

clopes

GAINSBOURG (VIE HEROÏQUE)
de Joann Sfar

Deuxième film de la journée, et deuxième film avec des poissons qui fument! (non non, moi je n'ai rien fumé promis juré!) Tout au début je n'en avais pas eu envie, puis j'ai vu la bande-annonce et me suis dit que si, et donc, hier soir, on y est allé entre copines, avec Manu et Marie.
Même si je suis un (tout) petit peu moins enthousiaste qu'elles, je peux dire que j'ai passé un sacré bon moment de cinéma. Sfar revendique un conte, entendez "ne vous attendez pas à voir tout à fait ce que vous attendiez...", et il tient ses promesses.
J'ai beaucoup beaucoup aimé la première partie (l'enfance de Lucien Ginzburg), parce que, forcément, comme on ne la connaît pas vraiment, on en est d'autant plus surpris. Avec l'excellente idée de faire de la judaïté un axe essentiel et revendicatif. Le gamin est extraordinaire de présence, d'audace, d'impertinence. La famille aussi est craquante, qu'on suivra d'ailleurs tout au long du film (le leitmotiv du père attentif à l'évolution de la carrière de son fils m'a à la fois ému et fait sourire).
Après, normal, en ce qui concerne les événements et les protagonistes successifs, on est moins surpris, et on l'est -de plus en plus- de moins en moins, par la force des choses, puisque plus on se rapproche de la fin, et plus, nous, public, on se rappelle de choses qui font comme qui dirait partie "du domaine public". Mais en ce qui concerne le traitement des scènes, Sfar sait toujours arriver à nous surprendre, en rajoutant un petit machin par ci, en utilisant tel éclairage ou tel angle d'attaque particulier par là, en rajoutant maint grain de sel à sa recette personnelle de l'homme à tête de chou.
Il revendique, d'ailleurs, s'être plus intéressé aux mensonges de Serge G. qu'à sa vérité, et c'est tant mieux. C'est comme de la réalité, mais pas tout à fait, juste au-delà ou en-deça, on n'est jamais trop sûr. On voit tout de même défiler Fréhel, Gala (?), Juliette Gréco, Boris Vian, Les Frères Jacques, Brigitte Bardot, France Gall, Jane B. bien sur, jusqu'à Bambou (il manque tout de même quelques trophées à cette panoplie de chasseur, chacun regrettera les sien(ne)s...). En ce qui concerne les chanteuses, justement, j'avoue que je n'ai pas été entièrement conquis par lesdits numéros (France Gall, B.B) qui me semblent parfois presqu'un peu à limite du too much (surtout en ce qui concerne les chorégraphies).
Chapeau, par contre, à tous les acteurs (Eric Elmosnino en tête, qui s'est plus que glissé dans la peau du personnage, il l'est : quand on voit le vrai Gainsbarre, après, on a l'impression que c'est lui le faux! Idem pour Laetitia Casta, qui vampirise la BB des années Harley-Davidson de la plus sidérante des façons (ah, cette arrivée dans le couloir, à contrejour, avec le chien en laisse... ça vous laisse (justement...) pantois!)
Un album-photo riche, baroque, qu'on prend plaisir à détailler, à commenter (chacun ses images préférées) . Photos de famille, photos de vacances, photomatons, photos dédicacées, photos officielles, photos truquées, entre souvenirs inventés et inventions rêvées...

"Si j'ai quoi ?
Affirmatif
Et quoi d'autre ?
No comment..."

(No comment)

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