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lieux communs (et autres fadaises)
1 novembre 2013

fifty-fifty (prévisionnement Pont-de-Roide)

(tentative de critique "deux pour le prix d'un")

LE GEANT ÉGOÏSTE
de Clio Barnard

LES GARCONS ET GUILLAUME, A TABLE!
de Guillaume Gallienne

Deux films qui m'ont plutôt plu, mais aussi un peu déçu, chacun à leur manière.
Le premier est un film "socio-britton", d'obédience Ken Loach ou Andrea Arnold -déjà deux rigolos- mais que, ces deux-là, à côté c'est quasiment les Bisournous). Le deuxième est un film dont on parle beaucoup depuis Cannes (et avant ?) et c'est l'adaptation par Guillaume Gallienne de son one-man-show du même nom, qu'il réalise qu'il joue -et peut-être même qu'il produit ?-).
Dans les deux films il est beaucoup question de mère (celle des différents personnages principaux) et accessoirement de chevaux (dans les deux films, coïncidence, le même plan ou quasiment d'une tête de cheval dont on voit surtout l'oeil.)
Chez Barnard, les deux héros sont des gamins / jeunes ados "en rupture" (familles dans la mouise, absentéisme scolaire, alcoolisme, surpopulation, chômage, joggings crasseux, clopes, etc.) -un petit blond maigrichon teigneux en colère contre la terre entière et un petit gros placide qui aime les chevaux, qui vont essayer de "s'en sortir" (surtout en volant du cuivre et en se mettant en cheville avec des ferrailleurs), tandis que chez Galienne le héros est Guigui lui-même, tout propre et bien frisotté, son problème étant qu'il est considéré dans sa famille (et par sa mère) comme une fille, et tentant donc de se comporter comme tel(le).
En Angleterre on essaye de s'en sortir en grattant du fric par-ci par-là avec des combines plus ou moins légales et honnêtes (plutôt  moins que plus, d'ailleurs), tandis qu'en France, il s'agit pour le héros juste de faire son coming-out en tant qu'hétérosexuel, ce qui n'est pas évident non plus, certes, mais pas exactement sur le même plan.
Le film de Clio Barnard est une reconstitution poignante et immersive, extrêmement vériste, jusqu'au moindre cheveu gras et autres ongles en deuil, tandis que celui de Gallienne est avant-tout  une aimable -et hallucinante- prouesse technique, puisque l'acteur joue simultanément son rôle et -c'est là que ça dépote- celui de sa mère omniprésente et castratrice -hallucinante, je le répète-).
Peut-être que le premier (film) est trop noir-noir-noir et répétitif dans les hurlement les fucking bastard et les coups de vache, et que l'autre au contraire est trop gentillet et égocentré... Mais c'est incontestable, on flippe autant devant l'un qu'on rigole ou sourit devant l'autre...

Dans Le géant... il faut attendre les quinze dernières minutes (après une catastrophe qu'on pressentait quasi depuis le début du film) pour que tout ça s'apaise un peu (c'est vrai que, par opposition avec tout ce qui a précédé la fin est comme une respiration, un appel d'air, un apaisement) et acquière une certaine grandeur, alors qu'on contraire j'ai le sentiment un peu flou (je n'ai plus exactement le souvenir) que, chez Gallienne, c'est la fin, au contraire qui serait un peu ramollo-planplan, et, du coup, pêcherait...

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Commentaires
C
Merci, Y, pour ces précisions candyesques (et dsl d'avoir mis autant de temps pour y répondre...)<br /> <br /> 115 épisodes ? Ouahhh j'hallucine, bravo pour ton abnégation!<br /> <br /> :)
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Y
Je tiens à rétablir une vérité qui est trop souvent bafouée, expression qu'on cite trop souvent sans le savoir "on est pas au pays de Candy", moi qui me suis tapé les 115 épisodes (oui ça marque d'avoir une grande soeur) je sais de quoi je parle.<br /> <br /> <br /> <br /> Justement la vie de Candy Neige débute mal, abandonné a à peine quelques jours, (nommé Neige puisque au moment ou elle a été recueillit il neigeait) en même temps qu'une autre fille Annie, avec qui elle grandira, qui l'abandonnera à son tour à l'age de six ans quand elle sera adoptée, car ses nouveaux parents ne veulent pas qu'on ébruite qu'elle était orpheline, demande à Annie de couper les ponts avec tous ses anciennes connaissances, parfait pour finir accros aux psys et aux anxiolytiques (à la bouteille pour son époque) jusqu'à la fin de sa vie, mais ce n'est pas fini.<br /> <br /> <br /> <br /> Je vais pas détaillés les 115 épisodes, mais elle va s'en prendre de belles,<br /> <br /> comme elle n'a pas été adoptée jeune, elle va devenir fille de compagnie (à 12 ans), se faire martyrisée par cette famille, voir mourir le 1er amour de sa vie, connaitre la 1ére guerre mondiale, renoncé au deuxième amour de sa vie, partir dans un sinistre collège Britannique etc etc...<br /> <br /> <br /> <br /> On est très très très loin du mythe du dessin animée culcul la praline^^<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> (LOL)<br /> <br /> <br /> <br /> Sinon on est toujours sur le même mode du film français, on veut pas voir comment vive la majorité des gens, on préfère mille fois montré un (grand) bourgeois avec des problèmes existentiels que des gens avec des problèmes tout court et en rire, alors que les britons y arrivent allégrement, même si c'est pas le cas avec ce film cité (ci dessus).<br /> <br /> Je n'ai rien contre Galienne que je trouves plutôt drôle (je n'ai pas vu le film je vais attendre qu'il soit diffusé pour le voir, je vais pas payer une place de ciné pour voir ça !!! et puis quoi encore...) mais on reste tjrs dans un certain cliché de la comédie française...
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