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lieux communs (et autres fadaises)
3 mars 2016

post paris quatre

(c'est bien le cinéma, ça m'occupe au moins deux fois : quand je vois le film et quand j'écris le post!)

... puis ceux que j'ai "vraiment beaucoup aimés" :

PEUR DE RIEN
de Danielle Arbid
J'y suis allé... au petit bonheur. Et j'ai bien fait. Dès le générique (un piano mélancolique où je reconnais illico Bachar Mar Khalifé) je m'y sens comme chez moi. Pourtant, cette histoire d'une jeune libanaise (Manal Issa, touchante -et remarquable- pour sa première apparition au cinéma) , débarquée en France pour y faire ses études et prête à tout pour y rester, ne commençait pas sous les meilleurs auspices  : tripotée par l'oncle hébergeur, puis en fuite (et à la rue) sans un sou, elle ne survit que grâce à une copine de fac (à qui elle a volé son porte-monnaie), et son histoire va se construire au fil des rencontres qu'elle va faire, plus ou moins heureuses... Mais son désir de "réussir" est tellement fort qu'elle va s'arc-bouter et rebondir d'épreuve en épreuve (c'est un "film d'apprentissage", qu'on pourrait situer entre Prête à tout (mais en moins blonde) et Rosetta (mais en caméra plus stable) avec obstination,  jusqu'à l'arrêt sur image final (souriant). La reconstitution des années 90 est plaisante, ainsi que le survol du catalogue de ses rencontres (un play-boy friqué, des royalistes, un musico/dealer, une prof d'art charismatique -Dominique Blanc, somptueuse-, un avocat "gauchiste", son fils agitateur, etc., on a même droit à une apparition d'Orelsan, cherchez bien). Les choix musicaux de la réalisatrice me raviront jusqu'au bout, puisqu'on aura droit, sur le générique de fin à une version masculine de  Pendant que les champs brûlent (que j'aime beaucoup par ailleurs -j'ai cherché, le monsieur s'appelle Thomas Winter-). On ne voit absolument pas passer les deux heures.

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ANOMALISA
de Charlie Kaufman et Duke Johnson
Je connaissais le nom d'un des réalisateurs, je connaissais le procédé, j'avais vu l'affiche louangeuse, et je n'avais que l'écho plutôt tiède de Jean-Luc, mais j'y suis allé. (avec la carte illimitée, on hésite beaucoup moins...) C'est vraimennt surprenant (je ne savais rien de l'histoire).Un quadragénaire moy-moy débarque dans un hôtel moy-moy pour y passer la nuit, avant une communication qu'il doit faire le lendemain lors d'un colloque (il est l'auteur d'un best-seller : Comment vous aider à les aider ?). Tous les personnages  ont la particularité d'avoir le visage comme composé de plusieurs pièces, mais, surtout, -on le réalise assez vite, après un générique très vocal, ils ont tous la même voix, excepté le héros (qui a celle de David Thewlis) et l'héroïne (qui a celle -bonheur- de Jennifer Jason Leigh). On finira par comprendre pourquoi, à la fin de cette longue nuit (et du jour qui va suivre), dans un univers de plus en plus anxiogène (on pourrait être chez Philip K. Dick) et déstabilisant. Une expérience magnifiquement troublante (en plus -petit bonheur mais ça compte- c'est, me semble-t-il, le premier film d'animation AQV...) pas joyeuse-joyeuse mais bon.  A voir et re-, donc.

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BEIRA-MAR
de Filipe Matzembacher et Marcio Reolon
Celui-là j'y suis allé par sollicitude (et inquiétude ?). on l'a programmé dans notre semaine latino, les criticounettes recueillies n'en ont pas été très entousiastes, et je réalise, alors que c'est son jour de sortie, que non seulement il n'est programmé que dans une seule salle parisienne (le MK2 Beaubourgchounet) mais que la salle en question est la 6 (qui doit faire la taille de mon salon) ! Salle qui était relativement bien remplie pour cette séance. Et le film commence, et c'est plutôt bien. et ça continue, et c'est de mieux en mieux... Et je me dis que les critiques sont des idiots (ou des hétéros trop pur-jus). Deux adolescents, donc. Des potes. Martin et Tomasz. l'un a "des trucs à faire" avec son (ex- ?) famille, au bord de la mer, et il invite l'autre à l'accompagner. C'est l'hiver, plage froide, vide. Et les deux ados font donc des trucs d'ados. C'est simple, touchant, plaisant (les réalisateurs disent qu'ils se sont basés sur leur propre expérience), il est question d'homosexualité, de désir, de jeu, mais ce n'est pas si important que ça... oui, tout simplement. Et j'aurai grand-plaisir à retourner le voir (lors de notre semaine latino n°5, du 23 au 29 mars) sur un "vrai" écran (puisqu'il est ici question de virilité, rajoutons "de taille convenable" hihihi). Comment dit-on "une excellente surprise" en brésilien ?

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ZOOTOPIE
de Byron Howard & Rich Moore
Il n'y a que les imbéciles... je n'avais absolument pas prévu d'y aller, et puis il y a eu d'abord Zabetta qui m'en a parlé enthouisasmesquement, puis Malou, qui venait d'y aller avec sa petite-fille et qui m'a dit avoir adoré (et la petite-fille aussi)... DONC le lendemain matin, j'y suis allé. Bonne salle (UGC Les Halles, pas trop de monde, quelques parents avec enfant, des ados, deux trois isolés, j'étais rassuré, m'étant déjà imaginé vu comme un pervers pépère au beau milieu d'une salle remplie de milliers d'enfants). C'était la première fois que je voyais dans ce ciné un film étranger en vf (il eut fallu attendre jusqu'à 22h30 pour la séance en VO). Et je n'ai plus eu qu'à me laisser porter, pour suivre l'histoire de cette lapine qui veut devenir la première lapine-flic, dans un pays merveilleurx où tous les animaux cohabitent (prédateurs et prédatés) en bonne entente et sans souci de se faire boulotter (ils mangent des légumes et des insectes, me semble-t-il). Ladite lapine, aussi déterminée à réussir que la jeune fille de Peur de rien, va faire équipe avec un renard, avec qui, bien entendu, elle va finir par devenir pote. C'est drôle, c'est tendre, c'est youp-la-boum, j'adore. Mes copines avaient raison : ce film est un grand bonheur, à la fois pour les kids et pour les adultes, avec un "deuxième niveau de lecture" assez délicieux  (j'ai un faible pour la scène des fonctionnaires et pour le personnage du léopard qui est planton au commissariat -dont la gayitude qui ne fait pas de doute est cependant montrée avec finesse et tendresse...- c'est lui le joufflu qu'on voit en bas à droite de l'affiche.) Du bonheur, vous dis-je!

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(à suivre et à finir)

Commentaires
C
aaaaaah boooooooooooooooooooooooon c'est supeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeer <br /> <br /> :)<br /> <br /> (durée de la réponse : 5 minutes)
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Z
Je sors de la Poste, je crois qu'ils viennent d'embaucher l'un des fonctionnaires de Zootopie !!! Je sors des Innocentes, beaucoup moins youpla boum...
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