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lieux communs (et autres fadaises)
4 décembre 2016

à se faire

MAUVAIS SANG
de Leos Carax

(Il le lui a dit,
il a dit "veux-tu ?"
elle n'a dit ni oui ni non
c'est une fille avec un garçon...)

C'est à désespérer...
Quatre, oui, on était quatre dans la salle, mercredi soir (bon, d'accord, il faisait froid dehors, mais tout de même...) pour cette reprise de Mauvais sang, le deuxième film de Carax, qui, en 86, nous avait fort ébloui(s). Et quel bonheur de les retrouver, tous, Lavant, Binoche, Delpy, Piccoli, tous si jeunes et si beaux. Et d'une certaine façon, c'est à notre jeunesse aussi que le film nous renvoyait.
La copie remastérisée est magnifique (le film l'était aussi, certes, au départ). Et c'est réconfortant de voir combien le film a bien vieilli (il nous semblerait d'ailleurs être encore meilleur que dans notre souvenir). L'histoire par contre est toujours aussi brinqueballant, mais on s'en fout. Un peu de polar, un peu de s-f, un peu de b-d, un peu de romance, mais tellement de beauté. Le film bouillonne, comme un laboratoire de cinoche, un coeur qui palpite, un cerveau qui carbure. A la fois comme une mémoire vivante (les hommages) et un rêve esthétique (les propositions). Expérimentations, tentatives, audaces, effets, codes, références. Carax se fait plaisir, caresse ses acteurs (et nous par la même occasion), nous embrase les pupilles et titille les synapses.
Certains grincheux certainement objecteront que le mieux est l'ennemi du bien, et que du très, on risque hélas de basculer dans le trop. L'histoire trop confuse, la musique trop forte, le maniérisme trop appuyé. Certes, mais, du bonheur, peut-on jamais en avoir trop?
Insensé, sublime, ineffable.
Inoubliable, comme nous.

18928122

mais à quoi bon m'égosiller puisque personne ou presque n'est venu ?

 

ps : et j'ai découvert -en plus- qu'il y avait dans le film -jeune lui aussi- cet acteur que j'adore -et que personne ne connaît-, Philippe Fretun, ("découvert" plus tard dans Nadia et les hippopotames, de Dominique Cabrera) dans le petit rôle du gardien de l'hôtel...

 

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