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lieux communs (et autres fadaises)
5 août 2018

tique

091
LE CIEL ÉTOILÉ AU-DESSUS DE MA TÊTE
d'Ilan Klipper

Un film dont j'avais raté l'avant-première l'année dernière à Entrevues, pour cause de visionnage d'une autre avant-première, et dont je n'avais obtenu que des echos plutôt tièdes de la part de Dominique et de son collègue Laurent (dominique qui reconnaîtra plus tard, tout de même, qu'ils étaient les seuls à être de cet avis, et que tous les autres avaient aimé). Eh bien je suis plutôt de l'avie des autres.
Déjà on a cette affiche, que je trouve magnifique et intriguante (c'es la dernière image du film). C'est l'histoire d'un homme, cinquantenaire, qui reste cloîtré dans son appart, le plus souvent en sous-vêtements, à la recherche de l'inspiration pour un deuxième roman, qui ferait suite au premier , Le ciel étoilé au-dessus de ma tête, publié des lustres pultôt et salué par une critique unanime et louangeuse. sauf qu'il n'a rien réussi à écrire (ni donc, à publier) depuis.
Un appartement un peu bordélique, à l'image du film, à la topologie un peu complexe d'utant que se mêlent, sans prévenir, des images oniriques à celles, réelles, filmées dans l'appart' en question (cet homme a quand même une affiche de Cosmodrama au-dessus de son lit!, qu'on s'en émerveille!).
Il vit en coloc' avec une jeune et mignonne femen, qui fait "des trucs en haut avec ses potes", mais il va soudain recevoir la visite de toute une série de gens, parents, amis, relations, qui vont débouler les uns après les autres : papa et maman en tête, accompagnés d'une jeune blonde qu'il va prendre pour un futur parti que lui présentent ses parents, mais pas du tout, qui va se révéler être une psy, venue là spécialement pour lui, mais pour quoi, vous le saurez plus tard, puis un vieux pote, puis son ex, ça commence à brasser beaucoup d'air, ça se bouscule au portillon ça discutaille ça s'interroge voire s'invective, ça se fait des câlins de groupe jusqu'au fin mot de l'histoire : tout le monde s'inquiétant pour notre héros est venu demander un internement d'office "pour son bien". Aïe...
Mais on est plutôt dans le registre de la comédie foutraque que celui du film à thèse (et prise de tête). Quoique. La construction du film, qui met sur le même niveau de narration "vraie choses" et fragments oniriques prend un malin plaisir, justement, à embrouiller les choses dans la tête du spectateur, et jusqu'au bout du bout on se posera des questions : c'est-y-vrai ? ça l'est-y pas?
Je n'ai qu'un regret, c'est d'avoir piqué du nez pendant les dix dernières minutes, plof! comme ça tout d'un coup, et, donc d'avoir dû me poser encore plus de questions que les autres (merci Catherine d'avoir répondu à quelques-unes).Je laisse donc le mot de la fin à la critique de Libé, qui, cette fois, me semble très juste :
"Singulière, surprenante, de bon ton, cette comédie française arrive à point nommé pour marquer son territoire. Elle se démarque, sans grande prétention ni dérision déplacée, à travers une histoire qui grossit, grossit, grossit - de l’anémie jusqu’au débordement épanoui. Et la comédie noire finit bien, ou presque. Dans la nuit, deux âmes se retrouvent. On ne sait plus très bien qui perd les pédales ou si tout cela est vrai - et après tout on s’en fout, car les deux s’embrassent déjà, finalement sains et saufs d’esprit."
Joli, non ?

1853201

 

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