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lieux communs (et autres fadaises)
30 mai 2020

DDDD20

"Le passage de la France entière en zone verte – sauf l’Ile-de-France – prélude à sa mise au vert, est donc accueilli comme une excellente nouvelle. Une levée d’écrou. Certains marxistes attardés diront encore que l’on choisit l’économie contre la santé. Faible critique : on choisit en fait la vie contre son atrophie. Qu’est-ce que la vie, en effet, sans école, sans cafés, sans restaurants, sans cinémas, sans magasins, sans voyages, sans réunions de famille, sans dîners entre amis, sans relations professionnelles sinon par des écrans ? Une vie en cage. Cette cage est désormais ouverte, pour l’essentiel. La liberté reprend ses droits, avec des angoisses, ses contraintes, avec la responsabilité, qui est sa condition d’existence, mais avec sa grandeur, qui consiste à affronter la vie sans tuteur ni sauveur suprême." (Laurent Joffrin / Libé)

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Grâce à LibéCulture suis allé de bon matin... Quelle exquise façon de commencer la journée que de regarder cette représentation de La Cerisaie, mise en scène par Peter Brook, en 1981 -en ce temps-là je ne me souviais ni de Tchekhov ni de Peter Prook-, avec un casting irréprochable (et la curieuse duplication créée par mon propre souvenir d'une autre Cerisaie, celle de Bussang, en 2002, "il y a longtemps...")

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"La vie est passée, c'est comme si je ne l'avais pas vécue..."

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Connaissez vous le bostock ?

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j'en raffole...

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"VAILLANT GINGEMBRE
Il faut bien l’avouer, parfois, le bio nous enquiquine. Trop cher, trop snob, trop élitiste dans des boutiques où l’on vous vante des produits ultra-marketés pour notre égotisme. Et puis il arrive que le naturel revienne au galop sans crier gare. Durant le confinement, on a ainsi oublié un bout de gingembre fripé dans un recoin de la cuisine. Et voilà que l’autre jour, on le retrouve, rhizome pimpant en train de nous faire des pousses vertes. Il avait vécu sa vie tout seul en brave petit soldat du bio, non traité à l’inhibiteur de croissance et de germination avec lequel, ailleurs, on asperge par exemple les patates. On a replanté notre gingembre en pot, lui souhaitant longue vie en se disant que le bio, mais aussi que le laisser-faire, a du bon. Ce printemps, on a ainsi vu s’épanouir les herbes folles en des lieux habituellement policés par la main de l’homme. Aujourd’hui, d’aucuns s’empressent de ratiboiser ces friches en fleurs et de tailler au cordeau les haies et autres buissons qui avaient pris leurs aises. C’est d’autant plus dommage qu’un rond-point fleuri par les marguerites est beaucoup plus chatoyant qu’un cercle d’herbes rases cerné de bitume. Il attire aussi une foultitude de petites bébêtes qui ont bien besoin de jachères inattendues pour leur survie. Alors laissons faire la nature plutôt que d’encourager la course morbide des SUV le long de routes, de rues et autour de ronds-points rasés comme un appelé de contingent. Sinon ce sera l’impasse, comme celle de la poubelle où nous aurions eu tort de jeter notre bout de gingembre si vivant. ♦︎" (Jacky Durand / TU MITONNES / Libé)

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(deux aigrettes avec finalement et tête-en-l'air)

finalement les gens sont très honnêtes (et moi très tête-en-l'air) : ma voiture est restée stationnée pendant au moins deux jours dans la rue avec la vitre passager complètement ouverte -côté chaussée-, et rien n'a été touché dedans! (heureusement, il n'a pas plu non plus)

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ces cerises que j'hésitais à acheter parce que je les trouvais plutôt chères, finalement j'ai bien fait de les prendre : la caissière (un peu tête-en-l'air) a oublié de me les facturer (alors que je lui avais pourtant posé la question)

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37 (O)
27(N)
77 (H-S)
148 (D)

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(un truc étrange : que voyez-vous au dessus ? rien, enfin je pourrais dire "un carré blanc sur fond blanc", et c'est une assez exacte représentation (figuration) de ce qui reste de ces presque deux mois de conconfinement : rien
de ce temps confisqué, configuré, congelé, confit, l'esprit ne conserve (!) qu'un espace vide, un intervalle de néant, il ne s'est rien passé, rien n'est arrivé, et c'est donc normal qu'il n'en reste rien (a priori)

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J+19

 

 

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