poulailler 55
(à suivre...)
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Encore une très très belle journée : il faisait tellement beau que je suis allé pique-niquer au grand air, pour faire comme "avant", comme si de rien n'était, comme si rien n'était arrivé, ni covid ni confinement ni contamination ni couvre-feu (la lettre C a plut^t mauvaise presse ces temps-ci). Encore un jour quasiment "schizophrène" ; l'après-midi c'est déjà l'été mais le soir c'est plutôt encore l'hiver, la fin de l'hiver, "presque", mais bon, hiver quand même... En tout cas il faisait bon se prélasser au soleil pour ce pique-nique "rustique" (un très bon sandwich de chez mon boulanger préféré, une bière fraîche, une poire pour le dessert, et voilà le meilleur des repas...) suivi d'une siestounette, toujours au soleil, mais, cette fois, dans la voiture...(manquait juste le café, que je me suis invité à boire chez Pépin, juste après (et café-scrabble, quoi de meilleur ?)
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et il sera ensuite question de deux poètes (que mon ami Philou m'a fait connaître tous les deux, d'ailleurs) :
D'abord, un mail de G*llimard m'annonce une bonne nouvelle : la réédition (revue et augmentée) du mythique (pour moi) et longtemps introuvable LA FABRIQUE DU PRÉ, de Francis Ponge
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tandis que Libé, juste après, dans mes mails aussi, m'en annonce une bien plus triste : la mort, ce mercredi de Philippe Jaccottet
""J’ai toujours eu dans l’esprit, sans bien m’en rendre compte, une sorte de balance. Sur un plateau il y avait la douleur, la mort, sur l’autre la beauté de la vie. Le premier portait toujours un poids beaucoup plus lourd, le second, presque rien d’impondérable. Mais il m’arrivait de croire que l’impondérable pût l’emporter, par moments", écrivait-il dans A travers un verger en 1975. La mort l’a finalement emporté sur Philippe Jaccottet, mercredi soir. Il avait 95 ans. Le poète suisse laisse une œuvre immense, riche de dizaines de recueils, l’une des plus importantes de la littérature francophone de ces dernières décennies. Sa poésie, essentiellement autobiographique, témoigne à la fois des drames subis et du bonheur offert par la contemplation." (Libé)
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et pour boucler la boucle, je découvre, en fouinant sur priceministruche, que Phillipe Jaccottet a publié en 2015 un opuscule (80 pages) aux éditions Le bruit du temps, consacré à Franis Ponge : PONGE, PRAIRIES, PÂTURAGES :
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tandis qu'au journal télévisé, un schéma entrevu à propos des modélisations utilisées par le gouvernement laisse entrevoir un nouveau pic épidémique (et non académique comme je commençais à l'écrire) pour mai / juin, et annonce l'apparition dun nouveau variant, le "new-yorkais", on n'en aura donc jamais fini avec cette merde...
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