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lieux communs (et autres fadaises)
14 juillet 2021

griottines

Bon. une fois de plus la preuve qu'il ne faut pas (trop) se fier aux critiques, ni les écouter. Cette Cerisaie de Tiago Rodrigues dans la cour d'honneur du palais des papes, avec la papesse Isabelle Huppert, cette pièce que les criticaillons ont accueillie tièdement avec des bouches en cul de poule et des petites mines contrariées, cette Cerisaie dont je connais pratiquement par coeur (pour des raisons personnelles) la totalité des deux premiers actes, cette Cerisaie que j'avais tant envie de voir, eh bien j'ai finalement pu y assister, non le 9 à 22h15 sur France 5, date de sa diffusion "en direct", mais le lendemain, chez moi, devant mon ordi, sur france télévision (où elle sera encore visible jusqu'au 17/07, pour ceux que ça intéresse).
Là-aussi, souvenirs souvenirs...
La pièce commence par une arrivée (on revient à la maison, on défait les bagages) et finit, en mouvement inverse, par un départ (on a refait les bagages, on quitte la maison).
Tiago Rodrigues remplit la scène de LCD'HDPDP avec des chaises, pas toutes de la même couleur, celles qui, justement, avant la rénovation étaient installées face à la scène, sur les gradins, pour accueillir les séants des spectateurs, chaises qu'on va successivement ranger, déranger, aligner, bousculer, jeter, entasser, re-ranger etc. Et ces chaises vont accueillir toute la troupe de La Cerisaie, qui, hormis la toute première scène (entre Lopakhine et Douniacha) restera toujours à vue, même si pas "en jeu" (dans ce cas ils resteront simplement assis et immobiles). Avec, "en plus" -mais ce sont certains des acteurs qui l'assurent-, une partie musicale qui courra tout le long de la pièce, (notamment une superbe guitare électrique), et des chansons, et même des danses...
J'adore le dernier acte de La Cerisaie (à partir de l'annonce de la vente) et la façon dont alors les choses se défont (et je la trouve, ici, simplement magistrale -autant que magistralement simple-). Et dans cet acte, j'ai un faible pour une courte scène, celle entre Lopakhine et Varia (où se joue tout à fait autre chose que ce qui s'y dit). Elle est, ici, parfaite.
Et cette phrase* de Firs, qui conclut : "La vie, elle a passé, on a comme pas vécu..." que j'aime toujours autant.

Capture d’écran (2449)

Capture d’écran (2448)

Capture d’écran (2452)

Capture d’écran (2454)

Capture d’écran (2457)

 

* (J'en ai relevé une autre, (qui me concerne d'une certaine manière) : "Quand on propose un grand nombre de remèdes pour guérir une maladie, ça veut dire que la maladie est incurable...")

Je viens de revoir encore une fois ce fameux dernier acte, pour prendre les captures d'écran, et j'en ai encore eu les larmes aux yeux...

Commentaires
C
Le monologue de Firs ?<br /> <br /> Moi ça ne m'a pas gêné...
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P
Très belle Cerisaie ! Avec un petit bémol pour la fin, le dernier monologue en pleins feux et le salut trop vite enchaîné après le Noir !
Répondre
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