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lieux communs (et autres fadaises)
26 janvier 2022

festival téléramuche

013
LA FRACTURE
de Catherine Corsini

Le plaisir d'y retourner, avec Catherine en plus, dans la plus petite salle du bôô cinéma, mais avec un public "pas habituel" et donc des comportements tout aussi inhabituels : ça discutait, devant, un peu plus loin sur la droite aussi, et surtout, surtout, deux greluches à ma gauche, de l'autre côté de l'allée, qui non seulement jacassaient, mais, surtout ricanassaient, de façon presque ininterrompue (à tel point que je finissait par me demander si je ne souffrais pas d'acouphènes... Mais bon, comme ça fait souvent du bruit dans le film, j'essayais de ne pas y faire trop attention... Bruni-Tedeschi, Coulloc'h, Diallo Sagna, Foïs, Marmai, un toujours aussi plaisant quintet... Bien sûr j'ai trouvé que le film était presque trop rempli, que ça débordait un peu (j'ai repené à cette blague qui concerne à la fois les bouchers et Rocco Siffredi : "Y en  a un petit peu plus, je vous le mets quand même ?", non celle-là, je ne m'en lasse pas...) mais je reconduis mon enthousiasme initial... Et confirme et signe (et ce CRS gentil il est vraiment vraiment trop mimi...).

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(et elle a droit à une photo plus grande pour elle toute seule, car elle la mérite...)

014
UN AUTRE MONDE
de Stéphane Brizé
(en avant-première)

C'était "l"'avant-première du Festival Téléramuche (une sur six!) et il ne fallait donc pas la louper... J'ai mangé en vitesse (bien trop vite) après LA FRACTURE (dans un endroit que -presque- tous mes camarades cinéphiles méprisent -les vieux je veux dire, hihi) et donc je suis revenu en avance, et ballonné (ceci a peut-être influé sur ma perception (et mon "ressenti") à propos du film... Je connais le cinéma de Stéphane Brizé et sa trilogie sur le travail avec le toujours excellent Vincent Lindon (c'est un pack), je mentirais en disant que c'est tout à fait le cinéma qui m'enthousiasme, mais bon, il y avait aussi au générique  la toujours aussi excellente Sandrine Kiberlain, et le toujours excellent Anthony Bajon (je ne persifle pas, je suis réellement admiratif devant eux), ce qui faisait donc trois bonnes raisons d'y aller (pour le troisième film sur la trilogie, ça tombait bien...). Ca commence en parlant gros sous entre ex-mari, ex-femme via leurs avocats respectifs, puis ça continue à l'usine où Lindon (qui cette fois-ci est patron) est sommé par la hiérarchie de sa boîte d'effectuer une nouvelle coupe dans le personnel (58 personnes) alors que la boîte en question s'est joyeusement fait des couilles en or, sur son dernier exercice. Ca continue avec un rendez-vous sur un parking avec son ex-femme qui éclate en sanglots, puis un appel d'un médecin pour lui annoncer que son fiston (Bajon n'a semblé aussi jeunet) vient d'être admis en HP après avoir pété les plombs en cours... Bam, bam, et bam... Notre Vincent Lindon, marmoréen, tente de rester stoïque, mais on a envie de gueuler avec lui (ce que lui n'ose pas faire) "Eh! Oh! Ca suffit! n'en jetez plus, la cour est pleine!". Mais bon il est comme ça, pugnace, et il va se battre, particulièrement à une cheffe (en france), spécialement salope et un chef-chef (aux Amériques) encore plus plein de morgue et de mépris. Le monde délétère et dégueulasse de l'entreprise, des actionnaires, du profit, des dividendes, des faux-culs, des menteurs, des salopards, des traitres... Pendant une heure trente on va patauger dans le marigot et mouiller la chemise en même temps que Vincent, et à serrer les fesses, et à rentrer la tête dans les épaules en fermant les yeux en attendant le bruit de l'explosion en vol... On morfle, on morfle, et il ya tout de même une minuscule leur d'espoir, une once de dignité, un sursaut, qui sauve un des personnages, mais pour combien de temps, et à quel prix.
Un film de combat, certes, mais peut-être un peu raide dans sa facture. Du cinéma sage, appliqué, bon élève, bien peigné. Le genre de film très très amer qui vous met le moral dans les chaussettes, mais qui n'est, hélas, que le triste (et sans doute encore hélas aseptisé) reflet du marigot plus vaste dans lequel pataugent avec délectation tous les salopards de crocodiles en costard-cravate des mondes de la phynance (rendons à Ubu ce que de droit...).

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Capture d’écran (3768)

Capture d’écran (3767)

015
MADRES PARALELAS
de Pedro Almodovar

Après muchas hesitaciones, j'ai fini par y aller, fort des recommandations de toutes les copines (et curieux de savoir ce qui  pouvait ainsi émouvoir Pascal), pour une séance de samedi 18h dans la plus petite salle du bôô cinéma, du coup archi-bondée. Je connaissais grosso-modo le pitch, à force de lire des bouts de critiques par ci par là, mais j'ai quand même eu deux ou trois surprises, dans ce nouveau mélo flamboyant autout de la maternité de l'ami Pedro. D'abord, un peu par surprise, j'ai eu les larmes aux yeux assez rapidement, le plaisir déjà d'entendre parler español, puis la première évocation des disparus (et de la fosse commune) puis hop! mes larmes se sont taries, et j'ai suivi poliment cette histoire de mamans et de bébés, de mères et de filles, avec au milieu juste un élément mâle, le géniteur du bébé de Pénélope, qui est aussi, ça tombe bien, celui qui va superviser les travaux de fouilles à l'ouverture de la fosse commune, tout à la fin, à ce moment précis où les larmes sont revenues aussi sec (Malou m'a confirmé que c'était bien à ce moment que Pascal avait été ému). Un film agréable, joliment coloré, bien ficelé (où on a de plus le plaisir de retrouver la si plaisante et singulière Rossy de Palma) mais hélas je le crains dont les couleurs vont s'estomper assez vite (c'est à peu près tout le temps comme ça pour moi, l'effet-Almodovar...).Un bon moment, quoi...

l'affiche originale

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que je trouve bien plus forte (et judicieuse) que l'affiche française

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que je trouve plutôt laide...

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casi todos los protagonistas

Commentaires
C
"J'aime les gens qui doutent mais voudraient qu'on leur foute la paix de temps en temps<br /> <br /> Et qu'on ne les malmène jamais quand ils promènent leurs automnes au printemps"<br /> <br /> oui, tout à fait...
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S
Un autre monde :<br /> <br /> Et avec Anne Sylvestre en générique de fin, pour dire me*de aux crocodiles...
Répondre
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