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lieux communs (et autres fadaises)
21 novembre 2022

double séance bôô cinéma

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FLEE
de Johan Poher Rasmussen

Mois du Doc 2, et dans la salle on était 3 (pourtant je trouve que notre programmation est juste exceptionnelle). Un film d'animation documentaire (un film documentaire d'animation, plutôt) ce qui n'est déjà pas très fréquent,  danois de surcroît (ou plutôt du Danemark, France, Norvège, Suède, U.S.A., Zambie, Slovénie, Estonie, Espagne, Italie, Finlande, ça c'est de la coproduction!) autour du personnage -réel- d'Amin, un jeune afghan gay réfugié au Danemark après avoir fui son pays (et séjourné un certain temps, notamment, en Russie... le canevas du film est tiré d'une série d'entretiens que le réalisateur a eu avec le jeune homme, où il raconte son odyssée (ça commence avec un gamin qui court en robe dans les rues de Kaboul en écoutant dans son walkman rose Take on me d'A-ha -un des premiers vidéoclips à mélanger prises de vues réelles et séquences d'animation eh eh- et ça finit dans le beau jardin danois de la maison où il vit désormais avec son mari), son histoire qui -heureusement- finit bien, qui est aussi celle de milliers de migrants et de réfugiés (qui n'ont pas forcément tous eu autant de chance que lui...) Le film alterne scènes d'animation et prises de vues réelles ("J’ai voulu intégrer des images d’archives, déclare le réalisateur, pour rappeler régulièrement au spectateur qu’il s’agit avant tout d’un documentaire, et non d’une fiction. Ces images permettent de mieux contextualiser le film en l’encrant dans une réalité historique."). Et c'est parfaitement réussi, et tout aussi parfaitement bouleversant. j'ai pleuré (et j'ai entendu qu'à côté de moi Catherine renifflait un peu aussi) il est non seulement question de mentir à propos de son identitté sexuelle ("en Afghanistan, il n'y a même pas de mot pour désigner ça, l'homosexualité "n'existe pas""), mais de mentir aussi sur sa propre histoire (à son arrivée dans son pays d'accueil). Et de la saloperie des flics russes, et tout autant, de celle des passeurs.

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ARMAGEDDON TIME
de James Gray

J'ai vu tous les films de James Gray depuis 1994 (LITTLE ODESSA), je pense que nous adû tous les programmer. C'était donc une très bonne nouvelle que nous ayons celui-ci en sortie nationale, mais une nettement moins bonne de n'avoir que 3 séances en VO, et tout le reste en VF, oui, trois pauvres séances à 18h... mais finalement c'était peut-être un bon choix pour l'exploitant, puisqu'à la premièrenous nétions que 6 dans la salle...
C'est un film de James Gray, donc, mais qui ne ressemble pas tout à fait aux films précédents du réalisateur, même s'il aborde des thèmes qui sont familiers, je le qualifierais de "plus doux", parce que plus personnel, plus intime. Une histoire de famille avec Ann Hathaway en maman et Anhony Hopkins en Papy gâteau, pour le jeune Paul Graff, dans le Queens et dans les années 80. un film avec une légère patine vintage (restituée superbement par le chef opérateur Darius Khondji.)
Le point nodal de l'histoire, c'est l'amitié entre le jeune Paul Graff, qui est blanc et le jeune Johnny Davis, qui est noir. Et les difficultés de cette relation à exister, en ces années où les parents s'inquiètent de l'avenir parce qu'un certain Ronald Reagan risque d'être bientôt élu...
Il s'agit d'une reconstitution, d'une reconstruction, de l'enfance du réalisateur (et donc de son histoire propre et on comprend qu'il a eu de la chance d'avoir un papy pareil...)
Le générique final nous laissera quitter le film presque sur la pointe des pieds, en paix, avec un thème infiniment doux de, me semble-t-il, (si j'ai bien regardé le générique) Tchaikovski.

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