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lieux communs (et autres fadaises)
16 décembre 2023

esprit de noël

201
BÂTIMENT 5
de Ladj Ly

Vu immédiatement après PERFECT DAYS (juste le temps de passer aux toilettes, mais pas de boire un café!), ce film en sortie nationale dans le bôô cinéma, deuxième film d'un réalisateur dont on avait adoré le premier (LES MISÉRABLES). On est de retour à Montfermeil (où se déroulait déjà le film précédent). On reconnaît Jeanne Balibar (que j'ai TOUJOURS plaisir à revoir, même si elle n'est pas, comme ici, dans un rôle très sympathique), ("avec la participation de"), on reconnaît Alexis Manenti, flic dans le premier et nouveau maire -pas joli joli- dans celui-ci, et Steve Tientcheu (toujours aussi imposant) qui jouait le maire dans LES MISÉRABLES, et devient ici le premier adjoint. Et on découvre la jeune Anta Diaw qui interprète Haby, une jeune habitante des "quartiers sensibles" fort investie dans le combat social et la lutte pour la défense de l'accès au logement des habitants du quartier. Et qui fait merveille. (J'ai failli écrire "qui casse la baraque, mais ce n'est pas elle hélas qui va gérer cet aspect là de l'opération).
Le film est autobiographique, et évoque une situation vécue par la grand-mère du réalisateur.
Comme dans LES MISÉRABLES, l'ambiance est à la guerre civile, à l'affrontement entre les "politiques" et les habitants. Et du "tous les coups sont permis" entre les deux forces en présence. L'affrontement est, une nouvelle fois, déséquilibré.
Il est surtout question de logement, et le film s'ouvre sur la destruction en grande pompe d'une barre HLM (provoquant d'ailleurs, indirectement, la nomination du nouveau -et jeune- maire, je vous laisse découvrir comment).
Il sera question d'un autre bâtiment, le fameux Bâtiment 5 du titre, dont les habitants vont être pris en otage, de façon vraiment dégueulasse, dans un contexte particulièrement sensible (je vous laisse, là aussi découvrir lequel), ce qui va provoquer une réaction violente d'un des personnages, un peu comme dans LES MISÉRABLES, où l'escalade dans la violence de part et d'autre conduisait à la mise en place d'une riposte particulièrement brutale et anxiogène. (Je me souviens d'avoir été quasiment tétanisé sur mon siège lors de cette dernière -et terrifiante- scène.)
Je peux vous assurer que je n'ai pas fermé l'oeil du tout, tant tout ça est serré, tendu, fiévreux, et que la mise en scène ne faiblit pas une seconde.
D'une belle force.
Comme dit la jeune Haby : "On ne peut pas être que en colère..."

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