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lieux communs (et autres fadaises)
10 août 2011

pièces manquantes

NOW'S THE TIME
de John Harvey

Voilà, j'ai fini les dix volumes de la saga Charlie Resnick, et je me sens comme quand on doit quitter à regret un vieil ami. Heureusement l'aventure n'est pas tout à fait terminée, il me reste encore COLD IN HAND, paru beaucoup plus tard (et que je viens d'acheter chez Gibert à Dijon mais que je me garde "pour la bonne bouche") et ce volume-ci, paru en même temps que Derniers sacrements, le dernier volume de la série.
celui-là donc, je le savoure, d'autant plus qu'il n'est pas tout à fait comme les autres, puisqu'il s'agit d'un recueil de nouvelles, publiées ça et là, mettant en scène Charlie Resnick , certes, mais pas tout à fait sur le devant.
On a en effet le plaisr d'y retrouver des personnages qu'on a rencontrés une fois ou deux, au fil des romans, dans des histoires assez courtes mais qui, justement, viennent éclairer des zones d'ombre, ou expliciter des faits évoqués en deux ou trois lignes dans les "vrais" romans. remplir des creux, quoi.
Et c'est du petit bonheur, donc, à déguster comme une récompense méritée après avoir lu tout ceux qui précèdent...

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(Nicolas, ça devrait te plaire, ça n'arrête pas de parler de jazz...)

 

9 août 2011

riz au lait

HAPPY HAPPY
de Anne Sewitski

J'ai d'ordinaire une grande tendresse pour les films "nordiques", et j'y vais à chaque fois quasiment les yeux fermés. Le genre "omelette norvégienne" où l'humour joue la douceur de la meringue qui dissimule la glace du mal-être, ça me convient tout à fait. La thématique "scandinave" (neige, glace, aurores boréales fjords et j'en passe) aussi. Je suis donc allé voir Happy happy, malgré une recommandantion mollette de Dominique qui l'avait déjà vu (j'aime bien me rendre compte moi-même). J'en suis sorti happy, mais pas vraiment happy happy.
Histoire de deux couples dont le deuxième vient emménager juste en face du premier dans un genre de trou du cul du monde enneigé, loin de tout. Ils vont sympathiser rapidos lors de soirées "jeux de société", et commencer carrément une relation adultérine entre le mari du deuxième et la femme du premier. (Il s'avèrera assez vite que, si la femme du deuxième n'est pas dupe, le mari du premier est gay, et craquerait bien d'ailleurs sur l'autre mari, d'où malaise...)
Le film est frustrant, dans la mesure où il ne va pas au bout des possibilités qu'il semble au départ se créer, et finit donc par décevoir, dans des situations répétitives où des rebondissements un peu mous.
Sympathique mais un peu raplapla.

(Et j'adore le moment où la femme du deuxième aplatit la tête de l'enfant du premier dans son assiette de riz au lait, mais c'est une longue histoire...)

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8 août 2011

le film de fourier

Je suis à un festival de cinéma.
J"ai déjà raté la première projection de la journée. Je crois que je suis à la recherche de mon sac à dos (pas le modèle "fille" comme celui que je vois posé par terre), que je pense avoir oublié dans la salle hier soir (ou ce matin ?)
En me dirigeant vers la salle, sur une vaste esplanade, je croise successivement Pépin, puis Dominique, qui visiblement en sortent (ils n'ont d'ailleurs pas l'air très réjouis). je leur demande "alors ?" mais aucun des deux ne répond, et ils continuent leur chemin... je leur lance un mot désobligeant, que d'ailleurs ils n'entendent pas.
Quand j'arrive dans la salle du "film de Fourier", je comprends que le film en question ne sera pas projeté, comme de coutume, sur l'écran, mais de l'autre côté, derrière, en dehors de la salle, c'est pourquoi il vaut mieux être assis sur le rang de chaises du fond, si on veut espérer voir quelque chose...
Il y a une dame (une ouvreuse ? une organisatrice, qui me montre une chaise vide (nous sommes désormais dans une vaste salle carrelée et vide, avec seulement un rang de chaises -blanches et en fer forgé, des chaises de jardin- qui en font le tour). je me rapproche de la chaise qu'elle m'a indiquée, d'ailleurs le monsieur à côté me dit, que bien sûr, je peux tout à fait m'installer là.
Arrive une spectatrice qui visiblement voudrait aussi s'asseoir sur cette chaise, mais je lui dis que j'étais là le premier, je suis un peu embêté, j'explique à l'ouvreuse que, d'ordinaire la galanterie voudrait que je lui laisse ma place, mais là, je ne peux absolument pas. elle me fait un sourire qui signifie qu'elle comprend (et me donne raison.)
Je suis assis, le film n'est pas commencé, mais je comprends que ça va être très compliqué : en me tordant le coup exagérément je dois  regarder à travers un des petits carreaux d'une fenêtre, qui donne sur une autre fenêtre, de l'autre côté du bâtiment, et je ne vais pouvoir voir qu'une partie tronquée de l'image.
Je me lève alors, comme beaucoup d'autres gens l'ont fait, pour essayer de trouver un meilleur endroit d'où je pourrais voir le film. Je comprend que chacun, d'ailleurs, se débrouille, pour trouver "sa" place, "son" point de vue. Je croise notamment Za, qui marche elle-aussi. Elle a le sourire quand je lui dis bonjour, et lui effleure la tête avec ma main (à moins que ce ne soit elle qui m'effleure la tête avec sa main. en tout cas, il y a des gouttes d'eau sur la main, et elle passe au milieu des feuilles...)

(fin du rêve de cette nuit...)

5 août 2011

anni x 6

tiens, 6 photos que j'aime bien, pour fêter le 6ème anniversaire de ce blog!

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voilà, ceci est le 1770ème post (il fallait que ce fût dit),
pour commencer donc dignement la 7ème année!
joyeux anniversaire le blog!

4 août 2011

continuons le combat

SALE TEMPS POUR LES PÊCHEURS
de Alvaro Brechner

(Je croyais faire le malin avec un film en hyper avant-première, vérification faite, il est sorti depuis mars 2011! Bien fait pour moi). Un lutteur professionnel neurasthénique et atteint par le limite d'âge (ceci expliquant cela ?) est coaché par un matamore hâbleur (sur le retour lui-aussi) et tous deux débarquent dans une petite ville trou du cul du monde d'un pays sud-américain pour y organiser un match truqué avec à la clé 10000 dollars (qui n'existent pas) si le challenger réussit à tenir tête trois minutes au champion du monde (enfin, à l'ex-).
Le début n'est pas très emballant : on a l'impression d'assister à un truc mille fois déjà vu : petit film indé sans moyen, exposition plate, couple masculin mal assorti sur lequel planerait l'ombre de Macadam cow-boy, situations prévisibles, personnages convenus, poncifs narratifs, bref, on soupire déjà et on s'apprête à prendre son mal en patience, quand  tout à coup, suite à une scène nocturne entre le catcheur dépressif et son "entraîneur", le film sort de la convention, passe à la vitesse supérieure, prend de la hauteur, aussi mystérieusement qu'indiscutablement, et, du coup, on n'a plus envie de zapper, on est harponné, chevillé, touché, attendri, par ce qui se joue devant nous. On est passé de l'anecdotique vaguement pathétique à l'émotion vraie.
Voir un film uruguayen n'est pas si courant, adapté d'une nouvelle de Juan Carlos Onetti qui plus est, et drôle en plus (ce qui est singulier chez Onetti, qui n'est pas vraiment le chantre de la rigolitude...) pour qu'on n'ait pas envie de le défendre. Malgré un début maladroit, le réalisateur nous livre in fine le portrait d'un looser magnifique, d'un has-been mythomane au coeur plus gros que le ventre, qui ne peut que nous attendrir (ah, ce geste magnanime qu'il a juste avant de partir...). Et l'acteur qui l'incarne (Gary Piquer, qui a participé aussi à l'écriture du scénario) n'y est pas pour rien, tant le personnage qu'il a composé nous touche, finalement, après nous avoir maintes fois agacés... Attendrissant.

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(l'affiche est très laide, on dirait qu'elle a été composée en quarante-cinq secondes...)

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