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lieux communs (et autres fadaises)
18 mars 2015

re-d'inde

quelques images que je garde :

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17 mars 2015

comme chien et chat

THE VOICES
de Marjane Satrapi

J'avais failli aller le voir à Paris,  lors de sa projection à l'Etrange Festival (ou il gagna d'ailleurs le Grand Prix...) mais je n'en ai finalement rien vu (de l'Etrange Festival, puisque je n'y étais pas). De Marjane Satrapi j'avais énormément aimé Persépolis, un peu moins Poulet aux prunes (dont me restent surtout Isabella Rossellini et de la fumée de cigarette) et donc, allez savoir, celui-là me faisait envie.
Je connaissais le pitch (un homme devient serial-killer en écoutant la voix de son chat) et j'en ai vu par hasard une scène dans une émission de ciné sur Canalsat (Ryan Reynolds dialogue avec la tête coupée de Gemma Arterton), qui ne me semblait pas tout à fait raccord avec le résumé du film, par son côté acidulé, clinquant, et quasiment rigolard.
Comme ça passait à Besac, qu'il y avait une unique séance en v.o quotidienne et qu'elle était justement programmée à l'heure où j'étais là (je dois dire que je m'étais un peu arrangé pour ça), et qu'en plus, Dominique m'avait filé sa carte 10 entrées (qu'elle avait du mal à solder), j'y suis donc allé.
Si le film est le portrait d'un schizophrène (meurtrier), il (le film) le devient aussi un peu à son tour  (schizophrène, beaucoup plus que meurtrier) par osmose/porosité. Si Jerry vit dans un univers joyeusement coloré, flashy, glamour, ripoliné, c'est juste l'effet que produisent les cachetons qu'il doit prendre régulièrement. (S'il les arrête, les choses deviennent catastrophiques, et, bien sûr, il va les arrêter, contre l'avis de sa psy...). Jerry dialogue régulièrement avec ses deux animaux de compagnie, un chat et un chien (c'est comme dans Tintin, quand le personnage est tiraillé, et dialogue avec ses deux doubles : le petit ange et le petit diable, perchés sur son épaule ; ici, l'ange c'est un bon gros chien gentil gentil, et le diable c'est une saleté de chat pervers, asocial, pousse-au-crime et j'en passe...) Jerry est schizo, mais il est aussi très lucide : il sait que les voix du chien et du chat ce sont ses voix à lui (d'ailleurs c'est le comédien lui-même, Ryan Reynolds, qui les fait toutes, avec en prime celle du cerf et du lapin-chaussette... oui oui il y a pas mal de bestioles dans le film!) mais il l'assume, comme deux garde-fous de chaque côté de la route au milieu de laquelle il s'évertue à marcher droit. Il y a quelques demoiselles zigouillées puis découpées (le film pourrait faire une jolie pub pour les magasins de bricolage et leur outillage varié), et il y a ce personnage... tourmenté (et c'est rien de le dire) que l'éclairage choisi par la réalisatrice rendrait quasiment sympathique et attachant. Avec un traitement graphique "ligne claire", lorgnant donc vers le comic, quelque part entre Dick Tracy de Warren Beaty, (mais qui s'en souvient ?) et The Grand Budapest Hôtel (on a vu pires références...)
Paradoxalement, donc, ce film, qui aurait pu donner quelque chose d'effroyable entre les mains de quelqu'un de plus mal intentionné (un Gaspard Noé, un David Lynch, un David Cronenberg, par exemple) reste relativement sage (il n'est interdit qu'aux moins de douze ans, autant dire, pour les ados, à ranger entre Bambi et La petite maison dans la prairie) en tentant de concilier, ce qui n'est pas si facile, les chemins souvent contraires de l'humour et de l'horreur (je repense à la prestation ahurissante de Kathleen Turner dans le délicieusement frappé Serial Mother, de John Waters, qui officiait somme toute quasiment dans les mêmes eaux...). Marjane Satrapi y apporte sa girly touch, tricotant l'étude de cas, le polar, la comédie, les objets tranchants, et même, oui oui ! la comédie musicale en touche finale (on aura  eu au préalable, joliment, l'animation en ouverture!)

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16 mars 2015

sixième de malher

LE DERNIER COUP DE MARTEAU
d'Alix Delaporte

J'avais bien aimé son précédent Angèle et Tony, surtout sans doute pour la présence tendrement massive de Grégory Gadebois, et le joli couple qu'il finissait par y composer avec Clothilde Hesme. Et bien là, c'est drôle, la réalisatrice a repris les deux mêmes acteurs, sauf qu'ils ne finissent pas par  constituer quoi que ce soit (la rencontre a eu lieu bien avant le début du film) : il est chef d'orchestre, elle a le cancer, et, entre les deux, un jeune homme : le fils qu'ils ont eu ensemble (il y a longtemps) et qui est en passe d'être sélectionné pour intégrer un centre de formation footballistique, et qui se trouve un peu chamboulé par le "retour" de son père en ville, la maladie de sa mère, le fait de devoir annoncer son recrutement, le manque de fric pour réparer la caravane dans laquelle ils vivent, les problèmes de bilinguisme du jeune fils des voisins, la féminité surchauffante de la "grande soeur" dudit fils, bref, il doit affronter tout ça en même temps, et c'est compliqué.
Lui qui ne jurait que par le foot, les maillots avec  les noms des stars, les jongles, l'entraînement, le voilà qui va se cogner frontalement à la "grande musique", via les répétitions de la Sixième de Malher, que son père dirige, et où il va s'insinuer comme le ferait un coin têtu (buté) dans un tronc énorme (Gadebois est vraiment imposant, en quasi-ogre barbu), au mileu d'une forêt qui le dépasse et le fascine progressivement de plus en plus.
Le film est plein de trajets, ceux du gamin, en stop le plus souvent, quelquefois dans la voiture des flics, et même, à la fin, dans celle de son père, d'allées et venues (de contre-allées en déconvenues...) de trajectoires aussi, la familiale (disjointe, avec son père, avec sa mère), l'affective (être grand frère ou presque, tomber amoureux, ou presque) la professionnelle (faire des choix pour l'avenir, les assumer), l'individuelle (affronter les choses en petit taureau les poings serrés), la collective (tableau sociétal : l'argent, la maladie, l'amour, etc.), toutes pistes que la réalisatrice suit plutôt bien, mais dont la multiplicité, le foisonnement, risquerait d'égarer un peu le spectateur lambda (que j'étais, à cette séance : imaginez, pas un film depuis quinze jours!).
Le début du film, formé d'une succession de plans très elliptiques le force d'ailleurs (le spectateur lambda) à être attentif, pour reconstituer les choses (qui est qui, et où est où), après ça s'arrange un peu, et on suit les différents fils en se posant quand même de temps en temps quelques questions. Portrait d'un adolescent, à ce moment particulier où on n'est déjà plus assez petit, mais pas encore assez grand, ce moment délicat où il faut savoir regarder de tous les côtés à la fois, et gérer tout ça aussi du mieux qu'on peut (mais fallait-il charger autant la mule du récit ? était-il indispensable que la maman soit cancéreuse ? et le papa chef d'orchestre ? et le fiston futur Zidane ?)
Un film sympathique, donc, (pour ce retour au monde du cinéma après quinze jours d'arrêt), d'autant plus que la réalisatrice a le tact (et l'intelligence) d'éviter les précipices gros comme une maison qui lui tendaient les bras : ni mort de la maman sur fond de soleil couchant et de Malher aussi, ni reconstitution de la cellule familiale à la dernière seconde et youp la boum, juste une chronique compliquée et simple comme la vraie vie, même si elle risque de ne pas me laisser grand-chose au bout du compte (à part la sympathie massive que je ressens pour G.G), mais n'est -ce pas le lot de presque tous les films ?

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15 mars 2015

d'inde

Une semaine qu'on est rentrés, et je viens seulement de faire ma première "vraie" nuit : de 22h à 6h non-stop (ce qui tient du prodige!)
Toutes les nuits, sans exception, je suis reparti là-bas, en rêve, comme si mon cerveau avait besoin de se purger : il y avait beaucoup de gens, des visites à faire, des choix aussi, bref, je n'ai pas arrêté!
J'ai trié les photos (1700 et quelques!) dont il a fallu jeter une certaine quantité : les flous de mise au point , ceux dûs au mouvement, à la vitesse, au manque de lumière (ah, la lumière, la "bonne" lumière...), les décadrées, les inintéressantes, les saturées, les sous-exposées, les sur-exposées, les avec Christine -ou quelqu'un d'autre- qui passe dans le champ au moment du déclencheur, les où on voit la vitre de la voiture -pourtant baissée- qui ne semblait pourtant pas apparaître sur l'écran de contrôle, les avec mise au point pas sur le bon sujet -quoique ça puisse en faire des rigolotes parfois, bref, on va commencer un peu par le rebut, donc (bien que pour certaines, qui ne pourraient jamais figurer dans un "carnet de voyage" décent et qui se respecte, j'ai une tout aussi certaine tendresse), voici donc un catalogue de "quelques façons de rater des photos en Inde" :

 

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Euh... vous remarquerez une certaine... homogénéité (hihi) dans le choix des thèmes, non ? Dès le départ, j'avais prévenu mes co-voyageants (et co-photographiants), comme lors du précédent voyage : "je ne fais pas les monuments, je ne fais pas les femmes...". Me restait donc, grosso-modo, les hommes, et "le reste" (l'à-côté, les détails, les murs, les machins par terre, les reflets, les ombres, et, comme disait mon ami Philou "ce qui est intéressant, c'est ce qui n'est pas intéressant...").
J'aurais pu rajouter "je ne fais pas les temples, je ne fais pas les fermes typiques, je ne fais pas les artisans, je ne fais pas les porteuses d'eau, je ne fais pas les saris, je ne fais pas les maisons en bouse, je ne fais pas les photos de famille, je ne fais pas les jeunes mariées, je ne fais pas les morveux, je ne fais pas les singes, je ne fais pas les saddhus..." Bref je n'ai pas tout à fait déclenché au même moment que les autres (il fallait bien que je cultive ma singularité), et je suis resté quelquefois dans la voiture tandis que mes acolytes mitraillaient avec délices la populace...
chacun pratique la photo comme il l'entend...
J'ai choisi un appareil avec un gros zoom (le sony avec un x30) parce que je suis timide et délicat, et que je préfère prendre quelqu'un d'un peu loin plutôt que d'ailler lui mettre mon zoom (oups j'ai failli écrire mon zob) sous le nez et de le shooter sans vergogne, ça me donne -illusoirement- le sentiment d'un peu plus le respecter (et la sécurité de ne pas risquer de me prendre un coup de poing sur le groin - ce qui, en Inde, est relativement rarissime-, mais on se rassure comme on peut.), mais bon cet appareil m'ura un peu déçu en me montrant ses faiblesses (il me semble que mon tz7 était beaucoup plus performant pour la netteté -et la vitesse- dans les scènes en rafale, par exemple, et que son écran, surtout était plus lisible en cas de forte lumière, là, on n'y voit carrément que dalle, il faut mettre la main au-dessus comme un petit auvent pour risquer d'y distinguer à peine quelque chose...)

 

13 mars 2015

bandes-annonces

Cinéma ? ici sont attendus avec impatience :

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(du plus loin au plus proche...)

10 mars 2015

back from india

Pffffhhh !
(je souffle un peu pour chasser les toiles d'araignée(s) qui se sont installés sur cette page d'ouverture de mon blog chérichéri). Oui oui, elles se sont accumulées, pendant ces quinze jours où je n'étais pas là (et aussi depuis que je suis revenu, puisque voilà que j'étais privé d'internet (et de téléphone aussi...) Un petit sevrage dominical, auquel SFR vient de mettre un terme en me mettrant un web trotter -j'ignorais ce que c'était jusque'ici- et ce jusqu'à ce que France Télécom veuille bien rétablir ma ligne (qui a mystérieusement -et scandaleusement- été coupée le 27 février) et qui devrait l'être -rétablie- "sous peu"...)
J'ouvre un peu les fenêtres du blog, qui sent un peu le renfermé, et, tiens! je vais même passer un petit coup de plumeau, ou, pour rester dans le ton, de ce fameux balai sans manche indien qui se passe en même temps avec concentration et avec indolence (oui, une désinvolture très consciencieuse)
Quinze jours en Inde, donc, pour la troisième fois. En petit comité (4 plus le chauffeur : un vrai couple, et l'autre, celui des "faux-époux Turange" (mais qui dorment quand même dans la même chambre), comme on se surnomme, Christine et moi...
Delhi / Bharatpur / Gwalior / Orchha / Khajuraho / Chitrakoot / et Benarès pour terminer. Tout en voiture sauf le retour Bénarès-Delhi en avion (le jour de Holy!!!).
Ce voyage, je ne l'avais pas vraiment prévu, c'est juste Christine, qui, il y a quelque mois, était venu me faire une "proposition malhonnête" : faire le quatrième dans cette nouvelle (la dixième pour elle) expédition en Inde. j'ai dit oui assez vite, et je suis donc parti les yeux fermés ou c'est tout comme, lui faisant une confiance absolue pour le déroulement du voyage (je connaissais ses talents d'organisatrice (ou de tour operator), et ne me suis, donc, par exemple, intéressé plus en détail à l'itinéraire et au programme qu'à peine quelques jours avant le départ). Pour moi c'était un voyage "je te suivrai, où tu iras j'irai, fidèle comme une ombre, jusqu'à destination..." (air connu), et j'étais résolu à faire en sorte que tout se passe le mieux possible dans le meilleur des mondes...

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(la première photo prise en Inde, qui n'a d'autre intérêt que d'être, justement,la première)

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