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lieux communs (et autres fadaises)
9 janvier 2016

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HISTOIRE DE MA SEXUALITE
d'Arthur Dreyfus

Le dernier livre lu en 2015.
Je le guignais depuis un moment, mais Gibertuche ne se décidait pas à le solder, et voilà que passant en coup de vent chez Boulinier-près-des-Halles (où officie d'ailleurs désormais un voluptueux barbu aux cils de gazelle) je le découvre au rayon des "derniers arrivages" qui me fait de l'oeil pour 5€. Je l'achète donc illico et je l'entame dans la foulée. Très vite, bien que l'ayant feuilleté déjà maintes fois auparavant, je trouve que ce n'est pas si passionnant que ça. (Pas si croustillant, sans doute, que je l'espérais... j'avais fantasmé un vol-au-vent sublime et je me retrouve avec un truc moyennement savoureux). La forme m'avait séduit (des fragments mis bout à bout, tout à fait comme j'aime) sauf que ces fragments ne parlent pas tant que ça de la sexualité de l'auteur, comme semblerait l'indiquer le titre (et c'est quand même bien ce qui m'avait attiré...), ils parlent surtout de son enfance, et des relations qu'elle a pu avoir avec la sexualité, ils parlent aussi, pas mal, de Lyon et des raisons qu'a l'auteur de l'abhorrer, et ils parlent surtout de ce livre-même, qui est en train de s'écrire, et qui s'intitule Histoire de ma sexualité, (avec en plus petit, au-dessous, la mention roman) où figurent les innombrables interventions des (presqu'aussi) innombrables amants /amis / les deux / ou autre chose / de l'auteur, auxquels il a eu l'idée d'attribuer (à chacun) un petit surnom qui le résume et le qualifie (Travesti, Persan, jeune Homme, Jean d'oubli, Fou d'enfance, Matelot...). Ca permet de s'y retrouver un peu. Ca aurait du s'appeler Histoire de mon enfance (et des effets qu'elle a eu sur ma sexualité), ou, mieux, Histoire de Histoire de mon enfance, etc.
C'est vrai que je m'attendais à (j'espérais) quelque chose de beaucoup plus costaud (épicé). De plus extrême (les Tricks de Camus, le Paysage de fantaisie de Duvert), ou de beaucoup plus raffiné (Le livre des regrets, de Jacques Drillon). Une somme. C'est, finalement, un petit vent. C'est "familial", assez mondain, plutôt parisien (artiste, etc.), un poil "moi je", un soupçon sensationnaliste...
Il est beaucoup question d'artiste, d'artistique, d'artistisme, d'artistité, plutôt que de sexualité (si quelqu'un veut bien m'expliquer le sens de cette phrase que je viens d'écrire, qu'il ait la gentillesse de me le faire savoir...)
J'ai trouvé ça décevant, oui. même s'il faut reconnaître que le monsieur écrit bien (et qu'il le sait) et que quelques pages se révèlent particulièrement réussie (excitantes, mais pas que).
Je vais donc lire La synthèse du camphre, du même auteur, que d'aucuns classent comme bandantissime pour me faire une idée...

Histoiredemasexualite

 

 

4 janvier 2016

noel à champlitte à paris en ardèche

mercredi 23
(à Paris, chez Malou, avec Dominique)

BACK HOME
de Joachim Trier

Ce n'était pas mon premier choix (il passera au festival téléramuche) mais bon pour des histoires de séance à ne pas rater ensuite, ce fut ce film-là. Les critiques sont partagées (de l'enthousiasme feud'artificiel au presque lynchage bouchepincesque) et aussi je le fus -partagé- en sortant. Du beau monde, pourtant (Huppert, Byrne, Eisenberg) et du beau filmage (trop sûr de lui, disent certains). Une histoire de famille et de deuil (Les secrets des autres bis ?) que j'irai certainement revoir (au festival Téléramuche) puisque peut-être "n'étais-je pas dans les bonnes conditions..."

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MAESTA
de Andy Guerif
Une curiosité dont Hervé m'a fait découvrir (et dont j'ignorais) l'existence. Une reconstitution filmique d'un tableau en 14 parties si je me souviens bien, racontant la passion du christ. L'écran est partagé en quatorze rectangles où, dans chacun successivement, vont passer des petits personnages qui racontent les différentes phases de cette histoire connue. Une seule scène est en gros plan, celle, pré-générique, de la crucifixion, où l'on entend crier fort les crucifiés et gémir fort les spectateurs. Le travail est surtout sonore, à l'image c'est tout de même ensuite très petit. Ce qui créée un certain décalage (comme s'i on voit s'agiter des fourmis mais qu'on les entendait parler à haute voix). Jusqu'à la fin, où tous les personnages se mettent à bouger en même temps et reconstituent le tableau à la perfection. Et clic! c'est fini.

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jeudi 24
en route (aller)

Départ de Paris à 8h30 et arrivée en ardèche en milieu/fin d'après-midi. C'est quand même très loin (beaucoup plus loin que je pensais) mais on le fait pour Malou! Voyage très "familial" : autoroute, café sur les aires, généalogie Starwars par Rebecca, le soleil dans la figure tout le temps ou presque, jusqu'à ce qu'on arrive et qu'il se mette à bruiner.

starwars

(Je suis déjà venu dans cette maison à deux reprises, un nouvel-an dont (j'ai le souvenir d'un retour un peu tendu), et une autre fois,  où j'y avais descendu Cali et une grande bouteille de whisky.)
Douze personnes. On est les derniers à arriver. Et on peut dire que, vraiment, Malou a bien fait les choses...

ardèche 3

vendredi 25
samedi 26

teuf teuf

Les petits plats dans les grands. La table immense qui occupe presque tout l'espace, le poêle qui chauffe comme une locomotive, les gens qui s'activent... Une sorte d'éden festif : on mange (très très bien mais pas trop) et on joue, et on n'est pas obligé d'aller se promener (d'ailleurs il bruine pas mal et les pierres sont glissantes, j'irai donc une seule fois -le 25 au matin- et basta -et une autre quand même mais le dernier jour, sur la route au soleil, avec Malou-).
Huîtres, terrine de faisan (avec le faisan en entier reconstitué sur le plat) crevettes gambaesques, gâteau de Malou, foie gras de Céline, pintade chaponnée, légumes au four, re-huîtres, soupe des légumes au four, cassoulet, bûche au chocolat, blanc-manger, risotto de Luciana, sanglier de Jacky, sans doute j'en oublie oh la la les agapes...
On a joué aux triominos, au scrabble, à la belote, au tarot...
On s'est échangé des cadeaux (les adultes) le 25 à midi, (et tenté de deviner de qui ils nous venaient) et joué les Père Noël (pour l'unique enfant présente) auparavant.
On a cohabité avec les trois chiens : Iago, Falbala et ? (j'ai un trou, un nom anglais... ah oui, Elliott!) -qui sentaient parfois fort le chien mouillé ont dit certaines personnes- mais je n'ai rien senti hihi.

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dimanche 27
en route (retour)


Dans la même voiture mais pas les mêmes personnes. Je ne veux pas conduire (j'ai peur). Céline et Alissa assurent. (autoroute, menaces de bouchons qui ne seront jamais confirmées).
Départ 15h20 et arrivée 22h30, bravoooo les filles! (oui, je souffre d'un genre de toc relatif à la conduite...)

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lundi 28
de retour à Paris


JIA ZHANG KE, UN GARS DE FENYANG
de Walter Salles

(MK2 Beaubourg) Un film sans affiche avec le logo du distributeur iimprimé continuement dans le coin superieur droit : je comprends qu'il s'agit du film figurant sur le dernier dvd du coffret Jia Zhang Ke (que je n'achèterai sans doute pas puisque j'ai tous les films séparément ou presque). Un doc qui nous présente chronologiquement l'oeuvre du réalisateur (que j'aime énormément) qui s'avère être un assez joyeux drille à la bonne bouille toute ronde (et que c'est un pleasure de l'entendre parler de ses films...)

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NORTE
de Lav Diaz

Une unique séance parisienne à L'Archipel, lundi à 14h, pour ce film philippin de 250', inconnu au bataillon, sauf qu'il m'avait été trèèès chaleureusement recommandé par Hervé. Quelle claque! Quelle merveille! Quelle beauté! Quelle force ! Voilà  un nouveau copain sur les étagères de dvd chéris-chéris, pas loin d'Apichatpongounet... L'auteur prend son temps pour nous raconter une histoire de famille vaillante, d'usurière assassinée, d'étudiants en droit bavards, d'innocent emprisonné, d'assassin en liberté, de jeune homme perturbé, dans des images à la beauté suffocante. Lyrique, violent, grandiose. Sublime.

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AU-DELA DES MONTAGNES
de Jia Zhang Ke

Vu le soir à l'UGC Les Halles dans une salle surpeuplée (et surchauffée). Un très bon film de JZK (mais qui me touche moins que son précédent A touch of sin et qui souffre de sa proximité avec Norte). Trois volets temporels (passé présent futur), avec à chaque fois une image un peu plus grande, pour l'histoire douce-amère d'un trio amoureux, en Chine au fil des ans. Joli coup : ça commence (et ça finit) sur le Go west des Pet shop boys, qui en acquiert du coup un regain de faveur dans mon coeur (la dernière scène est vraiment très belle).

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mardi 29


STARWARS 7
de J.J Abrams

Un mauvais timing (et une lecture trop rapide de Pariscop) font que lorsque j'arrive à l'UGC, c'est le seul film que je puisse voir. j'hésite et puis finalement je me lance. 9h30, salle 2, quasi-complète. séance en vo et en 2d, perfect for me. Et je m'installe pour savourer mes 2h30 de pyrotechnie galactique. C'est le premier film de la série que je vois, mais j'ai presque réussi à tout comprendre. Plaisant, pas trop pénible pour les neurones, de l'excellent cinoche popcorn. (Mais bon j'ai quand même le sentiment de faire un grand écart cinématographique, avec, disons Norte, qui précéda, et L'étreinte du serpent, qui suivit.)

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L'ETREINTE DU SERPENT
de Ciro Guerra

Dernier film du séjour, (MK2 Beaubourg oblige), et encore une séance bondée (et surchauffée). Un peu de mal à m'y mettre au début (anthropo, ethno, etc.) et puis ça se met en place de façon plutôt intelligente : une double temporalité pour une même descente de fleuve, avec quarante ans d'écart, et plus on avance et plus on s'immerge et plus on est fasciné. Historique, politique, erratique... Un peu de Castaneda, un chouïa de Werner Herzog, un petit poil des Documents Interdits, pour un film splendidement halluciné.

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3 janvier 2016

donald crowhurst

LA VIE TRES PRIVEE DE MONSIEUR SIM
de Michel Leclerc

C'est comme ça la vie. Manue avait envie d'aller au ciné, j'avais mon ticket orange, et on s'était dit qu'on irait peut-être voir l'avant-première de Le grand partage d'Alexandra Leclère, mais on hésitait tous les deux (et j'avais entretemps vérifié que j'avais déjà détesté au moins un des films précédents de la dame : Le prix à payer, et que je n'avais pas eu envie de voir les autres. Malaise... Alors, plutôt que Leclère, on a choisi Leclerc, et on est donc allé voir  "le film avec Bacri", La vie très privée de Monsieur Sim, de Michel Leclerc, dont j'avais plutôt bien aimé Le nom des gens.

On a donc Jean-Pierre Bacri qui monte dans un avion et qui commence à assommer son voisin (Patrick d'Assumçao, le gros débonnaire délicieux de L'inconnu du lac) d'un monologue ennuyeux, ledit voisin trouvant un moyen assez radical pour se défiler. on continue de suivre Jean-Pierre Bacri, qui continue de saouler les gens de sa barbante loghorrée. Son père, son ex-femme, sa fille, un mec dans une cafeteria, etc. Là on a un peu peur que le film prenne modèle sur son personnage principal, et devienne tout aussi ennuyeux. (Comment fabriquer sciemment de l'ennui au cinéma ?)

Heureusement le réalisateur lui fait rencontrer tour à tour une jeune femme moderne dans un aéroport, un voleur de téléphone, un nouveau patron pour un nouveau job (de vendeur de brosses à dents écolo) pour lequel on le dote d'une véhicule -avec gps- et d'une caméra. Le film repart un peu sur une autre trajectoire, comme une planète qui hésiterait à sortir de son orbite et se mettrait un peu à tanguer, et le tanguage s'accentue lorsque le déroulement du film nous fait démarrer une histoire, puis une autre, puis encore une autre (où il est souvent question d'amour), tandis que le personnage joué par Amalric introduit, lui, un personnage encore plus singulier : Donald Crowhurst, (que je connaissais parce que quand j'étais petit, j'étais très attiré par la collection J'ai lu : l'aventure mystérieuse -les livres à couverture rouge-  qui lui avait consacré un volume), un navigateur solitaire mystérieusement disparu (parce que probablement devenu fou...)

(Je reprends ce post après une diazine de jours et tout ça me semble un peu loin... Me restent des images bleu-nuit avec ce personnage qui marche dans la neige, et le sentiment d'avoir bien aimé ça mais d'avoir regretté que le réalisateur ait voulu trop en mettre, et multiplié les fils d'intrigues au point d'en faire vraiment des noeuds -des boulettes ,- et que tout cela finit par un SUR-texte gay (pour une fois!) auquel on n'est pas hélas très sûr de pouvoir croire...)

Comme un bon souvenir, donc.

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l'affiche est juste (et jolie) mais "irrésistible comédie", euh, faut pas pousser, quand même, trop loin
le suppositoire de l'accroche publicitaire dans le fondement délicat du spectateur potentiellement crédule.

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