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lieux communs (et autres fadaises)
2 septembre 2017

la clé dans la serrure

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LES PROIES
de Sofia Coppola

Des fois, c'est bien d'aller voir un film en n'ayant aucune attente, il arrive qu'on soit agréablement surpris. Ce fut le cas pour ce film-ci. Sofia Coppola ? Oui mais... Nicole Kidman ? Bof... Remake du film de Don Siegel avec Clint Eastwood ? Je l'ai pas vu... Colin Farrell ? Faut voir...
Et ce fut tout vu. Une très bonne surprise. Pour les vieux cinéphiles, une ambiance Picnic at Hanging Rock : pensionnat de jeunes filles en fleurs, personnel enseignant féminin, toutes en robes virginales boutonnées jusqu'au dessous du menton (un décolleté ? couvrez-vous, quelle indécence...) Sauf qu'on n'est pas en Australie, mais aux États-Unis, pendant la guerre de Sécession. Et dans ce gynécée étouffant à en devenir moite, avec sa structure clanique à la façon d'une ruche (autour de la reine-mère Nicole Kidman) va faire irruption un faux-bourdon velu et... bourdonnant, à la patte abîmée, sous les traits de Colinchou Farrell (qui, me semble-t-il, était, passez-moi l'expression, bien plus bandant dans ses premiers films, plus authentique plus sauvage, fermez la parenthèse).
Heureusement, le nombre d'élèves est réduit (il n'en reste plus que cinq, pour cause de guerre), et celui des enseignantes aussi (une prof (Kirsten Dunst, toujours aussi bien) et la dirluche (Nicole K., déjà nommée). Heureusement car notre viril faux-bourdon va éveiller les ardeurs de chacune, en fonction de son âge et de ses moyens, et il eut été compliqué d'en émoustiller davantage. Tous les âges sont représentés, car il y a parmi les élèves une grande godiche, visiblement qui a du redoubler sa fin d'études, (Elle Faning, très bien aussi) et qui semble très intéressée par les travaux pratiques en biologie appliquée et anatomie comparée...
Le caporal butinera avec les trois plus âgées (brandy par ci, bisou par là, et déclarations, et promesses de rendez-vous nocturne) jusqu'à une funeste nuit où il poussera sa pollinisation un peu trop loin, et les choses ne se passeront pas comme prévu, pour aucune (et pour aucun), et ça sera le bazar dans la ruche.
Le mot gynécée est parfaitement adapté à ce film (et aux films précédents de Sofia C) : femmes femmes femmes (ça y est je vais avoir la chanson de Serge Lama dans la tête toute la matinée, et j'espère que vous aussi), vase clos, et l'autorité (la patronne) qui chapeaute tout ça (la mère, la directrice, ou la reine). Et le poids des conventions et des convenances qui commence sérieux à craquouiller aux coutures (serrés et réguliers les points, ce sera dit plusieurs fois dans le film), sous la pression de l'effervescence des sens. Et Colinchou serait un peu le jardinier de tous ces Lady Chatterley-là... A le voir manier la pelle le rateau la binette la bistouquette la serfouette (trouve l'outil qui ne va pas avec les autres), toutes les pucelles, damoiselles, donzelles, jouvencelles (même jeu que précédemment) s'émeuvent et c'est rien de le dire... Concours d'élégance, voire d'audace vestimentaire (un décolleté ? couvrez-vous cf plus haut), rivalité, chuchotis, oeillades, minauderies et quasi-pâmoisons, rien ne manque dans la première partie du film (jusqu'à la funeste nuit) et c'est comme si les Virgin suicides donnaient la main à Marie-Antoinette (et même à la Scarlett Johansson de Lost in translation) pour effectuer leur petit pas de danse corseté mais enjôleur.

Après, tout change, et les choses se corsent. Tout devient soudain plus violent, plus brutal (mais, élégance oblige, le plus dur est toujours off). Sofia Coppola met le turbo, -enfin, son turbo à elle- illustre l'adage "la violence appelle la violence" et c'est vrai que ça commence à faire (de plus en plus) mal. Mais le film toujours se tient, impeccablement. Avec une grande élégance (la photo de Philippe Le Sourd touche au sublime). Je parlais de très bonne surprise et je confirme. Nicole Kidman m'a bluffé (peut-être parce que je ne l'avais pas vue depuis longtemps ? 2010, Rabbit Hole) et mérite aussi les éloges (mais, comme dirait Téléramuche, "le reste de la distribution est à l'avenant" -moi je dirais plutôt "...n'est pas en reste" ce qui veut dire pareil, mais en faisant plus son malin...)
En parlant de malin, justement, ayons une petite pensée émue pour notre caporal Colinchou qui ne l'a pas vraiment été, quand même, à vouloir canonner ainsi, virilement, à tous les vents, et aurait du faire montre d'un peu plus de discernement, en faisant fonctionner son cerveau plutôt que son organe viril... Tel épris qui croyait prendre (hihihi).


074483

par contre je trouve l'affiche pas à la hauteur du film : parfaitement illisible, prétentieuse, chichiteuse

 

1 septembre 2017

août 2017

mardi 1er (toilettes)
J'y ai déposé les Lettres de la guerre d'Antonio Lobo Antunes, et j'en déguste une ou deux chaque fois que j'y vais (un plaisir renouvelé, comme un petit chocolat)
mercredi 2 (local des ADC)
Zabetta nous annonce que l'AVC de son gendre aurait été causé par le cholestérol (nous, à savoir Hervé et Alain et moi, trois hommes plutôt... "bien portants")
jeudi 3 (Bournel)
un repas tout entier "servez-vous vous même" (entrées et desserts) dans la cour d'un château, défigurée par la re-décoration temporaire due à une grand-messe  de golfeurs
vendredi 4 (Cuse)
journée placée sous le double signe de la pédagogie (balade du matin, puis visites de l'après-midi) et du goût des mûres (mangées au bord des chemins le matin et l'après-midi, et même le soir une fois rentrés)
samedi 5 (Villegusien)
retrouvé, avec Catherine, (et avec grand-plaisir) ce  Festival "bon enfant" du Chien à Plumes, qui m'avait tant plu déjà deux ans auparavant (avec Emma, et, déjà, Catherine)
dimanche 6 (scène Ponpon)
oui, techniquement, c'était déjà dimanche (1h30 le matin) quand a démarré "le" concert pour lequel on était spécialement venus, Cabadzi x Blier, qui s'est avéré immersivement grandiose
lundi 7 (mixmot)
un diadème est-il une coiffure ? et une visière fait-elle partie du champ lexical -ou sémantique- du chapeau ? Ou aurait-il fallu dire couvre-chef?
mardi 8 (Echenoz-la-Méline)
un concert en plein air où il ne devait pas pleuvoir et où sont tombées pourtant, comme l'a fait remarquer le chanteur de Telegram, plusieurs rabasses
mercredi 9 (au téléphone)
un coup de fil providentiel d'Emma à 11h du mat me donne juste l'énergie nécessaire pour sortir de ma torpeur et presque dans la foulée partir à Besançon, pour y voir deux films (dont un avec elle)
jeudi 10 (avant de partir)
je procrastine pour faire ma valise (que je bouclerai à minuit!) , et je visite plusieurs magasins afin de trouver un pyjama (idéalement je l'aurais voulu rayé, mais non)
vendredi 11 (Maisse)
sur la route du Perche, on avait projeté de s'arrêter là à midi, pour manger dans ce bar/tabac/restaurant dont les généreux hamburgers / frites nous avaient fait envie,  lors de notre précédent passage ; peine perdue, il est fermé
samedi 12 (Bellou)
L'apéritif qui devait avoir lieu au salon fut délocalisé dans la cuisine pour cause d'allumage infructueux du nouveau fourneau (Dominique avait froid)
dimanche 13 (Bellême)
Un vide-grenier gigantesque où j'achète des "Série noire" en bon état et un manteau à 2€ (mais pas de cocotte en fonte, trop chère)
lundi 14 (Moulicent)
barbeuk' : les brochettes de légumes (tomate, oignon, poivron, courgette, champignon) accompagnent très bien le lard et les chipos
mardi 15 (Bellou)
Les mûres, on les a cueillies l'après-midi, Malou les a passées au  moulin à légumes le soir, Pascal les a mises à turbiner le lendemain, et le sorbet aux mûres, on l'a mangé à midi!
mercredi 16 (Bretoncelles)
après quelques emplettes chez le boulanger bio (aux beaux yeux) des Petits Fours, s'est ensuivie une ballade assez inintéressante sans but sans carte et quasiment sans balises (mais je ne dis rien)
jeudi 17 (Nocé)
Le "Menu du Perche" (28€) , est à recommander, à l'Auberge des 3J (mais le ris de veau de Malou, à la carte, semblait très très bien aussi)
vendredi 18 (Bellou/Coulevon)
un retour complètement (476 km) sous la pluie, excepté une embellie de quelques minutes, juste à la sortie de l'autoroute
samedi 19 (sur les grilles)
les ipomées, chaque matin, sont magnifiques, même si les feuilles de certains plants commencent à jaunir (c'est irrémédiable, m'a dit Christine)
dimanche 20 (chez les voisins)
perpétué le rituel dominical du okey apéritif à 5 avec force bière(s) et grignotages associés (heureusement, j'habite en face...)
lundi 21 (sur deux niveaux)
difficile de mener de front le touillage d'un riz au lait qui cuit au rez-de-chaussée et une conversation internet au premier étage! (on court dans les escaliers)
mardi 22 (série)
reprise du visionnage de Twin Peaks 3, avec un épisode 8 particulièrement... sidérant (encore bien plus que tout ce qui s'est vu dans les épisodes précédents)
mercredi 23 (MDA)
A trois on est venu à bout, en deux heures, de la mizenplis de la nouvelle programmation (et des nouvelles cartes d'adhérents ou non) -mais tout  avait été hyper bien préparé, au préalable, par Françoise et Claude, puis Françoise et moi
jeudi 24 (devant le Thé V')
arrivé à midi quinze (pour une ouverture des portes à 13h30!) j'étais déjà le numéro huit (et le plus jeune ou presque) pour réserver mes places
vendredi 25 (boîte aux lettres)
reçu ce jour les deux agendas finalisés en début de semaine, un pour Emma et un pour moi (j'ai déjà été plus inspiré et moins expéditif...)
samedi 26 (Cuse)
j'ai refusé d'aller marcher le matin au pied des éoliennes, et je suis donc arrivé à la bonne heure du café et du chinois au chocolat (fameux)
dimanche 27 (salle de bains)
J'ai voulu tester les rasoirs pas chers du Super U : j'avais l'impression de me raser avec un couteau à pain, d'ailleurs je me suis coupé deux foix. Salauds de pauvres...
lundi 28 (RN 19)
Passer, au ralenti, juste après un accident : un corps est allongé sur la route, un homme en short, autour duquel s'affairent les secours, à côté un deux-roues, et sur l'accôtement une camionnette blanche aux vitres arrière explosées
mardi 29 (PHAJ)
voulu, ce midi, tourner un petit film poétique avec le bruit du vent dans les feuilles des peupliers, mais il y avait sur le parking un mec assis dans sa voiture qui laissait obstinément tourner son moteur, j'ai donc un petit film moins poétique avec des feuilles de peuplier qui bougent au son d'un moteur qui tourne...
mercredi 30 (Grattery)
Elle est enfin venue, la pluie, tellement espérée après ces trois quatre jours de chaleur intense, et on l'entendait tomber par la fenêtre ouverte en finissant notre partie de Risk (souvenirs d'adolescence)
jeudi 31 (cinéma)
trouvé que c'était une très bonne idée de terminer le mois avec le délicieux Avant la fin de l'été, film  insouciant en apparence mais nimbé d'un doux entre-deux...

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