Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
lieux communs (et autres fadaises)
7 juillet 2022

toit ouvrant

112
EN ROUE LIBRE
de Didier Barcelo

C'était le film A de la semaine. Dont on ne savait au départ pas grand chose. Ni de son réalisateur non plus (un court-métrage en 2011, plus la co-production du beau et intriguant Swagger en 2016). Mais on y allait plein de bienveillance (au vu des noms sur l'affiche, Foïs, Voisin, Clichet). Passé une mise en route "invraisemblable" (elle reste coincée dans sa voiture par une crise d'angoisse qui l'empêche d'en sortir -un peu comme les convives de L'Ange exterminateur de Bunuel, qui ne peuvent pas sortir du salon alors que la porte en est grande ouverte-), une fois donc avalée la couleuvre, le réalisateur met en place un road-movie en voiture jaune, direction Le Cap Ferret, un (souvent) huis-clos entre elle (Marina Foïs, que je trouve toujours aussi bien) et lui, Benjamin Voisin (découvert il n'y a pas si longtemps chez Ozon (Eté 85) puis chez Giannoli (Illusions perdues)), qui casse véritablement la baraque, avec sa colère, sa capuche, sa barbounette et son flingue (tout pour plaire). Louise (Marina Foïs) passera l'intégralité du film dans sa voiture, Paul (Benjamin Voisin) ne va faire qu'entrer et sortir et re, tournicotant autour comme un moustique rageur, le duo Foïs / Voisin fonctionne parfaitement, fait des étincelles juste comme il faut, et tout ça donne un film plus que plaisant, qui donne envie de les accompagner jusqu'au Cap Ferret, où Paul veut concrétiser la rage adolescente qui l'anime. On aura en plus, en prime, un excellent numéro de Jean-Charles Clichet en psy pris en otage et sommé de soigner Louise en thérapie express sous la menace d'un gros flingot.  Tout bien donc, (j'ai toujours eu un gros gros faible pour les road-movies, et peut-être encore plus ceux en voiture), péripéties, rebondissements, frictions, montées d'adrénaline,  jusqu'à la fin que je trouve plutôt astucieuse.
Et on aura appris la différence entre toit ouvrant et toit ouvert...

Capture d’écran (2012)

Capture d’écran (2011)

Capture d’écran (2017)

Capture d’écran (2016)

 

 

3 juillet 2022

camion

111
TERET
de Ognjen Glavonic

Encore une belle découverte grâce à MUBI (I love MUBI), un film que j'ai visionné presque en catastrophe car il disparaissait dans les limbes le lendemain. Un film serbe sur Vlada, un mec dans un camion (Léon Lucev, imposant), qui transporte il ne sait pas quoi (la remorque est cadenassée) jusqu'à Beograd. un homme au visage fermé, qui fait des rencontres (un autostoppeur, un voleur de cigarettes, des militaires...) dans une ex-Yougoslavie en guerre. Un film blême, monochrome presque, qu'on peut tout à fait voir (ce fut mon cas) sans savoir qui est serbe, qui est tchétchène, qui est kosovar. Qui a tué qui. Et pour quelle(s) raison(s).Un film où la tristesse se serait comme incarnée, minéralisée, faisant partie des meubles. Comme un cousin des films de Sharunas Bartas. Marqué par l'omniprésence de la guerre, les guerres, une guerre, toutes les guerres. Un film âpre, peu aimable d'apparence (comme son personnage principal) mais dont on garde le souvenir (comme celui d'un briquet volé/perdu, avec une inscription qu'on ne comprend pas forcément).

"Road trip sinistre, ponctué par les explosions et les ruines, ce premier film d'Ognjen Glavonic suggère plusieurs registres sous-jacents : la banalité du mal, la culpabilité des Croates (pendant la guerre de 1940), l'impossible rédemption d'une population qui a préféré (comme Vlada) fermer les yeux, l'absurdité d'un conflit dont le moteur est la haine pure. Paysages gris, routes boueuses, silhouettes mangées par un destin sinistre, tout se conjugue pour transformer ce voyage en odyssée glauque. Cette version serbo-croate du "Salaire de la peur" est fascinante." (nouvelobs.com)

3315563

Capture d’écran (1982)

Capture d’écran (1993)

Capture d’écran (1992)

Capture d’écran (1996)

Capture d’écran (1998)

Capture d’écran (1997)

Capture d’écran (1994)

2 juillet 2022

quatre caravelles

110
L'ENFANT
de Marguerite de Hillerin & Félix Dutilloy-Liégeois

Un film aussi beau que son affiche et aussi... imposant (compliqué?) que le nom de son couple de réalisateurs. Quarante ans après Rohmer et sa Marquise d'O... (mais il y en a eu quelques autres entretemps) voici une nouvelle adaptation d'une nouvelle de Heinrich von Kleist (1777 / 1811, quand même...). Film "en costumes" donc (d'autant que l'histoire est située encore plus tôt dans le temps, au XVIème siècle), aux dialogues très écrits (dans une langue très soutenue), filmé avec grand soin (on peut penser bien sûr à La marquise d'O..., mais il n'est pas défendu d'évoquer Manoel de Oliveira (celui de La lettre, par exemple) ou le Raul Ruiz des Mystères de Lisbonne) pour la partie portugaise (car le film est bilingue et parle alternativement les deux langues). Pour ce qui est de la partie française, il serait plutôt question de théâtre (une intrigue un peu tortueuse à base de secrets, d'amours clandestines, de trahisons, de sentiments dont on n'ose même pas prononcer le nom, de doubles, voire triples jeux) sentiment renforcé par les choix de mise en scène des deux réalisateurs. Des extérieurs somptueux (ah, la nature...) et des intérieurs minimalistes, avec le nombre minimal d'éléments de décors nécessaires, pour chacune des scènes qui vont s'y jouer. Du cinéma très raffiné, très cérébral (et conséquemment par instants à la limite de l'affectation, de la pose, de l'eugènegreenisme, quoi) mais très réussi aussi (je comprends tout à fait pourquoi Hervé avait très envie de le voir...)
Une fois de plus Grégory Gadebois est parfait, et Loic Corbery ("de la Comédie Française", qu'on retrouvera "en vrai" dans le rôle d'Hamlet sur la scène de Bussang dès la fin juillet, en compagnie de ce cher Pépinou) est tout à fait au diapason.

4091466

Capture d’écran (1991)

Capture d’écran (1990)

Capture d’écran (1988)

Capture d’écran (1987)

Capture d’écran (1986)

 

1 juillet 2022

premier juillet

"Aujourd’hui Premier Juillet, la Terre a trois milliards d’habitants. Personne n’a été capable d’écrire ce simple télégramme : Je t’aime. Puis-je venir ? Signé Gaston. Aujourd’hui, les femmes ont rêvé qu’elles faisaient l’amour avec leur père, des bonnes ont quitté les familles bourgeoises l’injure à la bouche, les testicules des hommes ont remonté et ils les ont attachés avec des bouts de laine torsadés, des petites filles de l’âge de pierre ont chanté dans les trains des mélopées sauvages ignorées de leurs mères. La réponse à tous les télégrammes envoyés par les gens a été : Reste où tu es. Quant à moi, je ne suis pas morte au Soudan. De temps en temps le téléphone crie et il faut lui donner à boire. La radio, elle, a commencé à diffuser des vieilles rengaines. En Italie il y a des chemises grises. Ici, on a beaucoup reparlé de la chaude-pisse des Algériens c’est le signe qu’une chose grave va se passer mais très loin, là, dans la rue, près de cette table, là. Les CRS se massent partout comme des buissons de mûres. Premier Juillet, l’essence est au pouvoir. Ça va sauter d’une seconde à l’autre. Les chauffeurs de taxi répandent partout le bruit que la peur n’évite pas le danger. Les roses remettent ça, le foin remet ça, les abeilles remettent ça. Les chats se frottent contre les gens et on ne manque pas de faire observer une fois de plus combien ils sont égoïstes. Les chiens, plus serviles que jamais, sont partout cités en exemple."

(Brigitte Fontaine)

1 juillet 2022

juin 2022

mercredi 1er

20220601_141307

comme quoi, avec un peu de volonté, on peut réussir une photo de coquelicot très moche (tout arrive)

jeudi 2

20220602_125330

celui du milieu est délicieusement joufflu

vendredi 3

dans la rue la nuit (de ma fenêtre)

DSC00931

comme ci

DSC00932

ou comme ça

samedi 4

DSC00936

le ciel bleu et blanc comme j'aime

dimanche 5

DSC00977

à la télé (de nuit)

ou

DSC00965

juste en bas (de jour)

lundi 6

sur le parking, reflet

DSC01029

comme ci

20220606_153758

ou comme ça...

mardi 7

20220607_105351-1

homme dans la rue (plutôt vers la droite)

ou

DSC01064

homme dans la rue (plutôt vers la gauche)

mercredi 8

20220608_091217

les couvreurs

jeudi 9

DSC01122

depuis le parking du magasin

vendredi 10

DSC01158

l'oxalis dans tous ses états (ombres et reflets sur le couvercle de la poubelle)

samedi 11

20220611_170857

bon anni Gigis! (à Gy, bien sûr!)

dimanche 12

DSC01237

sur la plage à la télé (version floue)

ou

DSC01236

sur la plage à la télé (version nette)

lundi 13

20220613_131346

un papillon sur la fenêtre

mardi 14

DSC01269

un jeune homme, avec sa panoplie complète de jeune homme

mercredi 15

exceptionnellement aujourdhui le café était servi sur place

20220615_123110

20220615_122736

jeudi 16

20220616_124810

Marie,(qui a bien plus l'oeil que moi), avait vu que sur l'élastique de son boxer il y avait le nom d'une équipe de foot (ce que mon téléphone ne me permettait pas) et m'a alors demandé "si je m'intéressais aux résultats sportifs" (question dont je n'ai saisi tout le sel que plus tard...)

vendredi 17

FVcbylMX0AIoNZZ

j'ai enfin compris pourquoi la feuille A4 mesure 21x29,7 cm (et pourquoi elle s'appelle A4 : parce que A0 "fait" un mètre carré! -et aussi parce que le ratio entre les deux dimensions est de 1/2)

samedi 18

Capture d’écran (1869)

une petite piqûre de rappel de T*p Chef 2022...

dimanche 19

votesrn

la honte, la honte totale et intégrale

lundi 20

20220609_120644-1

tiens, ça ferait une jolie pochette d'album, non ?

mariealbum

(par exemple)

mardi 21

20220620_081527

en terrasse au Lion, en sortant du labo, une pensée pour Manue

mercredi 22

20220622_190914

à mi chemin entre Hopper et l'Angélus de Millet, une belle journée d'anniversaire à Malans

jeudi 23

parlonsd'amours

Je vais voir MOFFIE avec Catherine, le premier film (pour moi) de ce premier Festival LGBT dans le bôô cinéma

vendredi 24

20220624_162419

cueilli quelques groseilles à Cuse (et ramené mon carton de champagne)

samedi 25

20220625_153121

ton sur ton (yellow forever)

dimanche 26

20220626_194232

avant l'orage, sur le parking du cinéma (effet "flou artistique")

lundi 27

Capture d’écran (1981)

vigueur de la jeunesse (seule image retrouvée à cette date)

mardi 28

retour au parking x3

DSC01506

DSC01507

DSC01508

option "prises de vue rapprochées"

mercredi 29

DSC01530

une double célébration plutôt inconfortable à divers égards 

jeudi 30

20220630_133539

le cinéma c'est rouge

ou bien

20220630_125931-1

le fjt c'est plutôt "entre gris clair et gris foncé"

 

<< < 1 2 3
Archives
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 384 762